- mécanique -
_______________________________________________
ou
1. GÉNÉRALITÉS SUR LA MÉTHODE DES FORCES (dite aussi méthode des coupures) ___________________ 3
1.1. LES BASES DU CALCUL .............................................................................................................................3
1.2. PRINCIPE DE LA MÉTHODE ........................................................................................................................3
1.2.1. EXEMPLE 1: POUTRE À TRAVÉE UNIQUE ENCASTRÉE EN A ET SIMPLEMENT APPUYÉE EN B 3
1.2.2. EXEMPLE 2 : POUTRE CONTINUE CONSTITUÉE DE 2 TRAVÉES. NOTÉE S 0 ( ) 5
1.2.3. RAPPEL DE LA DÉFINITION DU DEGRÉ D'HYPERSTATICITÉ : L 8
1.2.4. ANALYSE DES COUPURES 8
5. CHAMP D'APPLICATION DE LA MÉTHODE DES COUPURES, AVANTAGES SUR LA MÉTHODE DES ROTATIONS ET PLUS
GÉNÉRALEMENT LA MÉTHODE DES DÉPLACEMENTS _____________________________________________24
6. APPLICATIONS _________________________________________________________________24
1. GENERALITES SUR LA METHODE DES FORCES (dite aussi méthode des coupures)
• Le principe de superposition
C'est donc une méthode dite du premier ordre (les instabilités élastiques sont exclues), utilisée dans le cadre de la théorie des poutres.
L
Choisissons YB comme inconnue hyperstatique (coordonnée de l'action de contact en B / repère global).
Nous pouvons visualiser cette action en éliminant le dispositif d'appui.
Nous constatons que cette opération a transformé la structure initiale hyperstatique en une console (poutre
isostatique) soumise à la charge répartie p connue ainsi qu'à l'inconnue hyperstatique YB . Soit ( S ) cette
0
0B
nouvelle structure.
y (S ) ⇔ (S )
0
0
0B
A B coordonnée YB de S ( 0
0B ) est identique à celle de ( S ) . 0
Il est équivalent de dire que le déplacement de B dans
L
YB Y ( S ) est nul.
0
0B
(S ) ⇔ (S )
0
0B 0 ∆0B = 0
R.d.M. Méthode des forces (ou des coupures). LT « le Garros » AUCH Ch. ALBOUY, Page n°3/24
y Système S 0 ( )0
L
Système Y B . S B ( )
0
δ BB .Y
0
x
A B
YB Y
L
∆0B 0
∆B = ∆ = ∆
0 0
+ YB .δ 0
=0 YB = − 0
En appliquant le principe de superposition B B0 BB
δ BB
L
y
δ11
x
0
1
L
∆010
( S ) = ( S ) = ( S ) + X .( S )
0
0
01
0
0 1 1
0
∆ 1 = ∆ = ∆ + X1 .δ = 0
0
1
0
10
0
11
X1 = − 0
δ11
X1 = YB
R.d.M. Méthode des forces (ou des coupures). LT « le Garros » AUCH Ch. ALBOUY, Page n°4/24
Les déplacements ∆010 ; δ11
0
seront cherchés dans un formulaire ou calculés par application du théorème de
pL4 0 L3
Muller-Breslau. En négligeant la déformation due à l'effort tranchant, ∆010 = − , δ 11 = , Nous en
8EI Gz 3EI Gz
3 pL
déduisons que : X 1 = avec X 1 = YB .
8
la structure ci-contre ⇔ S 0( )
p 2 si le déplacement du point 2 est nul
∆01 = 0
2
0 ici X 1 = Y2
Y 1 X1 Y
X L1 L2
( )
la structure ci-contre ⇔ S 0
0 p si le déplacement du point 0 est
nul
1 2 ∆01 = 0
3
Y X1 = Y0
X1 Y X L1 L2
Pour les 3 structures précédentes, l'inconnue hyperstatique est une action de contact extérieure. Il serait
plus intéressant de prendre comme inconnue hyperstatique une grandeur telle que le moment de flexion sur
l'appui 1 par exemple.
R.d.M. Méthode des forces (ou des coupures). LT « le Garros » AUCH Ch. ALBOUY, Page n°5/24
M1 Z M1 Z Soit( S ) la0
01 structure ci-contre,
Y X p
(S ) ⇔ (S )
0
01 0 si M1 correspond
L1 L2
X1 Z X1 Z (S )
0
01
Y X p 2 avec X 1 = M1
0 1
L1 L2
0 1 2
On remarque que θ10e − θ10w = − ∆010
θ
0w
∆01 est
1
car mesuré sur les couples
θ
0e
1
unitaires de S1 ( ), ∆ 0 0
10 >0
L1 L2
système S 0 ( ) 0
Y X δ
0 système S1 ( ) 0
1 1 1
11 2 Nous avons toujours δ 11 > 0 , et la
0
0 variation de rotation en traversant
l'appui 1 est négative
L1 L2
( S ) = ( S ) = ( S ) + X .( S )
0
0
01
0
0 1 1
0
∆ 1 = ∆01 = ∆010 + X1 .δ11
0
=0
∆ 1 = ∆01 signifie qu'avant la coupure (mise en place de l'articulation sur l'appui 1) la variation de la rotation à
travers l'appui 1 était nulle, la rotation de la section droite variait continûment sur cet appui, la tangente à la
ligne moyenne déformée était identique de chaque coté de l'appui.
M1 = X1 = −
∆010 L + L2 p( L13 + L32 ) p( L13 + L32 )
δ = 1
0
∆ = 0
X1 = −
δ11 8( L1 + L2 )
0
11 10
3EI Gz 24 EI Gz
R.d.M. Méthode des forces (ou des coupures). LT « le Garros » AUCH Ch. ALBOUY, Page n°6/24
Remarque : autre représentation des inconnues hyperstatiques
Disposons, sur l'appui 1, les 2 couples notés X 1 , remarquons que la représentation de ces couples n'est
plus vectorielle. X 1 est une intensité algébrique, sa valeur est positive pour le sens indiqué. X 1 et sa
représentation sont intrinsèquement liés. Ici X 1 = − M1 : X 1 est l'opposé du moment de flexion
X1 X1
Y X p
0 1 2
L1 L2
∆ 10 = θ
0
− θ1
0e 0w
1
Y X p
0 1 2
θ1
0w
θ1
0e
δ11
0
Y X 1 2
0 1 1
On peut interpréter le résultat en disant que si X 1 > 0 , les couples à appliquer de chaque coté de l'appui 1
doivent être de même sens que les couples unitaires et inversement.
Dans notre exemple ci-dessus, on trouvera effectivement X 1 > 0 ; d’où un moment de flexion M1 < 0 car
M1 = − X1 .
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1.2.3. Rappel de la définition du degré d'hyperstaticité : L
On décompose la structure en b barres, soit i le nombre d'inconnues de liaison,
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Exemple : Soit le portique bi-encastré, cette structure hyperstatique est de degré 3. Pour obtenir une
structure isostatique, nous devons pratiquer soit 3 coupures simples, soit 1 coupure simple et une coupure
double ou bien une coupure totale.
B E C Y
X
Z
Soit le repère global
Soit S( )
A D
X2 X2 E X2
B E C B C
X2
X3 X3
A X1 D A X1 D
(S ) X
01
1 = M Aenc , X 2 = M B , X 3 = M Denc (S ) X
02
1 = M A , X 2 = M E , X 3 = M Denc
X2 X2 X2
B E C B E C
X2
X3 X1 X3
X1
A D A D
(S ) X
03
1 = M Aenc , X 2 = V yE , X 3 = M Denc (S ) X
04
1 = M Aenc , X 2 = N E , X 3 = M Denc
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X2
E B
X3 E X3 C
B C
X2
X2 X1
X1 X3 A D
A
D
(S ) X
05
1 = M Aenc , X 2 = X D , X 3 = M Denc (S ) X
06
1 = M Aenc , X 2 = V yE , X 3 = M E
X2
X3
B
E
C B X1 E X3 C
X1
X2
X3
X2
A A D
D
X1
(S ) X
07
1 = X A , X 2 = M Aenc , X 3 = YA (S ) X
08
1 = N E , X 2 = V yE , X 3 = M E
Remarque: Soit A un noeud rigide (on dit aussi indéformable), point de concours de n barres. Si on place en
ce point une articulation, on abaisse le degré d'hyperstaticité de n − 1 .
A
A A
X2 X3
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2. APPLICATION DU THEOREME DE MENABREA A LA DETERMINATION DES INCONNUES
HYPERSTATIQUES
( )
Soit S i
k
l'exposant k représente l'état géométrique de la structure étudiée.
Soit (S )i
k
le surlignage représente l'application d'un facteur sollicitant unitaire. Celui-ci peut être
une force unitaire ou un torseur couple unitaire ou un couple (ou doublet ou binôme) d'actions unitaires
réciproques.
Soit la structure étudiée S , de degré d'hyperstaticité n, soumise à un système d'actions (le chargement sera
( )
représenté par l'indice 0): S 0 . Dans la mesure où les équations de la statique ne permettent pas de calculer
les efforts ou les sollicitations dans la structure hyperstatique, on va commencer par la rendre isostatique.
0
On associe donc à S une structure isostatique S en supprimant n liaisons externes ou internes. On
effectue n coupures dans la structure S . Sous l'effet des charges appliquées S 0 ( ) la structure rendue
0
isostatique va se déformer et des déplacements vont se produire, en particulier, là où des liaisons ont
été supprimées: déplacements effectifs au droit des liaisons externes supprimées, déplacements
relatifs des lèvres de la coupure au droit des liaisons internes supprimées.
Or, dans la structure hyperstatique initiale, ces déplacements aux points j sont nuls. Il faut donc
appliquer des actions (forces, couples,...), qui constituent les inconnues du problème (inconnues
hyperstatiques), au droit des points où des liaisons ont été supprimées et les valeurs de ces actions
correspondront aux actions et sollicitations réelles dans la structure initiale si elles annulent les
déplacements en question.
Le principe du calcul en découle. Etant donné une structure hyperstatique, on la rend isostatique par
suppression de liaisons et on applique des efforts ou des systèmes d'efforts au droit des liaisons supprimées.
On introduit les composantes des actions de liaison (qui peuvent s'exprimer par les sollicitations) pour
les coupures externes et au droit des liaisons internes supprimées, on introduit des sollicitations
réciproques.
On calcule ensuite l'énergie potentielle de déformation élastique dans la structure rendue isostatique, en
fonction des charges appliquées et des efforts inconnus introduits. A l'aide du théorème de Castigliano, on
exprime alors que les déplacements (absolus ou relatifs) au droit des liaisons supprimées sont nuls. Ce
∂We
théorème prend alors le nom de théorème de Ménabréa. = 0.
∂X i
Dans un système constitué d'un matériau élastique, les valeurs que prennent les actions hyperstatiques correspondant aux liaisons
internes et externes surabondantes rendent stationnaire le potentiel élastique We . Les valeurs des inconnues hyperstatiques qui
correspondent à l'équilibre du système rendent minimum le potentiel We exprimé dans le système isostatique associé.
R.d.M. Méthode des forces (ou des coupures). LT « le Garros » AUCH Ch. ALBOUY, Page n°11/24
Soit X i (X 1 , X 2 ,..., X i ,..., X n ) les actions de liaison ou sollicitations supprimées, on les appelle aussi
les facteurs sollicitants;
(S ) = (S ) + ∑ X (S )
n
0 0
D'après le principe de superposition 0 0 i i
i =1
Les déplacements ∆j (déplacements relatifs s'il s'agit d'une liaison interne supprimée,
déplacements absolus s'il s'agit des liaisons extérieures supprimées) au niveau de chacune des
coupures j dans S sont nuls (théorème de Ménabréa).
Le matériau étant élastique linéaire, les déplacements ∆j sont des fonctions linéaires des charges
appliquées et des facteurs sollicitants X i . Ils peuvent s'exprimer par:
δ 0ji s'interprète comme étant le déplacement au droit de la liaison j de la structure isostatique associée S ,
0
dans la direction de l'action X j , provoqué par une action X i = 1 appliquée au droit de la coupure i.
( ) (
Les facteurs sollicitants inconnus X i = X 1 , X 2 ,..., X i ,..., X n ) sont solution d'un système linéaire de n
équations à n inconnues de la forme
n
∆0j 0 + ∑ X i δ 0ji = 0
i =1
On peut aussi démontrer cette relation à partir du théorème de Ménabréa ∆j = 0 au niveau de la coupure j
M . M j0
et du théorème de Muller-Breslau ∆j = ∫
structure
EI Gz
dx
M . M j0
∆j = ∫
structure
EI Gz
dx = 0
(S ) = (S ) + ∑ X (S )
n n
0
0
0 i i
0
M = M 00 + ∑ X i . M i0 en remplaçant dans l'intégrale
i =1 i =1
M 00 . M j0 n M i0 . M j0 n
∫ dx + ∑ X i ∫ dx = 0 ∆0j 0 + ∑ X i δ 0ji = 0
structure
EI Gz i =1 structure
EI Gz i =1
Ces n équations traduisent la fermeture simultanée des lèvres des n coupures choisies. La matrice
du système δ ji est appelée matrice de souplesse, elle est symétrique car d'après le théorème de
réciprocité de Maxwell-Betti: δ 0ji = δ 0ij . Les δ ji ne dépendent que des caractéristiques géométriques et
mécaniques de la structure, cette matrice est indépendante du chargement et sera donc à déterminer
une seule fois pour la structure.
R.d.M. Méthode des forces (ou des coupures). LT « le Garros » AUCH Ch. ALBOUY, Page n°12/24
∆ j0 matrice colonne d'ordre n composée éléments ∆ j0 qui correspondent aux déplacements
absolus ou relatifs des lèvres des n coupures dans la structure isostatique associée soumise aux
charges extérieures. Elle dépend donc du chargement.
Le déterminant de la matrice δ ji ne peut pas être nul, sinon cela voudrait dire que tous les
déplacements ne sont pas indépendants et que la structure aurait été mal rendue isostatique. La
matrice δ ji est inversible. Ses coefficients dépendent du choix de la structure isostatique associée.
−1 −1
Le système résolvant peut aussi s'écrire X i = − δ ji . ∆ j0 . δ ji est appelée matrice de
raideur
Une fois les X i obtenus, l'application du Principe de Superposition permet d'obtenir les différentes
sollicitations dans la structure S .
n n n
M = M 00 + ∑ X i . M i0 N = N 00 + ∑ X i . N i0 V y = V y00 + ∑ X i .V yi0
i =1 i =1 i =1
On peut aussi, après avoir recherché les actions de liaison, utiliser la méthode classique basée sur
la définition des sollicitations.
R.d.M. Méthode des forces (ou des coupures). LT « le Garros » AUCH Ch. ALBOUY, Page n°13/24
3. THEOREME DE PASTERNAK
3.1. Enoncé
C'est un théorème analogue à celui de Muller-Breslau, il permet de déterminer le déplacement d'un point
quelconque d'une structure.
L
M .M j
théorème de Muller-Breslau ∆j = ∫ dx , avec M j moment dans la structure initiale hyperstatique.
0
EI Gz
La difficulté réside dans le fait que ce moment est à déterminer dans la structure hyperstatique. Il faut donc
résoudre, de nouveau une structure hyperstatique soumise à une action unitaire appliquée en j.
Le théorème de Pasternak est plus intéressant, son énoncé est contenu dans l'expression suivante:
L
M . M j0
∆j = ∫ dx
0
EI Gz
M z . M zj0 N . N j0
∆j = ∫
structure
EI Gz
dx + ∫
structure
EA
dx + ...
M j0 représente les sollicitations dans une des structures isostatiques associées. La structure
choisie peut être différente du système isostatique qui a permis de déterminer les inconnues
hyperstatiques. On pourrait la caractériser de virtuelle.
R.d.M. Méthode des forces (ou des coupures). LT « le Garros » AUCH Ch. ALBOUY, Page n°14/24
3.2. Démonstration
L
M .M j
Partons du théorème de Muller-Breslau ∆j = ∫ dx
0
EI Gz
n n
M j = M j0 + ∑ X k . M k0 M = M 00 + ∑ X i . M i0
k =1 i =1
⎛ 0 n ⎞ ⎛ n ⎞
M . M j = M .⎜ M j + ∑ X k . M k ⎟ = M . M j + M .⎜ ∑ X k . M k0 ⎟
0 0
⎝ k =1 ⎠ ⎝ k =1 ⎠
⎛ n ⎞
M . M + M .⎜ ∑ X k . M k0 ⎟
0
L
⎝ k =1
j
⎠
∆j = ∫ dx
0
EI Gz
⎛ n ⎞ ⎛ 0 n ⎞ ⎛ n ⎞
M .⎜ ∑ X k . M k ⎟ = ⎜ M 0 + ∑ X i . M i ⎟ .⎜ ∑ X k . M k0 ⎟
0 0
⎝ k =1 ⎠ ⎝ i =1 ⎠ ⎝ k =1 ⎠
n
⎛ n ⎞ ⎛ n ⎞ n
⎛ n n ⎞
= M 00 . ∑ X k . M k0 + ⎜ ∑ X i . M i0 ⎟ . ⎜ ∑ X k . M k0 ⎟ = ∑ X k . M 00 M k0 + ⎜ ∑ ∑ X k . M k0 . X i . M i0 ⎟
k =1 ⎝ i =1 ⎠ ⎝ k =1 ⎠ k =1 ⎝ i =1 k = 1 ⎠
⎛ n ⎞ n n n
M .⎜ ∑ X k . M k0 ⎟ L ∑ X . M 0
M 0
L ∑ ∑ X k .Mk . X i .Mi
0 0
L
⎝ k =1 ⎠ k 0 k
∫
0
EI Gz
dx = ∫ k =1
0
EI Gz
dx + ∫ i =1 k =1
0
EI Gz
dx
L L
n
M 00 . M k0 n n
M k0 . M i0
= ∑ X k .∫ dx + ∑ X k . ∑ X i ∫ dx
k =1 0
EI Gz k =1 i =1 0
EI Gz
n n n n
⎛ 0 n
⎞
= ∑ X k .∆ 0
+ ∑ X k . ∑ X i .δ 0
= ∑ X k .⎜ ∆ k 0 + ∑ X i .δ kj0 ⎟
k =1
k0
k =1 i =1
kj
k =1 ⎝ i =1 ⎠
⎛ n ⎞
M .⎜ ∑ X k . M k0 ⎟
n L
⎝ k =1 ⎠
or ∆ + ∑ X i .δ = 0 ⇒ ∫
0
k0
0
kj dx = 0
i =1 0
EI Gz
L
M . M j0
d'où ∆j = ∫ dx
0
EI Gz
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4. ETUDE DES STRUCTURES GEOMETRIQUEMENT SYMETRIQUES
Le système des actions appliqué sur cette structure est quelconque. Soit S ( ).
On peut toujours décomposer un système d'actions quelconques en un système d'actions
symétriques et un système d'actions antisymétriques.
(S ) (S )'
F F
B B' B B'
I I
A A' A A'
Remarque: Ce procédé est à rapprocher de celui utilisé en mathématique pour décomposer une fonction
quelconque en une fonction paire plus une fonction impaire
⎡1 1 ⎤ ⎡1 1 ⎤
f ( x ) = ⎢ f ( x ) + f ( − x )⎥ + ⎢ f ( x ) − f ( − x )⎥ f ( x ) = p( x ) + i ( x )
⎣2 2 ⎦ ⎣2 2 ⎦
R.d.M. Méthode des forces (ou des coupures). LT « le Garros » AUCH Ch. ALBOUY, Page n°16/24
⎡1 1 ⎤
fonction paire p( x ) = ⎢ f ( x ) + f ( − x )⎥ p( x ) = p( − x )
⎣2 2 ⎦
⎡1 1 ⎤
fonction impaire i ( x ) = ⎢ f ( x ) − f ( − x )⎥ i( − x ) = − i( − x )
⎣2 2 ⎦
(S ) = (S ) + (S
sym antisym )
( S ) = 21 [( S ) + ( S )]
sym
'
ce système d'actions est symétrique
(S antisym ) = 21 [( S ) − ( S )]
'
ce système d'actions est antisymétrique
(S ) sym (S antisym )
F F F F
2 B 2 2 B B' 2
B'
I I
A A' A A'
R.d.M. Méthode des forces (ou des coupures). LT « le Garros » AUCH Ch. ALBOUY, Page n°17/24
Nous pouvons étudier la demi structure
F F
2 B 2 B I
I
X2
B I
B
A I X1 A
X3
Propriétés des diagrammes des sollicitations: Propriétés des diagrammes des sollicitations:
Soit s une abscisse curviligne, dont l'origine serait en
I N est antisymétrique N ( s ) = − N ( − s )
N ( s) = N ( − s)
M z est antisymétrique M z ( s ) = − M z ( − s )
N est symétrique
M z est symétrique M z ( s) = M z ( − s)
V y est symétrique V y ( s) = V y ( − s)
V y est antisymétrique V y ( s ) = −V y ( − s )
N (0) = N ( I ) = 0 M z (0) = M z ( I ) = 0
V y (0) = V y ( I ) = 0
R.d.M. Méthode des forces (ou des coupures). LT « le Garros » AUCH Ch. ALBOUY, Page n°18/24
4.3. Cas des portiques à travées multiples
Pour des structures à géométrie symétrique plus complexes,
(S ) = (S )sym + (S antisym )
F2 F2 F2 F2
2 2 2
F1 F1 F1 F1 F1
p 2 p 2 2 p F2 2
2 2 2
p
2
• Lorsque le nombre de travées est pair, le plan moyen est confondu avec des barres verticales centrales
de la structure, comme nous négligeons les déformations dues à l'effort normal et tranchant, les longueurs des
barres sont invariantes. Les noeuds ∈ au plan de symétrie sont fixes. Ici le noeud étant rigide (ou indéformable)
on peut étudier la demi structure en le considérant comme un encastrement parfait fixe.
F2 F2 F2
2 2 2
F1 F1 F1
2 p 2 2 p
2 2
R.d.M. Méthode des forces (ou des coupures). LT « le Garros » AUCH Ch. ALBOUY, Page n°19/24
• Lorsque le nombre de travées est impair, les noeuds I, J ∈ au plan de symétrie se comportent comme
des encastrements mobiles ou déplaçables en translation dans le plan de symétrie uniquement.
F2 F2 F2
2 I 2 2 I
F1 F1 F1
2 p 2 2 p
2 2
J J
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4.3.2. Etude des structures à géométrie symétrique et chargement antisymétrique
(S antisym )
• Lorsque le nombre de travées est pair, le plan moyen est confondu avec des barres verticales centrales
de la structure. On montre que l'étude de la demi structure exige de prendre les caractéristiques géométriques,
pour les sections droites des barres ∈ au plan de symétrie, égales à la moitié de celles de la structure réelle.
(inertie et aire de la section droite) Pour les barres centrales, les sollicitations obtenues pour les 2 demi
structures doivent être additionnées, ce qui revient à multiplier par 2, les sollicitations obtenues pour une demi
structure.
F2 F2
2 2
F1 F1 F1 F1
2 p F2 2 2 p F2 2
2 Ip2 2 2 Ip2 Ip2 2
2 2
p Ip1 p
Ip1 Ip1
2 2 2
2
• Structure comportant un nombre impair de travées. Les noeuds I, J se comportent comme des
appuis simples.
F2 F2
2 I 2 I
F1 F1 F1
2 p 2 2 p
F2
2 2 2
J
J
p
2
R.d.M. Méthode des forces (ou des coupures). LT « le Garros » AUCH Ch. ALBOUY, Page n°21/24
Exemple d'une structure géométriquement symétrique. Résolution en étudiant la structure complète.
Si on étudie la structure complète, la structure isostatique associée doit être choisie symétrique (S ) 0
. On définit les inconnues
antisymétriques.
(S) (S )
0
1 1
1 1
0 0 0
(S1 ) (S2 ) (S3 )
1 1
1 1 1 1
1 1 1 1
0 0 0
(S4 ) (S5 ) (S6 )
1 1
pour i = 1,2 ,3,4 ( S ) correspond à un chargement symétrique
i
0
pour i = 5,6 (S ) i
0
correspond à un chargement antisymétrique
R.d.M. Méthode des forces (ou des coupures). LT « le Garros » AUCH Ch. ALBOUY, Page n°22/24
on en déduit que pour i = 1,2 ,3,4 δ 0i 5 = δ 0i 6 = 0
( )( )
Dans S1 , S 2
0 0
les sollicitations sont nulles dans la partie de la structure correspondant à l'étage située
au dessus des articulations appartenant aux montants verticaux.
δ 023 = δ13
0
=0 δ 0ji . X i = − ∆0j 0
⎜ δ 13 δ 24 δ 34 δ 44 ⎟ ⎜ X4 ⎟ ⎜ ∆ 40 ⎟
0 0 0
0 0
⎜ 0 0 0 0 δ 550 0 ⎟ ⎜
δ 56 ⎟ X 5 ⎟ ⎜ ∆0 ⎟
⎜⎜ ⎜ ⎟ ⎜⎜ 50 ⎟⎟
0 ⎟
⎝ 0 0 0 0 δ 560 δ 66 ⎠ ⎝ X6⎠ ⎝ ∆060 ⎠
X5 = X 6 = 0
R.d.M. Méthode des forces (ou des coupures). LT « le Garros » AUCH Ch. ALBOUY, Page n°23/24
5. CHAMP D'APPLICATION DE LA METHODE DES COUPURES, AVANTAGES SUR LA METHODE DES
ROTATIONS ET PLUS GENERALEMENT LA METHODE DES DEPLACEMENTS
• L'usage de la méthode des forces s'impose, dès que le nombre d'inconnues hyperstatiques d'une
structure est inférieur au nombre d'inconnues cinématiques (nombre de déplacements indépendants des
noeuds de la structure).
• Il est souvent intéressant d'utiliser la méthode des forces lorsque le cas de chargement est
antisymétrique, la structure est alors à noeuds déplaçables.
• Le fait de tenir compte des déformations dues à l'effort normal (variation de longueur des barres)
n'apporte aucune inconnue supplémentaire (elle est donc intéressante pour l'étude des structures à tirants)
• Le traitement de structures, à poutres droites inclinées ou courbes, dans le plan ou dans l'espace, est
souvent beaucoup plus simple.
• Pour une poutre continue, le choix des moments sur appuis aboutit à un système beaucoup plus
simple que le choix des actions de contact (réactions d'appuis ou actions aux appuis). Cependant pour les
poutres continues, la formule des 3 moments est la plus efficace.
• Les équations de la méthode des forces se généralisent facilement lorsque la structure est soumise à
des déplacements imposés (par exemple des déplacements d'appuis) En effet lorsque l'on écrit
n
∆ j 0 + ∑ X i δ ji = 0 on écrit simplement que le déplacement au droit de la liaison n° j supprimée est nul (
i =1
déplacement dans la direction X j ). Rien n'empêche, s'il y a lieu, de considérer que ∆ j 0 est un déplacement dû
au chargement initial plus un déplacement dans la direction de X j , résultant du système de déplacements
imposés à la structure rendue isostatique.
• Lorsque la structure comporte des liaisons élastiques, on peut opérer de deux façons différentes: ou
bien on peut pratiquer une coupure sans toucher aux liaisons élastiques, ou bien on peut pratiquer une coupure
entre la liaison élastique et le reste de la structure, ou encore entre l'appui élastique et le milieu extérieur, mais
dans les deux cas , les liaisons élastiques doivent faire partie intégrante de l'ensemble de la structure pour
calculer son énergie potentielle élastique de déformation.
6. APPLICATIONS
R.d.M. Méthode des forces (ou des coupures). LT « le Garros » AUCH Ch. ALBOUY, Page n°24/24