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G O N E S S E / VA L D E F R A N C E

ÉLABORATION D’UN PLAN STRATÉGIQUE DE DÉVELOPPEMENT


TERRITORIAL ET D’AMÉNAGEMENT DU TERRITOIRE
AVRIL 2011

Le Grand Pari(s) des communes de Gonesse et du Val de France


ATELIER CASTRO DENISSOF CASI / MANDRAGORE / DEERNS / BERIM / ALPHAVILLE
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GONESSE + ARNOUVILLE + GARGES + SARCELLES + VILLIERS - LE - BEL
TERRITOIRE D’UN PROJET DE DÉVELOPPEMENT TERRITORIAL

Le Grand Pari(s) des communes de Gonesse et du Val de France


AVRIL 2011
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SOMMAIRE
F. LES CHOIX FACE AUX PROBLEMATIQUES ENVIRONNEMENTALES .p71
Les répercussions d’un projet territorial à Gonesse / Val de France
• Un territoire au coeur de la ceinture verte de «l’éco-région» capitale .p73
INTRODUCTION - ELEMENTS DE METHODE .p7 • Préservation de la biodiversité et gestion durable du cycle de l’eau .p73
• UN PROJET AU COEUR DES RÉFLEXIONS SUR LE «GRAND PARIS» • Qualité de l’eau .p73
• Un territoire pilote en matière de gestion des déchets .p75
• Stratégie pour limiter les émissions de gaz à effet de serre et réduire la dépendance en énergie fossile .p75
• Objectifs qualitatifs et quantitatifs .p76
TITRE I - LA CONTRIBUTION DU TERRITOIRE AU DEVELOPPEMENT
DE LA REGION CAPITALE .p9 TITRE II - LE PROJET DE TERRITOIRE DE GONESSE / VAL DE FRANCE .p77
PRÉAMBULE / ÉLÉMENTS DE CONTEXTUALISATION ET DE DIAGNOSTIC .p10
• 1 : Une entité stratégique dans le paysage métropolitain .p10 A. AMÉLIORER LA FORMATION ET L’EMPLOI SUR LE TERRITOIRE, DÉVELOPPER L’ÉCONOMIE LOCALE .p80
• 2 : Un territoire morcelé à remailler .p12 Transformer le territoire pour voir et vivre autrement les villes de Gonesse et du Val de France :
• 3 : Une évolution des infrastructures de déplacement à concrétiser .p14 • Stratégie de développement économique pour le territoire Gonesse / Val de France .p80
• 4 : Un paysage en contact direct avec l’agriculture .p16 • Articulation de la stratégie de développement économique avec le projet de territoire en termes d’aménagement,
• 5 : Etat initial de l’environnement .p18 d’emploi local et de formation .p93
• 6 : Une population fragile et des contraintes fortes (PEB) à prendre en compte .p22 • Developper un pôle d’équilibre du Grand Nord-Est parisien, fondé sur les équipements rayonnants du Triangle, du
• 7 : Un potentiel de développement économique à optimiser .p24 Forum multipolaire et du Dôme .p102
• 8 : Une offre d’équipements à renforcer .p28
B. UN NOUVEAU RÉSEAU DE RELATIONS POUR UN VRAI TERRITOIRE .p106
A. L’IDENTITÉ TERRITORIALE : FAIRE «MÉTROPOLE», S’INSCRIRE DANS LE «GRAND PARIS» .p35 DE L’ACCESSIBILITÉ ET DE LA MOBILITÉ
Constituer une façade urbaine et une porte multiculturelle au nord de la métropole multipolaire Un préalable au projet de territoire :
• Renouveler l’image du territoire .p37 • Profiter du raccordement aux réseaux métropolitains magistraux pour redéfinir l’organisation du territoire .p106
• Recomposer le cadre de vie urbain à partir des respirations paysagères .p38 • Une nouvelle trame viaire de desserte locale et intercommunale .p107
• Un territoire jeune, cosmopolite et multiculturel à révéler .p39
• Objectifs qualitatifs et quantitatifs .p40 C. SAUTER UN PAS : UNE NOUVELLE ARMATURE URBAINE ARTICULÉE .p108
AUTOUR DE 4 ÉVÉNEMENTS
B. POSITIONNEMENT ECONOMIQUE DU TERRITOIRE - STRATEGIE .p41 Une cohérence urbaine sur l’ensemble du territoire :
Prendre en compte les dynamiques du grand territoire, et développer les potentiels locaux, vecteurs de • Le Triangle de Gonesse .p109
différenciation et d’attractivité • L’avenue du Parisis .p111
• Positionnement du Val de France et de Gonesse en Ile de France .p43 • Le Corridor Paysager .p113
• Positionnement du Val de France et de Gonesse dans le nord de l’Ile de France .p45 • Le Forum : le Dôme multisports et la Halle de «tous les savoirs» .p114
• Benchmark : «Incidences économiques des aéroports d’affaire» .p50
• Focus sur les investissements étrangers en France / Ile de France, cadrage .p51 D. S’APPUYER SUR LE PAYSAGE POUR RÉVÉLER UNE AUTRE IDENTITÉ TERRITORIALE .p116
• Objectifs qualitatifs et quantitatifs .p52 Un projet de paysage au service de son attractivité :
• Tresser et tisser le territoire de natures et de rigueurs urbaines .p117
C. LA NATURE, LES SAVOIRS ET LES ÉCHANGES INTERNATIONAUX, PARTENAIRES DU .p53 • Les parcs du Petit Rosne et du Croult et la biodiversité en ville .p117
DÉVELOPPEMENT ECONOMIQUE • Le Corridor Paysager et les continuités Nord/Sud .p119
Pour un territoire actif, équipé et durable • La lisière agricole .p119
• Territoire actif : Agir de manière combinée sur l’emploi, le développement économique et la formation .p54 • Une approche environnementale pour valoriser le paysage .p120
• Territoire équipé : une offre d’équipements à développer en lien avec les dynamiques territoriales .p56
• Objectifs qualitatifs et quantitatifs .p58 E. FAIRE LA VILLE «SUR LA VILLE» ET INSCRIRE LA TRANSFORMATION DU TERRITOIRE DANS LE TEMPS .p122
Un développement au service de la transformation du territoire :
D. LES TRANSPORTS : DES LIEUX ... AUX LIENS .p59 • Le cas des grands ensembles .p123
Devenir un territoire mobile et accessible : • Pour une approche territoriale du renouvellement urbain .p124
• Désenclaver le territoire : une nécéssité économique, sociale et urbanistique .p60 • Envisager la densification et introduire de nouvelles manières d’habiter .p125
• L’échelle métropolitaine : redéfinir les liens aux réseaux magistraux .61 • Le cas des zones d’activités .p126
• L’échelle territoriale : augmenter les capacités, améliorer les liaisons .p62
• L’échelle locale : un maillage transversal .p64 TITRE III - LE PROGRAMME DES ACTIONS, OPÉRATIONS ET PROJETS
• Objectifs qualitatifs et quantitatifs .p66
DU C.D.T. DE GONESSE / VAL DE FRANCE .p129
E. LE LOGEMENT : UN URBANISME DE MUTATION, D’ADAPTATION ET D’INTENSIFICATION .p68
Un territoire «laboratoire» du «Grand Paris» multipolaire • Thème 1 : Infrastructures de transport .p133
• Faire la ville sur la ville en améliorant la qualité du cadre de vie .p69 • Thème 2 : Grands équipements et formation .p135
• Les différents scénarios possibles d’évolution de l’habitat .p69 • Thème 3 : Développement économique .p137
• Objectifs qualitatifs et quantitatifs .p70 • Thème 4 : Renouvellement urbain .p139
• Thème 5 : Valorisation paysagère et approche environnementale .p141
• PLAN MASSE DU PROJET DE TERRITOIRE .p142

GONESSE / ARNOUVILLE / GARGES / SARCELLES / VILLIERS-LE-BEL _ ATELIER CASTRO DENISSOF CASI / MANDRAGORE / DEERNS / ALPHAVILLE / BERIM 5
mProduire du symbolique extraordinaire : à Gonesse, au pied d’une porte du monde (aéroport Charles-de-Gaulle) et sur un promontoire d’où l’on embrasse tout le Grand Paris, nous proposions d’édifier une Foire du monde multipolaire. (image issue du rendu de
l’Atelier Castro-Denissof-Casi pour la consultation internationale sur le Grand Paris en 2008)

6 GONESSE / ARNOUVILLE / GARGES / SARCELLES / VILLIERS-LE-BEL _ ATELIER CASTRO DENISSOF CASI / MANDRAGORE / DEERNS / ALPHAVILLE / BERIM
INTRODUCTION : UN PROJET AU COEUR DES REFLEXIONS SUR LE «GRAND PARIS»
Les caractéristiques et potentialités du projet de territoire de Gonesse et du Val de
France font directement écho aux principes formulés lors de la consultation sur le Grand
Paris. Dans le cadre de l’établissement d’un Contrat de Développement Territorial (CDT)
entre l’Etat et les collectivités locales précitées, l’enjeu consiste aujourd’hui à objectiver
ces principes. Au travers des CDT, l’Etat et les collectivités locales s’engagent pour inscrire
dans le temps et dans le concret ces ambitions métropolitaines. A ce titre, le nord-est de la
métropole parisienne, trop souvent perçu uniquement via le prisme du fameux «corridor
aéroportuaire» (l’espace entre Roissy-Charles De Gaulle et Le Bourget), constitue à n’en
pas douter une entité stratégique, comme en témoignent les trois Contrats de Dévelop-
pement Territorial (sur 14 en tout) actuellement à l’étude dans ce secteur dit du «Grand
Roissy» : celui de Roissy-Tremblay-Villepinte, celui de la communauté de communes de
l’aéroport du Bourget et donc, celui de Gonesse-Val de France, aujourd’hui le plus abouti.

La réflexion engagée sur les conditions d’une urbanité métropolitaine riche et cohé-
rente, humaine et ambitieuse, a produit un corpus de concepts et de méthodes théo-
riques particulièrement appropriés aux problématiques d’avenir du territoire de Go-
nesse/Val de France. Dans un premier temps, construire l’avenir de ce territoire exige de
le déchiffrer, c’est-à-dire de le comprendre avant de le transformer. Ce projet de territoire
fournit autant d’occasions de révéler l’existant, de favoriser la compacité – la densité
– l’intensité autour de centres multifonctionnels, d’organiser le dézonage des zones in-
mLe territoire considéré comme un patchwork. Favoriser les coutures du tissu mS’appuyer sur la géomorphologie et les paysages (image issue du rendu dustrielles et résidentielles, d’encourager la production de symbolique et de poétique.
urbain (image issue du rendu de la consultation sur le Grand Paris en 2008) de la consultation sur le Grand Paris en 2008) En sortant de la dichotomie centre/périphérie, la création de centralités multiples four-
nit des repères capables de mettre en tension ces différentes polarités, et esquisse une
nouvelle carte de lecture pour l’usager du territoire de Gonesse et du Val de France. L’ar-
pentage sensible du territoire a permis d’identifier les lieux de mutation disponibles. Le
projet et sa «topolitique» sont un autre levier possible de cette mutation: à la croisée de
la topographie et de la politique, il invite à disséminer de l’intérêt public sur l’ensemble
du territoire.

Notre approche du devenir de Gonesse et du Val de France s’appuie sur le concept clé
de devoir d’urbanité. Il exprime l’importance du sentiment d’appartenance commune à
un lieu pour ses habitants, de vivre et de travailler dans un espace partagé. Il parle aussi
du besoin d’appropriation et de jouissance du lieu, et le devoir de le sauvegarder et de
le mettre en valeur en tant que patrimoine de tous (ceux qui sont et ceux qui seront). Le
Val de France et Gonesse, nourris par une histoire urbaine et agricole multiséculaire, sont
eux-aussi riches de ces codes qui font la ville. Cette histoire et ce paysage constituent
une ressource identitaire précieuse dans un territoire confronté au déficit d’urbanité vécu
dans les Grands Ensembles.
mDensifier : logements individuels denses et maisons superposées, quartier
de la Joliette, Marseille
La consultation sur l’avenir de l’agglomération parisienne a été l’occasion d’amorcer un
changement de paradigme en défendant notamment la ville intensive contre la ville ex-
tensive. Pour le Val de France et Gonesse, cela implique de trouver les moyens de se
développer à l’intérieur de leurs propres limites, de devenir une polarité identifiable et at-
tractive du Grand Paris en organisant la valorisation mutuelle des secteurs urbanisés et de
mLa topolitique : disséminer de l’intérêt public sur toute l’aire métropolitaine
leur écrin naturel. Ces limites franches, précises, ne doivent pas être traitées comme des
(image issue du rendu de la consultation sur le Grand Paris en 2008)
arrières mais comme de véritables façades de ville. A l’intérieur du territoire, le maillage
de ses différents lieux peut être un puissant vecteur de mixité sociale. Il est la condition
indispensable d’une égale accessibilité de tous à la ville et à ses aménités, dont les es-
N.B. : Tous les documents graphiques présentés dans ce document ne doivent pas être interprétés comme des paces naturels limitrophes et les espaces verts internes font partie.
dessins définitifs qui s’imposent aux projets de réalisation, mais plutôt comme la préfiguration d’un projet de
territoire qui doit trouver sa traduction règlementaire dans le cadre du Contrat de Développement Territorial C’est autour de ces principes et méthodes que nous proposons d’imaginer l’avenir poé-
qui sera signé entre l’Etat, ses services décentralisés et les collectivités territoriales concernées. tique, désirable, durable et ... réalisable, du territoire de Gonesse et du Val de France.
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GONESSE + ARNOUVILLE + VILLIERS - LE - BEL + GARGES + SARCELLES
TITRE I - CONTRIBUTION DU TERRITOIRE AU DÉVELOPPEMENT
DE LA RÉGION CAPITALE
et contribution du développement de la région capitale au projet de territoire
Le Grand Pari(s) des communes de Gonesse et du Val de France
AVRIL 2011
mLe territoire de Gonesse / Val de France dans le paysage métropolitain
10 GONESSE / ARNOUVILLE / GARGES / SARCELLES / VILLIERS-LE-BEL _ ATELIER CASTRO DENISSOF CASI / MANDRAGORE / DEERNS / ALPHAVILLE / BERIM
PRÉAMBULE / ÉLÉMENTS DE CONTEXTUALISATION ET DE DIAGNOSTIC
1. UNE ENTITÉ STRATÉGIQUE DANS LE PAYSAGE MÉTROPOLITAIN
Avec une population de près de 165 000 habitants sur une superficie de 4 436 hectares, le ter-
ritoire constitué par la Communauté d’Agglomération de Val de France (établissement public de
coopération intercommunale rassemblant les communes de Sarcelles, Villiers-le-Bel, Arnouville et
Garges-lès-Gonesse) et la Ville de Gonesse représente une entité urbaine de poids pour la métro-
pole francilienne.

Le projet du Grand Paris a été l’occasion de définir un corpus d’outils conceptuels qui compose un
manifeste initial et nourrit le projet territorial. Ce corpus conceptuel est aussi opérant à l’échelle
métropolitaine qu’à celle plus fine du territoire de Gonesse / Val de France, situé à proximité de l’axe
stratégique en pleine croissance entre Le Bourget et Roissy-Charles-De Gaulle. Ce territoire consti-
tue indéniablement un pôle stratégique – sociétal, culturel et économique - à développer.

Avec une croissance démographique résultant exclusivement du solde naturel positif qui compense
le solde migratoire négatif (- 1,2 pour Val de France et – 0,5 pour Gonesse), l´évolution du territoire
est conditionnée à l´émergence d´une identité plus lisible au sein de la métropole francilienne.
C´est trop souvent par le biais de ses tensions urbaines et sociales que le territoire fait parler de
lui. Il faut pouvoir aujourd´hui le définir autrement en formulant un projet de territoire tourné vers
l’avenir, qui valorise les atouts de Gonesse/Val de France : sa localisation aux portes du monde (cf.
proximité des aéroports de Roissy et du Bourget, proximité de la Plaine Saint-Denis et de l’inter-
communalité Plaine Commune) qui en fait une adresse prisée pour les affaires internationales,
ainsi que ses «forces vives» jeunes, multiculturelles et polyglottes.
mGonesse / Val de France, un territoire aux dimensions comparables à celles de Paris Intra-muros
A l’heure actuelle, l’absence de lieux symboliques et fédérateurs, mais aussi d’événements, de vo-
cations identifiées, de lieux sociaux, de lieux de mémoire, de rencontre et de partage etc., pénalise
le territoire. Si sa superficie est comparable à celle de Paris, ce territoire souffre de l’absence d’un
signal fort, d’une Tour Eiffel à l’image des emblèmes de la capitale, mais aussi d’axes structurants,
et de repères à même de composer une identité valorisante pour ses habitants, et attractive pour
les investisseurs potentiels.

Malgré leur situation stratégique en Ile de France, mais avec de très faibles ressources, ces collecti-
vités ne bénéficient pas du niveau global de services et d´équipements généralement proposé par
des entités urbaines de cette taille.

mGonesse, Arnouville, Villiers-le-Bel, Garges-les-Gonesse et Sarcelles, un territoire à proximité de pôles en développement


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PRÉAMBULE / ÉLÉMENTS DE CONTEXTUALISATION ET DE DIAGNOSTIC

2. UN TERRITOIRE MORCELÉ À RE-METTRE EN RELATION

mLes tissus de la trame bâtie du territoire et de ses alentours (en rouge = tissus anciens ou pavillonnaires, en bleu = zones d’activités, en jaune = Grands Ensembles): un patchwork entrecoupé de grandes «ruptures» urbaines liées aux infrastructures ou aux espaces agricoles
12 GONESSE / ARNOUVILLE / GARGES / SARCELLES / VILLIERS-LE-BEL _ ATELIER CASTRO DENISSOF CASI / MANDRAGORE / DEERNS / ALPHAVILLE / BERIM
PRÉAMBULE / ÉLÉMENTS DE CONTEXTUALISATION ET DE DIAGNOSTIC
2. UN TERRITOIRE MORCELÉ À REMAILLER

Initialement tourné vers l’agriculture céréalière et maraichère-fruitière au XIXème siècle, le terri-


toire s’est développé dans les années 50 comme un territoire «dortoir» à vocation exclusivement
résidentielle, en réponse aux besoins massifs de logements de la période d’après-guerre.

Cette urbanisation concentrée dans le temps conduit aujourd’hui à trois phénomènes :


- un vieillissement simultané d´une très grande partie du parc de logements ;
- un morcellement de formes bâties contrastées qui constituent un patrimoine architectural atypique ;
- une offre typologique assez peu diversifiée qui bloque les parcours résidentiels in situ des mé-
nages. En effet, le taux de rotation dans le parc social est très faible (autour de 5% en moyenne –
source DDT).

A partir des années 70, la vocation du territoire s’est un peu diversifiée avec la création des premiers
parcs d’activités industriels et commerciaux, mais l’activité économique est avant tout concentrée
dans les grands pôles alentours : Le Bourget, Roissy CDG, le PIEX de Villepinte, Saint Denis Pleyel,
Paris, etc... La nature et la qualité même de ces zones monofonctionnelles a conduit à produire
un environnement morcelé, composé d’une juxtaposition d’enclaves ceinturées d’infrastructures
plus ou moins lourdes. Mal relié à ces pôles d’activités, le territoire de Gonesse / Val de France fait
office d’«entre-deux» en cumulant les contraintes liées à la proximité de ces sites stratégiques
(nuisances sonores, limitation des constructions sur une majorité du territoire classé en zone C du
PEB, lignes Très Haute Tension (6km), coupures du réseau infrastructurel primaire reliant ces pôles
à Paris, pollutions atmosphériques…), sans toutefois pouvoir bénéficier en retour des dynamiques
induites.

Les développements urbains des 40 dernières années se sont faits sous contrainte, en s’appuyant
sur les éléments d’urbanisation préexistants mais surtout en composant avec les multiples servi-
tudes et nuisances pour constituer aujourd’hui une mosaïque discontinue d’espaces fonctionnel-
lement spécialisés et enclavés (zones résidentielles / zones d’activités) dont les interstices ne sont
pas valorisés.

Très nombreux dans toute la Plaine de France, les grands ensembles constituent de véritables
mLa trame bâtie et les «vides»dessinent un territoire morcelé enclaves à l’écart de la structure sédimentaire de la ville. A l’instar des zones d’activités, et pour les
mêmes raisons d’étalement urbain et de zoning, certains d’entre eux sont en plus situés en bordure
des communes. Les zones industrielles et d’activités se concentrent quant à elles d’une part sur l’axe
Le Bourget-Charles de Gaulle, économiquement dynamique et d’autre part, sur les franges des dif-
férentes communes, à l’image des zones de Sarcelles et de Garges, produisant des arrières aveugles
plutôt que des façades de ville.

Cependant, le territoire bénéficie d’un patrimoine paysager et de ressources agricoles sur lesquels
appuyer une valorisation de Gonesse / Val-de-France. Et ce ne sont pas les seuls potentiels de
développement, car, de par sa position géographique, les disponibilités foncières, la jeunesse et
le cosmopolitisme de sa population ce territoire possède aussi de véritables atouts pour se posi-
tionner au coeur du développement du Grand Paris.

GONESSE / ARNOUVILLE / GARGES / SARCELLES / VILLIERS-LE-BEL _ ATELIER CASTRO DENISSOF CASI / MANDRAGORE / DEERNS / ALPHAVILLE / BERIM 13
PRÉAMBULE / ÉLÉMENTS DE CONTEXTUALISATION ET DE DIAGNOSTIC

3. UNE ÉVOLUTION DES INFRASTRUCTURES DE DÉPLACEMENT À CONCRÉTISER


LE RÉSEAU LOCAL DE TRANSPORTS EN COMMUN
Une étude préalable réalisée par ©XELIS sur les modes de déplacements du
territoire Gonesse-Val de France a révélé des temps d’accès aux principales zones
d’emplois du secteur très peu compétitifs (voir cartes ci-contre). Ces temps de
parcours peuvent atteindre 45mn à 4h15 pour des déplacements très courts
(zone d’emploi à une distance inférieure à 10 km) et contraignent trop souvent
les habitants à utiliser une voiture particulière.

mAccessibilité en TCF des principales zones d’emploi du territoire (Source: étude ©Xelis 2010)

BARR
mLiaisons douces et pistes cyclables existantes, source IGN 2009 RER B

EA
U DE
GPE
LES TRANSPORTS COLLECTIFS FERROVIAIRES O N ESSE

G
D B HN
Les perspectives d'amélioration sont clairement inscrites à l’ordre du jour des

S
R
contrats de plan entre l’Etat et la région Ile de France : RE
- mise en service du tramway T5 : 2012 TG
- modernisation du RER D : 2014 (avec cadencements à 12 trains par heure) N V
GPE
- mise en service du BHNS en préfiguration du barreau de Gonesse : 2013 S
GPE
- mise en service du barreau de Gonesse (service RER D avec 4 trains par heure et ol

pr
on
connexion au RER B) : 2017 T5 ge
men
- mise en service de la Tangentielle Nord : 2014 (1ere section) et 2016 (2ème

tT
section) TAN

5
GEN
- mise en service du Grand Paris Express ligne Rueil / Le Mesnil Amelot via La T IE
LL
Défense / Pleyel/ Le Bourget / Triangle de Gonesse / Villepinte et Roissy, dont les E
échéances restent à préciser.
NO
La carte de droite donne une représentation cartographique des éléments figu- M13
RD
GPE
B
rant dans le protocole d'accord financier Etat / Région signé le 26 janvier 2011 en RER
présence du Président du Conseil Général du Val d’Oise.

Les infrastructures ferroviaires, mais aussi routières, engendrent de nombreuses GPE


ruptures du tissu urbain, en particulier sur un axe Nord-Sud. C’est aujourd’hui
un territoire que l’on traverse sans le voir, notamment pour se rendre à Roissy -
Charles-De-Gaulle, plus grand bassin d’emploi d’Ile-de-France après La Défense. GPE T1
On observe un déficit d’axes Est-Ouest, qui faciliteraient notamment les dépla- M12
cements habitat/travail et désenclaveraient le territoire à l’échelle territoriale.
mInfrastructures de transport en commun existantes, déjà programmées ou à l’étude aujourd’hui
14 GONESSE / ARNOUVILLE / GARGES / SARCELLES / VILLIERS-LE-BEL _ ATELIER CASTRO DENISSOF CASI / MANDRAGORE / DEERNS / ALPHAVILLE / BERIM
PRÉAMBULE / ÉLÉMENTS DE CONTEXTUALISATION ET DE DIAGNOSTIC
3. UNE ÉVOLUTION DES INFRASTRUCTURES DE DÉPLACEMENT À CONCRÉTISER

LE VIAIRE
En ce qui concerne le routier, la situation territoriale est particulièrement liée aux évolutions mé-
tropolitaines. En effet, le développement continu du pôle de Roissy-Charles-De Gaulle et la relo-
calisation progressive de plate-formes logistiques le long de l’A1 et de l’A104, ont progressivement
engendré une saturation de l’autoroute A1 de plus en plus problématique pour le territoire. En
outre, l’absence de véritables échangeurs entre l’A1 et l’A86 et entre l’A1 et l’A104 engendrent des
déports du trafic de poids lourds, notamment sur la D317. L’avenir du territoire est donc directe-
ment dépendant des aménagements très importants à engager en faveur d’une gestion équilibrée
de ces flux :
- le prolongement de l’A16 jusqu’à la francilienne et l’aménagement du carrefour de la Croix
Verte (enquête préalable à la DUP : automne 2011),
- l’aménagement de l’échangeur A1/RN 104 au nord de Roissy (travaux prévus en 2012),
- le contournement nord-est de Roissy.
Au delà des aménagements routiers nécessaires, ces constats renforcent également les impératifs
de développement de l’offre de transports en commun lourds.
La situation locale n’est guère plus favorable. Traversé sans être desservi par de grands axes nord-
sud du réseau métropolitain, le territoire souffre d’une desserte locale insuffisante. Les engorge-
ments ponctuels qui en découlent sont autant de freins au développement des activités et aux
mobilités des personnes. La poursuite du projet d’aménagement du Boulevard du Parisis (BIP)
rebaptisé ici Avenue du Parisis et véritable liaison multimodale est/ouest représente dans ce
contexte une bouffée d’oxygène absolument indispensable pour le fonctionnement et l’acces-
sibilité du territoire, qui manque cruellement de liaisons est/ouest structurantes (vers Villepinte/
Con
tou

A1
rne
Les Noues me
6

nt
Ro Roissy et Bezons/La Défense). Dans cette optique, il ne faut pas oublier le projet de l’EPA pour le
D31

D104
0

i ss
D1

Goussainville
y
CD
G
tronçon de Sarcelles qui a été pris en considération par le Conseil Général du Val d’Oise et qui per-
on

met d’envisager le tracé définitif et le bouclage avec la RD 316.


Déviati

Un autre bon exemple des difficultés de déplacements individuels dans le territoire est incarné par
D301

Dé le réseau de liaisons douces ou de pistes cyclables (cf. plan sur page de gauche) très morcelé, voire
D

via éclaté. En définitif, les modes de déplacements alternatifs sont très peu développés et utilisés sur
ER

D47
R

un territoire privé de continuités.


ti o

D3
n

70 Dé
D125 via
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Villiers-Le Bel _ Gonesse _ Arnouville on D4
7
LES TRANSPORTS EN COMMUN LOURDS
17
D3

TG
V
N2
Le territoire est localement relié à Paris grâce au RER D qui permet d’accéder au centre de la ca-
Avenue d pitale en 15-20 minutes. Cependant, cette infrastructure vieillissante souffre d’une absence de
u Parisis BIP
Garges _ Sarcelles
D170 liaisons transversales la raccordant aux pôles économiques alentours (Plateforme CDG-Roissy, Le
A1 Bourget, Paris Nord II notamment). La situation devrait partiellement être améliorée par :
4

04
D8

D3

A10
4
* la mise en service d’un tramway sur pneus entre Saint-Denis et la gare de Garges/Sarcelles en
70

Pierreffitte _ Stains
2012,
Villeparisis _ * la mise en service de la Tangentielle Nord à proximité du territoire prévue en 2014,
Mitry-le-Neuf
* la création d’une nouvelle branche du RER D, depuis la gare d’Arnouville-Villiers-le-Bel vers la
gare de Villepinte-Parc des expositions (PIEX) également desservie par le RER B, projet dit du «Bar-
Vert-Galant reau ferroviaire de Gonesse», prévu en 2017. Une préfiguration de celui-ci prévue sous la forme
Saint-Denis
d’un Bus à Haut Niveau de Service (BHNS) sera mise en service dès 2013.
Si ces projets permettent d’améliorer la desserte, ceux-ci s’inscrivent encore trop dans une lo-
A3

A1 Sevran _ Livry
RER B
Drancy N3 gique de rattrapage. Pour enclencher un développement économique d’importance, il faut faire
Le Blanc-MesnilAulnay-sous-Bois
Le Bourget
preuve de volontarisme par la mise en place de nouvelles infrastructures ambitieuses. En ce sens
A86 La Courneuve _ Aubervilliers le projet de métro automatique du Grand Paris est une véritable opportunité de concrétisation
Stade de France _ Saint-Denis
La Plaine _ Stade de France
de ses projets pour le territoire.

mInfrastructures routières existantes et déjà programmées aujourd’hui


GONESSE / ARNOUVILLE / GARGES / SARCELLES / VILLIERS-LE-BEL _ ATELIER CASTRO DENISSOF CASI / MANDRAGORE / DEERNS / ALPHAVILLE / BERIM 15
PRÉAMBULE / ÉLÉMENTS DE CONTEXTUALISATION ET DE DIAGNOSTIC

4. UN PAYSAGE EN CONTACT DIRECT AVEC L’AGRICULTURE

mLes espaces naturels ou paysagers existants sur le territoire de Gonesse / Val de France
16 GONESSE / ARNOUVILLE / GARGES / SARCELLES / VILLIERS-LE-BEL _ ATELIER CASTRO DENISSOF CASI / MANDRAGORE / DEERNS / ALPHAVILLE / BERIM
PRÉAMBULE / ÉLÉMENTS DE CONTEXTUALISATION ET DE DIAGNOSTIC
4. UN PAYSAGE EN CONTACT DIRECT AVEC L’AGRICULTURE

GÉOGRAPHIE ET PAYSAGE
Le socle géographique fait apparaitre une certaine diversité du sous-sol qui témoigne de la richesse
des milieux écologiques et rappelle que ces secteurs ont été le support d’économies agricoles va-
riées (horticulture, maraichage, arboriculture, élevage, cultures céréalières par exemple). Le pla-
teau de la plaine de France s’incline nettement vers la Seine sur la frange nord du territoire ouvrant
de longues vues vers Paris. Les deux vallons ont fortement contraint l’évolution des tissus urbains
mais constituent aujourd’hui une respiration unique dans la métropole parisienne. Les berges du
Petit Rosne et du Croult retrouvent une vocation sociale et symbolique au coeur de la ville.

Les terres cultivées du territoire agrafent la Plaine de France céréalière au front urbain de la mé-
tropole. Ces grandes exploitations représentent une surface significative du territoire et sont au-
jourd’hui économiquement stables. Si une certaine diversité subsiste pour les petites exploita-
tions, elles souffrent d’une image peu valorisée et d’un avenir incertain. Cependant, associées
aux parcelles de réserves de l’A16 ainsi qu’aux fermes en activité, elles représentent l’opportunité
de repenser l’activité agricole et de relier des corridors naturels mettant en relation les grands
parcs du nord-est métropolitain (la Patte d’Oie à Gonesse, Le Sausset à Villepinte ...), les forts et
les vallons du Petit Rosne et du Croult. C’est une occasion exceptionnelle de fédérer les communes
autour d’un corridor paysager, d’un «poumon» ou «écrin vert» de plusieurs centaines d’hectares
et de l’image positive d’un paysage urbain ancré dans son passé rural.

mGéographie

mEntités paysagères mTopographie du territoire


GONESSE / ARNOUVILLE / GARGES / SARCELLES / VILLIERS-LE-BEL _ ATELIER CASTRO DENISSOF CASI / MANDRAGORE / DEERNS / ALPHAVILLE / BERIM 17
PRÉAMBULE / ÉLÉMENTS DE CONTEXTUALISATION ET DE DIAGNOSTIC

5. ETAT INITIAL DE L’ENVIRONNEMENT

Pot
bio entie
car l po
bur ur
ant la p
s à rod
par uct
tir i
des on de
déc s
Quartier het
s ag
Puits-la-Marlière rico
les
Quartier
Derrière les Murs Station et
puits géothermiques (A)
trav
aux
en c
Sous-station our Quartier
s
des Carreaux
Centre déchets
Sarcelles (B)
Villiers le Bel-Sarcelles
Potentiel pour la plantation
d'une forêt de compensation
ou d’une forestière biomasse

Potentiel puits géothermiques Villiers le Bel-Arnouville-Gonesse


résea
u de
distrib
ution
le lon
g l’Av
mCarte du potentiel géothermique du milieu aquifère, source BRGM, ADEME, EDF et ARENE «Guide d’aide à Potentiel station ou
enue
du Pa
risis
la décision pour l’installation de pompes à chaleur sur nappe en Ile-deFrance» (mai 2005) sous-station géothermique

Centre gaz GDF (C) Quartier


Bonneuil
de la Muette
(Logements sociaux BBC)
Garges
Sarcelles-Garges

Centre gaz ADP

Les Tulipes

mRéseaux de chaleur urbains existants ou programmés

Dugny
18 GONESSE / ARNOUVILLE / GARGES / SARCELLES / VILLIERS-LE-BEL _ ATELIER CASTRO DENISSOF CASI / MANDRAGORE / DEERNS / ALPHAVILLE / BERIM
PRÉAMBULE / ÉLÉMENTS DE CONTEXTUALISATION ET DE DIAGNOSTIC
5. ETAT INITIAL DE L’ENVIRONNEMENT

LA GESTION DES DÉCHETS LES RÉSEAUX DE CHALEUR ET LE POTENTIEL GÉOTHERMIQUE


Avec une production moyenne de 457 kg/hab/an le territoire se situe dans la moyenne nationale et Dans le département du Val d’Oise, seulement 1,5 % des déchets sont valorisés pour produire de
départementale de production de déchets (470 kg/hab/an et 480 kg/hab/an) Selon les données du l’énergie et 45% du volume total des déchets collectés sont incinérés. Le territoire se démarque par
SIGIDURS , le mode de traitement des déchets du territoire se décompose comme suit : une valorisation énergétique importante de ses déchets. En effet, les déchets collectés à partir de 41
• 57% d’incinération ; communes et du territoire de Gonesse / Val de France vont vers la production d’énergie thermique
• 26,3 % d’enfouissement ; distribuée par le réseau de chaleur urbain de Sarcelles. Des rénovations en cours vont réduire les
• 12,4 % de tri. émissions de l’incinérateur et améliorer l’efficacité de l’énergie produite. Ces initiatives placent le
En 2009, le tonnage total traité par le SIGIDURS s’élèvait à 180 383 T dont : territoire en position de «pilote» sur les questions de réseau de chaleur urbain, de valorisation des
• 108.637 T furent valorisées énergétiquement pour produire 80 000 MWh d’énergie thermique et déchets et de diminution de la dépendance énergétique des logements.
4 000 MWh d’énergie électrique ; Le réseau de chaleur urbain qui a été développé à Sarcelles depuis la construction du Grand En-
• 46.295 T ont bénéficiés d’une revalorisation de matière (tri, compost, combustibles, recyclage, …). semble Sarcelles-Lochères, utilise la chaleur émise par l’Unité d’Incinération d’Ordures Ménagères
(UIOM) à hauteur de 77 % de son mix énergétique (IMAGE : « Réseau de chauffage urbain à Sar-
celles »). Aujourd’hui, ce réseau contribue à assurer les besoins énergétiques d’un ensemble de
15 822 logements et valorise les déchets de ces 41 communes autour de Sarcelles. Cette centrale
produit à elle seule 40 % de besoins de chauffage de ces logements. Après les travaux d’amélioration
actuellement en cours, cette contribution devrait atteindre 60 % de la production annuelle.
D’autres projets ont contribués à réduire la dépendance aux énergies fossiles et ainsi améliorer la
qualité des logements sur les communes du territoire. Le projet de rénovation du Quartier des Car-
reaux à Villiers le Bel (2007 - 2014) comprend un nouveau réseau géothermique, situé aux abords
d’un lycée au nord de la rue de Goussainville. Le réseau couvre 44 % des besoins énergétiques d’un
ensemble de 3 090 logements. Récemment, une extension de ce réseau a été annoncée pour couvrir
les quartiers Derrière-les-Murs et Puits-la-Marlière (CARTE DES RESEAUX ACTUELS NT 2010 1010
FAI 0008 v04_1: « Les réseaux urbains actuels du territoire (UIOM et géothermie) ».
Le territoire de Gonesse est classé comme zone aux potentiels « Très fort » et « Fort » pour ce qui
est de la géothermie.
L’aquifère multi couches de « l’Eocène moyen et inférieur » sur lequel se trouve le territoire se situe
à une profondeur de 0 à 30 m par rapport au niveau topographique et a une épaisseur de 76 à 150
m. A ces profondeurs, les systèmes de géothermie de type « très basse énergie » (t<30°C) sont les
mLe traitement de déchets ménagers dans le territoire de SIGIDURS plus favorables. Pour des températures de nappe plus élevées, des profondeurs d’environ 1800 m
doivent être atteintes (l’aquifère du Dogger sous l’Ile-de-France). Les températures de l’aquifère du
Dogger sous le territoire de Gonesse se situent entre 65 et 70°C. Pour ces températures, la géo-
thermie de type « basse énergie » est la plus approprié (30°<t<90°C) et fournirait de la chaleur de
manière directe aux bâtiments, aux serres et pour la pisciculture. Sur la base des études réalisées
et des forages existants dans le Territoire, la nappe de l’éocène moyen et inférieur semble la plus
propice à être utilisée (CARTE : Potentiel géothermique du meilleur aquifère ). Pour ce type de sys-
tèmes peu profonds, l’utilisation de pompes à chaleur (PAC) ou thermo-frigo-pompes (TFP) devient
nécessaire pour extraire les calories de l’aquifère ou du sol pour produire de la chaleur et/ou du
froid. La géothermie de très basse température est bien adaptée pour les immeubles tertiaires et
résidentiels à la fois pour le chauffage et la climatisation. Afin de valider cette stratégie, des études
plus détaillées devront être réalisées pour définir les caractéristiques de mise en œuvre du réseau
géothermique pour préserver durablement la nappe phréatique, tel que les débits de pompage et
rejet de la nappe, la qualité et température de l’eau rejetée et l’emplacement des puits de forage et
de rejet.
Un exemple récent d’un système de très basse température se trouve à Boulogne-Billancourt où
de la chaleur et du froid sont produits pour une ZAC de 300 000 m² de bâtiments mixtes (bureaux,
résidentiel, commerces, activités, etc). Un système de thermo-frigo-pompe couplé à un système de
stockage géothermique saisonnier permettra d’atteindre 65 % d’énergie renouvelable et 90 g CO2 /
kWh. Cette première mondiale à l’échelle d’un quartier de cette taille montre qu’une telle stratégie
énergétique est techniquement réalisable en Région Parisienne.
mMode de traitement de déchets dans le territoire de SIGIDURS
GONESSE / ARNOUVILLE / GARGES / SARCELLES / VILLIERS-LE-BEL _ ATELIER CASTRO DENISSOF CASI / MANDRAGORE / DEERNS / ALPHAVILLE / BERIM 19
PRÉAMBULE / ÉLÉMENTS
LE RESEAU HAUTEDE CONTEXTUALISATION
TENSION ET DE DIAGNOSTIC
5. ETAT INITIAL DE L’ENVIRONNEMENT
ROYE
LE RESEAU HAUTETERRIER
TENSION
ROYE
Gd CREIL
CO TERRIER
UR PERSAN
ON MAGNY EN V. Gd BEAUMONT
CHAMPAGNE CREIL
NE CO

NA
UR

U
TE
PERSAN

ER
ON MAGNY EN V. BEAUMONT
CHAMPAGNE

LA
N

M
CERGY E

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U
DAMMARTIN EN G.

TE
ER
LA
GOELE

M
CERGY PLESSIS
CERGY ROISSY
CHARLES DE GAULLE
DAMMARTIN EN G.
PONTOISE
CHAMBRY
PORCHEVILLE GASSOT SAUSSET GOELE
MANTES
NOUROTTES CERGY PLESSIS ROISSY
CHARLES DE GAULLE
CORMEILLES PONTOISE MEAUX CHAMBRY
PORCHEVILLE BOBIGNY
GASSOT SAUSSET
MANTES

ROUGEMONTIE
R MEZEROLLES PIQUENARD FALLOU
NOUROTTES
CORMEILLES
VILLEVAUDE
AMPERE AVENIR VAIRES MEAUX
MARNE LA VALLEE
BOBIGNY
VAL D’EUROPE
AUBE PIQUENARD
ROMAINVILLE

RO UGEMONTIER BAGOT
MEZEROLLES FALLOU
MARNE LA VALLEE
AMPERE AVENIR VAIRES
VILLEVAUDE
PORTE DE PARIS COULOMMIERS
HARCOURT-MOULINEAUX MARNE LA VALLEE
VAL D’EUROPE
AUBE
ROMAINVILLE
HOUDAN
VERSAILLES
MORBRAS
TS BAGOT VITRY CRETEIL MARNE LA VALLEE

EN PORTE DE PARIS COULOMMIERS

RP
HARCOURT-MOULINEAUX
A ELANCOURT VALENTON
LES
ST QUENTIN EN Y.
HOUDAN
CHEVILLY VERSAILLES
MORBRAS
S
NT
VITRY CRETEIL

PE
AR VALENTON
SAINT AUBIN ELANCOURT
MASSY- ORLY

LES ST QUENTIN EN Y. CHEVILLY

M
SAINT AUBIN
MASSY- ORLY ER
VILLEJUST Y
M
RAMBOUILLET SENART CR ER
Centrales : EVRY VILLEJUST EN Y
EY
mEmissions
BO annuelles du dioxyde C
d’azote (NOx) par commune. mCarte des trafics journaliers moyens pour 2006 des axes routiers.
AQUEDUCS NANGIS
RAMBOUILLET PROVINS
SENART
R
PORCHEVILLE
CIROLLIERS EVRY
CT EN
OI EY
BILLES PLISON AQUEDUCS NANGIS
S
Réseau 400 KV : DOURDAN MELUN
PROVINS
BO
s de ligne
CIROLLIERS CT
OI
es existants Situation actuelle :
DOURDAN
BILLES PLISON
MELUN
S
couloirs de ligne

MORBRAS 9 postes existants MERY


ETAMPES
s de ligne à créer ou à renforcer FONTAINEBLEAU

Situation future :
CHESNOY MERY
es à créer ETAMPES
couloirs de ligne à créer ou à renforcer MONTEREAU FONTAINEBLEAU

CHESNOY
N

VALENTON
RO

GATINAIS

7 postes à créer
MONTEREAU
Lden - Aeronef
MB

NEMOURS
Réseau 225 KV :
RO

GATINAIS
DA

rs de ligne
Légende :
MB

paux postes Situation actuelle :


TABARDERIE

Agglomération parisienne NEMOURS


DA

couloirs de ligne Communes

rs de ligne à créer ou à renforcer principaux postes


Départements
RO
US
VILLEMANDE

TABARDERIE
Autoroutes

Situation future :
à combustion Routes nationales
SE SO
paux sites potentiels)
Routes départementales
RE N RO
couloirs de ligne à créer ou à renforcer
IN US
VILLEMANDE

Gares

turbine à combustion Voies ferrées


SE SO
(principaux sites potentiels)
Zone d\'habitat
RE N
ostes de 225 000 volts ne sont pas portés sur cette carte
mRéseau des lignes à haute tension en Ile de France, source EDF IN
UR

Nota Bene : Les projets de postes de 225 000 volts ne sont pas portés sur cette carte
Carte A3-Lden Fer Carte A3-Lden Routes
UR

Source : EDF

Légende :

Légende : Légende :

Agglomération parisienne Agglomé


Communes Commun

Départements Départem
Autoroutes Autorout
Routes nationales Routes n
Routes départementales Routes d

Agglomération parisienne Gares Gares

Voies ferrées Voies fer


Zone d\'habitat Zone d\'h
Communes
Départements

Autoroutes

Routes nationales
Routes départementales

Gares

Voies ferrées
Zone d\'habitat

mNiveaux de bruit liés aux transports routiers (source ©Bruitparif) mNiveaux de bruit liés aux transports ferroviaires (source ©Bruitparif)
Source(s) : IAU-IdF, Collectivités locales, DDT, DRE, CG, RFF, DRIRE, DGAC
Réalisé par : Bruitparif , le 28 Mars 2011 mNiveaux de bruit liés aux transports aériens (source ©Bruitparif)
Source(s) : IAU-IdF, Collectivités locales, DDT, DRE, CG, RFF, DRIRE, DGAC
Réalisé par : Bruitparif , le 28 Mars 2011

20 GONESSE / ARNOUVILLE / GARGES / SARCELLES / VILLIERS-LE-BEL _ ATELIER CASTRO DENISSOF CASI / MANDRAGORE / DEERNS / ALPHAVILLE / BERIM
PRÉAMBULE / ÉLÉMENTS DE CONTEXTUALISATION ET DE DIAGNOSTIC
5. ETAT INITIAL DE L’ENVIRONNEMENT

LA GESTION DES RISQUES, NUISANCES ET POLLUTIONS LES LIGNES À HAUTE-TENSION


Si le territoire du Val de France et de Gonesse profite de la proximité de l’autoroute A1 ou de l’aé- Aujourd’hui, des lignes haute-tension (LHT) traversent le territoire afin de relier Paris. Le point d’en-
roport de Roissy-Charles De Gaulle, il subit aussi des nuisances liées à ces infrastructures et est fouissement de ces lignes est actuellement situé sur le périmètre du projet afin que le réseau soit
impacté par les pollutions atmosphérique et sonore résultant du trafic routier, ferroviaire et aéro- intégralement enterré à l’entrée de la capitale. Environ 3km de LHT traversent la trame verte nord-
portuaire. (cf. Carte des trafics journaliers moyens pour 2006 des axes routiers ci-contre). Les axes sud de Villiers-le-Bel ce qui engendre la présence de pylônes électriques très visibles
routiers les plus impactant du territoire sont identifiés sur la carte ci-dessus : (PHOTO DES PYLONES ? + CARTE LHT « Réseau des lignes HT au Nord de Paris »).
• L’A3 avec un trafic moyen journalier de l’ordre de 100 000 véhicules ; La circulation du courant dans une ligne électrique crée autour de celle-ci des champs magnétiques
• L’A1 avec un trafic moyen journalier de l’ordre de 80 000 véhicules ; à très basse fréquence. Ceux-ci peuvent créer à l’intérieur de l’organisme humain des champs et des
• La N1 avec un trafic moyen journalier de l’ordre de 50 000 véhicules ; courants électriques, avec d’éventuels effets sanitaires et biologiques.
• La N17 avec un trafic moyen journalier de l’ordre de 15 000 véhicules. Bien qu’aucune étude scientifique n’ait prouvé définitivement les nuisances effectives des LHT,
De plus l’Aéroport de Roissy-Charles de Gaulle a représenté en 2010, 499 997 mouvements d’avions l’AFSSET a reconnu implicitement un risque potentiel et recommande l’interdiction de création
pour 58 millions de passagers . En termes de trafic, cela correspond à 72 vols/heure, qu’ils soient d’établissements recevant des publics sensibles (femmes enceintes, enfants) à moins de 100 mètres
au décollage ou à l’atterrissage. En comparaison et avec seulement près de 50 000 mouvements des lignes de transport d’électricité à très haute tension (THT).
par an, les vols de l’aéroport du Bourget ont une contribution moins significative sur les nuisances Au vu de l’importance de cette ligne dans l’approvisionnement de Paris et les autres contraintes
locales. engendrées par un éventuel déplacement, la meilleure solution reste l’enfouissement bien que cela
puisse poser des problèmes techniques et de cout. L’une des solutions de réduction de l’impact de
LA QUALITÉ DE L’AIR ces lignes à haute tension est l’enfouissement des câbles dans le sol sur l’intégralité du territoire :
cette option qui a l’avantage de réhabiliter et préserver le paysage, permet de protéger les lignes
Les polluants les plus problématiques en Ile-de-France sont les suivants : le dioxyde d’azote, les par- des intempéries ainsi que de protéger les habitants des champs électromagnétiques induits par ces
ticules (PM10 et PM2, 5), l’ozone et le benzène. En 2010 les valeurs réglementaires sont devenues lignes. En 2002, RTE, l’organisme chargé du réseau français, s’est engagé à enterrer un quart des
plus contraignantes pour le dioxyde d’azote : l’objectif de 40 μg/m3 doit désormais être respecté. nouvelles lignes haute tension de 63 000 et 90 000 volts (environ 375 km sur un total de 1 500 km
Enfin, pour d’autres polluants, considérés comme problématiques dans le passé (dioxyde de soufre, prévus sur trois ans). L’enfouissement des lignes à haute tension constitue une option pour favoriser
plomb, monoxyde de carbone), les exigences réglementaires sont aujourd’hui respectées. la mise en œuvre du projet de territoire. Cette approche a déjà été évoquée dans la création de la
Ainsi, concernant le dioxyde d’azote, les principales émissions sont concentrées dans les communes ZAC de l’Entre-Deux - Pointe Trois-Quarts à Sarcelles et le Développement du Grand Roissy.
de Gonesse et Sarcelles. Pour Gonesse, 55% de ces émissions sont imputables aux plateformes aé- A ce jour ERDF estime le coût d’enfouissement à 60 000 à 120 000 euros par kilomètre par ligne (il
roportuaires et 39 % au transport routier. 54% des émissions de Sarcelles étaient liées au traitement y en a (Source ERDF), ce qui est neuf fois plus cher que des lignes aériennes.
des déchets (centrale d’incinération des déchets alimentant le réseau de chaleur urbain), mais les Des subventions au titre du CDT peuvent être demandées à l’Etat pour la réalisation des études de
émissions NOx étaient réduites par des améliorations techniques en 2009. Les émissions globales faisabilité et de la préparation du dossier administratif à réaliser pour RTE.
de polluants dans l’atmosphère liés aux activités de la plateforme aéroportuaire de Roissy repré-
sentent 2,5 fois celles de l’aéroport d’Orly. A titre de comparaison, les émissions de Roissy sont 30 % LE BRUIT ET LES NUISANCES SONORES
supérieures aux émissions annuelles du périphérique. Les activités des plateformes aéroportuaires
prennent en compte l’activité aérienne dans les 1000 premiers mètres d’altitude ainsi que les trafics La nocivité du bruit est liée à un certain nombre de paramètres. L’ANSES dans son rapport « Impacts
routiers inhérents aux activités de transport aérien (voyage et fret). De fait, les émissions de dioxyde sanitaires du bruit - Etat des lieux, indicateurs bruit-santé » (2004) rappelle l’incidence des carac-
d’azote dans les communes d’Arnouville, Garges-les-Gonesse, Gonesse et Sarcelles sont causées téristiques de la source de bruit, du contexte et de facteurs individuels qui peuvent interagir entre
principalement par le transport routier et aéroportuaire. Les émissions locales liées au transport eux: la qualité du bruit, sa pureté, son intensité, les émergences et la durée.
routier sont amplifiées par le manque de transports en commun et par le fait que la plupart des Les trois sources principales de bruits sont évidemment liées aux transports : routier, ferroviaire ou
employés travaillant dans le secteur vivent en dehors du territoire. La présence de deux aéroports aérien. Une attention particulière devra donc être portée sur la limitation et même la réduction de
aggrave également la situation locale à cause du cumul des émissions liées au trafic routier et aux ces pollutions sonores en mettant en œuvre des protections acoustiques le long des infrastructures
avions. routières et ferroviaires afin de limiter la propagation des nuisances (TROIS CARTES : « Niveau de
bruit lié au transport routier » + « Niveaux de bruit lié au transport ferroviaire » + « Niveaux de
bruit lié au transport aérien ») .
D’après les données des contributions sonores cumulées (Routes / Fer / Avions / ICPE-A) du terri-
toire présentées par BRUITPARIF selon l’indice Lden, seuls les principaux axes routiers et ferroviaires
ainsi que les bâtiments à proximité immédiate se situent dans des zones dont la contribution sonore
est comprise entre 65 et 75 dB(A). Le reste des zones urbanisées se situent dans une zone dont la
contribution sonore est comprise entre 60 et 65 dB(A).
Les voies aéroportuaires sont responsables d’une « uniformité » de niveau sonore comprise entre
55 et 60 dB(A) pour la majorité des zones urbanisées. Arnouville-lès-Gonesse ainsi que Gonesse ont
une contribution sonore des cônes d’envol et d’atterrissage des avions plus élevée, comprise entre
60 et 65dB(A).

GONESSE / ARNOUVILLE / GARGES / SARCELLES / VILLIERS-LE-BEL _ ATELIER CASTRO DENISSOF CASI / MANDRAGORE / DEERNS / ALPHAVILLE / BERIM 21
PRÉAMBULE / ÉLÉMENTS DE CONTEXTUALISATION ET DE DIAGNOSTIC

6. UNE POPULATION FRAGILE ET DES CONTRAINTES FORTES (PEB) À PRENDRE EN COMPTE

mLe Plan d’Exposition au Bruit sur le territoire : les zones A (la plus foncée), B, C et D (la plus claire)
22 GONESSE / ARNOUVILLE / GARGES / SARCELLES / VILLIERS-LE-BEL _ ATELIER CASTRO DENISSOF CASI / MANDRAGORE / DEERNS / ALPHAVILLE / BERIM
PRÉAMBULE / ÉLÉMENTS DE CONTEXTUALISATION ET DE DIAGNOSTIC
6. UNE POPULATION FRAGILE ET DES CONTRAINTES FORTES (PEB) À PRENDRE EN COMPTE

Val de France + Gonesse 1990 1999 2006


Avec un taux de chômage de près de 20%, soit plus du double de la moyenne départementale, et
un niveau de revenus moyen de 16 630 € (net imposable par foyer fiscal), soit à peine plus que la
moitié de la moyenne régionale, la population du territoire est particulièrement fragile. Le taux de
Taile moyenne des ménages (TMM) 3,14 pers./ménage 3,07 pers./ménage 3,01 pers./ménage chômage des jeunes atteint 22% en moyenne sur les 5 communes.

Ce sont quasiment 4% des habitants qui perçoivent le RSA, tandis qu’ils ne sont que 2,62% à
Taux de variation annuel moyen ‐0,23% ‐0,29% l’échelle du département. On note également une forte proportion de familles monoparentales,
dont le taux est en augmentation (période 1999-2007), avec 14% sur le territoire en 2007 contre
11,1% en moyenne dans le département. Peu qualifiée (plus du tiers de la population est sans
aucun diplôme ; deux fois moins de bac+ 2 que dans le département du Val d’Oise) et peu moto-
risée (taux de motorisation = 70%), la population peine à accéder aux offres d’emplois des pôles
économiques environnants faute de liaisons en transports en commun adaptées et efficientes. La
Nombre d’allocataires percevant le Revenu de % de la population percevant le Revenu de population compte en effet seulement 6,7 % de profils « cadres » (contre 16,3% à l’échelle du Val
Communes
Solidarité Active* Solidarité Active d’Oise). La part des ouvriers et employés est en revanche très supérieure sur le territoire de Val
Arnouville-lès-Gonesse 282 sur 13 215 hab 2,1
de France/Gonesse (65,7% au total) que pour le département (50,8% au total). En outre, la forte
Gonesse 828 sur 26 262 hab 3,2 concentration de l´habitat social et les difficultés relatives aux parcours résidentiels conduisent à
Garges-lès-Gonesse 1942 sur 39 098 hab 5,0 maintenir la population la plus captive dans un parc de logements de plus en plus vieillissant et
Villiers-le-Bel 1307 sur 27 091 hab 4,8 à voir les ménages en ascension sociale quitter le territoire.
Sarcelles 2708 sur 59 594 hab 4,5
Moyenne des 5 villes 3,92 La taille moyenne des ménages est très élevée par rapport à la moyenne du Val d’Oise (3,34 per-
Val d'Oise** 30 567 2,62
sonne par ménage pour Val de France / 2,99 pour Gonesse / 2,78 pour le Val d’Oise). Une part im-
* Données RSA INSEE 2009; données populations INSEE 2007; ** Données CAF d’Ile-de-France au 31 décembre 2009
portante de ménages comporte minimum 6 personnes : 13,6% contre 5% à l’échelle du Val d’Oise
(source DDT). Toutefois, le desserrement progresse : la DDT estime cette évolution à 0,02 point
par an pour le territoire. Dans le même temps, la forte contrainte portée par le PEB limite consi-
dérablement les opportunités de créer une offre adaptée aux besoins actuels et futurs. En zone
C du PEB, la construction de nouveaux logements est interdite, afin d’empêcher l’augmentation
Taux de familles Taux de familles monoparentales 2007 de la capacité d’accueil et donc de la population permanente soumise aux nuisances. La seule
Communes monoparentales 1999 (en %) (en %) possibilité consiste à démolir et reconstruire à surface équivalente : c’est la règle du «1 pour 1».
* Données INSEE * Données INSEE L’amendement de l’article L147.5 du Code de l’Urbanisme permet lui, dans le cadre d’un projet de
Arnouville-lès-Gonesse 8,6 9,4 renouvellement urbain, de réaffecter la surface démolie (SHON) sur d’autres quartiers ainsi rendus
Gonesse 11,9 13,6 constructibles, et de diversifier l’offre de logements. Mais, il est entendu que, en tenant compte
Garges-lès-Gonesse 14,2 16,6 des phénomènes de desserrement et de décohabitation, le PEB empêche aujourd’hui en zone C,
Villiers-le-Bel 13,7 15 le maintien de la population existante constatée.
Sarcelles 14 15,7
Moyenne sur les 5 communes 12,48 14,06 Toutefois, des possibilités existent encore sur le territoire pour construire de nouveaux loge-
Val d'Oise 9,8 11,1 ments, qu’il s’agisse d’extensions, de densification (hors zone C) ou de renouvellement urbain (en
zone C). D’autre part, L’EPA-Plaine de France a fait allusion à la possibilité d’un assouplissement
des règles du PEB, dans l’optique de permettre au territoire de surmonter ces difficultés. Il faut
néanmoins garder à l’esprit que les interventions de type densification ne permettront pas d’ac-
cueillir autant de constructions neuves que les extensions ou mutations des terrains aujourd’hui
occupés par de l’activité, du fait de l’actuelle occupation des terrains à densifier (densité de 35 à 70
Population active de 15 à 64 ans selon la catégorie socioprofessionnelle (en %) logements à l’hectare, selon qu’il s’agit de zones pavillonnaires ou de grands ensembles). Le terri-
Agriculteurs 
Artisans,  Cadres et 
Professions 
toire connaît une certaine attractivité pour le développement de nouvelles constructions, comme
Communes
exploitants 
commerçants, chefs  professions 
intermédiaires
Employés Ouvriers  en témoigne l’intérêt des promoteurs pour la Ville de Garges. De même, le phénomène de densifi-
d'entreprise intellectuelles sup.
cation du pavillonnaire est déjà constaté, ainsi que l’augmentation des prix du foncier.
Arnouville‐lès‐Gonesse 0 5,6% 11,5% 26,0% 32,2% 23,1%
Gonesse 0,05% 3,5% 7,2% 21,6% 39,4% 26,4%
Garges‐lès‐Gonesse 0 3,6% 3,5% 16,2% 39,2% 34,2%
Le territoire se caractérise enfin par un important métissage culturel avec ses 100 nationalités
Villiers‐le‐Bel 0 3,7% 5,5% 20,8% 37,3% 30,0% représentées constituant sa « force vive » multiculturelle et polyglotte. Les élus locaux sont en
Sarcelles 0 4,2% 6,0% 20,0% 40,1% 26,9% vigilance permanente pour favoriser le «vivre ensemble» sur l´effet ségrégatif. Par ailleurs, la popu-
Val de France et Gonesse
Val d'Oise
0
0,1%
4,1%
4,1%
6,7%
16,3%
20,9%
27,6%
37,6%
31,6%
28,1%
19,2%
lation est aujourd’hui très jeune (30% de la population a moins de 18 ans, et la moitié moins de 30
Source : INSEE ans). Le territoire est donc au défi de valoriser dans les années à venir ces « forces vives » multicul-
mInformations sur la population du territoire, Source déc. 2009 : Pôle emploi, DARES, Statistiques du marché du travail via INSEE turelles, ce qui implique d’améliorer leur niveau de formation pour enrayer leur paupérisation.
GONESSE / ARNOUVILLE / GARGES / SARCELLES / VILLIERS-LE-BEL _ ATELIER CASTRO DENISSOF CASI / MANDRAGORE / DEERNS / ALPHAVILLE / BERIM 23
PRÉAMBULE / ÉLÉMENTS DE CONTEXTUALISATION ET DE DIAGNOSTIC

7. UN POTENTIEL DE DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE A OPTIMISER

7.1. DYNAMIQUES FONCIERES ET IMMOBILIERES DU TERRITOIRE ET DES POLES ECONO- Les acteurs de l’immobilier ont observé une baisse significative des loyers pour le « Pole de
MIQUES CONCURRENTS Roissy » (Tremblay-en-France, Villepinte, Aulnay-sous-Bois, Gonesse, Roissy-en-France) entre
2003 et 2010, que la reprise de 2007 n’a pas suffi à enrayer. Ce pôle est limitrophe du territoire
→ Gonesse / Val de France : des dynamiques positives à renforcer par l’affirmation d’une identité du CDT (Gonesse) : en cela il est représentatif du contexte dans lequel le projet du Triangle vient
claire et d’une stratégie marketing volontariste dans un contexte métropolitain compétitif s’inscrire.
Une certaine obsolescence d’une partie du parc peut être mise en cause dans cette baisse des
Alors que les premiers parcs d’activités de Gonesse et Val de France ont été aménagés dans les an- loyers : c’est un atout pour le territoire de Gonesse/Val de France, qui dans ce contexte va pro-
nées 70, dans une logique de rééquilibrage fonctionnel du territoire, 15 ans après la construction poser des produits immobiliers neufs et innovants, comme prévu notamment sur le Triangle, et
des premiers ensembles résidentiels, les récentes opérations d’aménagement sont quant à eux pi- ainsi mieux répondre à la demande actuelle de façon qualitative.
lotés avec un fort souci qualitatif : accent porté sur la qualité urbaine et environnementale, prise
en compte des impératifs du développement durable, développement des services aux entreprises, → Paris Nord 2 : un pôle majeur limitrophe du Triangle de Gonesse, caractérisé par la présence
utilisation de techniques innovantes… Il s’agit en effet de permettre à l’offre de terrains aménagés de SILIC
disponibles du territoire d’être compétitive avec celle des autres territoires.
La vision de SILIC, acteur majeur de l’immobilier d’entreprise implanté à Paris Nord 2 depuis les
Les signaux positifs observés en termes d’investissements privés ces dernières années ne permettent années 80, semble instructive pour le développement du Triangle de Gonesse.
pas encore de sortir réellement d’une logique de développement au fil de l’eau et demeurent insuf- Cet acteur immobilier a implanté un de ses parcs à Paris Nord 2 dans les années 80, à proximité
fisants : l’offre foncière reste affectée au « tout venant », son attractivité restant fondée essentielle- immédiate du PEX et de Roissy, pressentant l’importance d’être localisé au cœur des infrastruc-
ment sur le coût relativement faible du foncier et les exonérations fiscales liées au zonage ZFU. De ce tures de transport.
fait, elle profite en grande partie au développement endogène (PME/PMI en développement, créa-
teurs d’entreprises). Il manque encore aux acteurs locaux l’affirmation d’une identité économique La logique de SILIC, dont l’offre séduit les sièges et grands groupes tertiaires :
claire sur laquelle s’appuyer pour « marketer » un territoire encore trop ancré dans une logique - Se concentrer sur les polarités à valeur ajoutée, afin d’attirer les sièges et grands acteurs éco-
d´attente et d´opportunisme. nomiques. Attendre qu’une « locomotive » qualifie un territoire (image valorisante) pour inves-
tir (toujours un minimum de 80000m² SHON, de préférence 500 000 voire 1 000 000 m² SHON
On observe en effet une grande diversité de l’offre proposée par les ZA du territoire, ainsi que des pour une masse critique synonyme de rentabilité et pérenniser un positionnement qualitatif).
entreprises présentes : - Un seul propriétaire foncier maîtrisant tous les métiers de l’immobilier : développement,
- Exemple à Sarcelles et Villiers-le-Bel de l’extension de la ZA Val de France (nommée « Tissonvilliers 3 commercialisation et gestion, et des équipes de gestion et de commercialisation installées sur le
») : 8 à 12 lots de 3 000 à 19 740 m² proposés ; vocation commerciale d’une part (30 000 m² SHON de site.
lots dédiés) et accueil d’activités artisanale et industrielles « légères » d’autre part (55 000 m² SHON - Développer ses propres services et navettes de transport voire transports quand ils viennent à
de lots dédiés) ; manquer sont proposés aux entreprises locataires.
- Exemple de la ZA « Entrée sud » à Gonesse : offre constituée de lots allant de 700 à 5000 m², depuis - Eviter de s’implanter à proximité de grands pôles commerciaux, qu’ils jugent difficilement
le local d’activités jusqu’au bureau ; par conséquent, grande diversité des entreprises implantées, compatibles avec une image de pôle tertiaire qualitatif.
avec Leroy Merlin (bricolage/décoration), Chantilly Cars Prestige (vente de voitures de luxe), Nova
Delta (vente de café en gros), France Brochure System (création, impression et diffusion de brochures
touristiques), etc. Enseignements majeurs à retenir pour le projet urbain de Gonesse / Val de France :
Les chiffres confirment que l’économie du territoire relève beaucoup plus d’une grande diversifica- - La performance des transports en commun est un préalable à une bonne commercialisation
tion que de fortes spécialisations : 80% des codes NAF sont représentés sur le territoire. des nouveaux espaces dédiés au développement économique (Triangle, extensions proposées
dans le projet urbain...)
→ Le Pôle de Roissy : un indicateur des prix pratiqués au nord du Triangle - Si l’investissement d’un acteur majeur est souhaité sur le Triangle, il convient de prévoir de lui
réserver une surface importante (ex : Europa City envisage une implantation sur 80 hectares).
mEvolution des loyers moyens pour le pôle - Porter attention aux conditions d’une bonne compatibilité entre activités commerciales d’en-
de Roissy – période 2003-2010 (en € HT et vergure et activités à dominante tertiaire.
Hors Charges /m²/an); Source : Immostat
(base de données sur les transactions BNP → La Plaine Saint-Denis : secteur en fort développement, modèle d’attractivité renouvelée
PARIBAS REAL ESTATE, CB Richard Ellis,
DTZ et Jones Lang LaSalle) Les prix du secteur Plaine Saint-Denis, au sud du territoire de Gonesse / Val de France, évoluent
actuellement à la hausse, et attirent les investisseurs y compris pour de très grandes surfaces
(ex : SILIC).
La concurrence pour Gonesse/Val de France est rude, car La Plaine Saint-Denis est plus proche
de Paris, tout en étant elle aussi connectée par RER et autoroute à l’aéroport de Roissy, et en
bénéficiant d’une image plus attractive à ce jour (médias, cinéma, informatique…).

24 GONESSE / ARNOUVILLE / GARGES / SARCELLES / VILLIERS-LE-BEL _ ATELIER CASTRO DENISSOF CASI / MANDRAGORE / DEERNS / ALPHAVILLE / BERIM
PRÉAMBULE / ÉLÉMENTS DE CONTEXTUALISATION ET DE DIAGNOSTIC
7. UN POTENTIEL DE DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE À OPTIMISER

L’étude des grandes étapes de sa revitalisation nous enseignent que de nombreux éléments ont
présidé à sa réussite : l’implication forte de l’Etat, la mise en mouvement du territoire au travers
de consultations urbaines impliquant régulièrement l’ensemble des acteurs locaux et de la société
civile, l’implantation d’une « locomotive » (Stade de France), la conception d’un projet urbain à
l’échelle du grand territoire, l’implantation d’Icade au début des années 90 (expert en gestion de
patrimoine immobilier) avec la réhabilitation à grande échelle du patrimoine immobilier qui ont
attiré les secteurs de la mode et de la communication...

L’attractivité de ce territoire pour les investisseurs est un fait que SILIC confirme, sur la base de ses
études d’opportunité permanentes sur toute la Région.
Cependant il ne faut pas négliger que la valorisation du foncier de la Plaine Saint-Denis va inévita-
blement repousser plus loin certaines entreprises pour des questions de manque de place ou de Comparaison des prix de vente et de location sur le territoire du CDT :
charges trop élevées, comme les activités productives et de logistique le connaissent déjà.
Une opportunité pour le territoire de Gonesse/Val de France, plus abordable tout en bénéficiant Remarque : il s’agit de moyennes, les prix étant sont très variable selon la localisation du terrain
d’atouts existants et de forts potentiels à venir. sur la commune.
Immobilier d'entreprise Charge foncière

Prix de LOCATION
Prix de VENTE Bureaux Prix de VENTE Prix de VENTE Prix de VENTE
Bureaux
→ Comparaison des marchés immobiliers entre le territoire du CDT, Paris Nord II et la Plaine St- Moyenne entre prix
minimum et prix maximum
moyen Locaux
d'activités
moyen
Entrepôts
Moyenne entre prix
minimum
Prix de LOCATION Prix de LOCATION
Locaux d'activités Entrepôts
Prix de VENTE
moyen de
moyen de
terrains dédiés à
Prix de VENTE
moyen de
COMMUNES
Denis ZA réparties par villes observés
(en € / m² )
ancien et neuf
confondus
ancien et neuf et prix maximum observés
confondus (en € / m² )
Moyenne ancien et Moyenne ancien et
neuf confondus neuf confondus
terrains dédiés
à des bureaux
des Locaux
d'activité
terrains dédiés à
des entrepôts
(en € / m² ) (en € / m² ) (en € / m² ) (en € / m² )
(en € / m² ) (en € / m² ) (en € / m² )

Aujourd’hui, les prix pratiqués sur le territoire du CDT sont sensiblement moins élevés que pour Ancien Neuf Ancien Neuf

Paris Nord II et La Plaine Saint-Denis, comme en témoigne le repérage indicatif ci-dessous. Sarcelles
Tissonvilliers VDF

Entre-Deux – Pointe 772 1238 554 390 72 99 55 45 98 80 53


Gonesse / Val de France territoire offre donc aujourd’hui une alternative en termes de coûts com- Trois Quarts

pétitifs, mais les prix du marché traduisent une moindre attractivité de ses zones d’activités pour Villiers le Bel
Extension
771 1238 554 390 72 99 55 45 98 80 53
l’instant. Tissonvilliers III

PA La Muette

Comparaison des loyers indicatifs à Sarcelles, Paris Nord II et La Plaine Saint-Denis ZAC du Noyer des
Belles Filles -
(€ HT et Hors Charges /m²/an) Garges-lès-
Gonesse
extension du PA La
Muette 886 1529 571 404 84 121 53 46 108 90 63

PA « Doucettes/
Locaux d'activités et entrepôts Bureaux Charge foncière l'Argentière /
Prix moyens constatés en 2010 Fontaine-aux-Prêtres
(en €/m²/an HT) (en €/m²/an HT) (en €/m² SHON)
PA Patte d'oie /
Min.(seconde main) Max. (neuf) Min.(ancien, réhab…) Max.(neuf, HQE…) Moyenne Grande Couture Est
et Grande Couture
Ouest
Territoire du CDT** 50 80 60 140 97* PA Cressonnière
Gonesse Entrée Sud / Aeropark
989 1707 642 455 94 136 67 53 118 100 73
ZA Paris Nord II et environs ***
NC NC 140 200 300
Est du CDT Tulipes Sud

Tulipes Nord
Plaine Saint-Denis****
50 130 140 300 600 PA Grande Vallée
Sud du CDT
Arnouville-lès- Arnouville-lès-
874 1500 528 399 84 118 56 46 98 80 53
Gonesse Gonesse
* Chiffre obtenu uniquement pour Gonesse
Sources exploitées :
** Source : KEOPS, conseil en immobilier d’entreprise / Valeurs Vénales (Côte annuelle des Valeurs vénales au 1er Janvier 2010 – éd. Callon), Bourse des locaux (données 2010), entretiens avec l'AFTRP
- Valeurs Vénales (Côte annuelle des Valeurs vénales au 1er Janvier 2010 – éd. Callon),
*** Source : entretien avec SILIC - Bourse des locaux (données 2010)
**** Source : site web Plaine Saint-Denis - Entretiens avec Mr. Denis Millard (AFTRP), Mr. Pierre Goffinon (SILIC-Socomie) et Mr. Olivier Labaune (KEOPS).
mEvolution des marchés immobiliers sur Gonesse / Val de France, Paris-Nord 2 et la Plaine-Saint-Denis. mEvolution des marchés immobiliers sur Gonesse / Val de France.

GONESSE / ARNOUVILLE / GARGES / SARCELLES / VILLIERS-LE-BEL _ ATELIER CASTRO DENISSOF CASI / MANDRAGORE / DEERNS / ALPHAVILLE / BERIM 25
PRÉAMBULE / ÉLÉMENTS DE CONTEXTUALISATION ET DE DIAGNOSTIC
7. UN POTENTIEL DE DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE À OPTIMISER

7.2. EVOLUTIONS SECTORIELLES ET FILIERES PORTEUSES OBSERVEES SUR LE TERRITOIRE → Focus sur une filière existante insuffisamment valorisée : la Santé

Les efforts menés ces dernières années ont porté leurs fruits. Val de France a enregistré quelques Le Centre Hospitalier de Gonesse
investissements privés conséquents : l’implantation à Sarcelles du siège national de l’Association
Nationale des Chèques Vacances, et l’aménagement, d’un Retail park commercial par la Compagnie Avec sa capacité d’accueil de 941 lits et places et son budget de fonctionnement de 114 millions
de Phalsbourg… Sur Gonesse, cette dynamique a permis d’attirer des grands groupes (General Mo- d’euros, l’Hôpital créé de l’emploi pour 2200 agents. L’offre proposée se répartit en une dizaine
tors, La Poste et son centre de tri européen, Movianto - DGX Pharma aux Tulipes, Leroy-Merlin sur de pôles :
l’Entrée Sud), et des activités à fort contenu technologique (EADS SECA, CAPRA). Le territoire com- - Pôle Femme/Enfant - Chirurgie Pelvienne et Urologique ;
mence à être en mesure de démontrer son attractivité économique. Ces implantations sont le signe - Pôle Urgences - SMUR - Réanimation Polyvalente ;
d’une attractivité en voie de restauration auprès des investisseurs. De plus, l’évolution du nombre de - Pôle Gériatrique (Maison de Retraite EHPAD)
créations d’entreprises sur le territoire de Val de France est très positive : +126% entre 2000 et 2010 - Pôle Plateau Technique Opératoire et Spécialités Chirurgicales
(source : INSEE). A noter cependant que 50% des créations sont des entreprises individuelles. - Pôle Spécialités Médico-chirurgicales et Oncologie
- Pôle Spécialités Médicales – Cardiologie
→ Une économie très diversifiée - Pôle Appareil Locomoteur
L’économie locale se caractérise par une très grande diversité : 80% des codes NAF sont représentés. - Pôle Psychiatrie Adulte
C’est à la fois un atout (pas de dépendance à un secteur ou un acteur dominant) et une contrainte, - Pôle Psychiatrie Infanto-Juvénile – CAMSP

en l’absence de filières facilement identifiables. - Pôle Médico-Technique

Toutefois, il convient de noter le dynamisme important de plusieurs filières: Cet établissement présente par ailleurs un atout de taille pour le territoire : son Ecole paramédi-
cale au sein de l’hôpital. Son offre intègre notamment :
- Formation d’élèves et d’étudiants en vue de l’obtention du Diplôme d’État Infirmier ou du Di-
plôme d’État d’Aide Soignant (DPAS), dans le cadre de la formation initiale ou dans le cadre de la
validation des acquis de l’expérience (VAE)
- Formation préparatoire au concours d’entrée en formation initiale
- Formation continue des professionnels de santé
- Documentation et recherches en soins infirmiers et en pédagogie

Le « Pôle Médical & Technologique» de Sarcelles

Sarcelles dispose d’un ensemble de moyens de diagnostic et de traitement, le long de l’avenue


Charles Péguy et du Boulevard du Maréchal de Lattre de Tassigny, avec une forte orientation
oncologique, sans équivalent en région Ile de France. Cet ensemble que le Directeur Centre de
Radiothérapie du rouget (Paris Nord) désigne du nom de «Pôle Médical & Technologique» consti-
tue à la fois une offre médicale de première importance, un pôle technologique qualifiant pour la
ville et un acteur social essentiel. L’Hôpital Privé Nord Parisien enregistre plus de 17.500 passages
aux urgences par an et 8.400 patients opérés chaque année.En termes d’emplois, l’ensemble re-
présente plus de 560 emplois directs. Tous ne sont pas résidents de Sarcelles mais une énorme
majorité demeure au sein d’un bassin d’emploi fragile.
Le pôle se compose de plusieurs entités économiques et juridiques distinctes mais complémen-
taires les unes des autres :
Source : étude DDAE 95 - L’Hôpital Privé nord Parisien (HPNP), établissement privé de plus de 300 lits
- Les Services aux entreprises sont en forte croissance dans tout le département (+ 2 à 3% entre
 2000 - Le Centre Spécialisé de cancérologie Paris Nord
et 2006) - Le Centre d’Imagerie Paris Nord : un ensemble unique en France (gamme très large des moyens
- Dans une moindre mesure, les filières Construction, Education, Santé et Action sociale se dévelop- de diagnostic et de traitement et intégralement le fruit d’initiative privée que le statut de ZFU a
pement aussi (+ 0.5 à 1% entre 2000 et 2006) encouragé).
- Par ailleurs, on peut noter que l’Est du Val d’Oise est fortement marqué par la filière Transport (cf. - Le réseau ONCONORD (amélioration des conditions de prise en charges des patients cancéreux
Roissy), qui se développe toutefois modérément (+ 0.5 % environ entre 2000 et 2006). depuis l’amont jusqu’à la phase palliative)
En étudiant les chiffres de la création d’emplois entre 1998 et 2008 sur le territoire de Gonesse/Val - Le centre pédiatrique Paris Nord
de France, on peut établir une classification des secteurs d’activité les plus dynamiques actuellement: - Une Maison de retraite médicalisée en cours de réalisation, etc.
- Construction : gain de 1195 emplois (+55%); Services : gain de 1407 emplois (+22 %); Transport et La nature, l’importance et la dimension de l’ensemble de l’offre sanitaire et technologique pour-
entreposage : gain de 508 emplois (+ 22%); Commerce : gain de 681 emplois (+10%). A contrario, un raient être davantage valorisées par le territoire. Le pôle de Sarcelles souhaiterait voir se déve-
secteur se distingue par une forte perte d’emplois sur la même période : l’Industrie : perte de 816 em- lopper des synergies avec le Centre Hospitalier de Gonesse et l’Hôpital de Villiers-le-Bel, afin de
plois (-26 %) .Quant au secteur de la Production, il semble se maintenir (toujours 1600 emplois env.). développer les activités du secteur Santé, pourvoyeur d’emplois locaux non délocalisables.
26 GONESSE / ARNOUVILLE / GARGES / SARCELLES / VILLIERS-LE-BEL _ ATELIER CASTRO DENISSOF CASI / MANDRAGORE / DEERNS / ALPHAVILLE / BERIM
PRÉAMBULE / ÉLÉMENTS DE CONTEXTUALISATION ET DE DIAGNOSTIC
7. UN POTENTIEL DE DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE À OPTIMISER

AP-HP Hôpital Charles Richet de Villiers-le-Bel De par sa nature, ce projet nécessite des infrastructures performantes en termes d’accessibilité
L’Hôpital dispose de 472 lits répartis dans 2 pôles d’activité : et ne se peut se réaliser qu’avec le développement des réseaux de transport. Ce grand complexe
- Pôle Soins de Longue Durée commercial, culturel, sportif et récréatif souhaite prendre place dans un lieu architecturalement ex-
- Pôle Hospitalisation ceptionnel. Son programme de 450 000 m2 prévoit 50% consacrés aux commerces, 35% aux loisirs,
L’offre inclut soins de longue durée, soins de suite et de réadaptation, médecine gériatrique, soins 10% à la culture (soit 45 000 m2), 5% aux locaux administratifs. La venue d’une grande institution
palliatifs, hôpital de jour et un EHPAD. culturelle (ex : partenariat avec des grands Musées européens, expositions, spectacle vivant, lieu
Ce centre hospitalier prend notamment en charge les spécificités suivantes : dédié à la Citoyenneté européenne...) est une volonté du territoire dans le cadre de la réalisation du
- gériatrie et nutrition de la personne âgée, projet Europa City. Le coût du projet est estimé à 2 milliards d’euros d’investissements. Il proposera
- gériatrie et prise en charge de la démence, évaluation des troubles des fonctions supérieures, de nombreux services aux entreprises : hôtellerie, restauration, loisirs, commerce, culture, événe-
- gériatrie et unité de soins palliatifs, ments… avec la possibilité d’organiser notamment des Congrès de professionnels. L’offre hôtelière
- gériatrie et orientation neurologique avec prise en charge des AVC. prévoit une capacité de 2000 à 3000 chambres. Europa City a dans le même temps vocation à par-
ticiper au développement du territoire, avec notamment : la mise en place de partenariats locaux
Perspectives de formation pour les salariés qui travaillerons pour Europa City, ainsi qu’une offre de loisirs, un lieu
La capacité d’accueil de ces 3 établissements porte le total à 1720 lits environ. Si l’on fait une ana- convivial pour les habitants.
logie avec l’Hôpital Pitié Salpétrière (Paris), on observe que le second concentre beaucoup plus Les retombées attendues sont les suivantes :
d’emplois pour une capacité d’accueil similaire : - une nouvelle image à l’attractivité renouvelée pour le territoire
Equipements de Santé du territoire CDT : - un effet d’entrainement positif sur l’urbanisation du triangle de Gonesse
- 1720 lits environ - 8000 emplois directs et indirects (hôtellerie, transports, services) à Gonesse auxquels s’ajoute-
- 3454 emplois (médicaux et fonctions supports) ront les emplois créés pendant la phase de travaux ;
Hôpital Pitié Salpétrière Paris : - hypothèses de fréquentation attendue : 27 millions de visiteurs à moins de deux heures et 3 à 4
- 1630 lits environ millions de visiteurs « touristes »
- 7950 emplois (médicaux et fonctions supports)
Bien que les contextes locaux soient différents, il apparaît que le pôle Santé du territoire Gonesse/ → Le Dôme de Sarcelles
Val de France présente une importante marge de progression en termes de création d’emplois no- Ce projet vise l´implantation à Sarcelles, près de la gare du RER D, d´un équipement structurant et
tamment. rayonnant : un Dôme événementiel et multisports comprenant une salle de 20000 places cou-
plée à une salle de 3500 places, équipement capable d’héberger des clubs résidents, d’accueillir de
7.3. PERSPECTIVES DE DEVELOPPEMENT ANNONCEES grands événements sportifs et festifs (concerts…) et de produire de l’animation pédagogique pour
les scolaires.
Actuellement plusieurs projets d’envergure, qui polariseraient le territoire d’est en ouest, sont à
l´étude : L’ensemble de ces projets, décisifs pour l´avenir du territoire, sont les indices prometteurs d´un
regard renouvelé des investisseurs sur les atouts du territoire (disponibilités foncières et proxi-
→ Le Triangle de Gonesse et Europa City mité des aéroports notamment). Toutefois leur finalisation reste entièrement conditionnée par :
L’un des principaux pôles de développement à venir en Ile-de-France et - la rénovation des infrastructures de desserte existantes et le développement de nouvelles infras-
Un projet d’équipement de rayonnement international de niveau métropolitain tructures: rénovation du RER D, poursuite aménagement du BIP, mise en service du barreau de
Gonesse, et desserte par le métro automatique du Grand Paris ;
Cette opération de grande ampleur permettra de rattraper le fort déficit d’emplois tertiaires du - le développement de la qualité urbaine : poursuite de l´effort de rénovation, mise en valeur du
territoire en créant un très grand parc technotertiaire (1,750 millions de m² de SHON) sur le foncier patrimoine naturel et paysager, développement d´une nouvelle offre de logements pour fluidifier
du Triangle de Gonesse. Sa taille le rend visible à l’échelle métropolitaine mais aussi internationale. les parcours résidentiels, des projets exemplaires de haute qualité environnementale…
Dans la gamme des produits immobiliers proposés en Ile-de-France, il propose une nouvelle offre
qui contribuera à son attractivité. Notamment, le Triangle développera un esprit de Campus ou de
« business park », qui correspond aux attentes des utilisateurs tertiaires d’aujourd’hui et de demain 7.4. NECESSITE D’ARTICULER DEVELOPPEMENT DE L’OFFRE DE FORMATION ET DEVE-
: pouvoir « vivre sur le site » (ex. : ouvrir ses fenêtres, déjeuner et travailler au cœur des espaces LOPPEMENT ECONOMIQUE
verts…), évoluer dans un environnement bâti de hauteur faible ou moyenne (gabarit de 10 à 20 000
m² SHON, pour une moyenne de 1 500 emplois), intégrant des halls lumineux, et entourés d’un en- Comme vu précédemment, le territoire est marqué par un très fort taux de chômage (jusqu’à
vironnement très vert. Par sa taille, sa localisation, la spécificité de son offre (localisation à proxi- 22% pour les plus jeunes) ainsi qu’un faible niveau de qualification (plus du tiers de la population
mité de Roissy et de Paris, desserte en TC, qualité paysagère, coût du m²…) cet espace original va sans aucun diplôme ; deux fois moins de bac+ 2 que dans le département du Val d’Oise). De ce
contribuer à l’attractivité économique du Grand Roissy et plus largement de la métropole. fait, Il est primordial pour le territoire de pouvoir agir conjointement sur l’emploi, le développe-
Au cœur de l’opération d’aménagement ambitieuse que représente le Triangle de Gonesse, le ment économique et la formation pour augmenter et diversifier l’offre d’emplois sur le territoire
projet Europa City (porté par Immochan) se positionne d’ores et déjà comme un équipement de tout en permettant aux habitants d’accéder aux emplois actuels et futurs par le biais notamment
rayonnement international de niveau métropolitain. Destiné au tourisme international comme aux de formations adaptées à leurs niveaux de qualification et aux besoins évolutifs des entreprises.
habitants du territoire, Europa City compte devenir un élément structurant pour l’aménagement et Nous étudierons l’offre de formation existante au chapitre suivant, en vue de faire le point sur les
la requalification du territoire. enjeux en la matière.
GONESSE / ARNOUVILLE / GARGES / SARCELLES / VILLIERS-LE-BEL _ ATELIER CASTRO DENISSOF CASI / MANDRAGORE / DEERNS / ALPHAVILLE / BERIM 27
PRÉAMBULE / ÉLÉMENTS DE CONTEXTUALISATION ET DE DIAGNOSTIC

8. UNE OFFRE D’ÉQUIPEMENTS À RENFORCER


8.1. ANALYSE DU TAUX D’EQUIPEMENT DU TERRITOIRE Plateau extérieur
Salle ou terrain
Au regard de 2 autres agglomérations de même taille (superficie et Tennis - nombre de
Athlétisme - ou salle
de petits jeux -
Boulodrome - Roller-Skate-Vélo
nombre d’habitants similaires) Bassin de natation
courts
nombre d'aires multisport -
nombre d'aires
nombre de Bicross ou
pratiques nombre d'aires terrains freestyle
pratiques
pratiques
Comme vu précédemment, le territoire est marqué par un très fort
taux de chômage (jusqu’à 22% pour les plus jeunes) ainsi qu’un Val de France - Gonesse 4 51 9 52 18 13 1
faible niveau de qualification (plus du tiers de la population sans Hauts de Bièvre 7 73 32 70 58 31 3
aucun diplôme ; deux fois moins de bac+ 2 que dans le départe-
ment du Val d’Oise). Angers (ville) 8 129 11 76 40 22 5
Source : INSEE, Base permanente des équipements, 2009
De ce fait, Il est primordial pour le territoire de pouvoir agir conjoin-
tement sur l’emploi, le développement économique et la forma-
tion pour augmenter et diversifier l’offre d’emplois sur le territoire
Contexte Equipements culturels
tout en permettant aux habitants d’accéder aux emplois actuels
et futurs par le biais notamment de formations adaptées à leurs
niveaux de qualification et aux besoins évolutifs des entreprises. TERRITOIRES
Nous étudierons l’offre de formation existante au chapitre suivant, Nb d'habitants Superficie (ha) Densité (habs/ha) Médiathèques Autres
en vue de faire le point sur les enjeux en la matière.

6 bibliothèques
2 cinémas (707 places)

1 Conservatoire à Rayonnement
Val de France / Gonesse 164000 4400 37 1 Régional (Sarcelles)
3 Conservatoires municipaux de
musique et de danse
1 école municipale de musique et de
Région Ile-de-France
danse

5 bibliothèques
1 Ludothèque

mPrésentation des territoires de comparaison 4 cinémas (1364 places)


Communauté
Précision : Angers peut être considérée comme une référence d'Agglomération des Hauts 1 Maison des Arts
« haute », du fait qu’elle constitue la centralité de son agglo- de Bièvre (Wissous, Antony,
Bourg-La-Reine, Sceaux, Le
180632 4400 41 4 3 Théâtres
mération tandis que les deux autres territoires de référence Plessis-Robinson, Châtenay-
1 Studio d'enregistrement
sont soumis à la concurrence entre territoires de la région Ile- Malabry, Verrières-le-Buisson)
4 conservatoires municipaux de
de-France. musique et de danse 1
Conservatoire à Rayonnement
Régional

9 bibliothèques municipales
6 bibliothèques universitaires
Autre région

1 bibliothèque anglophone

Angers (ville) 155700 4600 34 1 3 cinémas (4098 places)

1 artothèque
1 Conservatoire à Rayonnement
Régional

28 GONESSE / ARNOUVILLE / GARGES / SARCELLES / VILLIERS-LE-BEL _ ATELIER CASTRO DENISSOF CASI / MANDRAGORE / DEERNS / ALPHAVILLE / BERIM
PRÉAMBULE / ÉLÉMENTS DE CONTEXTUALISATION ET DE DIAGNOSTIC
9. UNE OFFRE D’ÉQUIPEMENTS À RENFORCER

Cette analogie met en relief les points suivants : 8.2. FOCUS SUR L’ASPECT EDUCATION / FORMATION SUPÉRIEURE : UN TAUX D’ÉQUIPE-
MENTS INÉGAL
Un besoin de médiathèque et d’une offre enrichie dans les bibliothèques
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Le territoire de Val de France et de Gonesse compte 6 bibliothèques et une médiathèque (Média- 
thèque de Coulanges), auxquelles s’ajoute l’Espace Musique Mel Bonis (7000 CD et ressources de   
textes enregistrés). La médiathèque de Coulanges offre 3 postes de consultation Internet, une salle    
de travail en groupe, une salle d’étude et deux cabines de langues pour l’apprentissage des langues
étrangères, ainsi que l’accès à un auditorium d’environ 200 m2 destiné à recevoir des évènements  
culturels.      

Au moins une des bibliothèques (Bibliothèque Aimé Césaire à Villiers-le-Bel) peut être assimilée à 
une médiathèque puisqu’elle propose des DVD ainsi qu’un accès à Internet ; cependant, à territoire       
comparable – les Hauts de Bièvre –, Val de France et Gonesse restent sous-équipés.       
La Communauté d’agglomération des Hauts de Bièvre compte ainsi 4 médiathèques ainsi que 5       
bibliothèques, et toutes possèdent des postes d’ordinateurs avec accès à Internet.
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Offre réduite de Cinémas et absence de Théâtres


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Le territoire de Val de France et de Gonesse ne compte que deux cinémas, soit 707 places. A terri- 

toires comparables, il apparaît clairement que la présence de grands cinémas manque fortement : 
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- Angers compte 3 cinémas qui offrent 4098 places
- les Hauts de Bièvre comptent 4 cinémas pour 1364 places. mPrésentation des territoires de comparaison

De même, mis à part l’Espace Lino Ventura à Garges-lès-Gonesse (théâtre, spectacles, concerts, → Equipements scolaires
danse, humour, programmation « jeune public », ateliers, rencontres et débats), l’Espace Marcel On note qu’à ce niveau les 3 territoires présentent un taux d’équipement similaire :
Pagnol à Villiers-le-Bel (concert et spectacle de danse) ou d’autres espaces et maisons de quartier - 1 école élémentaire pour 3000 à 4000 habitants
de ce type, le territoire de Val de France et de Gonesse ne possède aucun théâtre. - 1 collège pour 7500 à 8500 habitants
Les Hauts de Bièvre, territoire de comparaison, en possèdent trois. - 1 lycée pour 12000 à 15000 habitants
→ Equipements sportifs : → Enseignement supérieur
En revanche, le territoire du CDT est moins bien doté en termes d’établissements publics propo-
Un sous-équipement sportif dans certaines disciplines sant des formations supérieures (université, écoles, IUT...). : il n’y en a que 2 sur le territoire du
Les chiffres INSEE 2009 révèlent que le territoire de Val de France et de Gonesse, s’il possède des CDT, contre 8 pour les Hauts de Bièvre et 20 pour Angers.
équipements sportifs, est aussi sous-équipé pour de nombreuses disciplines sportives : Cette offre apparaît donc insuffisante sur le territoire du CDT au vu du nombre d’habitant et de la
jeunesse de sa population.

L’IUT de Cergy-Pontoise, site de Sarcelles, constitue néanmoins un premier atout sur lequel le terri-
toire peut s’appuyer pour développer son offre. A ce jour, cet établissement propose les formations
suivantes :
- DUT Génie électrique et informatique industrielle en formation initiale et en alternance
- DUT Services et réseaux de communication
- Licence professionnelle Communication de proximité et nouveaux médias en alternance
- Licence professionnelle Commercialisation des produits et services financiers

Les formations supérieures installées dans un lycée (BTS) sont à peu près équivalente aux terri-
toires de comparaison : 1 pour 20 000 habitants environ.

La proximité des pôles universitaires de Paris VII Diderot et de Paris XIII Saint-Denis est à prendre
en compte pour envisager un renforcement des coopérations en vue de former les jeunes de Go-
nesse/Val de France, tout en les informant sur les métiers qui recrutent le plus localement.
Ces deux pôles proposent notamment les formations suivantes :

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PRÉAMBULE / ÉLÉMENTS DE CONTEXTUALISATION ET DE DIAGNOSTIC
8. UNE OFFRE D’ÉQUIPEMENTS À RENFORCER

• Université Paris VII Le territoire de Val de France et de Gonesse, qui dispose d’un tissu d’infrastructures hospitalières
- Ecole d’ingénieur spécialité Informatique majeur et de deux équipements de formation, a pour ambition de renforcer sa spécialisation
- Licence Sciences Economiques et sociales spécialité « Emploi et Ressources humaines » et dans ce domaine et de développer l’offre de formation dans les métiers de la santé.
spécialité « Economie et gestion »
- En projet Licences professionnelles en alternance « Métier de l’accompagnement médico- La formation en alternance repose sur 4 sites principaux qui offrent des diplômes de niveaux
socio-éducatif variés :
• le lycée des métiers A. Rimbaud (CAP maintenance de véhicules automobiles, CAP vendeurs
• Université Paris XIII magasiniers pièces de rechange/équipements automobiles),
- DUT Gestion des entreprises et des administrations • l’IUT de Sarcelles (DUT génie électrique en informatique industrielle, Licence professionnelle
- DUT Techniques de commercialisation Communication de proximité et nouveaux médias, licence professionnelle Commercialisation des
- DUT mention Génie électrique et informatique industrielle produits et services financiers),
- DUT Génie mécanique et productique • l’IFA Jean Paul Thomas (Bac. Pro Commerce, BTS Management des Unités commerciales, BTS
- DUT Réseaux et télécommunications Informatique gestion)
- Ecole d’ingénieur spécialité Informatique et spécialité Informatique en apprentissage, • l’Institut des Métiers de l’Artisanat (CAP/BEP boulangerie et pâtisserie, CAP cuisine et restaura-
spécialité télécommunications et réseaux tion et depuis la rentrée 2010 un CAP maintenance de matériel parcs et jardins).
- Licence professionnelle Hôtellerie et tourisme spécialité Management de produits de
restauration Si l’offre existante n’est pas négligeable, et offre déjà un panel intéressant en termes de choix,
- Licence professionnelle Réseaux et télécommunications, spécialité Administration et sécu- le développement de structures de formations supérieures générales permettrait d’augmenter
rité des réseaux fortement l’offre de formation continue et/ou en alternance.
- Licence professionnelle Systèmes informatiques et logiciel spécialité Génie logiciel, Système On observe en effet que la présence de plusieurs établissements d’enseignement supérieur sur
d’information un territoire favorise naturellement le développement des formations continues (mutualisation
- Masters spécialisés Informatique des locaux et des moyens).
- Etudes médicales A Angers par exemple, 15 des 20 établissements d’enseignements supérieurs privés et publics
majeurs identifiés (de type instituts et écoles supérieurs, universités et IUT) offrent parallèlement
des formations continues et/ou en alternance.
→ Formation continue

Le territoire de Val de France et de Gonesse accueille une offre diversifiée de centres de formation → Autres formations
continue et en alternance, publics, privés ou associatifs, généraux ou spécialisés. Celles-ci sont majo-
ritairement des formations courtes et professionnalisantes. Formations pros, qualifiantes et pré-qualifiante
Par ailleurs, trois établissements proposent des formations post-Bac (IUT, IFA et AFPA). • Aeroform International – Centre de formation aéroportuaire privé
• CEFIAV Formation Evaluation Insertion – Formation d’agents de sûreté aéroportuaire
L’offre peut être classée selon quatre grands domaines de spécialisation : • AFT IFTIM – Formation privée Transports et Logistique
• formations préparatoires et qualifiantes paramédicales (Institut de Formation par Alternance Jean- • FITEC- Formation informatique et technique
Paul Thomas, Fondation Léonie Chaptal, Ecole Paramédicale du Centre hospitalier de Gonesse), • Promotrans – Formation CAP, Bac Pro. TP, CFP en cycle classique ou en alternance, formation à
• métiers de l’aéroportuaire (Aeroform International, CEFIAC, etc.), distance
• métiers de la logistique, des transports, de la maintenance (Promotrans, AFT IFTIM, etc.). • Formaxion – Centre privé de formation continue
• formations pré-qualifiantes pour l’accès à l’emploi (AFE, SJT, Action Plurielle…). • Institut Médical-Professionnel Enseignement Horticole
• Fondation Léonie Chaptal (Association) : Formations préparatoires (Aide soignante, Aux. Pué-
La formation « Santé » sur le territoire doit s’appuyer sur la présence des trois hôpitaux pour se dé- ricultrice), Formations qualifiantes (Infirmier, Aide soigant, Auxiliaire Puéricultrice), Formations
velopper : Continues
• L’Ecole Paramédicale du Centre hospitalier de Gonesse propose deux formations d’élèves et d’étu- • FORSCOM – Formation continue
diants en vue de l’obtention du Diplôme d’État Infirmier ou du Diplôme d’État d’Aide Soignant (DPAS), • GIDEF – Formation pour adultes
dans le cadre de la formation initiale ou dans le cadre de la validation des acquis de l’expérience • B et A Perfomance – Centre privé de formation continue
(VAE). Elle propose par ailleurs une formation préparatoire au concours d’entrée en formation initiale • Ecole Paramédicale du Centre hospitalier de Gonesse – Formations en Soins Infirmiers, Forma-
ainsi que de la formation continue des professionnels de santé, tions Aide Soignant
• La Fondation Léonie Chaptal prépare parallèlement de nombreux professionnels de la santé. A tra- • Institut des Métiers de l’Artisanat - CAP/BEP boulangerie et pâtisserie, CAP cuisine et restaura-
vers des formations qualifiantes en premier lieu (formation d’infirmier, d’aide soignante, d’auxiliaire tion, un CAP maintenance de matériel parcs et jardins
de puéricultrice), mais aussi des formations préparatoires (formation d’aide soignante et d’auxiliaire
de puéricultrice, d’IFSI), et des formations continues (sur site : préparation aux concours, adaptation
à l’emploi ; ou par validation des acquis de l’expérience VAE).

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PRÉAMBULE / ÉLÉMENTS DE CONTEXTUALISATION ET DE DIAGNOSTIC
8. UNE OFFRE D’ÉQUIPEMENTS À RENFORCER

Carte : Etablissements de Formation sur le territoire (dont Formations pré-qualifiantes) / Organismes → Accompagnement vers l’emploi, Orientation, Formations pré-qualifiantes
d’Accompagnement vers l’emploi et Orientation
Les formations pré-qualifiantes visent à l’acquisition des connaissances nécessaires à l’entrée en
formation, à développer des habitudes de travail, à sensibiliser aux techniques et à la culture
du métier envisagé. Elle s’adresse aux adultes et aux jeunes déscolarisés, et précède souvent un
cycle de formation continue. Elle permet de soutenir et de développer la motivation et l’engage-
ment de la personne pour la réussite de son projet de formation.

• CIO : Centre d’Information et d’Orientation, implanté à Gonesse.

• L’Association pour la Formation et l’Emploi (A.F.E) installée sur la commune de Sarcelles propose
une aide à l’orientation sociale et professionnelle aux demandeurs d’emploi ou aux salariés,
met en œuvre de stages de formation générale et de qualification des publics, des dispositifs de
formations pré-qualifiantes essentiels à l’accès à l’emploi, et offre des cours de français dans les
Maisons de quartier. L’AFE lutte aussi contre l’illettrisme, avec des ateliers de lecture et de rédac-
tion (source : Yvan Ducos, Président de l’AFE).

• Les SJT (Solidarité et Jalons pour le Travail), à Sarcelles et Villiers-le-Bel, proposent une série
d’actions de formation continue pré-qualifiante, de formation professionnelle, d’accompagne-
ment vers l’emploi et d’orientation destinées à différents publics fragiles désireux d’intégrer ou
de réintégrer un cycle de formation ou le marché du travail (Formation linguistiques collective ;
Stages d’insertion et formation collective à l’emploi dans les secteurs suivants : transport et de
la logistique, Hôtesse de caisse/ELS, nettoyeur machiniste, magasinier/cariste + CACES, standar-
diste/agent d’accueil, bureautique ; Dispositif de sous-traitance AFPA permettant un accompa-
mEtablissements de formation sur Gonesse / Val de France. Source : sites Internet des communes et des organismes de formation gnement individuel pour la recherche de formation adaptée au public suivi ; Plans de pré-for-
mation individualisés avec remise à niveau, préparation aux concours, initiation informatique,
Légende détaillée : bureautique, etc.)
ENSEIGNEMENT SUPERIEUR • Action Plurielle Formation
(Association travaillant sur plusieurs communes du territoire) propose des formations linguis-
Etablissements dont l’offre inclut des formations supérieures (> Bac+2) tiques, des actions pré-qualifiantes dans le domaine de la Santé (métiers de l’aide à la personne,
• IUT de Sarcelles – 3 DUT + Licence pro. actions validées par des certificats de compétences professionnelles de l’AFPA), des actions d’aide
• Centre AFPA – Formation professionnelle pour adultes à la création d’activité, des formations continues et/ou qualifiantes (dont informatique et nou-
• IFA Institut de Formation par Alternance (Secrétaire médicale, Bac. Pro Commerce, BTS Mana- velles technologies pour les jeunes, CAP Gardien d’Immeuble, Agent de prévention et de média-
gement des Unités commerciales, BTS Informatique gestion) tion, assistant technique en milieu familial, Petite Enfance), des actions d’insertion.
Lycées proposant de préparer des BTS (Bac+2) • A.D.I.F.E (Action Développement Initiatives en Faveur de l’Emploi) :
• Lycée des métiers A. Rimbaud (Garges-lès-Gonesse) : Filière professionnelle (5 BAC PRO), 4 CAP, Cycles d’apprentissage de la conduite et de professionnalisation, séminaires semi - résidentiels de
1 BTS, Formation continue GRETA (2 CAP) découverte des métiers aéroportuaires favorisant l’émergence de projets professionnels, disposi-
• Lycée Polyvalent de La Tourrelle (Sarcelles) : Filières Générale, Technologique et Professionnelle tif d’Insertion sociale personnalisée et de Formation professionnelle de Proximité.
(Bac Pro) + BTS Cim et BTS IRIS
• Lycée Polyvalent J.J. Rousseau - Bac Pro. + BTS Assistant de Manager, BTS Commerce internatio-
nal, BTS Assistant de gestion PME PMI + CPGE
• Lycée Polyvalent Privé ORT (Villiers-le-Bel ) : Bac Pro + BTS

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PRÉAMBULE / ÉLÉMENTS DE CONTEXTUALISATION ET DE DIAGNOSTIC

LES PROJETS PORTÉS PAR LE TERRITOIRE

mCartographie des principaux projets ou opérations d’aménagement portés par le territoire


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PRÉAMBULE / ÉLÉMENTS DE CONTEXTUALISATION ET DE DIAGNOSTIC
LES PROJETS PORTÉS PAR LE TERRITOIRE

RECAPITULATIF DES ENJEUX DU DIAGNOSTIC :

1. INSCRIRE CETTE ENTITE TERRITORIALE STRATEGIQUE


DANS LE PAYSAGE METROPOLITAIN;

2. REMAILLER LES «MORCEAUX» DE CE TERRITOIRE MORCELE EN S’AP-


PUYANT SUR SES POTENTIALITES FONCIERES ET PAYSAGERES;

3. VALORISER LE PAYSAGE REMARQUABLE ET LES INITIATIVES ENVIRON-


NEMENTALES TERRITORIALES;

4. CONCRETISER LES EVOLUTIONS NECESSAIRES DES INFRASTRUC-


TURES DE TRANSPORT;

5. PRENDRE EN COMPTE LES NUISANCES LIEES AUX POLLUTIONS SO-


NORES ET ATMOSPHERIQUES

6. INTEGRER LES CONTRAINTES REGLEMENTAIRES LIEES AU P.E.B. AVEC


LA VOLONTE DE NE PAS OUBLIER LES NECESSITES DE RENOUVELLE-
MENT URBAIN ;

7. OPTIMISER LE POTENTIEL DE DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE EN


S’APPUYANT SUR L’EVOLUTION CONSTATEE DES PÔLES ENVIRONNANTS
ET DES FILIERES PORTEUSES;

8. RENFORCER L’OFFRE D’EQUIPEMENTS


ET DISSEMINER DE L’INTERÊT PUBLIC SUR L’ENSEMBLE DU TERRITOIRE

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34
A. L’IDENTITÉ TERRITORIALE :
FAIRE «MÉTROPOLE», S’INSCRIRE DANS LE «GRAND PARIS»
►CONSTITUER UNE FAÇADE URBAINE ET UNE PORTE MULTICULTURELLEAU NORD DE LA
MÉTROPOLE MULTIPOLAIRE PARISIENNE

GONESSE / ARNOUVILLE / GARGES / SARCELLES / VILLIERS-LE-BEL _ ATELIER CASTRO DENISSOF CASI / MANDRAGORE / DEERNS / ALPHAVILLE / BERIM 35
A. L’IDENTITÉ TERRITORIALE : FAIRE «MÉTROPOLE», S’INSCRIRE DANS LE «GRAND PARIS»
►CONSTITUER UNE FAÇADE URBAINE ET UNE PORTE MULTICULTURELLE AU NORD DE LA MÉTROPOLE MULTIPOLAIRE PARISIENNE

ROISSY - CDG
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Villiers le Bel-Sarcelles
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Villiers le Bel-Arnouville-Gonesse

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Sarcelles-Garges

Pierrefitte-Stains Les Tulipes

Parinor

Garonor
Dugny

POLE BOURGET
Bourget-Blanc Mesnil-Bonneuil-Gonesse

mLa nouvelle identité territoriale de Gonesse / Val de France


36 GONESSE / ARNOUVILLE / GARGES / SARCELLES / VILLIERS-LE-BEL _ ATELIER CASTRO DENISSOF CASI / MANDRAGORE / DEERNS / ALPHAVILLE / BERIM
A. L’IDENTITÉ TERRITORIALE : FAIRE «MÉTROPOLE», S’INSCRIRE DANS LE «GRAND PARIS»
►CONSTITUER UNE FAÇADE URBAINE ET UNE PORTE MULTICULTURELLE AU NORD DE LA MÉTROPOLE MULTIPOLAIRE PARISIENNE

RENOUVELER L’IMAGE DU TERRITOIRE EN S’APPUYANT SUR LA GÉOGRAPHIE ET LE PAYSAGE POUR UNE IDENTITÉ TERRITORIALE ATTRACTIVE
Ce territoire souffre d’une «image» plutôt négative, qui veut qu’il soit perçu comme un territoire de Enfin le corridor nord-sud, véritable continuité verte reliant la plaine céréalière au Parc de la Cour-
relégation. L’ambition première du projet de territoire et du contrat de développement territorial neuve, participe lui aussi à cette nouvelle identité territoriale et vient épauler les aménagements
à conclure avec l’Etat consiste à affirmer la place des communes de Gonesse et du Val de France engagés sur les vallons du Croult et du Petit Rosne. L’idée est ici de valoriser différemment cet es-
dans le projet du Grand Paris. Par sa situation stratégique, ce territoire assume une fonction de pace naturel continu, auquel, à l’instar des emprises de l’avenue du Parisis, les communes semblent
porte d’entrée de la métropole multipolaire, et de façade urbaine de la zone dense en contact tourner le dos. Le principe de valorisation repose sur la volonté de faire de cet espace un espace
avec la plaine de France agricole. En s’appuyant sur la géographie et le paysage, il s’agit de révéler identitaire, caractéristique du territoire. Inscrit aux PLU des communes commes corridor vert ou es-
cette identité territoriale sous-jacente porteuse d’attractivité. La question de l’identité territoriale pace agricole à protéger, c’est en effet un lieu unique dans le Grand Paris, de par ses dimensions et
doit donc être considérée comme un objectif à part entière. Aujourd’hui en passe de porter l’un sa configuration tout en longueur, qui va du Parc de la Courneuve à la lisière de l’urbanisation et aux
des premiers CDT du Grand Paris, le territoire Gonesse/Val de France souhaite saisir l’opportunité zones agricoles de la Plaine de France. Cet espace peut devenir un espace multifonctionnel, sup-
d’émettre un signal fort à destination de ses forces vives pour renouveler son image. La mise en port d’activités, de rencontres et de partages à l’échelle du territoire. En créant plus de liens entre
exergue d’une ambition partagée par les 5 communes constitutives du territoire doit ainsi per- les nappes bâties, il faut pouvoir redonner une cohérence au territoire vécu, faire vivre la ville et
mettre de dessiner un futur commun et fédérateur, et surtout de donner une réalité concrète à ce ses fonctions de manière plus lisible, et en conséquence valoriser aussi les zones non bâties comme
territoire. d’agréables éléments de respiration du paysage. De grands espaces patrimoniaux ou de loisirs exis-
tent ou sont planifiés aux franges du périmètre étudié. Les vallons ainsi que les enclaves agricoles
Le projet territorial (cf. titre II) propose différents «Grands Lieux» à même de symboliser ce re- représentent un support de liens et d’échanges est-ouest dont manque cruellement le territoire
nouvellement identitaire. Avec sa gare du Métro du Grand Paris Express, le triangle de Gonesse aujourd’hui. Ces sites seront donc les moteurs d’une nouvelle manière de vivre Gonesse - Val de
devient à la fois la porte d’entrée du territoire et de la métropole, et le symbole, la vitrine de France, de nouveaux paysages alliant continuités urbaines, loisirs et industries novatrices.
Gonesse/Val de France. Avec le projet d’Europa City et les autres programmes (parc du Coeur du
Triangle, un Centre d’Affaires International), il est l’un des moteurs du nouveau dynamisme du terri- La mise en réseau des éléments du patrimoine culturel et naturel dessinera l’image d’un cadre de
toire. Rattaché au Val de France et à son Forum via l’avenue du Parisis, ses dimensions architecturales vie attractif permettant à toutes les communes de se tourner vers des espaces de loisirs, de produc-
«monumentales» à l’image du bâtiment d’Europa City en font un nouveau symbole métropoliatin tions alimentaires ou de biodiversité, indispensables à l’ossature d’un large réseau métropolitain.
qui rayonne sur l’ensemble du territoire et l’entraîne dans un nouveau développement. Toutes les Sur le plan environnemental, des extensions et de nouvelles installations de réseaux urbains d’éner-
fonctions urbaines s’y retrouvent : les transports avec l’interconnexion entre le Grand Paris Express gie et de transport en commun pourraient assez aisément répondre aux besoins de la population
et le barreau de Gonesse, la culture, les commerces et les activités économiques (de 7000 à 8000 actuelle et future, tout en réduisant les émissions atmosphériques. Une intervention volontaire en
créations d’emplois) sans oublier le tourisme avec près de 30 millions de visiteurs envisagés ! faveur de la protection de l’environnement mais également en faveur d’espaces productifs d’une
agriculture dynamique s’ouvrant aux acteurs locaux par le biais de formations et d’accompagne-
Autre condition de réponse à cette ambition, l’avenue du Parisis joue le rôle d’épine dorsale et de ment de moyens de production, doit également contribuer à l’harmonie du cadre urbain et paysa-
véritable lien entre les communes et leur environnement, à l’est vers Villepinte/Roissy et à l’ouest ger et les impacts des nuisances.
vers Bezons/La Défense. Ce nouvel axe structure le territoire, en lui apportant une nouvelle cohé-
rence, une nouvelle réalité : une identité. En proposant de nouvelles «attractivités» aux habitants : Pérenniser ces ouvertures paysagères pour reconstruire de l’urbanité semble être une force puis-
équipements, parcs, promenades, commerces, culture, formation (…); ce boulevard urbain est aussi sante de refonte de l’image de ce territoire. Cette perspective de mutation impose de trouver une
l’axe qui fait « exister » le territoire en mettant en relation ces différentes entités et en permet- économie ou un mode de gestion viable pour les exploitants ou gestionnaires de ces lieux. Cela
tant la création de véritables façades qui se répondent (alors qu’aujourd’hui, cet espace apparaît nécessite également de regarder comment le foncier peut être protégé, acquis ou géré au bénéfice
comme un vide ou une frontière à laquelle les différentes communes tournent le dos). d’un projet de paysage/ territoire, issu ou non de l’agriculture en place. Plusieurs pistes peuvent
Sa conception préserve la continuité des milieux humides et des promenades le long du Petit être étudiées comme le mentionne « l’Etude prospective pour le devenir de l’agriculture en Plaine
Rosne pour permettre de relier plusieurs centaines d’hectares de parcs et d’espaces agricoles entre de France » document EPA Plaine de France - Blezat Consulting - DDT 95 Avril 2010, et les outils
eux (du corridor paysager au Parc du Sausset, en passant par les promenades du Croult et les Parcs mettant certaines surfaces agricoles en veille foncière sont déjà en place (trois PRIF sur le territoire).
de Gonesse).
Ces espaces (corridor paysager, emprises de l’Avenue du Parisis) offrent un grand potentiel pour
A l’extrémité opposée de l’avenue du Parisis et en bordure de celle-ci, c’est le Forum et le Dôme retisser une trame structurante entre les pôles urbains des agglomérations mais aussi entre les
de Garges-Sarcelles, deux autres équipements d’échelle métropolitaine, qui forment à terme le noyaux ruraux au nord du territoire (cf. schéma de page de gauche): dimension des paysages ou-
nouveau coeur urbain du Val de France . Le Dôme, équipement dédié au sport et à l’événementiel, verts, écologie, loisirs. Ils doivent être repensés dans le cadre de l’armature globale de l’aggloméra-
avec à ces côtés le Forum, dedié aux cultures et métiers du monde, viennent s’installer à proximité tion parisienne et en termes de jalons et d’expérimentation d’une réflexion en cours sur l’évolution
du pôle gare de Garges-Sarcelles et de l’avenue du Parisis. Ils forment ainsi un ensemble urbain qui de l’agriculture urbaine des 25 prochaines années. Si l’on considère un développement économique
joue le rôle de «Haut-Lieu» et de nouveau symbole du territoire grâce à la présence de ces diffé- est/ouest, entre le triangle de Gonesse et Villiers Le Bel, une agriculture expérimentale en lien avec
rents équipements. le projet du triangle de Gonesse doit être associée à un programme de formation, comme à un pro-
gramme de maillage d’espaces publics ouvrant le territoire à la fois vers Ecouen et La Courneuve et
surtout le fluidifiant vers l’est pour redonner un rôle social à ces lieux.

GONESSE / ARNOUVILLE / GARGES / SARCELLES / VILLIERS-LE-BEL _ ATELIER CASTRO DENISSOF CASI / MANDRAGORE / DEERNS / ALPHAVILLE / BERIM 37
A. L’IDENTITÉ TERRITORIALE : FAIRE «MÉTROPOLE», S’INSCRIRE DANS LE «GRAND PARIS»
►CONSTITUER UNE FAÇADE URBAINE ET UNE PORTE MULTICULTURELLE AU NORD DE LA MÉTROPOLE MULTIPOLAIRE PARISIENNE

RECOMPOSER LE CADRE DE VIE URBAIN A PARTIR DES RESPIRATIONS PAYSAGÈRES


LES OBJECTIFS PAYSAGERS :

• Grand paysage : affirmer la


charpente naturelle du territoire
métropolitain.
• Fédérer les communes autour
d’un corridor paysager, un «pou-
mon ou écrin vert» de plusieurs
centaines d’hectares.
• Inscrire une lisière remar-
quable pour consolider le front
urbain dense face aux paysages
agricoles ouverts.
• Rééquilibrer la carence en équi-
pements de loisirs de plein air du
nord est métropolitain.
• S’appuyer sur la richesse des
milieux pour constituer des es-
paces publics variés et éducatifs.
• Poursuivre la dynamique en-
clenchée de revalorisation du
Croult à Gonesse et des berges
du petit Rosne.
• Soigner la qualité des paysages
urbains des nouvelles infrastruc-
tures.
• Garantir leur insertion dans le
respect des paysages sensibles
des vallons.
• Engager des programmes de
gestion des milieux fragiles riches
en biodiversité.
• Inscrire le territoire dans la dy-
namique de l’agriculture urbaine
et s’appuyer sur le potentiel fon-
cier pour développer les forma-
tions vers ces filières.
• Allier les cheminements et les
promenades aux espaces de pro-
ductions énergétiques.
• Engager des programmes
de productions énergétiques à
courtes rotations pour permettre
une mobilité du foncier.
• Gérer ses espaces parfois délais-
sés et leur redonner des usages
et des utilisations concrètes ca-
pables de générer emploi et ac-
tivités.
mLes espaces naturels ou paysagers structurent le projet de territoire
38 GONESSE / ARNOUVILLE / GARGES / SARCELLES / VILLIERS-LE-BEL _ ATELIER CASTRO DENISSOF CASI / MANDRAGORE / DEERNS / ALPHAVILLE / BERIM
A. L’IDENTITÉ TERRITORIALE : FAIRE «MÉTROPOLE», S’INSCRIRE DANS LE «GRAND PARIS»
►CONSTITUER UNE FAÇADE URBAINE ET UNE PORTE MULTICULTURELLE AU NORD DE LA MÉTROPOLE MULTIPOLAIRE PARISIENNE

UN TERRITOIRE JEUNE, COSMOPOLITE ET MULTICULTUREL À RÉVÉLER


La particularité et la force de ce territoire résident en grande partie dans la grande diversité de sa
population. Aujourd’hui perçue comme problématique, cette multiculturalité peut au contraire
être envisagée comme une richesse capable de fonder une identité positive et emblématique. En
référence aux 100 nationalités représentées sur ce territoire, il apparaît stratégique d’implanter sur
ce territoire l’un des futurs lieux symboliques du Grand Paris. Entre histoire et modernité, ces lieux
ont vocation à incarner et refonder l’identité républicaine de demain. A l’image de la Tour Eiffel, de
la cathédrale Notre-Dame, ou de la Grande Arche de La Défense, ces événements urbains doivent
participer d’un redéploiement du symbolique extraordinaire dans la métropole, en proposant les
nouveaux lieux à même de fixer l’imaginaire mondial. Ils ont pour ambition de renforcer la cohé-
sion nationale, et de mettre en liaison Paris – capitale pour le monde – avec le monde multipolaire
d’aujourd’hui.

Il paraît intéressant de cristalliser cette volonté de «faire ensemble» dans un, ou des projets sym-
boliques, à l’image du Triangle de Gonesse et d’Europa City, du Dôme de Sarcelles ou encore du
Forum : un équipement dédié aux métiers du monde, à la Formation, à la Connaissance, à la Culture
et à la Convivialité.

En capitalisant sur un positionnement à la fois mondial (cf. proximité de Roissy, 100 nationalités
représentées à Val-de-France/Gonesse) et métropolitain (rayonnement sur ¼ du Grand Paris et au-
delà, 30 000 m² SHON pour le Dôme, 10 000 m² de SHON pour le Forum et 450 000 m² SHON pour
Europa City), ces projets peuvent fédérer de nombreux acteurs publics et privés (l’accès à une main
mRappel des espaces naturels et paysagers existants (p16) d’œuvre qualifiée et à des formations continues qualitatives constituerait alors un atout supplémen-
taire pour les entreprises locales).

Un tel Forum avec à ces côtés le Dôme, dédié aux sports et à l’événementiel, et un grand espace
public piétonnier relié à la gare de Garges-Sarcelles, la place du Forum, vont former un nouveau
coeur urbain capable d’entrer en écho avec Europa City et le Triangle de Gonesse. Ce complexe, ce
nouveau «coeur urbain» à proximité de la Gare de Garges-Sarcelles, concrétise notamment une
manière d’urbaniser qui mixe des fonctions économiques, sociétales et culturelles, le long du
nouvel axe est-ouest structurant du territoire : l’avenue du Parisis.

GONESSE / ARNOUVILLE / GARGES / SARCELLES / VILLIERS-LE-BEL _ ATELIER CASTRO DENISSOF CASI / MANDRAGORE / DEERNS / ALPHAVILLE / BERIM 39
A. L’IDENTITÉ TERRITORIALE : FAIRE «MÉTROPOLE», S’INSCRIRE DANS LE «GRAND PARIS»
►CONSTITUER UNE FAÇADE URBAINE ET UNE PORTE MULTICULTURELLE AU NORD DE LA MÉTROPOLE MULTIPOLAIRE PARISIENNE

CONTRIBUTION DU TERRITOIRE AU DÉVELOPPEMENT DE LA RÉGION CAPITALE :

Objectifs qualitatifs IDENTITE TERRITORIALE :

•Valoriser la porte multiculturelle que constitue ce territoire pour la métropole parisienne


•Renforcer et développer de nouvelles centralités dans la métropole
•S’incrire dans la ceinture verte de l’Ile de France
•Développer une utilisation économe des espaces fidèle aux objectifs du développement durable
•Améliorer les conditions de vie des jeunes et des populations marginalisées de la métropole

Objectifs quantitatifs IDENTITE TERRITORIALE :

•1115 hectares de terres agricoles préservées et valorisées


(Carré vert : 400 ha, Enclave de Gonesse : 600 ha, Corridor paysager : 115 ha)
•400 hectares de trames vertes et bleues mis en relation et en continuité
•3 équipements au rayonnement métropolitain implantés (Europa City + Dôme + Forum)

40 GONESSE / ARNOUVILLE / GARGES / SARCELLES / VILLIERS-LE-BEL _ ATELIER CASTRO DENISSOF CASI / MANDRAGORE / DEERNS / ALPHAVILLE / BERIM
B. POSITIONNEMENT ÉCONOMIQUE DU TERRITOIRE
STRATÉGIE
►PRENDRE EN COMPTE LES DYNAMIQUES DU GRAND TERRITOIRE ET DÉVELOPPER LES POTENTIELS LOCAUX,
VECTEURS DE DIFFÉRENCIATION ET D’ATTRACTIVITÉ

GONESSE / ARNOUVILLE / GARGES / SARCELLES / VILLIERS-LE-BEL _ ATELIER CASTRO DENISSOF CASI / MANDRAGORE / DEERNS / ALPHAVILLE / BERIM 41
CARTE DÉFI
B. POSITIONNEMENT
CARTE DÉFI ÉCONOMIQUE DU TERRITOIRE - STRATÉGIE Développer l’emploi, l’e
►PRENDRE EN COMPTE LES DYNAMIQUES DU GRAND TERRITOIRE ET DÉVELOPPER LES POTENTIELS LOCAUX, VECTEURS DE DIFFÉRENCIATION ET D’ATTRACTIVITÉ
Développer l’emploi, l’excellence économique et le rayon
économique et le rayonnement international de l’Île-de
international de l’Île-de-France CARTE DÉFI
CARTE DÉFI
Le territoire de la Communauté d’agglo-
mération de Val de France constitue un bassin
d’environ 20 000 emplois salariés et plus de
5000 entreprises. Y sont situés deux Zones
Franches Urbaines, trois parcs d’activités éco-
nomiques, un pôle tertiaire majeur, avec trois
nouveaux parcs à aménager dans les six pro-
chaines années. Gonesse compte plus de 400
entreprises et commerces, six parcs d’activité
et 12 500 emplois. A moins de 15 km de Paris,
Gonesse dispose d’une réserve foncière de
800 hectares. Ce site, dénommé Triangle de
Gonesse, constitue l’espace non urbanisé le
plus proche de Paris.
CARTE DÉFI
Positionnement du Val de France et de Go-
nesse en Ile de France : Développer l’emploi, l’excellence
Cette analyse a pour objectif de positionner le économique et le rayonnement
international de l’Île-de-France
territoire du Val de France dans le périmètre CARTE DÉFI
Nord Ile de France, selon l’unique point de
vue de l’investisseur (c’est-à-dire du porteur
d’un projet d’implantation d’activité). Concrè-
tement, il s’agit de définir comment le terri-
toire du Val de France peut se différentier des
autres, d’une part, et développer certaines CARTE DÉFI
caractéristiques pour qu’il soit plus attractif,
d’autre part. Il s’agit du cadrage de son iden- Développer l’emploi, l’excellence
tité. économique et le rayonnement
La différenciation peut impliquer la réalisa- international de l’Île-de-France
tion d’un grand équipement culturel, le po- CARTE DÉFI
sitionnement d’un pôle technologique, etc.
Une plus grande attractivité peut nécessiter
des synergies avec les territoires voisins ou
encore la valorisation d’espaces verts.
Cette approche, avant d’être consolidée, sera
abordée selon trois plans :
• Les documents de planification existants :
il s’agit de mettre en évidence le positionne-
ment du Val de France et de Gonesse parmi
les autres territoires,
• L’analyse des plus importantes aggloméra-
tions et/ou territoires du Nord Ile de France,
en observant plus précisément, la nature de
leur stratégie de développement territorial
lorsqu’elle existe,
• Enfin, sera pris en compte le territoire de
Plaine de France et ses différentes compo-
santes. | 40 | PROJET ADOPTÉ PAR DÉLIBÉRATION DU CONSEIL RÉGIONAL LE 25 SEPTEMBRE 2008 | SDRIF
mLe développement économique stratégique en Ile de France du SDRIF (source ©SDRIF)
42 GONESSE / ARNOUVILLE / GARGES / SARCELLES / VILLIERS-LE-BEL _ ATELIER CASTRO DENISSOF CASI / MANDRAGORE / DEERNS / ALPHAVILLE / BERIM
| 40 | PROJET ADOPTÉ PAR DÉLIBÉRATION DU CONSEIL RÉGIONAL LE 25 SEPTEMBRE 2008 | SDRIF
B. POSITIONNEMENT ÉCONOMIQUE DU TERRITOIRE
►PRENDRE EN COMPTE LES DYNAMIQUES DU GRAND TERRITOIRE ET DÉVELOPPER LES POTENTIELS LOCAUX, VECTEURS DE DIFFÉRENCIATION ET D’ATTRACTIVITÉ

1. POSITIONNEMENT DU VAL DE FRANCE ET DE GONESSE EN ILE DE FRANCE


1.1. LE TERRITOIRE DANS LA GEOGRAPHIE PRIORITAIRE DU SDRIF 2008
Le Val de France et Gonesse sont dans le périmètre des « territoires stratégiques des zones agglo-
mérées ». Il s’agit en outre d’un pôle à raccrocher au dynamisme francilien, situé sur la partie Nord
Ouest d’un pôle moteur francilien lui-même à dynamiser.

→ Le Val de France et Gonesse sont dans un périmètre moteur qui doit « porter des projets » tout
en ayant une façade verte. Pour être conforme à la stratégie générale du SDRIF, ils doivent avoir une
identité forte avec un important impact en emplois créés.
→ Les stratégies du Val de France et de Gonesse pourraient être comparées, dans une certaine
mesure, de celles d’Argenteuil et Champigny sur Marne, considérés, aussi, comme des périmètres à
raccrocher au dynamisme francilien.
→ Le « territoire stratégique des zones agglomérées » dans lequel se situe le Val de France et Go-
nesse est très étendu, compliquant ainsi le positionnement différenciateur et augmentant le risque
de « concurrence frontale » entre territoires et activités.

Comme le montre la carte du SDRIF « La géographie stratégique et prioritaire


», le territoire de Val de France et de Gonesse, en tant que territoire de la CARTE THÉMATIQUE
La géographie stratégique
Plaine de France, fait partie des territoires stratégiques des zones agglomé- et prioritaire
rées. Le SDRIF considère l’espace de Plaine de France comme porteur réels
potentiels de développement : ses projets d’aménagement, en cohérence
avec ceux des autres territoires, participeront à la réalisation des objectifs du
SDRIF en termes de développement économique, d’emploi et d’attractivité
et de valorisation des enjeux environnementaux. Au sein de ce territoire
stratégique, Val de France et de Gonesse doivent être considérés comme
un site prioritaire « à raccrocher au dynamisme francilien » en articulant
développement économique et cohésion sociale.
Trop longtemps écarté du dynamisme régional, une action publique forte
de rattrapage est nécessaire d’après le SDRIF pour répondre aux enjeux de
leur enclavement, de la concentration des difficultés sociales, de la réha-
bilitation urbaine, du développement des équipements et du développe-
ment économique.
Pour participer pleinement à la dynamique stratégique du territoire de
Plaine de France et en constituer l’un des moteurs, mais aussi pour ré-
pondre à leurs difficultés locales, les communes Val de France et de Go-
nesse doivent être considérés comme un site prioritaire à rattacher au dy-
namisme métropolitain. (source : SDRIF)

| 170 | PROJET ADOPTÉ PAR DÉLIBÉRATION DU CONSEIL RÉGIONAL LE 25 SEPTEMBRE 2008 | SDRIF

mLa géographie stratégique et prioritaire en Ile de France du SDRIF (source ©SDRIF)


GONESSE / ARNOUVILLE / GARGES / SARCELLES / VILLIERS-LE-BEL _ ATELIER CASTRO DENISSOF CASI / MANDRAGORE / DEERNS / ALPHAVILLE / BERIM 43
B. POSITIONNEMENT ÉCONOMIQUE DU TERRITOIRE
►PRENDRE EN COMPTE LES DYNAMIQUES DU GRAND TERRITOIRE ET DÉVELOPPER LES POTENTIELS LOCAUX, VECTEURS DE DIFFÉRENCIATION ET D’ATTRACTIVITÉ

1.2. TERRITOIRE D’INTÉRÊT RÉGIONAL ET NATIONAL (CPER 2007-2013-Grand Projet 3) 1.3. LE PLAN STRATÉGIQUE DÉPARTEMENTAL DE DÉVELOPPEMENT DURABLE DE
L’ÉCONOMIE ET DE L’EMPLOI DU CONSEIL GÉNÉRAL DU VAL D’OISE POUR LES
L’Etat et la Région Ile de France engageront 608M€ sur les territoires d’intérêt régional et natio- ANNÉES 2009 – 2019.
nal sur 2007-2013 (dont 240M€ hors contrat de projets) et 151M€ pour soutenir les dynamiques
territoriales de cohésion et d’innovation. Sur ces territoires stratégiques, l’Etat, la Région et les Le plan stratégique s’articule autour de différents axes :
collectivités territoriales ont prévu des objectifs communs, leurs rôles respectifs, et les condi-
tions de réalisation des projets. • Prendre appui sur la capacité technologique du Val d’Oise, en capitalisant les bases à partir
Le développement économique tient une place centrale : l’ampleur des projets à réaliser en fait des domaines d’excellence scientifiques et technologiques : « l’intelligence embarquée avec le
l’un des axes prioritaires des OIN (Opérations d’Intérêt National). Ainsi, plus de 50 % des emplois projet de Centre d’Intelligence Embarquée, le numérique avec le projet « Green Data Center » et
dont la création est prévue pendant la durée du SDRIF se déploieraient sur ces territoires. « software mobile », le « cosmétique santé » avec le pôle d’excellence du diagnostic moléculaire
Six territoires sont concernés : Seine Aval à Cergy, Plaine de France et l’aire d’influence de Rois- pour les sciences de la vie.
sy, l’ensemble de Marne-la-Vallée à Meaux, l’ensemble d’Orly-Rungis-Seine-Amont, l’ensemble
de Sénart à Melun, le territoire de Massy-Palaiseau-Saclay-Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines. • Renforcer la compétitivité du tissu économique valdoisien en prenant appui sur des domaines
de compétences et d’excellence transversaux ou des filières émergentes à fort potentiel et en
La répartition géographique des OIN sur le territoire francilien est intéressante : ils se répartis- centrant la stratégie sur quelques filières prioritaires.
sent du centre vers la périphérie :
• S’appuyer sur des territoires d’envergure internationale : « Grand Roissy », pôle d’excellence
• La Défense, Seine-Arche et Seine-Amont sont en limite de la ville-centre. Elles en constituent mondial dans le domaine aéroportuaire et les activités connexes ; Argenteuil-Bezon, pôle tertiaire
un prolongement et leur examen ne peut se faire sans prendre en compte cette proximité géo- et industriel à forte valeur ajoutée, aux portes de Paris ; Cergy-Pontoise, pôle technologique et
graphique. d’enseignement supérieur majeur à vocation international. Le « Grand territoire aéroportuaire »
du Bourget à Roissy Charles de Gaulle est un territoire en pleine croissance économique. Plusieurs
• En deuxième ligne et jouxtant les « territoires inter-régionaux » du SDRIF, se déploient d’une grands projets s’y rattachent : le Triangle de Gonesse, de 1000 ha, projet majeur ; la plate-forme
part deux villes nouvelles (Marne-la-Vallée et Sénart) et trois territoires qui méritent une sé- du Bourget, pivot à la fois de l’activité aéronautique (projet d’accueil du siège du pôle Astech),
rieuse restructuration interne (source : CESR) à l’occasion des opérations envisagées, sur la base mais également, manifestations de grande envergure (salons), et premier aéroport d’affaire en
de la vocation assignée à ces OIN : Seine-Aval d’une part, Plaine de France d’autre part ; enfin, le Europe ; mise en place progressive de Carex, Airapolis, projet de world trade center.
vaste et complexe ensemble s’étendant de Massy à St Quentin-en-Yvelines et Versailles. • Développer une politique de l’emploi au service de la cohésion du territoire.
Ces opérations s’organisent aussi géographiquement sur le plan cardinal, au niveau des fais- Au niveau du Département du Val d’Oise, Il apparaît une double polarité entre Cergy Pontoise
ceaux avec : (avec un développement plutôt orienté technologique) et une vaste zone de développement
- à l’Ouest : La Défense et Seine-Arche et Seine-Aval ; s’inscrivant sur l’axe Roissy-Le Bourget. En termes de recherche d’identité, la question pourrait se
- au Nord : Plaine de France poser d’un affichage territorial plus structuré des futurs pôles technologiques : ceci permettrait
- à l’Est : Marne-la-Vallée à la fois de conforter le positionnement de Cergy, mais également celui des différents pôles de
- au Sud-Ouest : Seine-Amont en cœur d’agglomération et Sénart développement de la Plaine de France.
- au Sud : Massy, Saclay, St Quentin-en-Yvelines et Versailles. Une structuration en bipôles (par exemple sur l’intelligence embarquée) pourrait être intéres-
Les Territoires d’Intérêt Régional et National seront soutenus dans leurs réponses aux enjeux sante.
de l’inégalité sociale et territoriale. Le développement économique des TIRN doit se faire au
bénéfice de la population locale (« Vers une Région plus solidaire ») et bénéficier, en termes de
dynamisme au territoire et à la région.

Les projets portés par le Val de France et Gonesse dans leur projet de territoire en termes de
développement de la formation, des équipements et de développement économique corres-
pondent et répondent à ces objectifs (voir partie II) :
- en ajustant l’offre de formation aux filières amenées à se consolider ou à se développer sur le
territoire et aux projets économiques destinés à se concrétiser, les acteurs locaux ont pour soucis
premier de voir la population locale bénéficier du regain du dynamisme économique ;
- le développement de l’offre culturelle et sportive porté par le projet de territoire vise à palier
aux manques actuels et à offrir à la population locale des équipements qui manquent aujourd’hui
au territoire, tout en participant à l’attractivité du nord francilien.

44 GONESSE / ARNOUVILLE / GARGES / SARCELLES / VILLIERS-LE-BEL _ ATELIER CASTRO DENISSOF CASI / MANDRAGORE / DEERNS / ALPHAVILLE / BERIM
B. POSITIONNEMENT ÉCONOMIQUE DU TERRITOIRE
►PRENDRE EN COMPTE LES DYNAMIQUES DU GRAND TERRITOIRE ET DÉVELOPPER LES POTENTIELS LOCAUX, VECTEURS DE DIFFÉRENCIATION ET D’ATTRACTIVITÉ

2. POSITIONNEMENT DE VAL DE FRANCE ET DE GONESSE DANS LE NORD DE L’ILE DE FRANCE


2.1.POSITIONNE;ENT DE VAL DE FRANCE ET DE GONESSE PAR RAPPORT AUX hab/km². Distance à Paris : 25 km. Zones d’activité disponibles : 130 ha. Projets importants : réa-
TERRIOIRES VOISINS ménagement du pôle gare. Equilibre entre zone agricole et secteur urbain, volonté de densifier en
entreprises industrielles (pas de bureau), zones en requalification, espace d’équilibre entre le pôle
Il s’agit ici de situer Val de France et Gonesse dans leur environnement régional (Nord Ile de tertiaire de Noisy et Val d’Europe.
France) en les rapprochant de la situation économique de territoires proches et/ou compa-
rables (les paramètres de cette analyse seront notamment : la proximité avec Paris, l’existence • SAN Val d’Europe : l’un des principaux centres urbains et d’affaires de l’Est de l’Ile de France, à 35
de projets structurants, la disponibilité foncière, etc. dépendants des données facilement acces- kilomètres à l’est de Paris et à proximité immédiate du complexe Disneyland Paris. Développement
sibles). sur 2000 ha : destination touristique majeure et développement économique, 220 millions de
visites par an, 8000 chambres, 1 000 emplois dont un tiers non lié au tourisme, 1500 entreprises,
Les principales caractéristiques de ces territoires sont présentées ci-après : 100000 m² de bureaux, 100000 m² de commerces et restauration.

• Communauté d’agglomération Argenteuil- Bezons : 21 km², 121 896 habitants soit 5725hab./ • Plaine saint Denis : La Plaine Saint Denis, dans la partie sud de la Plaine de France abrite le
km² . Situé à 12 minutes de la Défense avec la future ligne du tramway T2 à Bezons et de la Gare Stade de France, un important pôle de santé publique constitué notamment par de nombreuses
Saint-Lazare depuis la Gare d’Argenteuil. Zones d’activités disponibles : néant. Ambitions : de- agences dépendant du Ministère de la Santé, un important pôle image (Zac du Canal port d’Auber-
venir la nouvelle zone d’activité tertiaire à l’Ouest de Paris. Filière mécatronique et les pôles de villiers : centre commercial de 56000 m² ; TV cité sur 4000 m² avec salles de production ; 160 000
compétitivité ASTech et Sysem@tic. m² de bureaux ; etc.).

• Communauté d’agglomération Cergy Pontoise Energie ouest : 78 km², 191 800 habitants soit • Les trois pôles de l’Oise et Aisne: Beauvais, Compiègne et Soissons. Beauvais: développement
2300 h/km². Accès aisé par autoroute et ferroviaire (RER ). Zones d’activités disponibles : 17 aéroportuaire important essentiellement lowcost. Compiègne: implantations importantes, 60 kms
zones sur 1000 ha – 100 ha en cours 90 000 m² de bureaux. Forte présence de l’enseignement de Paris, pôle universitaire, proximité A1. Soissons: difficulté d’accès route et ferroviaire et difficul-
supérieur (30 établissements plus de 20 000 étudiants), grandes zones commerciales, base de tés économiques.
loisir et ville cluster : 400 entreprises 100 000 emplois. Ambitions : pôle d’excellence de la conser-
vation et de la restauration des biens culturels. Rôle structurant vis-à-vis du Grand Paris. Outils
de développement : pépinières (Accet, incubateurs) et présence dans 4 pôles de compétitivité :
system@tic, Cap digital, Medicen, Moveo

• Communauté de communes Roissy Porte de France : des coopérations sont déjà mises en
place sur les questions d’aménagement et de transport dans le cadre du Syndicat Intercommunal
de Programmation pour le Développement de l’Est du Val d’Oise, et sur les questions d’emploi
avec la Maison de l’Emploi de l’Est du Val d’Oise (M2E95). Créée dans le cadre du Plan de Co-
hésion sociale, elle s’est constituée constitue en réseau partenarial entre les Communautés de
Communes de Roissy Porte de France et de Pays de France, la Communauté d’Agglomération de
Val de France et les communes de Gonesse et de Goussainville. Son objectif est d’optimiser les
ressources du territoire pour valoriser le marché du travail et de faire bénéficier à l’ensemble
du territoire les offres et les opportunités de recrutement. L’Observatoire de la M2E95 anticipe
les évolutions du territoire en matière de développement économique, d’offre et de demande
d’emplois ; l’analyse de l’Observatoire lui permet d’être force de proposition en termes d’adap-
tation de la formation et d’outils de réponses à la population et aux entreprises de cet ensemble
de territoires.

• Communauté d’agglomération du Val et Forêt : 28 km² pour 100 000 h soit 3533 h/km²

• Communauté d’agglomération de la vallée de Montmorency (CAVAM): 25 km² pour 102 000


habitants, soit 4074 h/km². Distance à Paris : 10 km. Zones d’activité disponibles : 25 à 30000
m² SHON sur le parc technologique de Montmagny et 17 ha à Groslay. Projets importants : dé-
finition d’une stratégie en 2004, essentiellement volonté d’équilibrer le développement entre
communes.

• Communauté d’agglomération Marne et Gondoire : 58 km² pour 53 000 habitants soit 900
mLes 3 axes stratégiques en Ile de France du SDRIF (source ©SDRIF)
GONESSE / ARNOUVILLE / GARGES / SARCELLES / VILLIERS-LE-BEL _ ATELIER CASTRO DENISSOF CASI / MANDRAGORE / DEERNS / ALPHAVILLE / BERIM 45
B. POSITIONNEMENT ÉCONOMIQUE DU TERRITOIRE
►PRENDRE EN COMPTE LES DYNAMIQUES DU GRAND TERRITOIRE ET DÉVELOPPER LES POTENTIELS LOCAUX, VECTEURS DE DIFFÉRENCIATION ET D’ATTRACTIVITÉ

2.2. L’INSCRIPTION DANS LE GRAND ROISSY


Souhaitant garantir une cohérence optimale entre son projet de territoire et les projets portés par
les territoires voisins, Val de France/Gonesse s’est attaché à prendre en compte les interactions
possibles avec les projets portés par le Pôle métropolitain du Bourget, le Plan stratégique d’en-
semble Roissy – Le Bourget, ceux du territoire de Roissy et plus à l’Est de la Stratégie de transfor-
mation du Territoire Est de la Seine-Saint-Denis.
Val de France et Gonesse s’inscrivent donc pleinement dans la démarche du Grand Roissy initiée
par l’Etat.

Pétale 4: Sérénité

•Installer les différentes fonctions


économiques sur le territoire
Pétale 3: Hybridité •Travailler à leur cohabitation et à Pétale 5: Visibilité
leur relation au paysage.

Jouer la carte d’un •Consolider la dynamique de


développement métissé: développement en la
•Ouvrir le territoire vers concentrant sur une chaîne de
mLes 3 axes centrifuges sur le nord de l’Ile de France pôles périphériques
l’extérieur
• Impulser un • Valoriser le cœur vert
développement mixte • S’arrimer à Roissy et Marne-
Selon trois axes centrifuges de l’Ile de France, nous avons comparé les évolutions et le niveau de •Valoriser la zone de contact la-Vallée.
spécialisation de pôles d’activité : ville/nature.

• Sur l’axe 1 (Est de Paris), il apparaît successivement un pôle tertiaire important : Noisy, puis des Pétale 1: Intensité Pétale 2: Réciprocité
territoires dont la stratégie est peu marquée, puis le Val d’Europe, conjuguant l’attractivité d’une
infrastructure touristique importante et un pôle d’activité (bureaux, commerces …). Concevoir le développement de la Concevoir un processus
•Concevoir
ville aéroportuaire de manière gagnant/gagnant, où le pétale 2
collective et cohérente: participe de l’attractivité
• Sur l’axe 3 (Nord Ouest), apparaissent : un pôle tertiaire de forte identité : Défense, une agglo- •Maximiser les performances des résidentielle du Grand Roissy …
mération qui propose un développement tertiaire lié à la Défense (Argenteuil), et l’aggloméra- infrastructures •…bénéficie en retour d’une
tion de Cergy cumulant une importante concentration d’entreprises, de la formation supérieure • faire monter en gamme le diversification de ses activités,
et de bons moyens de communication … développement économique via une ouverture vers la
• fabriquer de la qualité urbaine. plateforme.

• Sur l’axe 2 (Nord Est), on trouve un premier pôle fort (Plaise Saint Denis avec tertiaire et com- mSource : Etude d’orientations et schéma d’aménagement durable du grand territoire de Roissy, DRIEA, mars 2011
merces) puis l’aéroport d’affaires du Bourget, puis Gonesse/Val de France, puis un deuxième pôle
déjà constitué : l’aéroport de Roissy et ses services aéroportuaire. Concernant ce territoire limitrophe, Gonesse/Val de France a considéré les principes portés par
le Grand Roissy pour un développement durable et intensif, en particulier les orientations des «
Il apparait que : Pétales » 1 et 3 :
• L’offre tertiaire en Ile de France est importante et se concentre sur des pôles identifiés. •Le Pétale 1 souligne que l’axe Roissy-Triangle de Gonesse-Le Bourget forme un arc central de dé-
• Ses territoires se sont construits autour d’identité et infrastructures fortes dont les impacts veloppement autour d’infrastructures de transport structurantes et de pôles d’activités majeurs
économiques se mesurent en dizaines d’années. (CAREX, World Trade Center, Paris Nord II, Triangle de Gonesse, Parc International des Expositions,
• La définition d’une identité territoriale pour Val de France et Gonesse est d’autant plus im- Pôle du Bourget). Cet axe Roissy-Triangle de Gonesse-Le Bourget s’ouvre et prend appui sur le
portante que l’axe Roissy le Bourget est dense. territoire de Val de France et de Gonesse, directement lié au Bourget et au Triangle de Gonesse et
dont l’Avenue du Parisis constitue une épine dorsale.
Sont représentés, ci-dessous, les positionnements des différents territoires Ile de France Nord • Le Pétale 3 montre elle aussi l’importance du territoire de Val de France et de Gonesse comme
selon trois différents paramètres : territoire structurant au Nord-Ouest du Bourget et au Sud-Ouest de Roissy, directement intégré
par le RER (axe nord-sud) et l’Avenue du Parisis (axe est-ouest) à la zone de développement allant
d’Epinay sur Seine à l’Est du Bourget.

Ces scenarii des Pétales 1 et 3, comme des autres Pétales, sont à considérer de façon complémen-
taire, de telle sorte que chacun des territoires du Grand Roissy contribuent à une dynamique de
développement commune motrice pour l’Ile-de-France et en tirent partie.

46 GONESSE / ARNOUVILLE / GARGES / SARCELLES / VILLIERS-LE-BEL _ ATELIER CASTRO DENISSOF CASI / MANDRAGORE / DEERNS / ALPHAVILLE / BERIM
B. POSITIONNEMENT ÉCONOMIQUE DU TERRITOIRE
►PRENDRE EN COMPTE LES DYNAMIQUES DU GRAND TERRITOIRE ET DÉVELOPPER LES POTENTIELS LOCAUX, VECTEURS DE DIFFÉRENCIATION ET D’ATTRACTIVITÉ

Différencier les dynamiques économiques et d’habitabilité pour gagner en lisibilité

mSource : Etude d’orientations et schéma d’aménagement durable du grand territoire de Roissy, DRIEA, mars 2011, carte réalisée par Acadie/Atelier Christian de Portzamparc/Agence Güller Güller.

GONESSE / ARNOUVILLE / GARGES / SARCELLES / VILLIERS-LE-BEL _ ATELIER CASTRO DENISSOF CASI / MANDRAGORE / DEERNS / ALPHAVILLE / BERIM 47
B. POSITIONNEMENT ÉCONOMIQUE DU TERRITOIRE
►PRENDRE EN COMPTE LES DYNAMIQUES DU GRAND TERRITOIRE ET DÉVELOPPER LES POTENTIELS LOCAUX, VECTEURS DE DIFFÉRENCIATION ET D’ATTRACTIVITÉ

2.3.LE TERRITOIRE DE LA PLAINE DE FRANCE → Second niveau d’analyse en prenant en compte les grands éléments structurants actuels
Caractéristiques  Élément d’attractivité  Typologie d’investisseurs intéressés ‐ secteur/fonction
Au-niveau du territoire de la Plaine de France, nous analyserons le potentiel d’implantations en différenciatrices du  pour un investisseur
considérant trois séquences (zoom progressif) : t it i
territoire

Proximité du parc de Flux de visiteurs étrangers ou hors régions et participants :


• Une première analyse succincte : il s’agit, avec la vue d’un investisseur, d’apprécier rapidement Villepinte hébergement, loisirs.
l’intérêt ou non du territoire d’étude.

• Dans une seconde analyse, il s’agit de porter un avis en prenant en compte les principaux élé-
ments structurants actuels. Parmi les grandes infrastructures structurantes actuelles, la présence du parc d’exposition de
Villepinte peut intéresser des investisseurs, ainsi que le Stade de France, le Parc de la Villette et
• Enfin, dans une troisième analyse, nous prendrons en compte les principaux projets d’infrastruc- les Universités Paris XIII et Paris VIII.
tures structurantes.

Dans les trois cas, nous rapprocherons les caractéristiques différenciatrices du territoire d’étude, de
ses éléments d’attractivité.
→ Troisième niveau d’analyse en prenant en compte les futures grandes infrastructures struc-
turantes (projets avancés)
→ Premier niveau d’analyse

48 GONESSE / ARNOUVILLE / GARGES / SARCELLES / VILLIERS-LE-BEL _ ATELIER CASTRO DENISSOF CASI / MANDRAGORE / DEERNS / ALPHAVILLE / BERIM
B. POSITIONNEMENT ÉCONOMIQUE DU TERRITOIRE
►PRENDRE EN COMPTE LES DYNAMIQUES DU GRAND TERRITOIRE ET DÉVELOPPER LES POTENTIELS LOCAUX, VECTEURS DE DIFFÉRENCIATION ET D’ATTRACTIVITÉ

→ Conclusion

En conclusion de cette analyse sur le positionnement du Val de France et de Gonesse en Ile de


Projet FEDEX WTC** France :
CAREX
• Le Val de France et Gonesse sont situés sur un large périmètre à forte vocation internationale
et qui doit porter une identité marquée (analyse du SDRIF) : il doit accueillir un projet fortement
structurant qui doit lui permettre d’être visible.

• Le Val de France et Gonesse sont en interaction étroite avec deux territoires de projet : le Bour-
Aéroville get, avec le musée de l’air et de l’espace, Aigle (Astech)/Joséphine et le Triangle de Gonesse. Il y a
de nécessaires complémentarités et incidences réciproques (analyse de l’EPA)

• Cergy est considérée comme un territoire stratégique (SDRIF) ; elle concentre d’importants
Europa Parc Expos de Villepinte moyens et projets de développement à contenu technologique. Ces derniers sont moins présents
City sur l’Est du territoire, avec des composantes qui ne sont pas toujours lisibles. Il serait profitable
au territoire d’étude de marquer un développement technologique (dans certains domaines)
Projet AIGLE
commun bipôle départemental avec Cergy (analyse du Conseil général)

Centre de congrès, etc. • Périmètre Nord Ile de France : les pôles qui connaissent de forts développements associent à
Musée de l’Air la fois une image et un programme important (fondé sur une réelle stratégie). La vraie identité
et de l’Espace Culture/Loisirs/Commerce du territoire auquel appartiennent le Val de France et Gonesse est l’axe Roissy-Le Bourget (deux
aéroports) ; or il s’agit d’un périmètre important, porteur de très nombreux projets, tout en étant
Futures Archives du ministère des affaires étrangères Services publics/privés difficilement lisible aujourd’hui. La logique de développement affichée du Val de France et de Go-
Future Maison des Sciences de l’Homme nesse doit être encore plus forte.
* Projet AIGLE : regroupement d’industries, de R&D et de formations en lien avec les activités aéroportuaires • Périmètre Nord Ile de France : les autres territoires pris en considération sur le Nord Ile de
(projet porté par le Pôle de compétitivité ASTECH)
France ont des identités plus fortes que le Val de France et Gonesse ; sur l’axe Nord –Est, le Val de
** WTC : World Trade Center France et Gonesse pourraient avoir un positionnement différenciateur avec :
- Un pôle technologique centré sur des filières précises : il existe un fort potentiel sur la Plaine de
France, mais il est pour l’instant diffus. Par ailleurs, si ce pôle existe sur l’axe Nord Ouest (Cergy), il
La proximité de l’aéroport du Bourget pour le Val de France – Gonesse, s’inscrivant dans le binôme ne s’est pas consolidé vers le Nord Est …
des aéroports de Roissy et du Bourget, est une réelle opportunité pour des secteurs d’activité éco- - Le pôle Aigle (Astech) pourrait jouer ce rôle à partir de la zone Bonneuil-Bourget-Val de France
nomiques : Gonesse.
- liés directement aux services de l’aéroport, - Une grande zone ludique (Disney ou équivalent, se différentiant par davantage d’empreintes
- ou dont les activités nécessitent la toute proximité d’un aéroport, vertes …) : elle existe vers l’Est (Val d’Europe), mais il faudrait prendre en compte la présence du
- ou induites par les précédentes. Parc Astérix.

• En prenant en compte le territoire de l’EPA, sont à exclure : les grands espaces de rencontres
et évènementiels (largement existants sur Villepinte et WTC) et les surfaces commerciales non
innovantes.

• Les thématiques possibles à ce stade de l’analyse : certains pôles technologiques, les fonctions
de transit aérien à valeur ajoutée, les entreprises de la petite couronne cherchant de nouvelles
implantations, les équipements ludiques innovants, le commerce spécialisé, la formation.

GONESSE / ARNOUVILLE / GARGES / SARCELLES / VILLIERS-LE-BEL _ ATELIER CASTRO DENISSOF CASI / MANDRAGORE / DEERNS / ALPHAVILLE / BERIM 49
B. POSITIONNEMENT ÉCONOMIQUE DU TERRITOIRE
►PRENDRE EN COMPTE LES DYNAMIQUES DU GRAND TERRITOIRE ET DÉVELOPPER LES POTENTIELS LOCAUX, VECTEURS DE DIFFÉRENCIATION ET D’ATTRACTIVITÉ

3. BENCHMARK : « INCIDENCES ÉCONOMIQUES DES AÉROPORTS D’AFFAIRE »


Cette analyse vient compléter ce qui a été déterminé concernant l’importance du positionne- → L’aéroport de Paris Le Bourget :
ment du territoire de Val de France et de Gonesse au nord de l’aéroport du Bourget.
• À 7 km de Paris et 20 km de La Défense, d’une superficie de 553 hectares, l’aéroport est doté
de 3 pistes. 800 destinations sont desservies dont 8 sur 10 à l’international ce qui conduit à près
→ Le poids des aéroports d’affaire dans l’économie – le positionnement de la France de 58 000 mouvements en 2009 avec une augmentation de trafic de 6% pour le dernier trimestre
(source : European Business Aviation Association / Price Water House Coopers) (capacité de l’aéroport : 100 000 mouvements ; 95% d’aviation d’affaire)
• 30 hectares de réserves foncières disponibles
La contribution de l’économie liée à l’aviation d’affaire au PIB européen est de 19,7 billions en • Présence de 75 entreprises de services aéroportuaires et aéronautiques, dont les grands
2007, cela représente 0,2% du PIB de l’Europe. groupes d’aviation d’affaires et de construction d’avions d’affaires implantés sur la plateforme,
La France, l’Allemagne et l’Angleterre sont les pays européens les plus impactés par l’économie Paris-Le Bourget est aujourd’hui un pôle industriel de pointe en Ile-de-France:
de l’aviation d’affaire ; les trois pays rassemblent 64% de la valeur ajoutée de ce secteur (avec une - Assistance aéroportuaire / FBO : Advanced Air Support / Darta / Dassault Falcon Service / Jetex
combinaison entre une bonne capacité de production, un trafic et une flotte importante). / Landmark / Unijet / Signature Flight Support /Universal Aviation France / etc.
- Maintenance et activités industrielles / MRO : Air France Industrie / Cessna Citation / Dassault
Falcon Service / Embraer / Eurocopter / Dassault Aviation / Uni Air Entreprise / etc.
- Transport aérien : Aéro Service / Masterjet / Bouygues / Darta / Dassault Falcon Service / Unijet
/ Netjet / IXAIR Group (avions, hélicoptères) / Wijet …..
- Formation aéronautique : Cessna Training Center / Flight Safety International /Centre de forma-
tion des métiers de l’aérien / etc.
Afin de répondre à la demande croissante d’extension de ses clients et celle d’implantation sur
le site de nouvelles entreprises, l’aéroport Paris-Le Bourget a entrepris un vaste programme de
modernisation. Le programme du développement immobilier prévoit : une nouvelle entrée
centrale «Aviation d’affaires» et l’aménagement de l’esplanade à proximité immédiate des ter-
minaux privés des clients, un pôle Hôtelier et Services à l’entrée de la future esplanade compre-
nant une implantation d’un deuxième hôtel et les services associés, un restaurant inter entre-
prises attenant au pôle de services, la création d’un village d’entreprises proposant des locaux
d’activités et des bureaux.
Il existe des locaux au cœur de la plateforme, immédiatement disponibles : 1 350 m2 de bureaux
et 3 850 m² de locaux d’activité
Le Bourget fait partie du pôle d’excellence de l’aviation d’affaire Hubstart Paris, associant le Bour-
get à deux autres sites complémentaires : Pontoise-Cormeilles-en-Vexin et Melun-Villaroche.

→ L’aéroport de Lyon Bron


Créé en 1910, l’aéroport de Lyon Bron s’est rapidement développé En 1975, les activités com-
merciales sont transférées à Satolas (devenu Saint Exupéry). Lyon Bron est devenu un aéroport
d’affaire (dans les trois premiers français). Ses atouts sont notamment les suivants : parking
gratuit, salon prestige, salle de réunion, parc hôtelier, possibilité de transfert en hélicoptère. Il
dessert 2000 destinations en Europe :

• 12000 passagers en 2010 ; 5500 mouvements en 2005,


• 700 emplois sur le site en 2005, 21 entreprises aéronautiques,
• 185 ha de superficie.

→ L’aéroport de Cannes-Mandelieu

L’Aéroport Cannes-Mandelieu est devenu aujourd’hui l’aéroport d’affaires de référence avec une
démarche qualité haut de gamme et une recherche permanente de nouveaux services à offrir
à sa clientèle. Sa superficie totalise 115 hectares, dont une grande partie a été volontairement
conservée pour les espaces verts. L’aérogare de 1500 m², entièrement climatisée, héberge de

50 GONESSE / ARNOUVILLE / GARGES / SARCELLES / VILLIERS-LE-BEL _ ATELIER CASTRO DENISSOF CASI / MANDRAGORE / DEERNS / ALPHAVILLE / BERIM
B. POSITIONNEMENT ÉCONOMIQUE DU TERRITOIRE
►PRENDRE EN COMPTE LES DYNAMIQUES DU GRAND TERRITOIRE ET DÉVELOPPER LES POTENTIELS LOCAUX, VECTEURS DE DIFFÉRENCIATION ET D’ATTRACTIVITÉ

nombreux services disponibles 7 jours sur 7, tels qu’un restaurant-bar, des services de locations de → Conclusion
voitures, des salles de réunion, des bureaux, un espace VIP et des salles réservées aux pilotes et aux
équipages. Les différentes observations présentées dans cette analyse des aéroports d’affaires mettent en
évidence :
Deux cent cinquante personnes travaillent sur le site de l’aéroport dans les entreprises suivantes :
Aéroclubs, Compagnies d’aviation d’affaires, Formation aéronautique, Ecoles de pilotage (avions et • Le positionnement remarquable de la plate-forme du Bourget, 1er aéroport d’affaire en Eu-
hélicoptères), Gestion de flotte d’hélicoptère, Entretien et maintenance aéronautique, Nettoyage rope ;
aéronefs, Organisation d’événementiels, Fournitures aéronautiques, Restauration et hôtellerie, • Une forte incidence en matière d’emplois, lesquels peuvent se décliner autour de trois cercles
Transport de personne et limousine, Location de voiture. d’activité, tel qu’il est schématisé ci-dessous.
• Les aéroports d’affaires sont à l’origine d’importantes activités en périphérie ; elles peuvent se
En 2004, la Chambre de Commerce et d’Industrie de Nice Côte d’Azur a initié des études pour l’amé- décliner en plusieurs cercles : le premier concerne très directement les activités aéronautiques, le
nagement d’une nouvelle zone d’activités. Une surface de 90.000m2 doit accueillir dans les années second concerne les entreprises utilisant directement l’aéroport, les services aux affaires : hôtel-
à venir plusieurs pôles d’activité : lerie, équipements pour séminaires, le troisième est induit par les deux précédents : il peut s’agir
• pôle aviation générale d’espaces ludiques, d’entreprises stockant du fret.
• pôle formation • Comme nous avons pu le mettre en évidence précédemment, 47% des activités issues de l’avia-
• pôle aviation d’affaires (hangars et bureaux) tion d’affaire est induite : un emploi directement lié en crée un autre.
• L’aviation d’affaire est une filière structurante pour le territoire de Val de France et de Gonesse
Ce projet permet de prendre en compte l’évolution des activités aéronautiques et le développe- en association étroite avec le Bourget-Bonneuil.
ment des différents métiers, afin de mieux adapter la plateforme aéroportuaire aux besoins écono-
miques de la région qu’il dessert et d’optimiser les surfaces. Activités ludiques,
Aires de loisirs,
Entreprises de fret spécialisées
consommatrices de foncier
Impacts : 41 entreprises représentant 269 emplois sont installées sur la plateforme ; Salaires: 8.3 • Hôtels ; Séminaires
Millions d’Euros ; Dépenses d’Exploitation: 5.8 Millions d’Euros ; Investissements: 1.8 Millions d’Eu- Activités • Entreprises dépendant des
ros ; Fiscalité locale: 0.8 Millions d’Euros ; Nombre de passagers (2010) à l’arrivée: 71700 dont: 82% d’affaires
aéroports d’affaire pour leurs
activités
de touristes et congressistes ; 18% de touristes d’affaires. • Services

• Compagnies
Activités • Formation
aéronautiques • Maintenance …
→ London City Airport
Aéroport du Bourget
London City Airport est un aéroport situé à l‘Est de Londres, dans le district londonien de Newham.
Doté d’une seule piste, il a été spécialement conçu pour les avions à décollage et atterrissages. Il
dessert principalement la City, le quartier financier de la capitale britannique. C’est le cinquième
aéroport desservant Londres. Les futurs jeux olympiques devraient insuffler un développement ac-
céléré de cet équipement. London City Airport est devenu un important aéroport d’affaire en plein
développement ; il sert également une demande touristique. Les projets d’aménagements périphé- 4. FOCUS SUR LES INVESTISSEMENTS ÉTRANGERS EN FRANCE / ILE DE FRANCE
riques sont importants. CADRAGE
Les différentes observations présentées dans cette analyse des aéroports d’affaires mettent en évi- Sont citées ci-après, les principales données en matière d’investissements en Ile de France et
dence : France (source : AFII – 2009) :
• Le positionnement remarquable de la plate-forme du Bourget, 1er aéroport d’affaire en Europe ;
• Une forte incidence en matière d’emplois, lesquels peuvent se décliner autour de trois cercles - Conjoncture mondiale peu favorable, mais en redéveloppement.
d’activité, tel qu’il est schématisé ci-dessous.
• Les aéroports d’affaires sont à l’origine d’importantes activités en périphérie ; elles peuvent se - Baisse significative des investissements internationaux : en 2008, la France est le premier pays
décliner en plusieurs cercles : le premier concerne très directement les activités aéronautiques, le en Europe pour l’accueil d’investisseurs internationaux. Les économies émergentes (Brésil, Inde,
second concerne les entreprises utilisant directement l’aéroport, les services aux affaires : hôtel- Chine …) s’affirment comme de nouveaux acteurs de l’investissement international.
lerie, équipements pour séminaires, le troisième est induit par les deux précédents : il peut s’agir
d’espaces ludiques, d’entreprises stockant du fret. - Les projets d’investissement créateurs d’emploi en provenance des pays émergents montent
• Comme nous avons pu le mettre en évidence précédemment, 47% des activités issues de l’avia- en puissance : l’Europe représente, depuis 2009, la seconde destination des projets d’investisse-
tion d’affaire est induite : un emploi directement lié en crée un autre. ments créateurs d’emploi en provenance des BRIC : 66 projets d’origine brésilienne (second pays
• L’aviation d’affaire est une filière structurante pour le territoire de Val de France et de Gonesse en d’accueil après le Portugal) ; 473 projets russes (12e pays d’accueil en Europe) ; 381 projets indiens
association étroite avec le Bourget-Bonneuil. (4e pays d’accueil) ; 420 projets en provenance de Chine.

GONESSE / ARNOUVILLE / GARGES / SARCELLES / VILLIERS-LE-BEL _ ATELIER CASTRO DENISSOF CASI / MANDRAGORE / DEERNS / ALPHAVILLE / BERIM 51
B. POSITIONNEMENT ÉCONOMIQUE DU TERRITOIRE - STRATÉGIE
►PRENDRE EN COMPTE LES DYNAMIQUES DU GRAND TERRITOIRE ET DÉVELOPPER LES POTENTIELS LOCAUX, VECTEURS DE DIFFÉRENCIATION ET D’ATTRACTIVITÉ

Contribution du territoire au développement de la région Capitale :

Objectifs qualitatifs POSITIONNEMENT ECONOMIQUE :

• Identifier le positionnement de Gonesse / Val de France dans le nord de l’Ile de France


• Prendre en compte le SDRIF qui préconise de raccrocher ce territoire au dynamisme francilien
• Valoriser les atouts différenciants du territoire pour renforcer sa visibilité et permettre son
développement
• Envisager les synergies possibles avec les territoires voisins, notamment la complémentarité
avec les aéroports de Roissy-CDG et du Bourget
• Tirer parti des retombées possibles d’un aéroport d’affaires comme Le Bourget
• Définir les perspectives de développement en prenant en compte les futures grandes
infrastructures structurantes et les atouts attractifs pour les investisseurs

52 GONESSE / ARNOUVILLE / GARGES / SARCELLES / VILLIERS-LE-BEL _ ATELIER CASTRO DENISSOF CASI / MANDRAGORE / DEERNS / ALPHAVILLE / BERIM
C. LA NATURE, LES SAVOIRS ET LES ÉCHANGES INTERNATIONAUX,
PARTENAIRES DU DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE
►DEVELOPPER UN TERRITOIRE ACTIF, EQUIPÉ ET DURABLE

GONESSE / ARNOUVILLE / GARGES / SARCELLES / VILLIERS-LE-BEL _ ATELIER CASTRO DENISSOF CASI / MANDRAGORE / DEERNS / ALPHAVILLE / BERIM 53
C.LANATURE,LESSAVOIRSETLESÉCHANGESINTERNATIONAUX,PARTENAIRESDUDÉVELOPPEMENTÉCONOMIQUE
►DÉVELOPPER UN TERRITOIRE ACTIF, ÉQUIPÉ ET DURABLE

ROISSY - CDG

Villiers le Bel-Sarcelles

Villiers le Bel-Arnouville-Gonesse

VILLEPINTE
Bonneuil
Garges
Sarcelles-Garges

Pierrefitte-Stains Les Tulipes

Parinor

Garonor
Dugny

POLE BOURGET
Bourget-Blanc Mesnil-Bonneuil-Gonesse

mSchéma des nouveaux pôles d’attractivité du territoire de Gonesse/Val de France

54 GONESSE / ARNOUVILLE / GARGES / SARCELLES / VILLIERS-LE-BEL _ ATELIER CASTRO DENISSOF CASI / MANDRAGORE / DEERNS / ALPHAVILLE / BERIM
C. LA NATURE, LES SAVOIRS ET LES ÉCHANGES INTERNATIONAUX, PARTENAIRES DU DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE
►DÉVELOPPER UN TERRITOIRE ACTIF, ÉQUIPÉ ET DURABLE

1. UN TERRITOIRE ACTIF : AGIR DE MANIÈRE COMBINÉE SUR L’EMPLOI, LE DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE ET LA FORMATION
1.1 Porter une stratégie d’aménagement durable fondée sur une vision à long terme 1.2 Créer les conditions d’un réel rebond social par l’accès à l’emploi et la formation
Gonesse / Val de France est un territoire en mutation qui dessine son avenir. A ce titre, il est pri- Un enjeu capital de développement du territoire doit permettre d’agir conjointement sur l’em-
mordial que le territoire, en lien avec la stratégie de développement économique développée en ploi, le développement économique et la formation pour proposer une nouvelle identité active.
partie B, s’appuie sur une stratégie d’aménagement durable, fondée sur une vision à long terme, Il s’agit en effet d’augmenter et de diversifier l’offre d’emplois sur le territoire tout en permet-
pour accompagner sa stratégie marketing destinée à favoriser le développement économique. tant aux habitants d’accéder aux emplois actuels et futurs par le biais notamment de formations
adaptées à leurs niveaux de qualification et aux besoins évolutifs des entreprises.
→ Nécessité d’organiser l’offre foncière et d’améliorer les services associés Ce triptyque d’intervention exige un effort d’anticipation sur l’avenir et justifie la définition d’un
plan d’action spécifique, incluant un renforcement des coopérations entre les acteurs de ces
Comme en témoignent l’ensemble des acteurs économiques interrogés, une meilleure desserte composantes étroitement liées.
et le développement de services sont des pré-requis pour améliorer l’attractivité économique du
territoire dans le contexte concurrentiel du Grand Paris : → Diversifier et renforcer l´offre de formation :
- Considérer la performance des transports en commun comme un préalable à une commercia-
lisation optimale des nouveaux espaces dédiés au développement économique (Triangle, exten- L’offre d’équipements permettant l’accès à la connaissance est trop faible sur le territoire avec
sions proposées dans le projet urbain, densification des ZA...) moins de formations supérieures que pour d’autres territoires de taille similaire. Le recrutement
- Offrir une haute qualité d’usage aux entreprises pour les attirer et les fidéliser (environnement représente par conséquent un vrai défi pour les employeurs, qui peinent à trouver des cadres
du parc d’activités, services aux entreprises et aux salariés de type crèche, restauration, fitness...). et des employés spécialisés sur le territoire, mais aussi à attirer les profils adéquats qui résident
Or la mutualisation fait la force en matière de services aux entreprises notamment, car il est tou- ailleurs (problématiques de logement et d’accessibilité du territoire).
jours question de la masse critique des usagers. Ce manque venant s’inscrire dans un contexte très difficile pour la population en termes de chô-
- Portage et gestion : si l’investissement d’un acteur majeur est souhaité sur le Triangle pour mage et de réussite éducative, le développement de l’offre de formation pour tous et à tout âge
prendre en charge ces services, ainsi que pour une lisibilité renforcée et une gestion mutualisée et apparaît comme un enjeu essentiel pour un développement durable et équitable du territoire.
de l’offre, il convient de prévoir de lui réserver de 500 000 m² à 1 million de m², ce qui représente
de 30 à 60% du programme du Triangle. → Guichet unique : améliorer la lisibilité de l’offre
- Répondre aux besoins d’évolutivité attendus (territoire en mutation, qui devrait accueillir de
plus en plus d’activités tertiaires...). A cet enjeu quantitatif s’ajoute l’enjeu de parvenir à transformer l’image du territoire pour solu-
tionner la stigmatisation de ses « forces vives », qui constitue un frein à leur employabilité.
→ S’attacher à développer des filières économique qui génèrent un effet d’entraînement pour Il semble ainsi essentiel de permettre à tous les publics et à tout âge d’accéder à des formations de
l’économie du territoire qualité, dans le cadre d’un dispositif de formation global et diversifié, en capacité d’offrir à chacun
la possibilité d’évoluer au fil de sa vie professionnelle.
- Des filières structurantes, en capacité de contribuer directement à l’identité du territoire ; Pour cela, la mise en place d’un guichet unique, pouvant être rendu lisible par l’émergence d’une
- d’autres filières, plutôt secondaires, contribuent au développement territorial mais pas néces- polarité équipée, semble constituer un enjeu majeur.
sairement à son identité;
- enfin, il est possible de développer des filières complémentaires » dans lesquelles les entre- → Renforcer les liens entre les entreprises et les habitants et miser sur la jeunesse de la popu-
prises ont des rapports d’affaire entre elles et/ou des intérêts de proximité et/ou un potentiel de lation
projets communs.
La logique veut que, sur un territoire où les employeurs sont nombreux à faire part de leurs diffi-
cultés à recruter, le dispositif global de formation s’attache tout particulièrement à répondre aux
Les potentiels identifiés, qui sont liés aux caractéristiques du territoire, seront abordés en partie besoins de main d’oeuvre identifiés des entreprises locales (notamment en personnel d’encadre-
II de ce document (voir « 1.1. Revue de l’attractivité du territoire pour différents secteurs d’acti- ment).
vités et filières économiques »). La population du territoire étant très jeune, et les entreprises se plaignant d’un décalage entre
leurs besoins et les aspirations de la jeunesse, le développement de liens entre entreprises et ha-
Implanter une ou des « locomotives » : bitants dès le plus jeune âge apparaît comme un enjeu incontournable, devant être soutenu par
L’expérience de la Plaine Saint-Denis démontre qu’il s’agit là d’un pré-requis pour l’image du ter- une politique globale du territoire, y compris dans les écoles.
ritoire, destiné à attirer des activités tertiaires internationales, des sièges sociaux d’envergure...
vecteurs du développement économique. A ce titre, il serait pertinent pour le territoire de s’appuyer sur une démarche de « Gestion Terri-
Cette locomotive peut être un équipement rayonnant ou bien une initiative privée exclusive, qui torialisée des Emplois et de Compétences », qui permette de façon prévisionnelle de mener des
créé l’événement territorial. actions visant à former les habitants en lien avec les besoins du marché de l’emploi : renforcement
du PLIE déjà existant à Val de France.

GONESSE / ARNOUVILLE / GARGES / SARCELLES / VILLIERS-LE-BEL _ ATELIER CASTRO DENISSOF CASI / MANDRAGORE / DEERNS / ALPHAVILLE / BERIM 55
C. LA NATURE, LES SAVOIRS ET LES ÉCHANGES INTERNATIONAUX, PARTENAIRES DU DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE
►DÉVELOPPER UN TERRITOIRE ACTIF, ÉQUIPÉ ET DURABLE

2. TERRITOIRE ÉQUIPÉ : UNE OFFRE À DÉVELOPPER EN LIEN AVEC LES DYNAMIQUES TERRITORIALES
2.1 Evolution à la hausse des besoins des habitants d’une part, des actifs d’autre part 2.3 Focus sur les équipements scolaires
Concernant l’offre d’équipements destinée aux habitants, l’enjeu apparaît autant d’ordre qualitatif Ils arrivent à saturation pour certains : Arnouville par exemple témoigne que dans ses quartiers pa-
(améliorer l’existant, relocaliser en fonction des nouvelles polarités habitées …) que quantitatif, du villonnaires, de jeunes ménages remplacent progressivement des personnes âgées, ce qui génère
fait que le territoire vise une croissance modérée de sa population (0.1% par an environ d’ici 2026, des besoins supplémentaires en termes de capacité des écoles. Dans d’autres écoles, les effectifs se
du fait de la limitation des constructions de logements par le PEB). De plus, un saut qualitatif en maintiennent, toutefois il convient d’anticiper les mutations à venir : avec une population de plus en
termes d’équipements constitue l’un des préalables à la redynamisation souhaitée et l’améliora- plus jeune, et du fait de l’implantation de logements dans certaines zones du territoire qui n’étaient
tion de l’image du territoire. pas ou peu habitées, celles-ci vont nécessairement rebattre les cartes.
Il est par ailleurs nécessaire d’anticiper l’augmentation importante du nombre d’actifs qui prati-
queront le territoire demain, au niveau du Triangle d’une part (création d’environ 40000 emplois), La carte ci-dessous présente les lieux de cette construction neuve prévue par le projet de territoire
mais aussi au niveau des tissus existants, du fait de la mutation progressive des types d’activités qui (en extension ou en densification du tissu existant, voire des ZA à la marge). C’est principalement
engendreront à terme une densification du nombre d’emplois à l’hectare. la zone D qui est concernée par l’augmentation du parc, du fait qu’en zone C la constructibilité est
très limitée par le PEB (voir projection de construction neuve dans la partie qui traite du Logement).
2.2 Une priorité : l’accès à la connaissance pour tous

Le diagnostic a permis d’établir que l’offre d’équipements permettant l’accès à la connaissance est
trop faible sur le territoire : l’offre existante perd ainsi en lisibilité, et ne permet pas une réponse
efficace aux enjeux liés à l’emploi (niveau de qualification, employabilité, recrutement... et in fine,
le développement économique).

Afin de répondre à la nécessité de diversifier et renforcer l’offre de formation, de créer un gui-


chet unique améliorant la lisibilité de l’offre, et de renforcer les liens entre les entreprises et les
habitants, y compris les plus jeunes... l’implantation d’un équipement structurant dédié apparaît
comme un enjeu fort. La revitalisation du territoire, la qualification des forces vives et le dévelop-
pement économique dépendent de la qualité du signal fort public qui pourra être émis par le terri-
toire à destination de sa population concernant la volonté d’améliorer pour tous l’accès à l’emploi
et à la réussite professionnelle. En tant que territoire stratégique du Grand Paris, localisé aux portes
du monde (cf. Roissy) et dont la population est très jeune, le territoire de Gonesse/Val de France
doit également avoir les moyens de développer une offre significative de formation supérieure
(université, IUT, grandes écoles...) : il en va de son attractivité.

Son positionnement stratégique, son identité multiculturelle et le développement attendu pour ce


territoire dans la dynamique du Grand Paris justifieraient également l’implantation d’un lycée à
sections européennes (qui peut rejoindre le projet de lycée à section hôtelières porté par le terri-
toire) en vue de devenir un maillon visible des cursus européens, tout en renforçant considérable-
ment le rayonnement du Grand Paris à l’international. De même, sa situation à proximité de deux
aéroports (Le Bourget et Roissy), et l’ambition du projet Europa City par exemple et de sa forte am-
bition touristique et culturelle, justifie également la mise en place d’un lycée à section hôtelières
que Gonesse porte avec le souhait de l’installer sur le Triangle.

Dans l’ensemble, de par sa situation, de par les projets du Triangle et de Josephine-Eurocopter, le


territoire souhaite développer une offre de formation conséquente autour des métiers de l’aé-
rien (aéroportuaire et aéronaval) afin, enfin, de faire profiter les populations locales de la proximité
de telles infrastructures, au moins en matière d’accès à l’emploi.

56 GONESSE / ARNOUVILLE / GARGES / SARCELLES / VILLIERS-LE-BEL _ ATELIER CASTRO DENISSOF CASI / MANDRAGORE / DEERNS / ALPHAVILLE / BERIM
C. LA NATURE, LES SAVOIRS ET LES ÉCHANGES INTERNATIONAUX, PARTENAIRES DU DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE
►DÉVELOPPER UN TERRITOIRE ACTIF, ÉQUIPÉ ET DURABLE

Pour optimiser l’accès au service public rendu par les écoles, certaines relocalisations pourront 2.5 Focus sur les équipements de Santé
être envisagées en lien avec les nouvelles opérations de développement d’habitat, l’impact finan-
cier étant à reporter dans le bilan des opérations d’aménagement. Le territoire bénéficie d’équipements très performants en la matière, répartis entre trois grands
Il s’agit d’utiliser la construction neuve comme opportunité pour améliorer le fonctionnement ur- pôles hospitaliers :
bain. - Le Centre Hospitalier de Gonesse
- Le « Pôle Médical & Technologique» de Sarcelles
- L’AP-HP Hôpital Charles Richet de Villiers-le-Bel
2.4 Focus sur le Sport et les Loisirs en ville La capacité d’accueil cumulée de ces 3 centres est de 1720 lits environ.
Le Centre Hospitalier de Gonesse bénéficie en outre d’une Ecole paramédicale interne qui enrichit
Le diagnostic sur les équipements sportifs a montré que le territoire ne bénéficie pas d’un taux l’offre de formation sur le territoire.
d’équipements optimal au regard de son contexte local (nombre habitants et superficie) : manque L’offre de ces équipements est présentée plus en détails dans l’introduction du présent document.
de en bassins de natation, de salles multisports et de plateaux extérieurs, de courts de tennis et Solidement ancrés dans le territoire, ces équipements qualitatifs apparaissent comme des leviers
d’aires d’athlétisme. L’offre en espaces dédiés au sport doit donc être renforcée. sur lesquels il est possible de prendre appui pour développer une image renouvelée du territoire
et son attractivité.
D’autant que le territoire se caractérise notamment par la présence de sportifs qui jouent dans la
«cour des grands», telle la jeune Myriam SOUMARE aux championnats d’Europe d’athlétisme, mais
aussi avec le karaté (premier club de France, avec ses champions de France, champions d’Europe,
champions du Monde) et la natation (parmi les premiers clubs de France avec Alyson Léger). Source
: Association Formation Emploi

Dans ce contexte, le projet de « DOME multisports » (équipement d’envergure métropolitaine


avec 20000 places) actuellement à l’étude représente un enjeu très fort de notoriété, digne d’un
territoire stratégique du Grand Paris, mais aussi un enjeu en tant que moteur économique et
social. Ainsi, l’implantation de cet équipement est décisive pour structurer le territoire du CDT, ren-
forcer une centralité vivante au niveau de la gare de Garges-Sarcelles, qui dialogue avec celle de la
future gare du Triangle, et qui permette à chaque sportif d’aller au bout de ses ambitions, avec un
environnement organisé qui accompagne les sportifs ambitieux.

Pour optimiser l’intensité d’usage de cet équipement et l’animation urbaine des abords, il semble
pertinent d’étudier la possibilité d’un programme ambitieux qui combine le projet du Dôme et un
projet d’équipement d’envergure dédié à la formation - «Le Forum» -, répondant ainsi à plusieurs
besoins identifiés sur le territoire, démarche favorable à une grande diversité des publics.

De façon complémentaire, le projet de Cité du Sport, un parc sportif et ludique de 70-100 hectares
(avec de nombreux équipements sportifs modernes, des activités extra-scolaires, un musée du
sport « Just Play Exhibit », un complexe cinématographique, des hôtels, restaurants et une zone de
commerce tournée vers le sport...) vient s’inscrire dans cette stratégie ambieuse, avec un potentiel
estimé de 10 millions de visiteurs annuels. Les premières estimations évaluent que la Cité du Sport
pourrait créer 4000 à 5000 emplois.

Par ailleurs, la présence d’initiatives comme la Ferme pédagogique d’Arnouville, qui rayonne sur
toute l’Ile-de-France (visite des scolaires et familles), incite fortement à pérenniser et développer
les loisirs en lien avec la nature. Ludiques et peu onéreux pour la population, ils sont bien adapté au
territoire qui bénéficie de la présence de la vallée du Croult et du Petit Rosne et de vastes espaces
non bâtis, au coeur du territoire mais aussi au niveau de sa frange nord.

GONESSE / ARNOUVILLE / GARGES / SARCELLES / VILLIERS-LE-BEL _ ATELIER CASTRO DENISSOF CASI / MANDRAGORE / DEERNS / ALPHAVILLE / BERIM 57
C. LA NATURE, LES SAVOIRS ET LES ÉCHANGES INTERNATIONAUX, PARTENAIRES DU DÉVE-
LOPPEMENT ÉCONOMIQUE
►DÉVELOPPER UN TERRITOIRE ACTIF, ÉQUIPÉ ET DURABLE

Contribution du territoire au développement de la région Capitale :

Objectifs qualitatifs DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE :

•Participer au développement économique de la région capitale


•Créer des emplois, développer l’économie locale et présentielle
•Développer les activités économiques en lien avec Roissy CDG et les échanges internationaux
•Développer les activités économiques en lien avec la formation et la recherche
•Développer les activités économiques en lien avec l’agriculture urbaine et les filières
environnementales (énergies alternatives, production de biomasse, gestion des déchets)
•Participer aux efforts et mesures de compensation (productions d’énergie, de biomasse) pour
diminuer l’empreinte écologique métropolitaine

Objectifs quantitatifs DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE :

•24 300 emplois créés à l’horizon 2026 (activités économiques, formation, environnement)
•165 hectares de nouvelles surfaces d’activité créés
•1080 hectares de surfaces agricoles cultivées préservées
(600 ha enclave de Gonesse + 400 ha carré vert de Gonesse + 60 ha Corridor Paysager)
•450 000 m² d’équipements métropolitains créés (Europa City + Forum et Dôme de Sarcelles)

58 GONESSE / ARNOUVILLE / GARGES / SARCELLES / VILLIERS-LE-BEL _ ATELIER CASTRO DENISSOF CASI / MANDRAGORE / DEERNS / ALPHAVILLE / BERIM
D. LES TRANSPORTS : DES LIEUX ... AUX LIENS
►DEVENIR UN TERRITOIRE MOBILE ETACCESSIBLE

GONESSE / ARNOUVILLE / GARGES / SARCELLES / VILLIERS-LE-BEL _ ATELIER CASTRO DENISSOF CASI / MANDRAGORE / DEERNS / ALPHAVILLE / BERIM 59
D. LES TRANSPORTS : DES LIEUX ... AUX LIENS
►DEVENIR UN TERRITOIRE MOBILE ET ACCESSIBLE
1. DÉSENCLAVER LE TERRITOIRE : UNE NÉCESSITÉ SOCIALE, ÉCONOMIQUE ET URBANISTIQUE
Ces deux cartes permettent d’appréhender le territoire d’une toute autre manière : en effaçant l’en-
semble des infrastructures et en ne relevant que les espaces construits, elle laisse apparaître un gi-
gantesque « vide » de 400 hectares au cœur de l’agglomération. Cet espace représente une opportu-
nité de développement indéniable qui va permettre de fabriquer un lieu majeur et fédérateur pour
l’ensemble de ce territoire. La morphologie du territoire se compose d’une succession d’espaces au-
tonomes que le projet urbain va tenter de retisser entre eux. Il faut recoudre les morceaux éparses,
mais aussi les magnifier et singulariser chaque pièce – commune ou quartier – du patchwork qui
compose le territoire de Gonesse / Val-de-France.

A l’heure actuelle, aux axes majeurs s’ajoute un système de voiries secondaires qui constituent des
nasses intérieures. L’échelle intermédiaire de desserte et d’irrigation semble absente, d’où la nécessi-
té de compléter le maillage viaire afin de tisser un nouveau système de liaisons, notamment est-ouest.

Ces interstices, et en particulier ce vide urbain de 400 hectares au cœur de l’agglomération, représen-
tent pourtant un potentiel important, et ce à deux titres :
- sur le plan foncier : possibilité d’accueillir de nouveaux projets de développement et d’aménage-
ment, notamment au niveau de la réserve pour l’A16 et du Triangle de Gonesse, et de recréer ainsi des
continuités urbaines, mais avec une très forte contrainte en termes programmatiques puisque le PEB
limite la capacité de production de logement sur ces emprises;
- sur le plan paysager : valorisation possible de la finesse de la charpente naturelle (plateau céréalier
entaillé des fines vallées du Croult et du Petit Rosne, terrasses alluviales, buttes,…) afin de redonner
une qualité à ce tissu de transition entre zones urbaines denses et terres agricoles. Une meilleure
qualification de ces espaces paysagers doit aussi permettre de faire émerger leur variété typologique. mTrame bâtie et «vides»
Le désenclavement du territoire ou plutôt sa «re-mise en relation» est une nécessité absolue pour
son développement durable. Si l’accessibilité de Paris reste satisfaisante (30 mn en voiture sauf aux
heures de pointe et 20 mn en RER D), les réseaux routiers ou de transport en communs souffrent d’un
réel déficit au niveau territorial des relations banlieue à banlieue, ou au niveau local des relations
entre les différentes communes. L’accessibilité de Roissy l’illustre parfaitement, puisqu’elle reste pro-
blématique notamment en termes de transport en commun.

Cette «re-mise en relation» doit pouvoir s’opérer à trois échelles différentes pour obtenir les effets
escomptés.

mTrame viaire et «vides»


60 GONESSE / ARNOUVILLE / GARGES / SARCELLES / VILLIERS-LE-BEL _ ATELIER CASTRO DENISSOF CASI / MANDRAGORE / DEERNS / ALPHAVILLE / BERIM
D. LES TRANSPORTS : DES LIEUX ... AUX LIENS
►DEVENIR UN TERRITOIRE MOBILE ET ACCESSIBLE

Situation actuelle: un territoire enclavé

2. L’ÉCHELLE MÉTROPOLITAINE : REDÉFINIR LES LIENS AUX RÉSEAUX MAGISTRAUX


Situation actuelle
- A l’échelle métropolitaine, il s’agit pour le territoire de redéfinir les liens entretenus avec les autres
pôles franciliens, et de pouvoir ainsi mettre en valeur l’opportunité de son développement.

En effet, les habitants et entreprises du territoire doivent pouvoir accéder à un bassin d’emploi
considérablement élargi, et inversement le territoire doit devenir plus accessible pour une plus
grande partie des habitants et autres acteurs économiques franciliens. Le triangle de Gonesse fait
partie de ces lieux d’où la métropole se donne à voir, il est en mesure de devenir un lieu de des-
tination à l’échelle du Grand Paris, en rapport et en complément, des fonctions aéroportuaires et
d’exposition du Parc de Villepinte. Le métro automatique du Grand Paris ou Grand Paris Express
permettrait, grâce à la gare du Triangle de Gonesse, de connecter le Val de France et Gonesse aux
territoires métropolitains, dont notamment la partie nord (avec Roissy, la Plaine Saint Denis etc.) en
moins de 30 min.
Temps de parcours En voiture En transport
depuis le Triangle particulière en commun
de Gonesse par (sans
mode congestion)

Gare de Garges- ~ 20 min Plus de 45 min


Sarcelles

Quartier Puits de la ~ 15 à 20 min Plus d’1 h


Marlière (Villiers-
le-Bel)

La Plaine - Stade de ~ 20 min Plus de 45 min


France (St Denis) 
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 
Gare du Nord 25 min Plus de 45 min
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(Paris)
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mL’accessibilité au triangle de Gonesse SANS la gare du Triangle de Gonesse, Source: étude ©Xelis 2010
CA Val de France / Ville de Gonesse - Stratégie développement territorial - Présentation du 1er octobre 2010
Le métro automatique : une amélioration générale
10 décembre 2010 page 2 

Avec gare du Triangle 


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avec un arrêt du métro
automatique
Le Bourget < 15 min
Aulnay-sous-Bois 15-30 min 
Roissypôle < 15 min 
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Paris (Châtelet) 30-45 min
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La Défense 15-30 min 
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
Noisy-le-Grand 30-45 min 0 5km 10km

mL’accessibilité au triangle de Gonesse AVEC la gare du Triangle de Gonesse, Source: étude ©Xelis 2010 mLe transport en commun à l’échelle métropolitaine
CA Val de France / Ville de Gonesse - Stratégie développement territorial - Présentation
10 décembre er octobre 2010
du 12010 pageGONESSE
6 / ARNOUVILLE / GARGES / SARCELLES / VILLIERS-LE-BEL _ ATELIER CASTRO DENISSOF CASI / MANDRAGORE / DEERNS / ALPHAVILLE / BERIM 61
D. LES TRANSPORTS : DES LIEUX ... AUX LIENS
►DEVENIR UN TERRITOIRE MOBILE ET ACCESSIBLE

3. L’ÉCHELLE TERRITORIALE : AUGMENTER LES CAPACITÉS, AMÉLIORER LES LIAISONS


- A l’échelle territoriale, le désenclavement doit permettre d’augmenter les capacités des modes de
transports et d’avoir des liaisons plus efficaces avec les pôles économiques environnants (Aéroport
CDG, Le Bourget, Parc des Exposition de Villepinte, Saint Denis Pleyel…), de telle sorte que leur proxi-
mité soit revendiquée comme une chance avant d’être considérée comme génératrice de contraintes.

Les nouvelles infrastructures de transport en commun prévues mettront progressivement en réseau


les quatre départements que sont le Val d’Oise, la Seine et Marne, la Seine Saint-Denis et Paris.
L’avenue du Parisis, multimodale et dotée d’un TCSP, permettrait quant à elle de renforcer la connexion
routière est/ouest, et d’intégrer définitivement Val de France et Gonesse au réseau territorial en facili-
tant les déplacements internes et ceux vers Roissy, Villepinte ou Aulnay à l’est, ou encore vers Groslay
et la vallée de Montmorency à l’ouest.

Sur le plan routier, de nouvelles infrastructures viennent conforter les déplacements est-ouest et
les liaisons avec la Francilienne : création de l’avenue du Parisis, nouveau tracé de la RD 10 et de la
RD 370. Pour être réellement efficaces et avoir un véritable impact sur le territoire, tous ces aménage-
ments sont conditionnés par la réalisation du contournement nord-est de Roissy et de l’aménagement 
de l’échangeur entre l’A1 et l’A104. ER
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mLes infrastructures routières programmées et nécessaires à l’échelle territoriale mLe transport en commun à l’échelle territoriale
62 GONESSE / ARNOUVILLE / GARGES / SARCELLES / VILLIERS-LE-BEL _ ATELIER CASTRO DENISSOF CASI / MANDRAGORE / DEERNS / ALPHAVILLE / BERIM
D. LES TRANSPORTS : DES LIEUX ... AUX LIENS
►DEVENIR UN TERRITOIRE MOBILE ET ACCESSIBLE

3. L’ÉCHELLE LOCALE : LE MAILLAGE TRANSVERSAL


- Enfin, à l’échelle locale, le maillage transversal, constitué du barreau, du T5 et du TCSP sur l’ave-
nue du Parisis, est primordial pour les déplacements collectifs. Dans la continuité, le territoire
porte aussi l’ambition et la volonté de voir prolonger le T5 jusqu’a la nouvelle gare du Bourget-
RER B en passant par les zones d’emploi de Dugny et Bonneuil en France. L’enjeu consiste à offrir
un maillage performant pour fluidifier les mobilités domicile/travail, faciliter l’accès aux équipe-
ments/services publics, et encourager les interactions positives entre les filières économiques en
présence, tant sur le plan routier que pour les transports en commun.

Ces zones industrielles et d’activité sont autant de lieux fonctionnellement spécialisés qui peuvent
être mis en réseau afin de renforcer ou conforter leur dynamisme. De plus, les nouveaux projets
de développement et d’aménagement peuvent déjà être pensés en fonction des réseaux routiers
intégrant d’éventuelles priorités aux piétons et aux cyclistes (qualité et partage des espaces publics
organisant une hiérarchie en faveur de ces derniers, et décourageant l’utilisation de la voiture).

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mLe maillage transversal des transports en commun proposé à l’échelle locale
GONESSE / ARNOUVILLE / GARGES / SARCELLES / VILLIERS-LE-BEL _ ATELIER CASTRO DENISSOF CASI / MANDRAGORE / DEERNS / ALPHAVILLE / BERIM 63
D. LES TRANSPORTS : DES LIEUX ... AUX LIENS
►DEVENIR UN TERRITOIRE MOBILE ET ACCESSIBLE

ECHELLE LOCALE : REPERAGE DE XELIS DU RESEAU DE BUS


Le territoire des cinq communes est actuellement desservi par 23 lignes régulières, dont trois lignes
à vocation scolaire (14, 35 et 355), trois dessertes d’entreprises (31, 36, 152) et une ligne de transport
à la demande (Filéo).
Sur le périmète de Val de France et de Gonesse, le réseau de bus est assuré par trois transporteurs
dont les périmèters d’intervention sont fortement sectorisés :
- Bus Val d’Oise; Réseau de transport en commun créé par le CG956; la ligne 95-02 est exploitée par
les Courriers de l’Ile-de-France;
- CIF: Courriers de l’Ile-de-France, filiale du groupe Kéolis, exploite des lignes de bus du nord/est de la
Région Ile-de-France et du sud de la Picardie;
- RATP: Régie Autonome des Transports Parisiens, exploitant les réseaux de bus, métro, RER et tram-
way en Ile-de-France;
- TransVo: Trans Val d’Oise, filiale du Groupe Véolia, exploite les huit lignes sur le périmètre de Val de
France et de Gonesse.
A noter que le réseau T.R.A. : Transports Rapides Automobiles, filiale du Groupe Véolia, exploite les 27
lignes du réseau départemental de Seine-Saint-Denis.

La multiplicité des transporteurs, leur vectorisation et un manque de liaisons avec les autres com-
munes de Val de France empêchent fortement la réalisation de trajets internes à la communauté
d’agglomération. D’autre part, il ne faut pas oublier les différences importantes de fréquence des mLe réseau de transport en commun local actuel - Source: étude ©Xelis 2010
dessertes la nuit et les samedis et dimanches. Assurer de meilleures dessertes à ces périodes est
essentiel pour l’emploi, notamment les emplois «décalés» (travail en 3/8, travail le samedi et le di-
manche ...)

PROPOSITION DE XELIS POUR LE RESEAU DE BUS LOCAL


Le schéma proposé vise à répondre en priorité à trois objectifs.

Conserver l’efficacité du rabattement de proximité vers les pôles gare: seront maintenues les lignes
courtes distances internes à Gonesse et les lignes de rabattement vers la gare de Arnouville / Villiers
le Bel, comme la ligne 268 et son antenne aux Carreaux. Au total 11 lignes existantes et la ligne du
T5 ont été identifiées pour couvrir les 10 quartiers denses du territoire. Ces lignes devront avoir un
fonctionnement élargi et une fréquence renforcée et adaptée à celle du barreau ferroviaire dont le
cadecement est prévu au 1/4 d’heure.
En complément des lignes actuelles, il est proposé de donner un accès direct au Métro Automatique
pour Sarcelles, Garges les GOnesse et Arnouville par l’adaptation des lignes 370, 95-02 et de la ligne
BHNS en rabattment supplémentaire sur le Triangle.

Permettre un accès attractif aux emplois du Triangle et aux équipements en projet; pour cela la
ligne 270 devrait être bouclée et renforcée afon de devenir une ligne intercommunale en lien avec
les deux gares et les bassins résidentiels et d’emplois (ZAC Tissonvilliers, Dôme, ...). Par ailleurs
quatre lignes de rabattement direct avec la gare du Coeur du Triangle sont proposées: la ligne 22
pour desservir SUd Roissy, la ligne 23 à dévier pour permettre la desserte de la gare du Triangle et le
maillage avec PN2, et enfin le prolongement des lignes 152 et 250 pour les zones d’emplois situées
au sud du Triangle.

Améliorer la desserte intercommunale, structurante et transversale du territoire; avec les adapta-


tions du réseau précédemment évoquées, il ressort que les trois lignes transversales 95-02, 23 et 370
deviennent structurantes, la ligne 270 forme une ligne circulaire intercommunale et les lignes 11,
133, 152 et 250 devraient être prolongées vers la gare du Coeur du Triangle.
mSynthèse des propositions de restructuration du réseau de transport en commun local - Source: étude ©Xelis 2010
64 GONESSE / ARNOUVILLE / GARGES / SARCELLES / VILLIERS-LE-BEL _ ATELIER CASTRO DENISSOF CASI / MANDRAGORE / DEERNS / ALPHAVILLE / BERIM
D. LES TRANSPORTS : DES LIEUX ... AUX LIENS
►DEVENIR UN TERRITOIRE MOBILE ET ACCESSIBLE

L’ÉCHELLE LOCALE : LE VIAIRE


Le maillage des voies de desserte locales permet lui de rattacher les communes les unes aux autres,
de créer un nouveau réseau de relations (cf. TITRE II Projet de Territoire) et d’éviter l’effet de cul de
sac de certaines rues existantes. L’objectif souhaité est de retrouver une réelle fluidité du trafic tant
pour les déplacements internes au territoire aussi bien dans le sens est/ouest que dans celui nord/
sud.

Le principe est de profiter du développement du maillage transversal, symbolisé notamment par la


réalisation de l’Avenue du Parisis et de la RD 10 et la déviation de la RD 370 au nord, pour transfor-
mer le réseau viaire local et mieux mettre en relation les différentes parties de chaque commune qui
donnent parfois l’impression de se tourner le dos. L’idée est de rendre le territoire plus traversant ou
poreux afin de développer les liens intercommunaux.

Une autre facette de l’objectif de devenir un territoire mobile et accessible à l’échelle locale, est
constituée par la volonté de faire évoluer le profil et la typologie des voies de desserte locale afin
de permettre la mise en place d’un véritable réseau de circulation douce à l’intérieur du territoire
afin de diminuer la part de l’usage de la voiture dans les déplacements intra-territoriaux. Le plan de
droite préfigure ce que pourrait être à terme ce réseau de circulations douces et pistes cyclables.






Réseau pistes cyclables actuelles 


Réseau pistes cyclables proposées 
Centre villes et attractions N

0 1km 2km

mLe maillage transversal des pistes cyclables et des liaisons douces proposé à l’échelle locale. mLe maillage viaire transversal proposé à l’échelle locale
GONESSE / ARNOUVILLE / GARGES / SARCELLES / VILLIERS-LE-BEL _ ATELIER CASTRO DENISSOF CASI / MANDRAGORE / DEERNS / ALPHAVILLE / BERIM 65
D. LES TRANSPORTS : DES LIEUX ... AUX LIENS
►DEVENIR UN TERRITOIRE MOBILE ET ACCESSIBLE

Contribution du territoire au développement de la région Capitale :

Objectifs qualitatifs TRANSPORTS :

•Participer au rééquilibrage de la région capitale


•Améliorer la desserte des territoires les plus isolés et enclavés
•Permettre aux populations locales d’accéder aux pôles économiques environnants
•Connecter les différents réseaux de transports en commun entre eux
(RER B et D, MGP ou Grand Paris Express)
•Densifier et urbaniser en priorité les territoires proches des gares et autres pôles de transport
•Renforcer les liaisons routières banlieue à banlieue d’intérêt général

Objectifs quantitatifs TRANSPORTS :

• Atteindre une capacité de 27 900 voyageurs/sens potentiels à l’heure de pointe au Triangle de


Gonesse à l’horizon 2026
• 62 kilomètres de voierie intercommunale créés ou requalifiés : 12 km de voierie principale
créés, 11 km de voierie secondaire créés, 30 km de voierie tertiaires créés, 9 km de voierie
principale requalifiés.

66 GONESSE / ARNOUVILLE / GARGES / SARCELLES / VILLIERS-LE-BEL _ ATELIER CASTRO DENISSOF CASI / MANDRAGORE / DEERNS / ALPHAVILLE / BERIM
E. LE LOGEMENT :
UN URBANISME DE MUTATION, D’ADAPTATION ET D’INTENSIFICATION
►CONSTRUIRE UN LABORATOIRE «LABORATOIRE» DU GRAND PARIS

GONESSE / ARNOUVILLE / GARGES / SARCELLES / VILLIERS-LE-BEL _ ATELIER CASTRO DENISSOF CASI / MANDRAGORE / DEERNS / ALPHAVILLE / BERIM 67
E. LE LOGEMENT : UN URBANISME DE MUTATION, D’ADAPTATION ET D’INTENSIFICATION
►CONSTRUIRE UN TERRITOIRE «LABORATOIRE» DU «GRAND PARIS»

   Scénario 3
Scénario 1 Scénario 2
Croissance forte
Décroissance Croissance modérée
= Île-de-France
 

SCENARII DEMOGRAPHIQUES ET RESIDENTIELS
Accompagnement du
2006-2026 Maintien de la réglementation
développement du territoire par
Suppression de la zone C
 actuelle* Densification identique en zone
 l'accueil de nouvelles
=> Décroissanceà partir de 2014 C * et D
populations *



Population des ménages en 2006 - INSEE 164 440

 Population des ménages en 2026 157 820 169 000 177 700
Gain ou perte d'habitants période 2006-2026 -6 620 4 560 13 260




 Nombre de logements au total en 2006 - INSEE 57 055


 
 Nombre de logements au total en 2014 59 850 60 015 60 323
SSY zone C Nombre de logements au total en 2026 59 850 64 255 67 418
PEB ROI zone D
Taille moyenne des ménages
3,01 en 2006 - 2,95 en 2011 - 2,91 en 2014 - 2,83 en 2020 - 2,75 en 2026

 (= nombre d'habitants divisé par le nb de logements habités
POINT MORT 2006-2026
 T Nombre de logements requis pour garder le nombre d'habitants 14 210 14 605 14 660
ROJE 2006*
BOURGET PEB EN P 


dont 2 750 démolitions/reconstructions conventionnées par



  
2 750

l'ANRU 2007-2013



  - Grands ensembles dont 5 500 démolitions/reconstructions envisagées pour une
5 500
 opération de renouvellement urbain
Grands ensembles

5 210 5 270 5 323



dont logements liés au desserrement des ménages
 
 

N
Construction neuve à prévoir (période 2006-2026) 11 800 16 200 19 365
0 1km 2km

 dont construction neuve ANRU réalisée et/ou programmée 2 750


mLocalisation des secteurs de construction possibles dans la zone C du PEB

  
dont construction neuve hors ANRU réalisée et/ou programmée 1 500

Construction neuve à prévoir (période 2011-2026)


déduction faite des constructions 2006-2010
7 550 11 950 15 115
 

Rythme moyen annuel de construction (2011-2026) 472 747 945

 * Arnouville n'est pas pris en compte pour la spatialisation de la construction neuve

mTableau des différents scénariis de l’évolution de l’habitat et du logement sur le territoire


 




 2006 2 026



Renouvellement SC 1 - DECROISSANCE SC 2 - CROISSANCE MODEREE SC 3 - CROISSANCE FORTE

  Spatialisation du
surface
programme logement (ha)
% logts 2006 logts neufs logts suppl. logts neufs logts suppl. logts neufs logts suppl.
SSY zone C
PEB ROI zone D dém. /
reconstr.
diffus logts total (suppl. + logts total (suppl. + logts total (suppl. +
D/R) nombre % D/R) nombre % D/R) nombre %


ZONE URBAINE HABITEE 1 015 ha 57 055 59 850 64 255 67 420

RO JET
BOURGET PEB EN P  ZONE DE RENOUVELLEMENT ET


DENSIFICATION
  824 ha 81% 51 865 5 500 500 54 660 7 550 1 600 3% 59 065 11 950 6 000 12% 62 230 15 115 9 165 17,7%


  (hors 191 ha et 5 190


 logements d'Arnouville)

  - Grands ensembles


Grands ensembles dont zone C 526 ha 64% 33 110 4 500 300 5 460 660 2% 7 255 2 455 7%

 
 

N
dont zone D 298 ha 36% 18 755 1 000 150 2 090 940 5% 4 695 3 545 19%
0 1km 2km


mLocalisation des secteurs de construction possibles hors zone C du PEB mTableau de spatialisation des logements sur le territoire Gonesse / Val de France
68 GONESSE / ARNOUVILLE / GARGES / SARCELLES / VILLIERS-LE-BEL _ ATELIER CASTRO DENISSOF CASI / MANDRAGORE / DEERNS / ALPHAVILLE / BERIM
E. LE LOGEMENT : UN URBANISME DE MUTATION, D’ADAPTATION ET D’INTENSIFICATION
►CONSTRUIRE UN TERRITOIRE «LABORATOIRE» DU «GRAND PARIS»

1. FAIRE LA VILLE «SUR LA VILLE» EN AMÉLIORANT LA QUALITÉ DU CADRE DE VIE Spatialisation :

A l’enjeu de remise en relations s’ajoute celui d’une indispensable amélioration du cadre de vie Le territoire dispose d’une zone habitée de 1 015 ha.
et de travail. Plus que la définition de nouveaux principes de développements urbains et paysagers Un périmètre de renouvellement urbain intercommunal regroupant l’ensemble des communes,
dans un schéma d’aménagement d’ensemble coordonné, il s’agit d’encourager une mutation quali- à l’exception d’Arnouville, soit 824ha (81% du territoire habité), accueillera la construction neuve.
tative des tissus déjà constitués. Déjà amorcée au travers des opérations de rénovation urbaine, ce
type d’intervention doit absolument se poursuivre au-delà des délais et périmètres sous convention En zone C, une croissance de 7% des logements présents est nécessaire pour répondre à minima
en s’appliquant également aux zones d’activités. L’intégration des grands ensembles à la dynamique aux besoins endogènes dus au desserrement de la taille moyenne des ménages.
urbaine représente un des enjeux majeurs d’un développement métropolitain équilibré et durable. Permettre cette croissance de 7 % du nombre de logements, affectée au desserrement des mé-
Il ne s’agit surtout pas de concevoir de nouveaux lieux monofonctionnels, mais bien d’intensifier nages, conduira au mieux à un maintien de la population en place en zone C, et n’aura pas pour
de véritables morceaux de ville, complexes, avec de l’habitat, de l’activité, mais aussi des lieux de effet de soumettre de nouvelles populations aux nuisances sonores : ce scénario est donc compa-
promenade, de culture et de loisir : une ville parc mixte et active. tible avec l’article L. 147-5 du Code de l’Urbanisme.

Un autre enjeu majeur de l’amélioration du cadre de vie est constitué par le problème de l’inso- En zone D, une croissance de 19% complète le nombre de logements à construire
norisation des logements ou de l’isolation phonique, eut égard à l’exposition très importante aux A titre comparatif, si le PEB n’était pas maintenu en l’état, une croissance globale de 17,7% (sur les
nuisances sonores (cf. diagnostic partie 4, p16). Le Plan de Gêne Sonore fixe l’objectif d’insonoriser zones C et D) permettrait de gérer une croissance dynamique.
90% des logements d’ici 2017. Un objectif partagé et revendiqué par les élus du territoire, désireux
de rappeler cet objectif dans le cadre du CDT et qui espèrent l’atteindre aux échéances prévues ou  
 
au pire des cas en 2026.

2. LES DIFFÉRENTS SCÉNARIOS POSSIBLES D’ÉVOLUTION DE L’HABITAT
 
→ Rappel des contraintes règlementaires, scénarii contrastés, décroissance et croissance forte


Sur la question de l’offre de logement, tout à fait cruciale pour l’avenir du territoire, il faut rappeler
que les contraintes induites par le PEB (interdiction d’augmenter la capacité d’accueil de la popula- 





tion permanente soumise aux nuisances) impliquent de travailler efficacement sur l’existant, sans
omettre la possibilité de faire muter d’éventuelles zones non résidentielles situées hors zone C du 

 

PEB. La volonté politique locale est de se donner les moyens de maintenir sa population.
 



 
Postulats des prospectives démographiques et résidentielles :
- Baisse de la taille moyenne des ménages (3,01 pers./mén. en 2006, 2,75 en 2026) 





- Poursuite souhaitée des opérations de renouvellement avec la démolition/reconstruction de


5 500 logements 

- Construction neuve réalisée et programmée de 4 250 logements depuis 2006 




Si le PEB était maintenu en l’état, le territoire ne pourrait répondre aux besoins de sa population et 

 


la verrait alors décroître de plus de 6 500 habitants avec 157 800 habitants au total en 2026
Si le PEB était supprimé, le territoire pourrait alors s’inscrire dans la dynamique de croissance de la
Région Île-de-France et accueillir plus de 13 000 nouveaux habitants avec 177 700 habitants au total
en 2026.



→ Scénario retenu : Croissance modérée

 


Au vu des contraintes induites par le PEB mais aussi des réponses à apporter aux besoins de la popu-  

lation existante, les élus vont donc dans le sens d’une croissance modérée du nombre d’habitants, 


afin de contribuer malgré tout à la dynamique du Grand Paris. Ceci implique une politique très vo- 

lontariste en matière de production de logements.



Il faut ainsi prévoir la construction de 11 950 logements sur la période 2011-2026 pour accueillir une  
  

 
croissance modérée de 4 560 habitants avec 169 000 habitants au total en 2026. Cette construction






neuve implique un rythme de construction de 750 logements/an.



 

mPérimètre intercommunal de renouvellement urbain





 

GONESSE / ARNOUVILLE / GARGES / SARCELLES / VILLIERS-LE-BEL _ ATELIER CASTRO DENISSOF CASI / MANDRAGORE / DEERNS / ALPHAVILLE / BERIM 69
   
E. LE LOGEMENT : UN URBANISME DE MUTATION, D’ADAPTATION ET D’INTENSIFICATION
►CONSTRUIRE UN TERRITOIRE «LABORATOIRE» DU «GRAND PARIS»

Contribution du territoire au développement de la région Capitale :

Objectifs qualitatifs LOGEMENT :

•Participer à l’effort de construction de logements sur la région capitale (disponibilité foncière)


•Améliorer la qualité de l’habitat notamment l’isolation phonique et thermique
•Diversifier l’offre de logement (locatif, accession à la priorité, individuel collectif...)
•Densifier et urbaniser en priorité les territoires proches des gares et autres pôles de transport
•Faciliter les parcours résidentiels, la décohabitation et la primo-accession
•Diminuer la consommation et la dépendance énergétique des logements

Objectifs quantitatifs LOGEMENT :

11 950 logements créés à l’horizon 2026.


Des logements sociaux «renouvelés» à l’horizon 2026 grâce à des opérations de renouvellement
avec démolition/reconstruction.
1400 logements étudiants, ou autres logements de fonction créés.
50% de logements insonorisés à l’horizon 2017, 90% à l’horizon 2026 dans le cadre du P.G.S.

70 GONESSE / ARNOUVILLE / GARGES / SARCELLES / VILLIERS-LE-BEL _ ATELIER CASTRO DENISSOF CASI / MANDRAGORE / DEERNS / ALPHAVILLE / BERIM
F. LES CHOIX FACE AUX PROBLÉMATIQUES
ENVIRONNEMENTALES
►LES RÉPERCUSSIONS D’UN PROJET TERRITORIAL À GONESSE / VAL DE FRANCE

GONESSE / ARNOUVILLE / GARGES / SARCELLES / VILLIERS-LE-BEL _ ATELIER CASTRO DENISSOF CASI / MANDRAGORE / DEERNS / ALPHAVILLE / BERIM 71
F. LES CHOIX FACE AUX PROBLÉMATIQUES ENVIRONNEMENTALES
►LES RÉPERCUSSIONS D’UN PROJET TERRITORIAL À GONESSE / VAL DE FRANCE
EXPLICITATION DES CHOIX RETENUS EN MATIÈRE ENVIRONNEMENTALE ET ÉVALUATION DES INCIDENCES DU PROJET

mUn territoire au coeur de la ceinture verte de l’Ile de France

mTrame verte et bleue projetée suite à l’étude de l’EPA - Plaine de France (2005)
72 GONESSE / ARNOUVILLE / GARGES / SARCELLES / VILLIERS-LE-BEL _ ATELIER CASTRO DENISSOF CASI / MANDRAGORE / DEERNS / ALPHAVILLE / BERIM
F. LES CHOIX FACE AUX PROBLÉMATIQUES ENVIRONNEMENTALES
►LES RÉPERCUSSIONS D’UN PROJET TERRITORIAL À GONESSE / VAL DE FRANCE

1. UN TERRITOIRE AU COEUR DE LA CEINTURE VERTE DE «L’ÉCO-RÉGION» CAPITALE 3. QUALITÉ DE L’EAU

Encore difficilement considérés pour leur pleine valeur, les espaces agricoles, forestiers et naturels Le SIAH des vallées du Croult et du Petit Rosne s’est constitué autour deux missions essentielles:
sont capables d’intégrer plusieurs fonctions économiques, sociales, environnementales et cultu- lutte contre la pollution (dépollutions des eaux usées, maîtrise des rejets industriels et réhabilita-
relles indispensable à l’équilibre de la ville. La place de l’agriculture et de la forêt, très importante tion écologique des rivières), et lutte contre les inondations dans les deux bassins (prévention, éla-
dans l’occupation du territoire francilien, est souvent jugée marginale dans sa fonction économique boration des documents d’urbanisme et suivi des bassins). Des projets réalisés incluent la dépollu-
par rapport aux autres secteurs. Pourtant ces espaces possèdent de multiples fonctions : écono- tion des eaux usées par une station à Bonneuil-en-France, la création d’une zone d’expansion de
miques, de cadre de vie et d’aménité, de prévention des inondations, de biodiversité. L’enjeu est crue en aval de Gonesse, des travaux d’aménagement sur la plaine alluviale du Petit Rosne, et la
de conforter les exploitations agricoles qui gèrent ces espaces et d’y développer de nouvelles ac- création de prescriptions générales sur les réseaux d’eaux usées et d’eaux pluviales à Garges-lès-
tivités. A cet égard, les surfaces non urbanisées du territoire sont stratégiques non seulement Gonesse. Tout développement du territoire doit obligatoirement mettre en œuvre des mesures
pour la perennité de la ceinture verte d’ile de France, la continuité des corridors de biodiversité, préventives pour éviter la pollution des eaux naturelles du chantier à l’exploitation (filtre hydro-
la gestion des nappes et pour la qualité de vie en ville, mais aussi pour le développement d’une carbures, rétentions imperméables, …). La dépollution des eaux usées et une maitrise des rejets
économie locale et présentielle autour de la gestion et la valorisation de ces espaces soit par de industriels seront également exigés par les processus et les mesure mises en place par le SIAH.
l’agriculture, soit par des filières environnementales (foresterie, production de biomasse, énergies
alternatives etc ...)

2. PRÉSERVATION DE LA BIODIVERSITÉ ET GESTION DURABLE DU CYCLE DE L’EAU

En 2005, l’EPA Plaine de France a mis en place une trame bleue et une trame verte pour le ter-
ritoire. Des objectifs ambitieux ont été lancés pour celles-ci : incorporer la nature dans la ville,
organiser l’appropriation des espaces ouverts par les habitants, utiliser l’eau pour accueillir des
activités de sport et loisirs, prolonger et préserver les continuités naturelles sur le territoire, créer
des bassins de rétention et des espaces inondables intégrés aux paysages accessibles et aux zones
d’expansion de crue, et enfin, limiter l’imperméabilisation des sols.
Le PLU de Garges-les-Gonesse prévoit de mettre en réseau les espaces naturels de la ville, du parc
du fort de Stains au nord, au parc de La Courneuve et de la vallée du Croult au sud et à l’est par
une coulée verte sur le tracé abandonné de l’autoroute A16. La transformation du territoire doit
prendre en compte ces ambitions et s’appuyer sur les trames vertes et bleues. Malgré l’urbanisa-
tion d’espaces aujourd’hui vierges de construction, les grands toits industriels peuvent contribuer
à la collecte des eaux pluviales et à la gestion des problèmes d’inondation du territoire. Tous les
espaces verts préservés doivent être destinés à améliorer l’écologie et la biodiversité locale et à
préserver des habitats naturels. En plus des objectifs ambitieux lancés en 2005, le projet exigera la
mise en œuvre des mesures suivantes :
• Missionner des études pour définir la valeur écologique des milieux naturels et identifier les pro-
tections et améliorations à mettre en œuvre,
• Limiter l’imperméabilisation des sols,
• Rendre obligatoire l’intégration de systèmes et surfaces de rétention des eaux pluviales (toitures mLa station de dépollution des eaux usées à Bonneuil en France. A droite les boues issues de la dépollution.
végétalisées, jardins/parcs de rétention des eaux pluviales, stockage),
• Limiter les pollutions des eaux (à partir du trafic routier, des zones de stationnement, des chan-
tiers, de l’assainissement),
• Contrôler des pertes dans les réseaux de distribution (alertes automatiques et actions immé-
diates) à l’échelle des réseaux de distribution et des bâtiments,
• Réduire les consommations d’eau pour l’arrosage public par l’utilisation d’une flore adaptée et en
utilisant les eaux pluviales stockées,
• Contrôler les eaux utilisées pour le nettoyage des marchés et de la voirie publique (utilisation
d’eau de pluie, méthodes et moyens de nettoyage, sensibilisation des acteurs…),
• Limiter les consommations privées par l’obligation d’installation de systèmes hydro-économes et
de récupération des eaux pluviales,
• Encourager le recyclage des eaux usées lorsque cela est possible.
GONESSE / ARNOUVILLE / GARGES / SARCELLES / VILLIERS-LE-BEL _ ATELIER CASTRO DENISSOF CASI / MANDRAGORE / DEERNS / ALPHAVILLE / BERIM 73
F. LES CHOIX FACE AUX PROBLÉMATIQUES ENVIRONNEMENTALES
►LES RÉPERCUSSIONS D’UN PROJET TERRITORIAL À GONESSE / VAL DE FRANCE

1. EXPLICITATION DES CHOIX RETENUS EN MATIÈRE ENVIRONNEMENTALE ET ÉVALUATION DES INCIDENCES DU PROJET (SUITE)

Pot
e
bio ntiel
carb pou
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nts p
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rtir tion
des des
déc
het
s ag
Quartier rico
les
Puits-la-Marlière
Quartier
Derrière les Murs Station et
puits géothermiques (A)
trav
aux
en c
Sous-station our Quartier
s
des Carreaux

Centre déchets Bois énergie


Sarcelles (B)

Sous-station

Energie renouvelable
(en cours)
Quartiers: Sablons et Saint-Paul, Centre gaz
les Lochères, les Paillards GDF (C)
les Friches, les Platrières
Quartier Triangle de Gonesse
Charles Peguy et Alexis Carrel
de la Muette
le Clos, Taillefer, les Mignottes
(Logements sociaux BBC)
les Flanades, Entrée de Ville

Centre gaz ADP

Réseaux urbains actuels/ en cours

Réseaux urbains proposés

Stations/ sous-stations actuels et en cours(renouvelable/ gaz)

Stations/ sous-stations proposés

Zones desservis par des réseaux urbains actuellement / en cours

Puits géothermiques dans des espaces ouverts (actuels/potentiel)

Zone bâti du Projet territorial de Gonesse


mProposition d’extension du réseau de chaleur urbain via des puits géothermiques
74 GONESSE / ARNOUVILLE / GARGES / SARCELLES / VILLIERS-LE-BEL _ ATELIER CASTRO DENISSOF CASI / MANDRAGORE / DEERNS / ALPHAVILLE / BERIM
F. LES CHOIX FACE AUX PROBLÉMATIQUES ENVIRONNEMENTALES
►LES RÉPERCUSSIONS D’UN PROJET TERRITORIAL À GONESSE / VAL DE FRANCE

4. UN TERRITOIRE PILOTE EN MATIÈRE DE GESTION DES DÉCHETS 5. UNE STRATÉGIE POUR LIMITER LES ÉMISSIONS DE GAZ À EFFET DE SERRE ET RÉ-
DUIRE LA DÉPENDANCE DU TERRITOIRE EN ÉNERGIE FOSSILE
Dans l’esprit des objectifs nationaux et des améliorations territoriales proposées par le projet, les
objectifs d’ici 2026 sont de développer la sensibilisation territoriale et la clarté des informations La stratégie retenue pour la période 2008-2026 s’articule principalement autour de l’amélioration
pour : des performances du nouveau parc construit ainsi que la production d’énergie renouvelables,
• Améliorer le tri des recyclables secs collectés; à l’échelle du territoire et à l’échelle des projets de construction. Les performances recherchées
• Améliorer la collecte et la gestion des déchets encombrants; des bâtiments seront des bâtiments basse consommation (BBC) dans un premier temps et des bâ-
• Réduire les déchets « impurs » des ordures municipales résiduelles ; timents à énergie positive (BEPOS) dans un deuxième temps. Après avoir écarté des sources po-
• Augmenter la valorisation des déchets incinérés ; tentielles d’énergie renouvelables comme le gisement éolien, l’accent sera porté sur le gisement
• Encourager l’établissement d’entreprise de R&D et de Start-up ainsi que des activités qui utilisent géothermique du territoire qui est potentiellement fort ainsi que sur le gisement solaire photovol-
des recyclables collectés et/ou stockés sous forme de Déchets Non Dangereux taïque. En effet, à cause des nombreux couloirs aériens présents à proximité de Roissy-Charles-de-
• Encourager de meilleures pratiques dans la gestion des déchets de démolition et de construction Gaulle et du Bourget, l’implantation d’éoliennes n’est pas envisageable. Le sous-sol du territoire
afin d’encourager la réduction des déchets, une meilleure séparation et réutilisation et le recyclage. possède un potentiel réel de géothermie qu’il conviendra d’exploiter. Afin d’arriver aux objectifs
• Encourager le compostage ménager, tertiaire et agricole de consommations et d’impacts recherchés, les plans d’actions stratégiques sont les suivants :
Afin de mettre en place ces initiatives, des infrastructures locales doivent être disponibles sur le ter-
ritoire (centre de tri, de compostage, de recyclage, …). Une sensibilisation des tous les intervenants Dans un premier temps et afin d’anticiper la RT2012 applicable fin Octobre 2011 aux bâtiments Ter-
sera nécessaire ; des panneaux d’information à coté des bacs, des bacs de tri clairement étiquetés, tiaires et au 1er janvier 2013 pour les bâtiments résidentiels, la totalité des bâtiments tertiaires et lo-
des annonces des améliorations locales, des obligations de valorisation des déchets de chantier (ex. gements neufs atteindront le niveau BBC. Les bâtiments rénovés viseront le niveau de performance
Cahier contractuel des chantiers), … L’ADEME à comme objectif la création des Contrats Territorial BBC rénovation. Dans un second temps, vers 2018, tous les bâtiments se devront d’être BEPOS et
Déchets (CTD) qui sont des nouveaux dispositifs partenariaux de gestion globale des déchets pro- ce afin démontrer la démarche exemplaire du territoire relativement à la RT2020. Afin d’atteindre
posé aux: communautés de communes, syndicats intercommunaux... Il a pour objectif d’inscrire la ces niveaux de performance énergétiques ambitieux, il est estimé que les surfaces nécessaires aux
problématique déchets dans les politiques d’aménagement et de développement durable. D’une installations solaires produisant de l’électricité (photovoltaïque) couvriront une surface équivalente
durée de 3 ans, il se traduit par la mise en œuvre d’actions cohérentes et concertées, y compris : à 68 % de l’emprise au sol des bâtiments;
• Sensibilisation de l’ensemble des acteurs locaux à l’intérêt d’une gestion globale des déchets et L’extension des réseaux géothermiques urbains de basse et très basse énergie par thermo-frigo-
faire émerger des solutions ou des initiatives nouvelles, pompes assurera la production de chaleur et de froid pour les nouveaux bâtiments (pertinence
• Appréhension globale de la gestion des déchets de façon à trouver des solutions communes fon- économique, conditions de mise en œuvre …). Le développement du réseau de chaleur et de froid
dées sur la synergie des moyens et des hommes, a une pertinence économique immédiate par le rendement de tels systèmes dans des territoire où
• Inscription dans une dynamique de réseau ce qui permet un échange d’expériences complet et le potentiel est de «fort» à «très fort», il reste cependant conditionné par les modalités de pompage
régulier entre les différents territoires, et de rejet en nappe qu’une étude détaillée pourrait révéler ;
• Action en cohérence avec les moyens mobilisables par les partenaires signataires. • Enfouissement des lignes à haute tension dans le Parc des Géants. La mise en œuvre de ce projet
Basé sur les objectifs chiffrés nationaux (Grenelle ) les exigences du projet sont les suivantes : est tributaire de la volonté d’ERDF propriétaire des lignes HT. (Carte réseaux de chaleur urbains
• Réduction de la production d’ordures ménagères et assimilés de 7% par habitant pendant chaque actuels et proposés, page de gauche). Une étude conjointe pour le chiffrage et le financement
cinq années et agir pour la prévention des déchets des entreprises, montrerait la faisabilité de ce projet.
• Augmenter le recyclage matière et organique afin d’orienter vers ces filières un taux de 35 % en • Un suivi et une réduction des consommations d’énergie des chantiers et de l’énergie grise lors
2012, et de 45 % en 2015, de déchets ménagers et assimilés. Ce taux sera porté à 75 % dès 2012 les travaux de construction ;
pour les déchets des entreprises. La filière emballages ménagers, en particulier, sera rénovée pour • La production de biocarburant et de biomasse à partir des déchets céréaliers des territoires
mettre en œuvre les engagements du Grenelle : augmentation du taux de recyclage à 75 % en 2012, agricoles et/ou d’une nouvelle foresterie ;
• Atteindre les objectifs en matière de valorisation matière des déchets et de réduction des flux • Développement de la mobilité douce par la création des pistes cyclables, de TCSP ou de voies
stockés et incinérés suppose de doubler, d’ici 2015, les capacités de valorisation biologique de la piétonnes plantées.
fraction organique des déchets ménagers et assimilés. Le captage et la valorisation des gisements
de gros producteurs de déchets organiques constituent également un enjeu majeur. Il s’agit donc
de réunir les conditions pour développer la collecte sélective de la part fermentescible des déchets,
le compostage domestique, le compostage industriel et la méthanisation. L’objectif constant est
de permettre le retour au sol d’une matière organique de qualité, compatible avec les objectifs de
préservation des milieux.
• Valoriser matière de 70 % en poids de l’ensemble des déchets non dangereux du BTP à l’exclusion
des excédents de terrassement.

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F. LES CHOIX FACE AUX PROBLÉMATIQUES ENVIRONNEMENTALES
►LES RÉPERCUSSIONSD’UN PROJET TERRITORIAL À GONESSE / VAL DE FRANCE

Contribution du territoire au développement de la région Capitale :

Objectifs qualitatifs ENVIRONNEMENT :

• Ne pas augmenter, voire réduire l’empreinte éologique territoriale


• Améliorer la gestion des déchets territoriale
• Diminuer la dépendance territoriale en énergie fossile
• Augmenter la production territoriale d’énergie renouvelable
• Diminuer l’impact des nuisances environementales

Objectifs quantitatifs ENVIRONNEMENT :

• 2,7 km de lignes hautes tensions enfouis


• Augmentation du taux de recyclage à 75% à l’horizon 2012
• 1080 hectares de surfaces agricoles cultivées préservées
(600 ha enclave de Gonesse + 400 ha carré vert de Gonesse + 60 ha Corridor Paysager)
• Atteindre le niveau Bâtiment Basse Consommation (BBC) pour tous les bâtiments neufs ou
rénovés à l’horizon 2013
• Atteindre le niveau Bâtiment Energie POSitive (BEPOS) pour tous les bâtiments neufs ou
rénovés à l’horizon 2018

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