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1 - Le modèle

Nous reprenons, bien entendu, notre modèle commun pour les portraits croisés.

Je commence toujours par ma petite séance d’observation.

Ici, elle consistera à repérer les traits principaux du visage de cette jeune femme et leur
direction. Le mouvement et la teinte de la chevelure. La qualité de la carnation. Les différents
effets d’ombre et de lumière.

2 - Le matériel

1. page de papier blanc 30 x 42 – 160 g

2. critérium ou crayon de bois HB pour l’esquisse

3. gomme mie de pain


4. gomme blanche pour les « accidents »

5. crayons de couleurs de bonne qualité, ici des « permanent colour Pablo de Caran d’Ache »
(je mets toujours les crayons dont j’ai besoin dans un couvercle de boite pour éviter de les
faire tomber, ce qui fragilise les mines)

6. taille crayon et / ou cutter

7. lime à ongle pour affiner les mines au besoin

8. une page de papier propre pour protéger le dessin

9. de l’essuie-tout pour l’estompe

10. de la laque à cheveux

Le choix des couleurs…

Là aussi, mon observation m’est précieuse. Si l’on regarde la chevelure de cette jeune femme,
par exemple, on voit que la teinte dominante est foncée, mais il y a des mèches de couleur et
des effets de soleil. Ou encore, la carnation (couleur de peau), suivant les ombres, les
volumes, les effets de lumière, la texture, le maquillage, on constate toute une gamme de
nuances, sans compter que la peau elle-même est loin d’être uniforme.

Il en est de même pour tout ce que l’on peut observer. C’est cette gamme de nuances qui

fait vivre et « vibrer » une couleur et qui constitue le volume et la texture d’un « objet ».
N’hésitez pas à vous amuser à observer les « objets » de votre quotidien, vous pourrez être
surpris de voir la subtilité « d’une » couleur que l’on peut croire « uniforme » sans y prêter
réellement attention.

Pour toutes ces raisons, je travaille très rarement les couleurs pures et préfère les mélanger de
façon à ce que l’ensemble soit plus vivant.

Contrairement à ce que l’on peut penser, avec les crayons de couleur, on peut mélanger les
teintes, comme le ferait un peintre sur sa palette, sauf qu’ici en l’occurrence on le fera
directement sur le papier.

La gamme de couleur que j’ai utilisée ici est assez large, et m’est personnelle.
a. granite rose

b. abricot

c. saumon

d. brun orange

e. beige brun

f. brun noisette

g. cannelle

h. brun châtaigne

i. acajou

j. terre d’ombre

k. sépia

l. noire ivoire

m. ocre

n. beige

o. bleu pâle

p. vieux rose

q. bordeaux

r. rouge indien

s. bleu verdâtre
t. vert reseda

u. gris foncé

v. gris souris

Votre propre analyse, vous fera peut être utiliser d’autres nuances. C’est aussi là
qu’intervient la sensibilité de chacun.

Je ne m’attarderai pas trop sur ma façon de


construire cette esquisse.

En effet, étant autodidacte, ma façon de procéder pour monter un portrait est assez peu
académique.

Ceci dit, je dessine toujours à main levée, et au fur et à mesure de mes dessins et grâce à
l’observation, j’ai quand même trouvé quelques règles et astuces pour essayer d’avoir un tracé
le plus cohérent possible.

Comme je travaille à plat, je vérifie régulièrement mon tracé en affichant mon dessin à coté
du modèle à l’écran.
Le fait d’avoir mon dessin (quel que soit le sujet) verticalement, me permet de pouvoir
corriger les erreurs de perspective qui peuvent se glisser du fait de travailler à plat.

ur un portrait, je fais attention à l’emplacement des divers éléments et notamment à ce que les
yeux, le nez, la bouche et le menton soient parallèles entre eux (que le portrait soit de face ou
de ¾ comme ici).
Je fais également attention à la cohérence des différents espacements. Avec l’habitude et la
pratique, c’est devenu assez « naturel », mais il arrive parfois, pour X raisons, que j’ai des
doutes et du coup, j’ai besoin de vérifier.

Pour cela, je prends, sur le modèle, généralement la dimension de l’oeil droit (la notre) en
référence (l’oeil droit par habitude, mais disons l’oeil le plus grand). Je compare la dimension
de mon oeil « référence » à l’espacement entre les 2 yeux, à la dimension du 2ème oeil
suivant la tournure du visage (si de face, de ¾, etc…), à l’espacement entre les yeux et les
narines par ex. et je reporte proportionnellement sur mon dessin, suivant les vérifications que
je souhaite effectuer.

4 - Les crayons de couleur, généralités et


astuces
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Le crayon de couleur est un outil qui est fort pratique, puisqu’il ne demande aucune
préparation, aucun additif, contrairement à la peinture par ex. Cependant il faut bien avouer,
qu’il nécessite un minimum de patience…

J’utilise toujours mes crayons tout en douceur et monte la densité de ma couleur en


superposant simplement mes passages de pigment, plutôt qu’en appuyant sur la mine.
Je n’hésite pas à jouer avec les différentes surfaces de la mine suivant la surface à couvrir. Si
la surface est large, je travaillerai plus avec son aplat que je relèverai plus ou moins suivant
les cas, si je dois réaliser un tracé précis, j’utiliserai la pointe. Et suivant le rendu souhaité, je
réaliserai une sorte de pointillisme avec la pointe de mes crayons.

Dans tous les cas, je procèderai toujours sans pression sur mon crayon. Et cela pour plusieurs
raisons :
- éviter de graver mon papier, ce qui est irrémédiable et se voit immanquablement,
- pour me permettre de pouvoir travailler aisément avec ma gomme mie de pain si besoin (soit
pour corriger, soit pour enlever les surplus de pigments, soit effectuer un tracé dans la
couleur, par ex.),
- cela me permet surtout de maîtriser mon geste et qu’il reste souple en suivant les formes des
surfaces que je souhaite couvrir. Ce qui évite les coups de crayon disgracieux,
- et aussi, mine de rien, ma boîte m’accompagne depuis déjà 20 ans maintenant… Bon
d’accord, je ne l’utilise pas tous les jours, mais très régulièrement quand même, et cela se voit
sur certaines couleurs…

Je vais travailler très progressivement, car les couleurs évoluent entre elles. Je veux dire,
qu’une couleur sur fond blanc aura telle intensité. Mais si on appose une autre couleur juste à
coté, la couleur initiale va « réagir » visuellement par rapport à sa couleur voisine. C’est
pourquoi j’attendrai vraiment que l’ensemble des teintes soit
posé pour rectifier et monter les contrastes aux endroits voulus. Ce qui me permet également
d’avoir du recul et
d’être un peu plus objective.

De même, je vais réaliser de nombreux dégradés pour lier les couleurs entre elles et éviter
d’avoir des zones de
couleur tranchées lorsque ce n’est pas voulu. Pour ce faire, lorsque j’ai une couleur franche, je
vais la prolonger un peu avec quelques hachures un peu plus larges (espacées) et moins
prononcées (avec moins de superpositions) de façon à ce que cette couleur se lie à son
environnement.

Astuces :

Maintenant, je connais assez bien mes couleurs et laisse beaucoup jouer mon instinct, mais
n’hésitez pas à faire des essais de mélange de couleurs sur un morceau de papier annexe pour
voir ce que cela donne. Pensez à prendre la même qualité de papier que celui sur lequel vous
allez travailler, car la qualité de papier peut faire varier la qualité des couleurs et du rendu.

De même, si vous n’avez pas l’habitude de la couleur, privilégiez plutôt de travailler votre
dessin avec la même
lumière (naturelle de préférence), car là aussi, vous risqueriez d’avoir quelques surprises dans
les nuances.
« L’oeil » est parfois un petit farceur. Ce que vous pouviez penser de telle qualité à la lumière
artificielle pourra
vous paraître tout autre à la lumière naturelle et le résultat n’est pas toujours probant…

Pour une bonne mise en couleur, faire attention d’avoir toujours des surfaces de travail
propres, passer un coup de gomme mie de pain sur le tracé au graphite pour atténuer au
maximum le graphite et essayer d’éviter de mettre trop ses doigts sur le papier (on a toujours
plus ou moins la peau moite, cela tâche et risque de transparaître).
Concernant l’utilisation de la page propre pour protéger mon travail, j’essaye de la fixer avec
ma main gauche par exemple (étant droitière). Cela me permet d’éviter les frottements sur
mon dessin avec le mouvement de la main droite qui repose sur cette page. En effet, ces
frottements feraient fonction d’estompe (ce qui n’est pas forcément voulu) et surtout quand
les couleurs foncées sont en place, cela risque de salir les parties claires.

5 - Le fond de la carnation
Autant lorsque je dessine, je vais assez directement aux détails, autant sur la colorisation je
procède à l’inverse et commence par le général pour finir avec les détails. Ce qui permet
d’une part de ne pas « noyer » les détails, et d’autre part, de maîtriser au mieux les couleurs.

Je commence par la carnation (la couleur de peau), car dans un certain sens c’est l’élément «
central » et que les autres éléments (cheveux, corsage et fond) vont venir « l’habiller ». De
plus, la mèche droite (la notre) va venir tomber sur le visage, mais la peau est quand même
légèrement apparente sous les 1ères petites mèches.

Je réalise un 1er voile abricot (b) que j’estompe de façon à couvrir au maximum le grain du
papier. Ici, comme je souhaite un ensemble uniforme, je vais travailler avec l’aplat de la mine.

Je dépose un 2ème voile avec le granite rose (a) que j’estompe également. ’applique ces 2
couleurs sur l’ensemble du dessin (visage, cou, décolleté et bras), pour avoir la même base sur
toute la carnation.
Je commence à structurer les volumes du visage et du cou avec le beige brun (e):

- sur le front, l’ombre de la mèche gauche (la notre), et le bombé coté droit,

- les arcades sourcilières,

- les paupières inférieures et supérieures,

- le départ de l’arrête du nez (coté gauche), l’aplat du nez à droite, les ailes des narines et les
narines,

- la partie entre le nez et la bouche,

- le menton et la mâchoire,

- un léger bombé sur le coté gauche du visage qui va en marquer sa forme et la pommette
droite,

- le cou et les clavicules que je prononce un peu plus.

Suivant la densité souhaitée, je multiplie plus ou moins mes passages de couleur et je travaille
plus ou moins avec la pointe relevée suivant la précision voulue.

Je rehausse et réchauffe un peu avec le brun noisette (f).

Je couvre cette fois-ci quasiment entièrement le visage à l’exception des zones de lumière qui
vont rester plus claires.

J’insiste un peu plus sur les parties marquées précédemment avec le beige brun (toujours en
douceur, sans appuyer et en superposant mes passages de couleur).

Astuce : comme en aquarelle, pensez à réserver vos zones claires.


Je poursuis ma carnation avec le saumon (c), en accentuant sur le front, le maquillage des
yeux et la joue droite.

Les yeux et le maquillage sont foncés, mais pas noirs

Aussi, je commence à dessiner les yeux avec le brun châtaigne (h).

Ici, comme j’effectue un tracé précis, j’utilise la pointe de mon crayon, mais toujours sans
pression de façon à bien maîtriser mon geste et ne pas graver le papier.

Comme je n’appuie pas, il m’est tout à fait aisé de rectifier mon trait avec la gomme mie de
pain au besoin.

Je commence à donner « vie » au regard, avec le beige brun (e) pour l’iris et le sépia (k), dans
un 1er temps, pour la pupille et les effets d’ombre.

Toujours la gomme mie de pain si besoin.

Je fais attention de laisser en blanc des éclats de lumière.


Je rehausse et donne l’intensité au regard avec le noir ivoire (l) sur les pupilles, les ombres et
un léger trait sur le dessin supérieur de l’oeil.

J’agrémente l’iris avec quelques pointes de brun châtaigne (h) et une touche de vert reseda (t).

Ici jetravaille en pointillisme, c'est-à-dire par petits tirets de façon à ce que l’ensemble soit
vivant.

L’oeil étant de forme circulaire, je donne du volume au blanc de l’oeil avec le bleu pâle (o),
sur les parties les plus importantes.

Et une pointe de beige brun (e) sur les 2 angles droits qui sont dans l’ombre.

Je reprends l’ensemble du « dessin » des yeux avec le brun châtaigne (h).

Je trace les sourcils avec le sépia (k), sur lesquels je mets quelques touches de noir ivoire (l).

J’accentue le volume et les ombres des paupières avec le cannelle (g).

Je remonte sur le front et reprends les paupières avec successivement le granite rose (a) sur
l’ensemble, le beige (n), le brun orange (d), le beige brun (e) et le brun châtaigne (h) pour les
ombres.

Je réchauffe et lie le tout avec le saumon (c), le brun noisette (f) et une pointe de brun
châtaigne (h).

Concernant le nez, je pose un 1er fond léger


de beige (n), de bleu pale (o) et de granite rose (a).

Je dessine les narines comme les yeux avec le brun châtaigne (h) et le terre d’ombre (j).

Les parties les plus sombres (l’arrête coté gauche, l’aplat coté droit, l’aile de la narine droite)
sont
réalisées avec le beige brun (e) et le brun orange (d).

La pointe du nez est également suggérée en douceur puisque c’est une zone de lumière.
Je dégrade avec une pointe de brun noisette (f) et du saumon (c) en redescendant sur les
pommettes.

Je dépose sur la bouche, un 1er voile de vieux rose (p) en prononçant certaines hachures pour
le galbe des lèvres.

Je trace l’intersection des lèvres avec l’acajou (i) par petites hachures et non avec un seul trait.

Je monte le volume avec le rouge indien (r), le bordeaux (q), le vieux rose (p) et le saumon
(c). Le tout par petites hachures, un peu comme en pointillisme, en suivant la forme des lèvres
de façon à ce que l’ensemble soit vivant.

Je commence à marquer le volume du menton, de la partie entre le nez et la bouche et des


commissures avec le brun orange (d), le beige brun (e) et le saumon (c).

J’accentue également la mâchoire avec le beige brun (e) et le brun orange (d).

Je modèle le volume de la joue droite et viens la lier à la


mâchoire avec le brun orange (d), une pointe d’acajou (i), une dominante de brun noisette (f)
et de saumon (c).
Je fais attention à mon crayonné et essaye de faire en sorte que mon geste suive le mouvement
et la forme de la joue.

Même si le coté gauche du visage est « caché », il a cependant un volume, que je matérialise
avec un petit dégradé de brun orange (d) sur l’extérieur, puis de brun noisette (f), pour finir
avec le saumon (c).

Astuce : Ne pas hésiter à tourner sa feuille de façon à avoir une meilleure aisance dans son
geste.

Je commence par nettoyer la zone de la chevelure avec la gomme mie de pain et j’enlève les
surplus de graphite de façon à ne pas salir les couleurs.

La chevelure a une dominante foncée, mais il y a de nombreux reflets dus à des mèches plus
clairs et aux reflets du soleil.

Avec les crayons de couleurs, il est plus judicieux de foncer graduellement en réservant les
zones claires.
Comme toujours, j'utilise toutes les surfaces que m'offre la mine de crayon suivant la surface
à couvrir (l'aplat pour les volumes et zones importantes) et la précision voulue (la pointe pour
donner des effets de mèches).

Je dépose donc un 1er voile d’ocre (m) sur l’ensemble de la chevelure.


Je monte en tonalité avec le cannelle (g) en veillant à réserver les zones de lumière.

Je commence à modeler le volume de la chevelure avec le terre d’ombre (j).

Le but ici, n’est pas de faire une copie conforme de chaque mèche mais de faire en sorte que
la coiffure soit cohérente et « vivante ».

Le coté gauche sera plus marqué, notamment le long de la joue, puisque cette partie de la
chevelure est en arrière plan et dans l’ombre, donc les effets de mèches seront moins présents.

Ne pas oublier de garder les zones claires.

Au besoin, je rectifie le tracé gauche du visage, mais fais bien attention à ne pas l’abîmer.

Ici aussi, penser à tourner le dessin de façon à avoir toujours un geste souple.

Je réchauffe l’ensemble avec le cannelle (g).

Je lie l’ensemble avec le brun noisette (f) que je passe sur toute la chevelure sauf les points en
lumière directe sur le haut du crâne.

Je monte les contrastes avec le terre d’ombre (j).

Prononce les effets de mèches avec de l’ocre (m) et une pointe de brun noisette (f).

Je n’hésite pas à corriger ou à ouvrir les zones de lumière avec la gomme mie de pain. Même
avec les nombreuses superpositions de couleur, comme je n’ai pas appuyé sur mes crayons,
les pigments s’enlèvent assez facilement.

Astuce : quand on a beaucoup de pigments sur la feuille, commencer par enlever le plus gros
des pigments en tapotant avec la gomme mie de pain (un peu comme si on souhaitait enlever
des poussières sur un tissu avec un papier collant), pensuite, on peut tracer avec la gomme
mie de pain au besoin.

Bien malaxer la gomme après chaque manipulation pour la nettoyer et éviter de redéposer les
pigments que l'on vient d'ôter.

Au fur et à mesure de l’avancement de la chevelure, on peut s’apercevoir que la carnation du


visage « évolue ».
Je remets un voile de saumon (c), puis je marque les différents
volumes buste et les ombres du corsage avec le beige brun (e) que j’accentue avec le brun
orange (d).

J’unis l’ensemble avec le brun noisette (f) et l’abricot (b), j’en profite pour reprendre le cou.

Je surligne juste d’un « trait » de sépia (k) les clavicules pour mettre en valeur leur volume.

e m’aperçois que la position du bras n’est pas correcte (mauvais angle et trop long) aussi je le
rectifie.

Je nettoie les modifications et j’atténue au maximum les traits de graphite avec la gomme mie
de pain pour ne pas salir les couleurs.

Je procède comme
initialement, en reprenant ma 1ère couche de saumon (c) et de granite rose (a).

Je monte les volumes du galbe du bras et les ombres avec le beige brun (e) et le brun orange
(d).
Je lie l’ensemble avec le brun châtaigne (h), un léger voile d’abricot (b), de brun noisette (f).

Le bras étant en contre jour, la carnation est donc plus sombre. Aussi j’ajoute une légère
pointe de sépia (k) sur les parties les plus sombres que je reprends à la suite avec le brun
orange (d) et un soupçon de saumon (c) pour que l’ombre ne soit pas trop « crue » et
conserver la cohérence de l’ensemble de la carnation.

Ici la surface à couvrir est importante, donc délicate. En effet, la difficulté sur les grandes
surfaces, lorsque l’on travaille avec du « petit matériel » comme les crayons de couleur est
que cela ne se voit pas, et donc que les coups de crayons ne ressortent pas au final (il en sera
de même pour le fond). Par chance, bien que le corsage soit noir, il
n’est pas uniforme. On peut distinguer des plissements du tissu, ainsi qu’un noeud en son
centre. Aussi le rendu sera ici essentiellement un jeu de contrastes sur une seule couleur. Je
choisi de ne pas représenter le motif moucheté du tissu par goût et par praticité.

Je commence à marquer les différents « mouvements » du tissu avec le noir ivoire (l) et en
travaillant avec l’aplat de la mine que je relève plus ou moins suivant le tracé voulu.

J’estompe proprement mon 1er crayonné de façon à couvrir les grains du papier. Je procède
avec mon essuie tout, plié en cône, de la même façon qu’avec mon crayon. C'est-à-dire que je
« dessine » en estompant en reprenant mon crayonnage. Car si j’estompe sans prêter attention
au tracé, je perdrai mon « motif » et le résultat n’aura aucun intérêt. Je commence par les
parties « claires » pour finir par les zones les plus noircies de façon à conserver les surfaces
plus lumineuses et éviter de les « salir ».

Je reprends l’ensemble avec le noir d’ivoire (l) toujours sans pression, en superposant les
couches de pigments et en gardant toujours un geste souple de façon à maîtriser mon
crayonné.
J’ai maintenant une bonne vue d’ensemble et le fait de passer
d’une zone de travail à une autre, me permet d’avoir un bon recul. Je peux donc corriger plus
aisément.

o redonner un peu de volume au crâne

o maintenant que l’ensemble des couleurs est posé, je suis plus à même de revenir sur la
densité de la carnation.

Pour le fond, au niveau teinte, je pars sur le principe d’un arrière


plan en extérieur. Je vais donc jouer avec une gamme de bleu / vert, mais pas trop crue. Le
fond est surtout là pour mettre en valeur le sujet, aussi je vais travailler en flou (pour que le
sujet reste bien le sujet principal) et donc en estompe et j’estompe chaque couche de couleur.
Je prête attention à laisser un léger filet blanc autour de la chevelure pour accentuer l’effet de
lumière sur le personnage.

Je commence avec un 1er voile de bleu verdâtre (s) sur l’ensemble.

Puis une pointe de gris souris (v) pour atténuer le côté « flashi ».

Ensuite, histoire de réaliser quelque chose de nuancé, je vais alterner par endroit du vert
réséda (t), un soupçon de sépia (k) et de gris foncé (u).

Je recouvre le tout de gris souris (v) pour atténuer et prononcer le coté flou.
Je laisse « reposer » un peu mon dessin, ce qui me permet d’avoir un oeil « neuf » et d’être un
peu plus objective pour corriger quelques erreurs persistantes comme la bouche, la forme des
sourcils, remettre un peu de couleur par
ci par là.

Maintenant que ma carnation est finalisée, je pose mes cils avec le sépia (k) et le noir ivoire
(l). Mon trait est ferme
(mais toujours sans appuyer) et souple, il part de l’oeil en allant sur l’extérieur.

Je dessine également les mèches sur la joue droite avec du sépia (k) et je rajoute du brun
châtaigne (h) sur certaines.

Ici le tracé se fait comme pour les cils, et part de la masse de cheveux pour finir sur la joue.

Astuce : Si vous n’êtes pas sûr de votre geste, comme on est ici à la fin et qu’il serait
ennuyeux d’effectuer des « réparations » à ce niveau, vous pouvez chercher le geste en le
faisant sans poser le crayon, ou en réalisant le tracé sur un brouillon.

Le crayon de couleur est assez volubile et nécessite une protection. Aussi, une fois que
j’estime l’ensemble correct, je n’ai plus qu’à laquer mon dessin.
En espérant que ce cours (plutôt long je vous l'accorde... il m'arrive parfois d'être plutôt
bavarde...) vous aura permis de faire un peu connaissance avec les crayons de couleur qui ne
sont malheureusement pas très "populaires"...

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