Anda di halaman 1dari 14

www.lebravesoldatchveik.

org

CULTURE
et
SPECTACLE
VIVANT

NOTRE MUR DE BERLIN

Abécédaire Culturel pour les curieux du microcosme


De A pour « affaires culturelles » à Z comme « zélateur », en passant par C
comme « caste », D comme « démagogie », E comme « expert», H
comme « hégémonie », P comme « privilèges »…

Un abécédaire clair et passionnant !


A partir d’une sélection de réflexions et de définitions recueillies
auprès de différents acteurs du petit monde culturel du spectacle
vivant, le Collectif « Brave Soldat Chveïk » nous offre ici un
panorama vivant et actuel des bonnes questions à se poser.

Préface
Le monde a changé. La réalité des années 1960/1970 a changé, également, dans
la Culture. Nous sommes au 21ème siècle et le monde culturel reste bloqué au
17ème siècle avec des pratiques dignes de l’Ancien Régime : Privilèges,
Honneurs, Argent pour les uns ; exclusion, mépris, humiliation, pour les autres.
Absence totale de démocratie.
Les Élus doivent réformer en profondeur les politiques culturelles tant dans le
chapitre de l’aménagement du territoire que dans celui de l’aide aux équipes
artistiques. Mais en sont-ils capables ? Et en ont-ils, réellement, la volonté ?
[ABÉCÉDAIRE– COLLECTIF BRAVE SOLDAT CHVEIK] 5 mars 2011

(A)
Affaires culturelles : Dans l’expression, on retiendra le mot « affaires »
qui comme chacun sait, est l’argent des autres. La culture est accessoire.

Aménagement du territoire : Consiste à donner toujours plus


d’argent aux structures de type « Scènes Nationales », « CDN », « Scènes
Régionales » au lieu d’équiper des centaines de salles des fêtes, polyvalentes
(boîte noire, sonorisation, câblage électrique etc..), à moindre frais, ce qui
permettrait d’accueillir dans des conditions décentes des spectacles
professionnels, de petites ou moyennes formes, tout en permettant aux écoles,
chorales, Compagnies de théâtre, danse, groupes et associations locales d’utiliser
un outil plus efficient et valorisant. Les autres atouts résident dans les meilleures
conditions de réception des spectacles pour le spectateur, le fait de créer des
emplois et créer du lien social. (Cf., également, « conquête des publics »).

Argent : Cultivez-vous, il m’en restera toujours quelque chose !

Art : Principalement officiel.

Atomisation : L’horreur, pour tous les « privilégiés » qui considèrent qu’il


est, absolument, indispensable de concentrer les aides publiques, (des Millions
d’euros), sur quelques structures ou équipes artistiques plutôt que de répartir
l’argent public sur tous ceux ayant une vocation artistique, ce qui permettrait
pourtant de créer des emplois et de favoriser la création et la liberté d’expression
qui ne devraient pas être réservées à quelques nantis.

Auto-évaluation : Dernière trouvaille de la DGCA (Direction générale


de la création artistique) sur l’évaluation des scènes labellisées : « l’évaluation
commencera par une auto-évaluation. L’important, c’est de créer un esprit de
responsabilité collective » selon Georges-François Hirsch, son directeur. On
tremble de peur dans les « scènes nationales ».

2
[ABÉCÉDAIRE– COLLECTIF BRAVE SOLDAT CHVEIK] 5 mars 2011

(B)
Bourgeois : Employé pour caractériser le théâtre officiel programmé dans
les Institutions. S’emploie, également, pour caractériser le contenu des
spectacles sous l’expression « épate-bourgeois ».

Bureaucratie : C’est le bureaucrate qui sélectionne les demandes. Dès


lors, la bureaucratie culturelle peut se muer en État dans l’État, en système de
pouvoir qui suit sa logique propre (indépendamment des gouvernants officiels et
des gouvernés). Elle traduit l’idéologie ou l’égoïsme du groupe social qu’elle
constitue, comme ce fut le cas dans les pays de l’Est. Incapable de se réformer,
d’évoluer, elle est, uniquement, soucieuse de se perpétuer. « la France est
gouvernée par des chefs de bureau » Relire « le Révisor » de Gogol.

(C)
Capital : La représentation du capital que l’on prétend posséder n’est qu’un
talent de mise en scène – tirer des profits réels d’un capital imaginaire.
Exemple : escrocs, charlatans.

Caste : désigne (péjorativement), un ensemble d’individus dotés des mêmes


fonctions ou privilèges et qui manifestent un esprit d’exclusion envers les autres.
On peut parler, également, de « classe en soi » caractérisant un ensemble
d’individus ayant les mêmes intérêts et une « classe pour soi », les mêmes qui,
en plus d’avoir les mêmes intérêts, sont conscients d’avoir les mêmes intérêts et
les défendent de manière collective. « La coterie est très présente dans le
microcosme culturel ».
Casuistique : Désigne le plus souvent des argumentations subtiles,
destinées à masquer la vérité.

Censure : En concentrant l’argent public sur quelques Compagnies, on


empêche de créer et de s’exprimer de nombreuses équipes qui, elles aussi,
souhaitent donner leur vision du monde. Il s’agit donc bien d’une censure qui ne
dit pas son nom et des limites considérables à la liberté d’expression.

3
[ABÉCÉDAIRE– COLLECTIF BRAVE SOLDAT CHVEIK] 5 mars 2011

Chiffres : Opaques. Il faut pourtant compter pour ne pas s’en laisser conter.
(Cf. comptes financiers). « Rendez l’argent ! » tel devrait être le slogan.

Claque : Comme à l’époque du « Vaudeville », existe toujours dans nombre


de « Scènes Nationales ». Il est vrai que ce sont les lieux du « Nouveau
Boulevard ou du Sitcom théâtralisé » et des pratiques de distinction…

Clientélisme : Répartir l’argent public sur un nombre plus important


d’équipes, le « saupoudrage », serait une attitude clientéliste. Et le concentrer
sur les Institutions ? C’est soigner sa clientèle.

Colloques : On n’en compte plus le nombre. Il s’agit de discussions


byzantines, à savoir « blablater entre copains » sur les fameux concepts de :
« démocratisation de la culture » faisons tout le contraire « Comment réinventer
la politique culturelle » surtout ne rien changer et autres marronniers sur
« l’Esthétique »,« L’Esthétisation du quotidien » ou la définition de « l’Artiste ».
Les intervenants sont toujours les mêmes et aucune parole dissonante ne peut se
faire entendre dans ce petit cercle clérical. Le byzantinisme consiste à couper les
cheveux en quatre, de préférence dans le sens de la longueur ».

Collectivités locales : N’interviennent pas dans la gestion des


Institutions qu’elles financent, tout comme l’État. Aucune réelle évaluation
financière ni artistique avec une grille sérieuse.

Conquête des publics : Tarte à la crème dont on nous rebat les


oreilles en permanence sans vouloir le faire, réellement. La conquête de
nouveaux publics se fera dans les quartiers, les zones rurales ou semi-rurales,
avec un véritable souci d’aménagement du territoire, en équipant des salles de
proximité existantes. Seules, existent, aujourd’hui, des tournées de spectacles
décentralisés, souvent à l’initiative de certains départements, ce qui est encore
insuffisant. (Cf. « Aménagement du territoire »).

Cooptation : Système très répandu dans le secteur culturel. Les « experts »


ne sont pas élus démocratiquement, il n’existe, par ailleurs, aucun diplôme
d’expert. Dès que l’un d’entre eux quitte le groupe, un autre est coopté, garantie
de la pérennité du système.

Copinage : A tous les étages.

4
[ABÉCÉDAIRE– COLLECTIF BRAVE SOLDAT CHVEIK] 5 mars 2011

Copinocratie : n.f. très pejor (du français « copinage », et kratos


« pouvoir, gouvernement »). Système politique dans lequel les « copains »
exercent directement le pouvoir en échangeant des services intéressés.

Comité d’experts : Connivence, Consanguinité, Copinage. Composé


majoritairement de professeurs de lettres, impliqués dans l’action culturelle au
titre, par exemple, de Président d’une Scène Nationale, de représentant(s) de
Compagnie(s) institutionnalisée(s), de Responsables de Structures culturelles de
type institutionnelles, autres grosses Structures, c’est le règne du consensus et du
renvoi d’ascenseur. Détenteurs du « bon goût », ces « Sachants » auto-décrétés
choisissent, décident, contrôlent, et servent ainsi les intérêts des groupes
dominants et des « élites » de la société culturelle dont ils sont, avec leurs amis,
les premiers bénéficiaires. Ils sont juges et parties. Il y a conflit d’intérêts.
Couverts par l’État. Il faut remplacer, immédiatement tous ses membres. Aucun
salarié ou Président d’une Scène Nationale, Régionale ou Compagnie
institutionnelle ne devra en faire partie.

Comptes financiers : accès difficile, voire impossible. Seules existent,


au niveau de l’Etat des collectivités locales, les sommes attribuées aux
Institutions et aux Equipes artistiques et encore, pas toujours. Des sommes
globales, des camemberts mais impossibilité d’accès aux comptes de résultats
détaillés des Institutions (Scènes Nationales, Scènes Régionales, Opéra). Par
exemple, Le coût d’achat des spectacles ou des productions. Y aurait-il quelque
chose à cacher ?

Concurrence déloyale et faussée : les Compagnies qui ne font


pas partie du cercle enchanté de la légitimité subissent une concurrence très
déloyale, à plusieurs niveaux.
- Financier.
- Accès aux lieux équipés (conditions de création et de diffusion très
défavorables).
- Supports de communication.

Confiscation : Certaines lignes budgétaires créées par l’État ou les


Collectivités locales, dignes d’intérêt, sont, majoritairement, confisquées par les
Institutions, toujours au profit de leurs réseaux.

Commerce : Mot honni, banni. La Culture, c’est pas de la vente et pas du


commerce, surtout équitable. La bio-diversité culturelle et le développement
durable des Compagnies ne sont pas au programme. Plus les subventions sont
importantes, plus la pudeur est grande s’agissant de finances.

5
[ABÉCÉDAIRE– COLLECTIF BRAVE SOLDAT CHVEIK] 5 mars 2011

Cour des Comptes : Vient d’épingler le ministère de la Culture,


concernant les crédits d’intervention dans le secteur du spectacle vivant. Les
critiques portent, notamment, sur les critères d’attribution des subventions,
l’opacité des dépenses, le flou des cahiers des charges….

Crédit : Celui qui en a, en use comme d’un pouvoir.

Culture : synonymes : opération marketing, communication, prestige,


image…
«La Culture, ça se partage mais pas l’argent de la Culture».

Critères : Concernant l’État (Drac), on vous expliquera que pour obtenir une
aide, une Compagnie doit être coproduite par plusieurs Scènes Nationales, en
amont du projet.
Concernant la Région, idem, pour obtenir une aide, une Compagnie doit être
coproduite par plusieurs Scènes Nationales ou Régionales, en amont du projet
ou être diffusé dans au moins deux scènes labellisées.
Si vous cherchez un soutien auprès d’une Scène Nationale ou Régionale, on
vous répondra qu’il faut être soutenu par la Drac. C’est un peu comme dans
certains dictionnaires : à Baudet : voir Ane ; à Ane : voir Baudet. On nous prend
pour des « bourriques ». Autant dire que la porte d’entrée est très étroite et qu’il
n’y a pas beaucoup d’élus. Ces critères relèvent, évidemment, de la
discrimination culturelle et servent, uniquement, les intérêts des nantis qui
campent sur leurs privilèges.

(D)
Démagogie : C’est de la démagogie et une imposture de faire croire aux
publics et aux équipes artistiques que les spectacles diffusés dans les Scènes
Nationales et Régionales relèveraient de l’excellence, de la haute qualité et que,
par conséquent, toutes les autres productions, créations dans ce pays, ne seraient
pas dignes d’intérêt et donc ne devraient pas accéder aux lieux équipés et aux
subventions publiques.

Démocratie : absence. Pas de vote sur des décisions importantes,


uniquement, de la concertation entre personnes du même courant de pensée.
Tellement plus commode.

6
[ABÉCÉDAIRE– COLLECTIF BRAVE SOLDAT CHVEIK] 5 mars 2011

Démocratie participative : « Exprimez vous mais fermez vos


gueules, c’est nous qu’on décide ! », fait écho au célèbre : « Votez pour moi, je
m’occupe du reste ». Habillage pour perpétuer les fonctionnements
autocratiques. Manipulation.

Démocratisation : « Culturelle » : vœu pieu, fait l’objet de nombreux


colloques. En réalité, tout est fait pour l’éviter au maximum.

Directeur(s) : Les Responsables d’Institutions culturelles sont, forcément,


de mauvais programmateurs, pour plusieurs raisons : ils cèdent toujours à la
mode, à l’esthétique du moment ; ils manquent de curiosité, de discernement,
assistent toujours à des spectacles, dans des conditions privilégiées ; ils font
« carrière » ; ils sont juges et parties ; ils programment toujours les mêmes
équipes et au final, empêchent le renouvellement des formes et une bonne
circulation de la création, pourtant très diverse en France. Carte blanche, chèque
en blanc et aucun compte à rendre. Une qualité cependant : un grand sens de la
famille.

Dispersion : Souci de non dispersion des subventions. Bel euphémisme


(Cf. atomisation, saupoudrage).

Diversité culturelle : Toujours mise en avant dans les discours,


toujours empêchée dans la réalité.

Dominants : Les chefs veillent, travaillent à la mise en scène de leur propre


personnage. « Cela un grand homme ? je n’aperçois en lui que le comédien de
son propre idéal ».

Domination : Si la domination des plus puissants était ressentie comme


arbitraire, ce serait la loi de la jungle, mais il y a consensus, consentement des
dominés qui se comportent en complices actifs de leur propre domination. La
domination symbolique permet aux dominants de faire admettre leur domination
comme allant de soi.

Dominé : souvent, le dominé, pour mettre fin à sa domination, ne s’attaque


pas à son principe même mais cherche à conquérir une position plus puissante et
devenir un dominant.

7
[ABÉCÉDAIRE– COLLECTIF BRAVE SOLDAT CHVEIK] 5 mars 2011

Doxa : Orthodoxie régnante, ensemble des opinions « droites », dominantes,


idées reçues, vérités admises, croyances établies si profondément qu’elles vont
sans dire.

(E)
Ecole : Du spectateur. Il s’agit de formater les jeunes qui deviendront les
futurs spectateurs des programmations des Institutions de leur région.

Education : système d’imposition de l’ignorance.

Elus : Sauf exception, connaissent peu ou ne s’intéressent pas à ce secteur,


non prioritaire. Ils confient donc les dossiers et décisions aux « bureaucrates » et
autres « experts ».

Ethnocentrisme : Tendance à survaloriser sa propre culture et à ne juger


les autres peuples ou civilisations qu’à partir de ce modèle. Très répandu dans le
secteur culturel où le nombril est un appendice essentiel.

Excellence : L’excellence, la qualité tout comme le talent, ne se décrètent


pas et certainement pas d’en haut, contrairement à ce que cherche à nous faire
croire et intérioriser la pensée culturelle dominante.

Exception(s) : existent mais confirment, malheureusement, la règle.

Experts : Il faut apprendre à reconnaître non seulement qui parle et d’où il


parle, mais aussi quel point de vue n’est pas représenté, n’est pas invité ou n’a
pas droit de parole. Portez donc une grande attention à l’appartenance
institutionnelle des experts.

(F)
8
[ABÉCÉDAIRE– COLLECTIF BRAVE SOLDAT CHVEIK] 5 mars 2011

Féodal : Système actuel dans la culture avec le Roi, sa cour et ses barons. Un
responsable d’Institution de type « Scène Nationale » est un marquis qui a un
« droit de vie et de mort » sur les équipes artistiques sur tout un territoire .

Esthétique : Contenu principal des spectacles de théâtre officiel où le sens


est de plus en plus lointain.

Evaluation : Quasiment aucune. Moins de 5% des actions publiques sont


évaluées. C’est plus commode pour distribuer l’argent public toujours aux
mêmes nantis, sans avoir à justifier d’une analyse financière sérieuse. Y aurait-il
un gaspillage d’argent public ?

(H)
Hégémonie : Les Institutions Culturelles, en bénéficiant de la majorité des
subventions sont hégémoniques sur leurs territoires. Cela est particulièrement
malsain.

(I)
Inféodé : (de féodal « qui est relatif au fief ») Qui est soumis à quelqu’un
comme un vassal à son seigneur. Qui s’est placé dans une dépendance aveugle à
l’égard d’un chef, d’un parti. Très répandu dans le petit monde de la culture.

(L)
Label(s) : procédé utilisé pour récupérer de grosses subventions. Devrait être
réservé, uniquement, aux poulets et aux fromages. Il faut les supprimer. Une

9
[ABÉCÉDAIRE– COLLECTIF BRAVE SOLDAT CHVEIK] 5 mars 2011

scène labellisée s’installe, elle aspire la majorité des subventions publiques


(l’Etat se désengage, les Collectivités locales compensent) et c’est un désert
culturel tout autour de l’institution officielle.

Légitimité : Orchestrée en permanence avec la complicité d’une partie de la


Presse. (les Institutions consacrent de gros moyens pour la communication).

Lobbies : Très présents. Les Institutions, tels des T. Rex, véritables


prédateurs, font pression en permanence pour récupérer tous les financements
publics pour une cause noble, bien évidemment. Il s’agit toujours de sauver la
culture en danger et leurs artistes. Les élus ne doivent plus céder aux lobbying
du Syndeac qui oeuvre contre la culture en empêchant son renouvellement et
défend uniquement ses intérêts particuliers. Nous demandons une répartition
différente de l’argent public.

(M)
Mépris : Du public qui forcément n’a pas de goût. Si on le laissait choisir, il
réclamerait, uniquement, des œuvres du type « mon cul sur la commode ». Il est
convié à admirer les choix pertinents de nos « Ayatollahs » qui eux, détiennent
le monopole du bon goût.

Monopole : Accaparer, s’octroyer toutes les subventions sans souffrir de


partage, c’est quand même mieux !

Ministère : possède un réel pouvoir pour intervenir dans la gestion de ses


institutions relais (scènes nationales..). En fait, il ne s’en donne ni les moyens, ni
les compétences.

(O)
Opacité : La règle, s’agissant des comptes et des critères d’attribution aux
Equipes artistiques.

10
[ABÉCÉDAIRE– COLLECTIF BRAVE SOLDAT CHVEIK] 5 mars 2011

Opéra : Le saviez-vous ? 230 fonctionnaires territoriaux, payés par la ville


de Lyon sont mis à la disposition de l’Opéra. Excusez du peu ! (Source
Télérama).

(P)
Phagocytage : quand il y a phagocytage, il n’y a pas de renouvellement.
Ce sont les mêmes personnes qui se partagent depuis des années les postes, les
crédits, les opportunités, les privilèges attenants aux fonctions et qui se donnent
les moyens de tuer dans l’œuf les projets qui leur échappent, les initiatives qui
pourraient menacer leur position, alors même que ces dernières ne sont, en
général, pas du tout habitées par ce genre de motivation.

Politique : Uniquement une politique de prestige, de marketing, de


clientélisme…..

Privatisation : De l’argent public par les Institutions.

Privilèges : forcément au pluriel. Ceux qui en bénéficient s’y accrochent.


On peut le comprendre.

Prix : Celui du « fauteuil » est particulièrement élevé à « l’Opéra » ou dans les


« Scènes Nationales ». C’est le contribuable qui compense le déficit. Il ne vient
pas à l’esprit des Élus que l’argent public pourrait être mieux utilisé, de façon
plus utile, plus équilibrée.

Protectionnisme : Toujours en faveur des mêmes équipes artistiques,


celles proches du pouvoir.

(R)
Réactionnaire : Qualification de tous ceux qui réclament une répartition
différente de l’argent public, les privilégiés qui se partagent et s’accrochent à

11
[ABÉCÉDAIRE– COLLECTIF BRAVE SOLDAT CHVEIK] 5 mars 2011

leurs rentes, depuis 30 ans, étant, bien évidemment, des progressistes qui
défendent l’Art et leurs Artistes.

Résistance : Sinon c’est la mort annoncée de nombreuses équipes


artistiques sur tout le territoire, les institutions, malgré leurs cris d’orfraies,
obtiendront toujours plus d’argent public. Les équipes artistiques doivent se
regrouper pour avoir une véritable lisibilité et agir.

Riches : Les riches savent toujours ce qui est bon pour les pauvres.

(S)
Saupoudrage : Synonyme d’horreur dans les cercles culturels et dans la
bouche des décideurs qui considèrent qu’il faut surtout éviter une répartition
plus équilibrée de l’argent public. Mieux vaut, par exemple, mettre 1 million
d’euros sur un projet faisant travailler 50 personnes que 50 000 euros sur 20
projets faisant travailler 200 personnes (voir atomisation). En réalité, les
ennemis du « saupoudrage » sont ceux qui veulent tout le « sucrier » pour eux.

Sophisme : Raisonnement d’apparence logique mais qui se révèle faux.


L’auteur d’un sophisme développe, en général, sciemment, des arguments
fallacieux dans le but de tromper le public.

Spectateurs : Se déclinent en deux catégories. Le « distingué » qui


s’assied sur le fauteuil à 150 €, 200 € de la Scène Nationale ou de l’Opéra, payé
par le contribuable et le « plouc », citoyen de deuxième zone, pourtant
contribuable lui-même, comme le premier qui use ses fesses sur la chaise en
plastique de la salle polyvalente, à 1,35 € d’argent public.

Subventions : Tout comme pour les banques en difficultés, « Toujours


plus d’argent aux riches », semble être la devise de nos élus. Ainsi, la
Compagnie aidée par l’État, la « Drac », verra toutes les fées de la « Région »,
du « Département » et de sa « Ville » se pencher sur son berceau. Un vrai conte
et au final, une vraie rente de situation qui, pour certains, dure depuis plus de 20
ans.

12
[ABÉCÉDAIRE– COLLECTIF BRAVE SOLDAT CHVEIK] 5 mars 2011

Syndeac : Syndicat National des entreprises d’aides aux Copains. Son


dernier slogan : « il ne faut pas oublier que l’éthique est au cœur du projet
artistique et culturel public » (rires enregistrés).Véritable Etat dans l’Etat, il a
tissé sa toile. Une bureaucratie s’est constituée et œuvre à son service.
(Cf. bureaucratie, technocratie).

Système : Trop nombreux sont les artistes, les Compagnies qui voulant,
uniquement, changer leur place dans le système, contribuent, par leur inertie,
leur soumission, à le perpétuer.

(T)
Technocratie : « Pouvoir des techniciens ». Fonctionnaires, chargés de
mission, ils exercent le rôle de « spécialistes » auprès des Responsables
politiques en place. Ces derniers, souvent non spécialistes eux-mêmes, s’en
remettent donc à la « compétence » de ces « experts », « technocrates » dont ils
suivent les avis, scrupuleusement. Ainsi le pouvoir réel passe-t-il aux mains de
ceux qui constituent les dossiers, font des rapports « techniques », préconisent
des solutions « obligatoires ». Les technocrates sont accusés de décider sur
dossier, au lieu d’être à l’écoute des réalités et des hommes (contrairement à
« l’homme de terrain ») et d’agir clandestinement sur la marche de la société,
hors de tout contrôle démocratique. (Cf. bureaucratie, comité d’experts).

Transparence : aucune. Sur les prix des spectacles achetés par les
institutions (opéra, Scènes Nationales…)

(V)
Vocabulaire : S’en méfier.

13
[ABÉCÉDAIRE– COLLECTIF BRAVE SOLDAT CHVEIK] 5 mars 2011

(Z)
Zélateur(s) : Très présent dans ce « tout petit monde », il peut être
spectateur, membre de la secte des « admirants », laissant au vestiaire son libre
arbitre (pratique de distinction) mais aussi un artiste qui rêve d’être soutenu par
le Prince local et qui lui fait sa cour…

A SUIVRE….

Collectif « Le Brave soldat Chveïk »


EMAIL : bravesoldatchveik@gmail.com

Retrouvez le blog poil à gratter des


politiques culturelles locales et
nationales sur :

www.lebravesoldatchveik.org

14

Anda mungkin juga menyukai