FRITZ Laura LICENCE 1ère année Economie-gestion

Qu’est-ce qui a changé ou évolué dans votre perception de la formation et de l’éducation au

cours de ce semestre ?

Tout d’abord, qu’est ce que l’éducation? Chacun a son propre avis sur cette question.
L’éducation a bien évidement différents sens, c’est plus précisément l’ensemble des moyens
qui permettent le développement des facultés physiques, morales et intellectuelles d’un être
humain. Les moyens sont considérables, l’un des plus importants est l’école. Mais il ne faut
pas penser que l’éducation se limite à ce que l’on apprend à l’école. En effet, la base de
l’éducation repose également sur la famille. Pendant ce semestre, nous avons étudié différents
thèmes : l’entrée à l’université, l’éducation en Afrique, le bonheur d’apprendre ainsi que
l’école dans d’autres pays. Grâce à ces thèmes, mais également aux tables rondes et aux
articles étudiés, ma vision sur l’éducation et la formation a changé sur différents points.

Etant étudiante à l’université en première année, j’ai connu une rupture pédagogique.
Devenir étudiant, c’est comme si l’on exerçait une nouvelle profession, c’est ce que j’ai pu
apprendre en lisant un extrait du livre d’Alain COULON, le métier d’étudiant. L’entrée à
l’université est une grande étape, comment acquiert-on cette compétence? Certainement par
un apprentissage du nouvel univers dans lequel on se trouve. Une bonne éducation ne consiste
pas simplement à inculquer des savoirs, elle doit montrer comment s’en servir. L’un des
points importants que j’ai appris durant ce semestre, c’est que le modèle pédagogique ne
repose pas seulement sur la transmission des savoirs de l’enseignant aux élèves. Le modèle
pédagogique est bien plus complexe que cela, les enseignants renferment des stratégies
d’enseignements afin d’inculquer le savoir. Après cela, il y a un apprentissage des élèves.
C’est ce que nous avons abordé dans le bonheur d’apprendre, mettre les enfants en activités
ne suffit pas à garantir l’apprentissage. Il y a un passage d’une logique de l’enseignement à
une logique de l’apprentissage. Enseigner n’est en aucun cas quelque chose de facile. Je pense
qu’il ne faut pas confondre enseignement et éducation, l’éducation est transmise par l’école,
mais l’enseignement ne fait pas toute l’éducation. L’éducation c’est aussi la responsabilité de
la famille. L’éducation nous permet de devenir des adultes autonomes mais également
responsables. Lorsque nous avons étudié l’éducation en Afrique, je me suis rendu compte que
j’ai de la chance de pouvoir étudier. Les africains ont tellement besoin d’une éducation de
qualité afin de pouvoir participer demain au développement de leur pays. Selon les pays nous
avons une éducation différente et cela surtout selon le niveau du pays. C’est ce que j’ai
remarqué lorsque nous avons abordé l’éducation en Afrique. Chez nous en France, par
exemple l’école est obligatoire jusqu’à 16 ans alors que là-bas, des enfants ne vont pas à
l’école puisque beaucoup de villages n’en disposent pas. Les enfants nés dans les campagnes
ont des perspectives d’avenir très difficiles. L’éducation leur permet de s’affranchir de la
misère, mais l’accès à l’éducation dans les pays pauvres est très compliqué. Un exemple :
« Selon l’ISU, dans un pays africain sur quatre, la moitié des enfants inscrits en dernière
année du primaire ne poursuivent pas leurs études au secondaire l’année suivante. » Ce
résultat m’a énormément heurté, puisqu’ici en France on ne se pose même pas vraiment la
question si l’on va continuer ses études ou pas après la primaire, c’est logique que oui! Parfois
les familles en Afrique ne peuvent pas se permettre d’envoyer leurs enfants à l’école, souvent
les filles sont contraintes de rester à la maison pour aider aux tâches ménagères, ou participer
à augmenter les revenus de la famille en travaillant. Beaucoup d’enfants en Afrique fuient
l’école ou les familles pour se diriger dans la rue. En Afrique, il y a trop d’inégalités et de
discrimination, et cela souvent à l’égard des femmes. Si l’on n’élimine pas ces inégalités, les
pays ne pourront pas se développer et en conséquence le taux de scolarité ne s’améliorera
certainement pas par exemple. Il y a différents objectifs qui font l’objet d’une attention
particulière pour améliorer l’éducation dans ces pays, tels que l’école primaire, la parité entre
les sexes et la qualité de l’éducation. Mais il y a encore beaucoup d’objectifs importants
auxquels on n’accorde pas suffisamment d’importance comme l’alphabétisation, la petite
enfance ou encore les besoins des jeunes qui ne vont pas à l’école ou qui ne réussissent pas à
l’école. Ce que j’ai pu apprendre c’est qu’il y a beaucoup d’inégalités dans l’éducation et cela
souvent suivant la richesse du pays, suivant le mode de vie. Ce qui m’a également beaucoup
surpris, c’est que le système scolaire occidental et particulièrement le français, est sans doute
loin d’être parfait. La France est paralysée devant ses mauvais résultats d’après l’enquête
PISA. En effet, depuis trois ans elle n’améliore pas ses résultats, au contraire. Pourquoi la
France ne cesse de reculer dans les résultats de l’enseignement primaire, secondaire et
universitaire ? Mauvaises méthodes, mauvais apprentissages ? Les mauvais résultats ne sont
pas les seuls soucis en France au niveau scolaire, on retrouve de la violence, des sureffectifs
mais également un manque de débouchés, malgré des tentatives de réformes successives. J’ai
pu apprendre qu’au Luxembourg un lycée se détachait des autres, Neie Lycée. Le
Luxembourg est un pays riche, mais avec un système scolaire plutôt compliqué et obtient des
résultats médiocres aux évaluations PISA. C’est pourquoi ce lycée a mis en place un nouveau
projet avec une pédagogie tout à fait différente, une manière d’apprendre totalement
innovante. Par exemple les matières sont regroupées différemment, il y a des cours réservés
au perfectionnement, les évaluations ne sont plus les mêmes. Cette nouvelle pédagogie repose
sur diverses expériences qui ont porté leurs fruits et l’intégration du vécu des élèves. Tout
ceci fait espérer une hausse du niveau scolaire. Je trouve que c’est une bonne initiative, qui
permet d’améliorer l’enseignement tout comme l’éducation.

L’éducation était un point sur lequel je ne m’attardais pas réellement. Durant ce

semestre j’ai appris énormément de choses qui auparavant m’étaient inconnues : des détails
sur l’éducation en Afrique, les problèmes au niveau scolaire ou encore la manière d’enseigner.
Ma vision a beaucoup changé. Pour moi, l’éducation est une responsabilité que nous
partageons tous, familles, écoles, citoyens, enseignants ou élèves, à nous d’agir afin que
l’éducation change le monde.