CHAPITRE 0
0-1- Généralités
Il existe différentes familles de matériaux : les métaux , les plastiques, les composites,
etc.. Les composites seront traité dans ce cours. Le principal intérêt de l'utilisation des
composites provient de ses excellentes caractéristiques spécifiques (module divisé par la
masse volumique). Leur faible taux d'utilisation vient de son coût encore. Parmi les
composites, on distingue deux types : les composites grande diffusion (GD) et les composites
haute performance (HP).
- Les HP, principalement utilisés dans l'aéronautique sont d'un coût élevé. Les
renforts sont plutôt des fibres longues. Le taux de renfort est supérieur à 50%, et ce
sont les renforts qui influent sur le coût. Les propriétés mécaniques (résistance
mécanique et rigidité) sont largement supérieur à celles des métaux, contrairement
aux GD. Des méthodes de calculs de structures et d'homogénéisations ont été
développés pour les HP. Ces calculs feront l'objet de divers chapitres de ce cours.
Il faudra toujours tenir compte du fait que l'élaboration de la structure est liée à celle
du matériau, que pour les pièces travaillantes, on utilisera plutôt des composites à fibres
longues et à matrice organique et pour les garnitures, capotages on utilisera des plastiques
renforcés.
-1-
Chapitre 0 : Généralités
Nadia BAHLOULI IPST-ULP
Cours Matériaux Composites / DESS Mécanique avancée et Stratégie industrielle
- La matrice : lie les fibres renforts, répartie les efforts (résistance à la compression
ou à la flexion), assure la protection chimique. Par définition, c'est un polymère ou
une résine organique.
En plus de ces deux constituants de base, il faut rajouter : une interface qui assure la
compatibilité renfort-matrice, qui transmet les contraintes de l'un à l 'autre sans déplacement
relatif. Bonne adhérence en couche fine (m). Des produits chimiques entrent aussi dans la
composition du composite, l'interphase etc. ... qui peuvent jouer sur le comportement
mécanique, mais n'interviennent pratiquement jamais dans le calcul de structure composite.
On cherchera toujours à orienter au mieux les renforts en fonction des efforts auxquels
la structure est soumise.
- Gain de masse
- Mise en forme de pièces complexes (principe du moulage) et réduction du nombre
d’interfaces (boulonnage, rivetage et soudure sur structures métalliques)
- Grande résistance à la fatigue
- Faible vieillissement sous l'action de l'humidité, de la chaleur, de la corrosion (sauf
en cas de contact entre de l’aluminium et des fibres de carbone)
- Insensibles aux produits chimiques "mécaniques " comme les graisses, huiles,
liquides hydrauliques, peintures, solvants, pétrole
-2-
Chapitre 0 : Généralités
Nadia BAHLOULI IPST-ULP
Cours Matériaux Composites / DESS Mécanique avancée et Stratégie industrielle
Les composites sont très anciens : bois (composite naturel), torchis, béton (agrégats et
pâte de ciment), béton armé, bois contre-plaqué (sandwichs), lamifiés décoratifs par exemple.
Les fibres
- Constituées par plusieurs centaines/milliers de filaments de diamètres variant de 5
à 15 mm.
-3-
Chapitre 0 : Généralités
Nadia BAHLOULI IPST-ULP
Cours Matériaux Composites / DESS Mécanique avancée et Stratégie industrielle
Forme de renfort :
Trichites (whiskers)
P E (MPa) R (MPa)
Al2O3 3.97 1 200 000/2 200 000 22 000/15 000
SiC 3.2 480 000 20 000
Graphite 1.8 1 000 000 20 000
Fer 7.8 300 000 13 000
-4-
Chapitre 0 : Généralités
Nadia BAHLOULI IPST-ULP
Cours Matériaux Composites / DESS Mécanique avancée et Stratégie industrielle
Autres fibres
- économie
- isolation thermique
- conductibilité thermique et électrique
- origine végétale : sisal, jute, lin, ...
- amiante : chrysotile , crocidolite, ...
- polyester : Tergal, dacron, Térylène, ...
- métalliques : cuivre, aluminium, inox, ...
Exemples de fabrication
La fibre de verre
Les filaments sont obtenus par filage de verre (silice + carbonates de sodium et de
calcium) en fusion (T > 1000 °C), à travers des filières en alliage de platine.
Le Kevlar
Fibre d’aramide, de couleur jaune paille, mise au point par la société Du Pont de
Nemours (USA), mise au point secrète : polyamides aromatisés obtenus par synthèse à –10°C,
puis filés et étirés pour obtenir un module d’élasticité élevé.
Le Carbone
Le Bore
-5-
Chapitre 0 : Généralités
Nadia BAHLOULI IPST-ULP
Cours Matériaux Composites / DESS Mécanique avancée et Stratégie industrielle
La Carbure de Silicium
-6-
Chapitre 0 : Généralités
Nadia BAHLOULI IPST-ULP
Cours Matériaux Composites / DESS Mécanique avancée et Stratégie industrielle
TP : thermoplastiques TD : thermodurcissables
Etat de base Solide (prêt à l'emploi : Liquide visqueux à
polymérisé) polymériser
Stockage matière de base Illimité Temps réduit (précautions à
prendre)
Mouillabilité des renforts Difficile aisée
Moulage Chauffage chauffage continu
(fusion/ramollissement
+ refroidissement de fixation)
Cycle court plus long (polymérisation)
Caractéristiques spécifiques
Tenue au choc assez bonne limitée
Tenue thermique réduite sauf nouveaux TP meilleure
thermostable
Chutes et déchets recyclables perdus
-7-
Chapitre 0 : Généralités
Nadia BAHLOULI IPST-ULP
Cours Matériaux Composites / DESS Mécanique avancée et Stratégie industrielle
Définitions :
Principales caractéristiques mécaniques des résines (réf. CETIM Mallard, Rapport DPE
1991):
Avec
ρ (kg/m3) : Masse volumique
-8-
Chapitre 0 : Généralités
Nadia BAHLOULI IPST-ULP
Cours Matériaux Composites / DESS Mécanique avancée et Stratégie industrielle
Stratifiés
Un stratifié est constitué d'un empilement de monocouches ayant chacun une orientation
propre par rapport à un référentiel commun aux couches et désigné comme le référentiel du
stratifié.
-9-
Chapitre 0 : Généralités
Nadia BAHLOULI IPST-ULP
Cours Matériaux Composites / DESS Mécanique avancée et Stratégie industrielle
Notation " composite " : Un stratifié possédant l'empilement (0, +45, +90, -45)2s est un
stratifié avec 4 couches dans les directions 0°, -45°, 90° et +45°, l'orientation 0° coïncidant
avec la direction 1 du repère principal du composite. Ces plans seront réparties
symétriquement par rapport au plan moyen du stratifié.
- 10 -
Chapitre 0 : Généralités
Nadia BAHLOULI IPST-ULP
Cours Matériaux Composites / DESS Mécanique avancée et Stratégie industrielle
- 11 -
Chapitre 0 : Généralités
Nadia BAHLOULI IPST-ULP
Cours Matériaux Composites / DESS Mécanique avancée et Stratégie industrielle
CHAPITRE 1
- 12 -
Chapitre 0 : Généralités
Nadia BAHLOULI IPST-ULP
Cours Matériaux Composites / DESS Mécanique avancée et Stratégie industrielle
- 13 -
Chapitre 0 : Généralités
Nadia BAHLOULI IPST-ULP
Cours Matériaux Composites / DESS Mécanique avancée et Stratégie industrielle
- Procédés humides (par imprégnation directe) : ils sont généralement adaptés à des
petites et moyennes séries. Exemples :
• Moulage au contact
• Moulage par projection simultanée
• Moulage à froid ou chaud sous presse
• Moulage au sac sous pression et moulage sous vide
• Moulage par injection de résine (RTM = Resin Transfer Moulding avec
moule et contre moule)
• Moulage par Injection et Réaction (R.R.I.M. = Reinforced-Reaction
Injection Molding) et Mousses (mise en œuvre du polyuréthanne et des
systèmes résines / catalyseurs très réactifs)
• Centrifugation
• Pultrusion
• Enroulement filamentaire
• Stratification en continu de plaques et profilés (dépassé)
- 14 -
Chapitre 0 : Généralités
Nadia BAHLOULI IPST-ULP
Cours Matériaux Composites / DESS Mécanique avancée et Stratégie industrielle
Par les Procédés secs, les paramètres de moulage comme le taux de fibres sont mieux
contrôlés et les cadences de fabrication plus rapide (applications technologiques). Ils
permettent la fabrication de pièces en grande séries. Exemples :
2. Moulage par projection simultanée : technologie similaire mais les fibres coupées
sont projetées au pistolet.
Les avantages sont : réalisation de grande série, faible coût matière, peu de finition,
temps de cycle. Les limites sont : le taux et la longueur des renforts et les propriétés
mécaniques du composite obtenu.
- 15 -
Chapitre 0 : Généralités
Nadia BAHLOULI IPST-ULP
Cours Matériaux Composites / DESS Mécanique avancée et Stratégie industrielle
- 16 -
Chapitre 0 : Généralités
Nadia BAHLOULI IPST-ULP
Cours Matériaux Composites / DESS Mécanique avancée et Stratégie industrielle
Méthodes simples
- Contrôle visuel
Ce premier moyen d’observation constitue le plus simple de tous les moyens d’analyse.
Pourtant il permet de donner parfois des informations précises sur les zones endommagées.
- Tap test
Ce test est fréquemment utilisé dans l’aéronautique pour déterminer les zones endommagées
ou celles de défauts (délaminage). Ce test consiste à taper légèrement la structure en plusieurs
endroits pour détecter les zones de variation de ton et qui sonnent creux. Ce test simple peut
être utilisé directement par les techniciens chargés de la maintenance et donne des résultats
relativement fiables pour certains types de dommage (ex : décollement d’interface).
Deux photos sous deux angles différents vision en relief : distinguer chaque pli.
- 17 -
Chapitre 0 : Généralités
Nadia BAHLOULI IPST-ULP
Cours Matériaux Composites / DESS Mécanique avancée et Stratégie industrielle
Capteurs (50-500kHz).
- Problèmes : interprétation ?
La chaîne d’émission acoustique utilisée est équipée de différent module d’acquisition
permettant le traitement en amplitude et le comptage cumulé des événements. Le
comptage cumulé représente la somme des événements au cours de l’essai. Un
événement correspond en fait à un processus de dégradation de nos matériaux. Pour
éviter les bruits parasites, on ne tient compte en général que des émissions supérieures à
33dB. La mesure de l’amplitude des événements permet de tracé des courbes nombre
d’événements/amplitude de la forme suivante :
- 18 -
Chapitre 0 : Généralités
Nadia BAHLOULI IPST-ULP
Cours Matériaux Composites / DESS Mécanique avancée et Stratégie industrielle
De nombreux travaux qui ont été menés à l’UTC Compiègne (Barré et al 1994,
Meraghni 1994, X.L. Gong 1994) ont permis d’aboutir à l’interprétation de ces relevés
comme cela est indiqué sur la figure précédente.
Les endommagements sont résumés de la manière suivante :
- 19 -
Chapitre 0 : Généralités
Nadia BAHLOULI IPST-ULP
Cours Matériaux Composites / DESS Mécanique avancée et Stratégie industrielle
Amplitude en (dB)
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100
1 2 3 4 5
Nous notons donc que cet outil est particulièrement utile dans nos essais. D’autre part,
le simple fait de suivre le comptage cumulé du nombre d’événements permet de donner une
valeur à partir de laquelle l’endommagement irréversible d’une structure démarre. Ce point
est appelé seuil d’endommagement.
- Applications : Méthode de contrôle pour béton (barrage), Contrôle dans les centrales
nucléaires (localisation), contrôle dans les silos (formes tubulaires).
- 20 -
Chapitre 0 : Généralités
Nadia BAHLOULI IPST-ULP
Cours Matériaux Composites / DESS Mécanique avancée et Stratégie industrielle
Par contact :
Par immersion :
- 21 -
Chapitre 0 : Généralités
Nadia BAHLOULI IPST-ULP
Cours Matériaux Composites / DESS Mécanique avancée et Stratégie industrielle
Tâche focale
Système
MICROCONTROLE IBM-PC
Déplacement x y z
Eprouvette
écho 1 écho 2
signal émis
écho de surface
écho de fond
épaisseur
- 22 -
Chapitre 0 : Généralités
Nadia BAHLOULI IPST-ULP
Cours Matériaux Composites / DESS Mécanique avancée et Stratégie industrielle
Système
MICROCONTROLE IBM-PC
Déplacement
Emission/Réception
- 23 -
Chapitre 0 : Généralités
Nadia BAHLOULI IPST-ULP
Cours Matériaux Composites / DESS Mécanique avancée et Stratégie industrielle
écho 1 écho 2
écho 1
écho 2
25 mm
1-2-6- Fractographie
- Analyse des surfaces de rupture à posteriori (M.E.B.)
Le microscope électronique à balayage permet l’obtention d’images d’un fort
grossissement qui permettent d’analyser les phénomènes microscopiques de l’ordre de
quelques microns (faciès de rupture par exemple). Les moyens nécessaires sont relativement
lourds puisqu’il faut polir et parfois métalliser les échantillons dans le cas où ils ne seraient
pas conducteurs (en particulier pour les fibres de verre). D’autres part la découpe des éléments
que l’on veut analyser doit être fine puisque les dimensions de ceux-ci sont limitées à la taille
du caisson. Dans ce caisson on réalise le vide puis on injecte un gaz d’argon pour faciliter le
bombardement d’électrons.
- 24 -
Chapitre 0 : Généralités
Nadia BAHLOULI IPST-ULP
Cours Matériaux Composites / DESS Mécanique avancée et Stratégie industrielle
- Expertise (méthodes très courantes pour les métaux). Pour les composites : pas très
net, du à la diversité des constituants, anisotropie, taux de fibre...
- Beaucoup plus difficile.
- 25 -
Chapitre 0 : Généralités
Nadia BAHLOULI IPST-ULP
Cours Matériaux Composites / DESS Mécanique avancée et Stratégie industrielle
CHAPITRE 2
- 26 -
Chapitre 0 : Généralités
Nadia BAHLOULI IPST-ULP
Cours Matériaux Composites / DESS Mécanique avancée et Stratégie industrielle
- Rappel :
• hétérogène : relation de comportement dépend du point étudié
• anisotrope : relation de comportement dépend de la direction
2-2-3- Propriétés de K
- 27 -
Chapitre 0 : Généralités
Nadia BAHLOULI IPST-ULP
Cours Matériaux Composites / DESS Mécanique avancée et Stratégie industrielle
- 28 -
Chapitre 0 : Généralités
Nadia BAHLOULI IPST-ULP
Cours Matériaux Composites / DESS Mécanique avancée et Stratégie industrielle
- Application du théorème des travaux virtuels pour un s particulier => Sijkl = Sklij
- 29 -
Chapitre 0 : Généralités
Nadia BAHLOULI IPST-ULP
Cours Matériaux Composites / DESS Mécanique avancée et Stratégie industrielle
- => Remarque : pour que la matrice Sijkl soit symétrique, on travaillera avec les
distorsions angulaires.
D'après CHENTSOV, on a :
Ei : modules de tensions
ηij,k : coefficients d'influence de 1ère espèce.
Gij : modules de cisaillement
ηi,kl : coefficients d'influence de 2nde espèce.
νij : coefficients de contraction
µij,kl : coefficients de CHENTSOV.
Dans le paragraphe qui suit, nous allons introduire des symétries matérielles permettant
de simplifier la matrice de souplesse Sijkl.
- 30 -
Chapitre 0 : Généralités
Nadia BAHLOULI IPST-ULP
Cours Matériaux Composites / DESS Mécanique avancée et Stratégie industrielle
Remarque : Les composantes Smnpq d'un tenseur exprimées dans un repère (1,2,3)
s'écrivent Sijkl dans un repère (I,II,III) :
- Avec cosmi : cosinus de l'angle formé par les deux vecteurs unitaires m et i.
Avec :
- 31 -
Chapitre 0 : Généralités
Nadia BAHLOULI IPST-ULP
Cours Matériaux Composites / DESS Mécanique avancée et Stratégie industrielle
- 32 -
Chapitre 0 : Généralités
Nadia BAHLOULI IPST-ULP
Cours Matériaux Composites / DESS Mécanique avancée et Stratégie industrielle
Epaisseur du pli << dimensions longi et transverse du pli => dim 3 << dim 1 et 2 =>
σ33 << aux autres composantes du tenseur des contraintes. => stratifié mince constitué d'une
superposition de pli UD => description du comportement du matériau orthotrope dans le plan
(l,t) :
- 33 -
Chapitre 0 : Généralités
Nadia BAHLOULI IPST-ULP
Cours Matériaux Composites / DESS Mécanique avancée et Stratégie industrielle
Le repère global du stratifié composite est (x,y,z). Avant de faire un calcul sur une
structure plaque composée de plusieurs plis d'orientations diverses, il faut ramener tous les
plis dans le repère globale de la structure. Pour cela, il faut effectuer un changement de repère
de toutes les matrices de la relation de comportement du pli, c'est à dire passer du repère (l,t)
au repère (x,y). La plaque étant de faible épaisseur, la direction 3 est abandonnée.
Coordonnées d'un même vecteur dans 2 repères distincts (x,y) et (l,t) / (x,y)=θ
Avec :
- 34 -
Chapitre 0 : Généralités
Nadia BAHLOULI IPST-ULP
Cours Matériaux Composites / DESS Mécanique avancée et Stratégie industrielle
Relation de comportement :
- 35 -
Chapitre 0 : Généralités
Nadia BAHLOULI IPST-ULP
Cours Matériaux Composites / DESS Mécanique avancée et Stratégie industrielle
- 36 -
Chapitre 0 : Généralités
Nadia BAHLOULI IPST-ULP
Cours Matériaux Composites / DESS Mécanique avancée et Stratégie industrielle
On a donc écrit les coefficients de la matrice de souplesse K-1 du pli élémentaire dans le
repère global de la structure.
- 37 -
Chapitre 0 : Généralités
Nadia BAHLOULI IPST-ULP
Cours Matériaux Composites / DESS Mécanique avancée et Stratégie industrielle
Nouvelle notation :
- 38 -
Chapitre 0 : Généralités
Nadia BAHLOULI IPST-ULP
Cours Matériaux Composites / DESS Mécanique avancée et Stratégie industrielle
Avec :
- 39 -
Chapitre 0 : Généralités
Nadia BAHLOULI IPST-ULP
Cours Matériaux Composites / DESS Mécanique avancée et Stratégie industrielle
CHAPITRE 3
CALCULS D'HOMOGENEISATIONS COMPOSITES
V = Vm + Vf =1
Hypothèses :
- 40 -
Chapitre 0 : Généralités
Nadia BAHLOULI IPST-ULP
Cours Matériaux Composites / DESS Mécanique avancée et Stratégie industrielle
1er essai : Il s'effectue dans la direction parallèle aux fibres (compression longitudinale)
σl = El εl
Hypothèse : la déformation est constante dans une section droite, c'est à dire que :
- 41 -
Chapitre 0 : Généralités
Nadia BAHLOULI IPST-ULP
Cours Matériaux Composites / DESS Mécanique avancée et Stratégie industrielle
ε1=εf=εm
On a : σ1=F1/S1=Elεl=Elεf=Elεm<=> σ1=Elσf/Ef=Elσm/Em
On aura :
Ff=EfεfSf=EfεlSf
Fm=EmεmSm=EmεlSm
Donc, Ff+Fm=εl(EfSf+EmSm)=F1
- 42 -
Chapitre 0 : Généralités
Nadia BAHLOULI IPST-ULP
Cours Matériaux Composites / DESS Mécanique avancée et Stratégie industrielle
Relation pas très bien vérifiée transversalement mais qui donne une indication sur la
borne inférieure.
νlt=νfVf+νmVm
1/Glt=(Vf/Gf)+(Vm/Gm)
- 43 -
Chapitre 0 : Généralités
Nadia BAHLOULI IPST-ULP
Cours Matériaux Composites / DESS Mécanique avancée et Stratégie industrielle
avec
Les limites supérieure et inférieure sont équivalentes aux relations obtenues par
KERNER, basées aussi sur le principe variationel de la méthode auto-cohérente mais
Kerner n'a pas émit d'hypothèses sur la morphologie du mélange. Ses seules hypothèses
sont :
- 44 -
Chapitre 0 : Généralités
Nadia BAHLOULI IPST-ULP
Cours Matériaux Composites / DESS Mécanique avancée et Stratégie industrielle
Dans Voigt et Reuss, les phases sont en état de contrainte ou déformation constante.
Mais dans la réalité, la répartition des contraintes et déformations entre les particules n'est pas
aussi simple. La prise en compte de ceci va se faire par combinaison des modèles de bases de
Voigt et Reuss. Différents modèles ont donc été développés, mais la description la plus
utilisée est celle de TAKAYANAGI.
- 45 -
Chapitre 0 : Généralités
Nadia BAHLOULI IPST-ULP
Cours Matériaux Composites / DESS Mécanique avancée et Stratégie industrielle
Ce modèle donne une bonne description phénoménologique du système mais pas sur sa
morphologie (arrangement entre phase).
Elles permettent de prédire le module longitudinal d'un composite renforcé par des
fibres courtes alignées. Les auteurs ont généralisé l'équation de KERNER (1956) issue d'un
schéma autocohérent et écrite pour le cas de renforts sphériques au cas des renforts allongés.
Les modules longitudinale El et transverse Et s'écrivent alors :
L'approche de TSAI-PAGANO
Elle est basée sur la théorie de l'élasticité orthotrope. Elle donne un module E d'un
composite à fibres courtes, isotrope dans le
plan.
E=3/8 El+5/8 Et
- 46 -
Chapitre 0 : Généralités
Nadia BAHLOULI IPST-ULP
Cours Matériaux Composites / DESS Mécanique avancée et Stratégie industrielle
L'approche d'HALPIN-KARDOS
Elle est similaire à la précédente mais le composite isotrope dans le plan est traité
comme un composite stratifié composé de plis UD, chaque pli étant tourné d'un angle donné
par rapport au précédent. Le calcul analytique d'HALPIN-KARDOS a été réalisé sur un
assemblage de 4 plis orientés à (0°, -45°, +45°, 90°).
On a donc un composite quasi-isotrope. Les modules de chaque pli sont estimés à partir
des équations d'HALPIN-TSAI.
- 47 -
Chapitre 0 : Généralités
Nadia BAHLOULI IPST-ULP
Cours Matériaux Composites / DESS Mécanique avancée et Stratégie industrielle
Conclusion : Les approches basées sur les équations d'HALPIN-TSAI sont semi-
empiriques mais simples à utiliser.
Rappel : On appelle stratifié ce qui résulte de plusieurs couches (ou pli) de nappes
unidirectionnelles ou de tissus avec des orientations propres à chaque pli.
Soit un stratifié à symétrie miroir (les empilements des plis de part et d'autres du plan
moyen sont identiques (±θ)s.
- 48 -
Chapitre 0 : Généralités
Nadia BAHLOULI IPST-ULP
Cours Matériaux Composites / DESS Mécanique avancée et Stratégie industrielle
On est en hypothèse des petites déformations. On a alors une relation entre l'angle de
rotation de la section et le déplacement suivant l'axe z notée w : ω = ∂ w/∂ x,
Pour un point ne se trouvant pas dans le plan moyen, on aura comme déformation :
avec
k x = ∂ 2w/∂ x2
k y = ∂ 2w/∂ y2
k xy = -2 ∂ 2w/∂ x∂ y
Ce qui permet d'écrire les contraintes dans un pli du composite stratifié sous la forme :
- 49 -
Chapitre 0 : Généralités
Nadia BAHLOULI IPST-ULP
Cours Matériaux Composites / DESS Mécanique avancée et Stratégie industrielle
Hypothèse : stratifié uniquement soumis à des sollicitations dans son plan par unité de
longueur : Nx , Ny , Txy = Tyx , Ce sont des efforts de membrane (ou éléments de réduction
pour des contraintes ou encore flux d'efforts dans le stratifié).
- 50 -
Chapitre 0 : Généralités
Nadia BAHLOULI IPST-ULP
Cours Matériaux Composites / DESS Mécanique avancée et Stratégie industrielle
Remarque 1 : si le stratifié est équilibré (autant de plis dans une direction que dans
l'autre), on a découplage entre déplacements dus à la traction et distorsion angulaire due au
cisaillement, c'est à dire :
Données :
Problème posé :
- 51 -
Chapitre 0 : Généralités
Nadia BAHLOULI IPST-ULP
Cours Matériaux Composites / DESS Mécanique avancée et Stratégie industrielle
Principe de calcul :
1 - modules apparents :
Le rapport εk/h fait disparaître les proportions des plis identiques ayant même
orientation.
2 - épaisseur minimum
Soient σl, σt, et τlt les contraintes dans les axes d'orthotropie d'un pli constituant le
stratifié soumis au chargement Nx, Ny et Txy.
h : épaisseur du stratifié inconnue (pour le moment), telle que l'on se trouve à la limite
de la rupture du pli considéré au sens du ritère de Hill (voir les critères plus loin). Pour ce pli,
on aura :
- 52 -
Chapitre 0 : Généralités
Nadia BAHLOULI IPST-ULP
Cours Matériaux Composites / DESS Mécanique avancée et Stratégie industrielle
(σl*h), (σt*h) et (τlt*h) obtenues en multipliant les contraintes globales (s0x, s0y, t0xy)
s'exerçant sur le stratifié par l'épaisseur h.
Or : σ0x = Nx, σ0y = Ny, τ0xy= Txy : flux d'efforts connus, donc pour un pli, on
obtient h en fonction des efforts connus, donc chaque pli n°k conduit à un hk du stratifié.
- 53 -
Chapitre 0 : Généralités
Nadia BAHLOULI IPST-ULP
Cours Matériaux Composites / DESS Mécanique avancée et Stratégie industrielle
- 54 -
Chapitre 0 : Généralités
Nadia BAHLOULI IPST-ULP
Cours Matériaux Composites / DESS Mécanique avancée et Stratégie industrielle
d'où : [M] = [B] [A-1] [N] +(- [B] [A-1] [B][k] + [D][k] ?
On obtient finalement : [ε0] = [B*] [D-1*][M] + [A*] - [B*] [D-1*] [C*] [N]
Ce qui permet d'obtenir une autre équation fondamentale des stratifiés et qui s'écrit :
Avec
[A'] = [A*]-[B*][D*-1][C]
[B'] = [B*]*[D*-1]
[C'] = [D*-1][C*]
[D'] = [D*-1]
et [A*] = [A-1] , [B*] = [A-1][B] , [C*] = [B][A-1] , [D*] = [D] - [B][A-1][B]
- 55 -
Chapitre 0 : Généralités
Nadia BAHLOULI IPST-ULP
Cours Matériaux Composites / DESS Mécanique avancée et Stratégie industrielle
Remarques :
Pour les stratifiés équilibrés, les termes A16 et A26 sont nuls.
Pour les stratifiés symétriques et équilibrés, les Bij sont nuls.
On suppose connus les éléments de réduction (Mx, My, Mxy) => prévision de
séquences d'empilements
Principe de calcul :
- 56 -
Chapitre 0 : Généralités
Nadia BAHLOULI IPST-ULP
Cours Matériaux Composites / DESS Mécanique avancée et Stratégie industrielle
Du stratifié, on a :
- 57 -
Chapitre 0 : Généralités
Nadia BAHLOULI IPST-ULP
Cours Matériaux Composites / DESS Mécanique avancée et Stratégie industrielle
De la poutre homogène, on a :
Hypothèses :
1.matériau orthotrope :
2.couplages négligés
- 58 -
Chapitre 0 : Généralités
Nadia BAHLOULI IPST-ULP
Cours Matériaux Composites / DESS Mécanique avancée et Stratégie industrielle
Modification des seuils limites élastique et des relations de comportement des matériaux
Hypothèse :
- 59 -
Chapitre 0 : Généralités
Nadia BAHLOULI IPST-ULP
Cours Matériaux Composites / DESS Mécanique avancée et Stratégie industrielle
W(ε)=(1/2!)*Cijkl εij εkl + σij° εij exprimé autour d'une position d'équilibre
caractérisée par :
- 60 -
Chapitre 0 : Généralités
Nadia BAHLOULI IPST-ULP
Cours Matériaux Composites / DESS Mécanique avancée et Stratégie industrielle
Le concepteur " crée " le matériau en fonction des besoins => choix de :
1 -le renfort
la matrice
le procédé de durcissement
2 -agencement des plis
prédimensionnement + critères
représentation sur plans
Orientations normalisées :
- 61 -
Chapitre 0 : Généralités
Nadia BAHLOULI IPST-ULP
Cours Matériaux Composites / DESS Mécanique avancée et Stratégie industrielle
Agencement des plis : proportions et nombre de plis à placer dans chacune des
directions.
1.plis à 90° placés en surface puis plis à +45° ou -45° quand flux d'effort
prépondérant parallèle à 0°.
2.pas plus de 4 plis consécutifs dans une même direction.
3.problèmes de délaminage : sur les bords des stratifiés, il existe des σ33°.
Or, le signe de σ33°dépend de l'ordre d'empilement. (± 45)2s est très délaminant mais il
existe d'autres phénomènes de rupture (endommagement du pli apparaît en 1er).
- 62 -
Chapitre 0 : Généralités
Nadia BAHLOULI IPST-ULP
Cours Matériaux Composites / DESS Mécanique avancée et Stratégie industrielle
- 63 -
Chapitre 0 : Généralités
Nadia BAHLOULI IPST-ULP
Cours Matériaux Composites / DESS Mécanique avancée et Stratégie industrielle
CHAPITRE 4
états prédominants dans les zones éloignées des conditions limites (bords,
assemblages, ouvertures ...)
pour un UD :
- directions l et t ont des caractéristiques à rupture très différentes avec une grande
indépendance par rapport aux constituants.
- directions de cisaillement (l,t) a un très grand rôle. Par exemple, en collage, on
compte sur lui pour assurer le transfert des contraintes entre fibres et matrice.
Remarque : exemples pris avec les carbone/époxy car il existe beaucoup de résultats
expérimentaux et de combinaisons connues "matrice-fibres".
Observations expérimentales :
Par défaut : utilisation de critères de rupture fragile car on recherche une représentation
élastique, avec prise en compte de l'anisotropie, sachant qu'une telle approche a ses limites.
- 64 -
Chapitre 0 : Généralités
Nadia BAHLOULI IPST-ULP
Cours Matériaux Composites / DESS Mécanique avancée et Stratégie industrielle
Connaissant un état de contrainte σ (resp. ε), on cherche à réaliser une condition du type
σ) (resp. g(εε)) ≤ 1
f(σ
Il existe de nombreuses expression de cette fonction, les plus connues étant celle de
Hill, Tsaï-Wu, Hoffman, contrainte max, déformation max, .....
Remarque : le critère de Hill est une généralisation de Von-Misès réservé aux matériaux
homogène et isotrope.
- 65 -
Chapitre 0 : Généralités
Nadia BAHLOULI IPST-ULP
Cours Matériaux Composites / DESS Mécanique avancée et Stratégie industrielle
Critère de type quadratique exprimé en contrainte plane, écrit dans le repère de l'UD :
σ 1 σ 2 σ 6 σ 1σ 2
2 2 2
+ + − ≤1
Xr Yr S XrYr
avec
Fij σi σj + Fi σj ≤ 1
En effet, les termes de couplage sont nuls dans le repère d’orthotropie, soit entre les :
(σ1, σ2, σ3) et les (σ4, σ5, σ6).
Cette écriture n’est pas vraie dans un repère global, dans ce cas les termes de couplage
tels que (F14, F15, F16, F24, F25, F26, F34, F35, F36, F45, F46, F56) apparaissent, ainsi que des termes
liées au cisaillements (F4, F5, F6) ! ! !
- 66 -
Chapitre 0 : Généralités
Nadia BAHLOULI IPST-ULP
Cours Matériaux Composites / DESS Mécanique avancée et Stratégie industrielle
X+ = σ1 ultime en traction
X- = σ1 ultime en compression
Idem pour Y (σ2) et pour Z (σ3)
S = σ12 ultime = σ6 ultime (rupture en cisaillement dans le plan (1,2))
R = σ13 ultime = σ5 ultime (rupture en cisaillement dans le plan (1,3))
Q = σ23 ultime = σ4 ultime (rupture en cisaillement dans le plan (2,3))
- Coefficients normaux : F1, F11, F2, F22, F3, F33 correspondent aux contraintes
normales.
F1 = (1 / X+) - (1 / X-)
F2 = (1 / Y+) - (1 / Y-)
F3 = (1 / Z+) - (1 / Z-)
F11 = (1 / X+ . X-)
F22 = (1 / Y+ . Y-)
F33 = (1 / Z+ . Z-)
F66 = 1 / S2
F55 = 1 / R2
F44 = 1 / Q2
- 67 -
Chapitre 0 : Généralités
Nadia BAHLOULI IPST-ULP
Cours Matériaux Composites / DESS Mécanique avancée et Stratégie industrielle
En contrainte plane :
- 68 -
Chapitre 0 : Généralités
Nadia BAHLOULI IPST-ULP
Cours Matériaux Composites / DESS Mécanique avancée et Stratégie industrielle
Il s'agit d'un couplage entre les deux critères précédents : déformation max appliquée
dans la direction des fibres, et contraintes max appliquée dans la direction transverse et en
cisaillement.
- 69 -
Chapitre 0 : Généralités
Nadia BAHLOULI IPST-ULP
Cours Matériaux Composites / DESS Mécanique avancée et Stratégie industrielle
- 70 -
Chapitre 0 : Généralités
Nadia BAHLOULI IPST-ULP
Cours Matériaux Composites / DESS Mécanique avancée et Stratégie industrielle
- 71 -
Chapitre 0 : Généralités
Nadia BAHLOULI IPST-ULP
Cours Matériaux Composites / DESS Mécanique avancée et Stratégie industrielle
Statistique de la rupture
où σ : contrainte appliquée
σ0 : constante de normalisation du matériau
m : module de Weibull du matériau, caractérisation de la largeur
de la distribution et de l’effet de taille
Limites : cette approche s’applique surtout aux matériaux céramiques et aux bétons, son
application aux composites est récente. Il y aussi le problème de rendre compte de différents
modes de rupture (exemple : différence entre la traction et le flexion).
- 72 -
Chapitre 0 : Généralités
Nadia BAHLOULI IPST-ULP
Cours Matériaux Composites / DESS Mécanique avancée et Stratégie industrielle
Rupture en fatigue
Dally et Carillo ont travaillé sur des thermoplastiques renforcés à fibres courtes de verre
de différentes longueur. Les « fibres plus courtes » ont un meilleur comportement en fatigue
que celui des « fibres longues ».
Ceci s’explique par les différents mécanismes d’endommagement conduisant à la ruine
du matériau. Dans le cas des « fibres longues », les fissures sont concentrées dans les régions
riches en fibres et se propageant en suivant les interfaces tout autour des paquets de fibres
existant. Ces fissures s’arrêtent et ne parviennent pas à traverser les zones riches en matrice.
Les premières fissures s’amorcent et se propagent dans les paquets de fibres perpendiculaires
à la direction de charge.
Pour les fibres courtes, les mécanismes sont différents. Les fibres sont réparties
uniformément sans former de paquets ni de zones riches en matrice. De nombreuses
microfissures se créent perpendiculairement à la charge ; celles-ci ne concernent qu’un petit
nombre de fibres et sont aléatoirement réparties dans le volume. Dally et Carillo ont mis en
évidence que la rupture d’interface était encore le mécanisme de base, mais que la fissure ne
se propageait pas dans la matrice. La ruine totale provient de la coalescence des microfissures.
D’autres études montrent l’importance des bouts de fibres dans la création des
microfissures. Ces études suggèrent que dans les composites à fibres courtes, toutes les
extrémités de fibre sont des sites néfastes à la tenue en fatigue même lors de très faibles
sollicitations.
σM = σuc – B log(Nr)
avec :
σuc : contrainte de rupture statique
Nr : nombre de cycles à rupture
σM : niveau de contrainte maximum
- 73 -
Chapitre 0 : Généralités
Nadia BAHLOULI IPST-ULP
Cours Matériaux Composites / DESS Mécanique avancée et Stratégie industrielle
Généralement, un mécanisme n’est pas isolé, mais divers mécanismes coexistent. Ces
mécanismes se développent suivant la nature des matériaux et les conditions de sollicitations
mécaniques imposées.
Les figures suivantes montrent les différents processus de rupture de la matrice associés
à la rupture d’une fibre :
- 74 -
Chapitre 0 : Généralités
Nadia BAHLOULI IPST-ULP
Cours Matériaux Composites / DESS Mécanique avancée et Stratégie industrielle
La fissuration de la matrice peut se produire, soit par fissuration transverse (figure 12.3)
lorsque la contrainte en traction σm dans la matrice atteint la contrainte à la rupture σmu de la
matrice, soit par fissuration longitudinale (figure 12.4) lorsque la contrainte de cisaillement τm
dans la matrice atteint la contrainte de cisaillement ultime τmu, généralement au voisinage
d’une fibre.
Ce dernier mode de rupture appelé « splitting », se produit lorsque la contrainte de
décohésion est supérieure à la contrainte en cisaillement à la rupture de la matrice : τd > τmu.
Dans le cas contraire où τd < τmu, il se produit une rupture une rupture par décohésion de
l’interface fibre-matrice. (figure 12.5).
- 75 -
Chapitre 0 : Généralités
Nadia BAHLOULI IPST-ULP
Cours Matériaux Composites / DESS Mécanique avancée et Stratégie industrielle
- 76 -
Chapitre 0 : Généralités
Nadia BAHLOULI IPST-ULP
Cours Matériaux Composites / DESS Mécanique avancée et Stratégie industrielle
- 77 -
Chapitre 0 : Généralités
Nadia BAHLOULI IPST-ULP
Cours Matériaux Composites / DESS Mécanique avancée et Stratégie industrielle
- 78 -
Chapitre 0 : Généralités
Nadia BAHLOULI IPST-ULP
Cours Matériaux Composites / DESS Mécanique avancée et Stratégie industrielle
- 79 -
Chapitre 0 : Généralités
Nadia BAHLOULI IPST-ULP
Cours Matériaux Composites / DESS Mécanique avancée et Stratégie industrielle
- 80 -
Chapitre 0 : Généralités
Nadia BAHLOULI IPST-ULP
Cours Matériaux Composites / DESS Mécanique avancée et Stratégie industrielle
Rupture en général dans les straifiés : tous les modes sont possibles
- 81 -
Chapitre 0 : Généralités
Nadia BAHLOULI IPST-ULP
Cours Matériaux Composites / DESS Mécanique avancée et Stratégie industrielle
Les critères, par les approches présentées au-dessus, montrent qu’ils sont un
représentation globale de la rupture à un niveau global et souvent approximatif.
Il faut donc prendre la critère comme une estimation de la rupture et faire croiser
plusieurs critères (exemple : Tsaï-Hill et Tsaï-Wu). Il peut être nécessaire de vérifier les
contraintes et déformations maximales dans les plis si le ou les critères donnés par le calcul
sont « limites » (proches de 1 = la rupture voire moins si on doit respecter un critère de
sécurité).
- 82 -
Chapitre 0 : Généralités
Nadia BAHLOULI IPST-ULP
Cours Matériaux Composites / DESS Mécanique avancée et Stratégie industrielle
Les valeurs suivantes ont été déterminées pour de l’UD verre/époxy et de l’UD
carbone/époxy :
Valeurs en élasticité
Valeurs en Résistance
- 83 -
Chapitre 0 : Généralités
Nadia BAHLOULI IPST-ULP
Cours Matériaux Composites / DESS Mécanique avancée et Stratégie industrielle
CHAPITRE 5
1 − d1 (1 − d1 )(1 − d 2 ) 0
[1 – D] = (1 − d1 )(1 − d 2 ) 1− d2 0
0 0 1 − d12
1 / E1 (1 − d 1 ) − ν 12* / E1 0
[S’] = − ν 12* / E 1 / E 2 (1 − d 2 ) 0 où ν 12 = ν12 / (1-d1) (1-d2)
* 1/2 1/2
- 84 -
Chapitre 0 : Généralités
Nadia BAHLOULI IPST-ULP
Cours Matériaux Composites / DESS Mécanique avancée et Stratégie industrielle
Remarques :
- 85 -
Chapitre 0 : Généralités
Nadia BAHLOULI IPST-ULP
Cours Matériaux Composites / DESS Mécanique avancée et Stratégie industrielle
CHAPITRE 6
COMPORTEMENT MECANIQUE
DES MATERIAUX SANDWICHS
ET DES STRUCTURES STRATIFIEES
Généralités
Avantages
- Grande légèreté
- Grande rigidité flexionnelle (rapport EI/ρ)
- Excellentes caractéristiques d’isolation
Inconvénients
Matériaux constitutifs
- 86 -
Chapitre 0 : Généralités
Nadia BAHLOULI IPST-ULP
Cours Matériaux Composites / DESS Mécanique avancée et Stratégie industrielle
Présentation du plan
Par la suite :
- 87 -
Chapitre 0 : Généralités
Nadia BAHLOULI IPST-ULP
Cours Matériaux Composites / DESS Mécanique avancée et Stratégie industrielle
z y
b
h/2
h
L x
-Elément poutre-
A- expression générale
Mx D 11 D12 D16 kx
M y = D12 D 22 D 26 ky (20.1)
M xy D16 D 26 D 66 kxy
- 88 -
Chapitre 0 : Généralités
Nadia BAHLOULI IPST-ULP
Cours Matériaux Composites / DESS Mécanique avancée et Stratégie industrielle
wo=wo(x)
∂ 2 w0 ∗
ky = − = D 12 Mx
∂y 2
∂ 2 w0 ∗
kx = −2 = D 16 Mx (20.8)
∂ x∂y
Ces relations montrent à priori que la flèche dépend de la variable y. Cet effet est assez
important dans le cas d'éprouvettes de flexion de laboratoire, de forme plus proche d'une lame
que d'une poutre . Ainsi le couplage flexion-torsion induit par les termes D*12 et D*16 dans
les équations (20.8) tendent à produire un décollement partiel de la poutre sur ses supports .
Toutefois le phénomène est négligeable dès l'instant où le rapport L/b est assez grand; quant
aux matériaux antisymétriques étudiés ce couplage est inexistant. Il y a cependant un
couplage flexion-menbrane (B16 et B26) qui reste tout de même peu perceptible .
d 2 w0 M
= − (20.10)
dx 2 ExI
Le module de flexion de la poutre s'écrit alors :
12
Ex = (20.11)
h 3 D ∗11
- 89 -
Chapitre 0 : Généralités
Nadia BAHLOULI IPST-ULP
Cours Matériaux Composites / DESS Mécanique avancée et Stratégie industrielle
bh 3
I = Ixy = (20.12)
12
Le moment M de flexion :
M = b* Mx (20.13)
d 2 Mx
+q = 0 (20.14)
dx 2
Par suite, on a par simplifications de la théorie des plaques, où q et Q correspondent au
efforts de cisaillement .
dMx
= Qx (20.18)
dx
dM
= Q (20.19)
dx
Q = bQx (20.20)
σ k Q ' k 11 Q'
k
Q'
k kx
k xx ' k
12 16
σ yy = Q 12 Q' k 22 Q' k 26 ky (20.21)
σ k xy Q ' k 16 Q' k 26 Q' k 66 kxy
- 90 -
Chapitre 0 : Généralités
Nadia BAHLOULI IPST-ULP
Cours Matériaux Composites / DESS Mécanique avancée et Stratégie industrielle
Les expressions précédentes des contraintes ne sont correctes qu'à une distance assez
éloignée (>h) des bords de la poutre . En toute rigueur les résultats ne sont valables que pour
un rapport b/h assez élevé .
NB: Pour axx=1 et ayy=axy=0, on retrouve la théorie classique des poutres isotropes en
matériau homogène .
Les constantes ck dans chaque couche sont déterminées en annulant σxz sur les faces
supérieure et inférieure, et en assurant la continuité de σxz entre chaque couche . Dans le cas
d'un matériau homogène (axx=1), σxz pour z=+/-h/2, on a :
- 91 -
Chapitre 0 : Généralités
Nadia BAHLOULI IPST-ULP
Cours Matériaux Composites / DESS Mécanique avancée et Stratégie industrielle
z
F/2 F/2
x
F a: portée
M
Fa/4
Fx/2 F(a-x)/2
a/2
x
F/2
-F/2
Ainsi dans le cas de la flexion 3 points, toute la poutre est en couplage flexion-
cisaillement . Plus L/h est élevé, moins le cisaillement est influent .
- 92 -
Chapitre 0 : Généralités
Nadia BAHLOULI IPST-ULP
Cours Matériaux Composites / DESS Mécanique avancée et Stratégie industrielle
Toujours dans le cadre d'un stratifié symétrique, on applique les équations de la théorie
des poutres en flexion à la flexion 3 points .
La symétrie du problème conduit à ne considérer qu'une moitié de la poutre :
Le moment de flexion s'exprime par la relation :
d 2 w0 Px
2 = 0<x<L/2 (20.33)
dx 2 ExI
Dans les cas d'appuis simples, les conditions aux frontières sont pour x=0 :
M = wo = 0 (20.34)
dw 0
= 0 (20.35)
dx
L'intégration de (20.33) associée aux conditions (20.34) et (20.35) , conduit à :
Cette relation peut-être utilisée pour déterminer soit le module de flexion de la poutre,
soit le coefficient D*11, connaissant la flèche pour la charge P :
- 93 -
Chapitre 0 : Généralités
Nadia BAHLOULI IPST-ULP
Cours Matériaux Composites / DESS Mécanique avancée et Stratégie industrielle
La contrainte dans la couche k d'un stratifié peut donc s'écrire sous la forme :
- 94 -
Chapitre 0 : Généralités
Nadia BAHLOULI IPST-ULP
Cours Matériaux Composites / DESS Mécanique avancée et Stratégie industrielle
12
Ex = 3 ∗
h D11
σ xz = (h 2 − 4 z 2 )
Q
8I
où Q est l'effort tranchant .
- 95 -
Chapitre 0 : Généralités
Nadia BAHLOULI IPST-ULP
Cours Matériaux Composites / DESS Mécanique avancée et Stratégie industrielle
z
F/2 F/2
x
F a: portée
M
Fa/8
Fx/2 F(a-x)/2
a/2
x
a/4 3a/4
F/2
-F/2
Ainsi dans le cadre de la flexion 4 points, la poutre présente deux zones "mécaniques",
pour 0<x<L/4 et 3L/4<x<L deux zones symétriques en couplage flexion-cisaillement, et pour
L/4<x<3L/4 la zone médiane est en flexion pure .
- 96 -
Chapitre 0 : Généralités
Nadia BAHLOULI IPST-ULP
Cours Matériaux Composites / DESS Mécanique avancée et Stratégie industrielle
La poutre est cette fois-ci chargée symétriquement par deux charges P/2 . Par symétrie
du problème on considère seulement une moitié de la poutre :
d 2 w0 d 2 w1 Px
2 = 2 = 0<x<L/4 (20.50)
dx dx 2 ExI
d 2 w0 d 2 w2 PL
2 = 2 = L/4<x<L/2 (20.51)
dx dx 8 ExI
w1 = wo pour 0<x<L/4
w2 = wo pour L/4<x<L/2
Dans le cas simple des appuis simples, les conditions aux frontières pour x=0 sont :
M= w1 = 0 (20.52)
dw 2
= 0 (20.53)
dx
Il y a également continuité de la pente et de la flêche pour x=L/4:
PL2 x2
w1 = −
x 9−16 (20.55)
192 ExI L
PL3 x x2
w2 = − 1−48 + 48 (20.56)
768 ExI L L
- 97 -
Chapitre 0 : Généralités
Nadia BAHLOULI IPST-ULP
Cours Matériaux Composites / DESS Mécanique avancée et Stratégie industrielle
PL3 PL3 ∗
wq = = D 11 (20.57) pour x=L/4
96 ExI 96b
11PL3 11PL3 ∗
wc = = D 11 (20.58) pour x=L/2
768ExI 768b
pour 0<x<L/4 :
- 98 -
Chapitre 0 : Généralités
Nadia BAHLOULI IPST-ULP
Cours Matériaux Composites / DESS Mécanique avancée et Stratégie industrielle
La contrainte de traction maximale est atteinte sur la face externe inférieure (z=-h/2)
pour un matériau homogène :
La contrainte de cisaillement transverse est nulle pour 0<x<L/4, pour L/4<x<L/2 , elle
est identique à la flexion 3 points :
- 99 -
Chapitre 0 : Généralités
Nadia BAHLOULI IPST-ULP
Cours Matériaux Composites / DESS Mécanique avancée et Stratégie industrielle
Dans les études précédentes le cisaillement transverse a seulement été pris en compte
pour le calcul des contraintes σkxz , il a été omis pour le calcul, par exemple, de la flèche .
Ce qui est justifiable quand le L/h de l'éprouvette est assez élevé .
D'autre part dans le cadre de la théorie classique du stratifié, n'est pris en compte que les
contraintes et déformations dans le plan (x,y) .
Dans cette partie, l'influence du cisaillement sur la flexion des poutres est mis en
évidence, toujours dans le cadre de la flexion pure, c'est à dire pour L/h grand .
Mx D 11 D12 D16 kx
M y = D12 D 22 D 26 ky (20.69)
M xy D16 D 26 D 66 kxy
Qy H H 45
γ 0
yz
= 44
Qx H 45 H55 γ 0
xz
(20.70)
avec :
∂ϕ x
kx =
∂x
∂ϕ x
ky =
∂y
∂ϕ x ∂ϕ y
kxy = +
∂y ∂x
∂w 0
γ 0
yz =
∂y
+ ϕy (20.71)
∂w 0
γ 0
xz =
∂x
+ ϕx
Les kij correspondent aux courbures engendrées par les moments de flexion . Et les
γ0 correspondent aux rotations engendrées par les cisaillements transverses .
Les équations des moments et des résultantes en cisaillement sont découplés et peuvent
être écrites sous formes inverses :
- 100 -
Chapitre 0 : Généralités
Nadia BAHLOULI IPST-ULP
Cours Matériaux Composites / DESS Mécanique avancée et Stratégie industrielle
γ 0 ∗
= H 44
yz H ∗ 45 Qy
γ 0
xz H ∗ 45 H ∗ 55 Qx
(20.73) et (20.74)
dϕ x
ε xx = z
dx
(20.77) et (20.78)
γ o
xz = ϕx +
dw o
dx
On obtient :
dϕ x ∗
kx = = D 11 M x (20.82)
dx
My = Mxy = 0
par suite Qy = 0
- 101 -
Chapitre 0 : Généralités
Nadia BAHLOULI IPST-ULP
Cours Matériaux Composites / DESS Mécanique avancée et Stratégie industrielle
dϕ x ∗ M
= D 11 M x =
dx ExI
(20.91) et (20.93)
dM dw o
= bhG xz (ϕ x + )
dx dx
Les expressions des contraintes ne sont pas modifiées par la prise en compte du
cisaillement transverse .
2
Ex h
S = (20.101)
Gxz L
- 102 -
Chapitre 0 : Généralités
Nadia BAHLOULI IPST-ULP
Cours Matériaux Composites / DESS Mécanique avancée et Stratégie industrielle
Les angles de gauchissement ont pour expression dans les deux zones mécaniques (l'une
en couplage flexion-cisaillement 0<x<L/4 et l'autre en flexion pure L/4<x<L/2) :
P 2
ϕ x = ϕ1 = − x + c1 0<x<L/4 (20.118)
4 Ex I
PL
ϕ x = ϕ2 = − x + c2 L/4<x<L/2 (20.119)
8E x I
- 103 -
Chapitre 0 : Généralités
Nadia BAHLOULI IPST-ULP
Cours Matériaux Composites / DESS Mécanique avancée et Stratégie industrielle
A- Expressions générales
Mx D 11 D12 D16 kx
M y = D12 D 22 D 26 ky (20.134)
M xy D16 D 26 D 66 kxy
Qy H H 45
γ 0
yz
= 44
Qx H 45 H55 γ 0
xz
(20.135)
Berthelot considère alors pour illustrer cet aspect un sandwich symétrique constitués de
deux peaux identiques dont les axes d'orthotropie sont parallèles aux axes x-y de la poutre et
d'une âme dont les axes principaux 1-2 sont parallèles aux axes x-y. Les contraintes en
membrane dans la couche k de la peau supérieure ou inférieure sont données par les relations
suivantes :
k k h dϕ x
σ xx = ±Q 11
2 dx
k k h dϕ x
σ yy = ±Q 12 (20.137)
2 dx
k
σ xy = 0
- 104 -
Chapitre 0 : Généralités
Nadia BAHLOULI IPST-ULP
Cours Matériaux Composites / DESS Mécanique avancée et Stratégie industrielle
k k ∗ Ph
σ xz = ±Q 11 D 11 (z + c k ) (20.141)
4b
Les constantes ck sont déterminées en annulant σxz sur les faces supérieure et
inférieure et en assurant sa continuité entre chaque couche . La contrainte de cisaillement
dans l'âme σaxz est constante et est obtenue par continuité à l'interface peau/âme .
Berthelot continue son analyse pour le cas de la flexion 3 points sur poutre sandwiche à
peaux épaisses . Lorsque les peaux sont de faibles épaisseurs par rapport à l'âme, on considère
qu'elles ne transmettent que des efforts membranaires; plus épaisses elles transmettent
également l'effet transverse . quant à l'âme elle est également sollicitée dans son plan et
transversalement .
Il considère ici le cas d'une âme isotrope caractérisée seulement par son module
d'Young Ea et son coefficient de poisson Va, le module de cisaillement de l'âme se déduit par
la relation :
Ga = Ea/(2*(1+Va))
Il compare les résultats obtenus à l'aide de la théorie du stratifié avec effet transverse et
la théorie des sandwiches dans le cas de la flexion 3 points :
Pour le calcul de la flèche, il y a une différence de 30 % entre les deux théories .
En considérant le cas simple de la flexion engendrée seulement par Mx, sont calculées
les contraintes importantes σxx et σxz dans les peaux et l'âme à x=L/2.
- 105 -
Chapitre 0 : Généralités
Nadia BAHLOULI IPST-ULP
Cours Matériaux Composites / DESS Mécanique avancée et Stratégie industrielle
avec σo=3PL/(2bh2)
τo=-3P/(4bh)
[ ]
dans les peaux:
2
σ
k
xz
= − a xx
k
τo z
4
h
+dk (20.172)
t
τ [ ]
dans l'âme :
2
m m z
σ xz = − a xx o 1− 4
ht
( )[ ]
2
τ
2
z
σ xz = σ xz (h / 2 ) + a xx
a m a h
o h 1− 4
t ht
(20.173)
et(20.174)
- 106 -
Chapitre 0 : Généralités
Nadia BAHLOULI IPST-ULP
Cours Matériaux Composites / DESS Mécanique avancée et Stratégie industrielle
dans l'âme :
elles sont nulles
τ
dans l'âme, elle est constante :
a 2 o ht
σ xz = (20.178)
3 1− ν 2LTm h+ h1
On présente par les schémas suivants la répartition des contraintes σxx et σxz dans
l'épaisseur du sandwich (peaux et âme) suivant les théories . En pointillé est présentée la
répartition de ces mêmes contraintes pour une poutre homogène :
4- RECAPITULATIF
- 107 -
Chapitre 0 : Généralités
Nadia BAHLOULI IPST-ULP
Cours Matériaux Composites / DESS Mécanique avancée et Stratégie industrielle
d 2 wo M
2 = − (26.5)
dx JX
- 108 -
Chapitre 0 : Généralités
Nadia BAHLOULI IPST-ULP
Cours Matériaux Composites / DESS Mécanique avancée et Stratégie industrielle
1- CRITIQUES
- L'âme Nida des sandwichs testés n'est pas orthotropes car les alvéoles hexagonales ont un
sens longitudinal perpendiculaire au sens global des fibres rajoutant des difficultés
supplémentaires à une approche déjà complexe .
Un matériau sandwich est donc constitué d'un matériau de faible masse volumique
(l'âme) sur lequel est collé deux plaques (les peaux) . Pour schématiser, l'âme transmet par
cisaillement les actions mécaniques d'une peau à l'autre .
- 109 -
Chapitre 0 : Généralités
Nadia BAHLOULI IPST-ULP
Cours Matériaux Composites / DESS Mécanique avancée et Stratégie industrielle
Df = Efb(h3-c3)/(12(1-vf))
Considérant que les peaux ne travaillent qu'en flexion, elles ne sont soumises qu'à une
contrainte en traction ou compression :
L'âme ne travaille qu'en cisaillement, elle est sollicitée par la contrainte de cisaillement :
τ = 2V/(b(h+c))
où V est l'effort tranchant .
Ces résultats sont établis selon l'hypothèse que les que L/h est élevé et que les peaux
sont assez fines .
Allen [10] est plus fin dans son analyse, tout en considérant cependant les peaux et
l'âme comme des matériaux homogènes, c'est à dire sans prendre en compte la nature
stratifiée des peaux :
La poutre est toujours considérée dans un cadre de flexion majoritaire par rapport au
cisaillement transverse, soit pour L/h grand . L'équation constitutive en flexion est alors :
M/(EI) = -1/R
E*I est alors la rigidité du matériau; pour un "isotrope", E est le module d'élasticité
classique et I l'inertie en flexion . Cependant pour un sandwich, il est plus judicieux de parler
de "D" (équivalent au "EI"), rigidité en flexion du sandwich .
- 110 -
Chapitre 0 : Généralités
Nadia BAHLOULI IPST-ULP
Cours Matériaux Composites / DESS Mécanique avancée et Stratégie industrielle
Dans le cas de la flexion 4 points, cette rigidité intrinsèque peut même être calculée
expérimentalement :
A
E ∆ F
B
R R
les contraintes longitudinales dues à la flexion sont calculées dans les peaux mais
également dans l'âme :
dans les peaux : σf= M*z*Ef/D
c/2<z<h/2 et -h/2<z<-c/2
La contrainte de cisaillement transverse est déterminée à travers toute la poutre, elle est
cependant négligée dans les peaux et s'écrit dans l'âme par :
τ = (Q/D) * (Ef td/2 + Ec *(c2/4 - z2)/2)
Dans le cas où l'âme est faible, Ec est négligeable, le cisaillement s'écrit :
- 111 -
Chapitre 0 : Généralités
Nadia BAHLOULI IPST-ULP
Cours Matériaux Composites / DESS Mécanique avancée et Stratégie industrielle
Pour les sandwiches en flexion 4 points, des normes ont été consultées.
Norme : ASTM C 393-62 : "Standard Test method for Flexural Properties of Flat
Sandwich Constructions". Norme reprise et détaillée par le "Military Standard : Sandwich
constructions and core materials; general test methods" (MIL-STD-401B, sept. 1967) et
l'article de Feichtinger [14] :
- 112 -
Chapitre 0 : Généralités
Nadia BAHLOULI IPST-ULP
Cours Matériaux Composites / DESS Mécanique avancée et Stratégie industrielle
Dans cette norme la mesure des propriétés du sandwich passe par la connaissance ou
l'estimation des résistances en traction pour la peau (F), en cisaillement pour l'âme (S). On se
place dans des conditions de cisaillement majoritaire pour a/f<4F/S (a est la portée de la
poutre et f l'épaisseur des peaux) . Les contraintes sont alors déterminées de manière suivante.
Dans l'âme :
τ = [P/(h+c)b]k où k=1-e-B B=a(c+f)/8f(finir formule)
où c épaisseur de l'âme, f celle des peaux
G le module de cisaillement de l'âme et E le module de traction des peaux .
D= E(h3-c3)b/12 en N.mm4
- 113 -
Chapitre 0 : Généralités
Nadia BAHLOULI IPST-ULP
Cours Matériaux Composites / DESS Mécanique avancée et Stratégie industrielle
CHAPITRE 7
DIMENSIONNEMENT ET CONCEPTION
DE PIECES COMPOSITES
Les approches analytiques pour connaître le comportement des stratifiées sont parfois
limitées (exemple : loi des mélanges) et sont souvent utilisées pour un pré-dimensionnement.
Une fois un produit présélectionné (exemple : tissu particulier), les essais sont un bon
moyen de connaître précisément les comportements des plis constitutifs d’un stratifié.
- 114 -
Chapitre 0 : Généralités
Nadia BAHLOULI IPST-ULP
Cours Matériaux Composites / DESS Mécanique avancée et Stratégie industrielle
Références utilisées :
En règle générale, tous les essais répondant à un cahier des charges pour une application
particulière.
Pour les structures sandwiches, les essais suivants sont les plus représentatifs :
Gram = epli * Vf * d
- 115 -
Chapitre 0 : Généralités
Nadia BAHLOULI IPST-ULP
Cours Matériaux Composites / DESS Mécanique avancée et Stratégie industrielle
7-3- Prédimensionnement
Voir les exemples traités dans le chapitre 26 du livre de Berthelot : « Matériaux
composites, comportement mécanique et analyse des structures », Ed. Masson.
Les colles sont les mieux adaptées pour l’assemblage des matériaux composites à
matrices organiques. Cependant, il est important de connaître les propriétés de ces colles et
leur domaine d’utilisation (conditions de température et d’humidité importantes).
En référence, voir les photocopies tirées d’un recueil du CETIM : « Assemblage des
matériaux composites, structures sandwichs et matières plastiques ».
- 116 -
Chapitre 0 : Généralités
Nadia BAHLOULI IPST-ULP
Cours Matériaux Composites / DESS Mécanique avancée et Stratégie industrielle
CHAPITRE 8
- 117 -
Chapitre 0 : Généralités
Nadia BAHLOULI IPST-ULP
Cours Matériaux Composites / DESS Mécanique avancée et Stratégie industrielle
Ce domaine est de plus en plus d’actualité (exemple des transports : dimensionnement des
structures au crash pour la sécurité des personnes). L’accès aux lois de comportement
dynamique est primordial mais aujourd’hui insatisfaisant :
- Mal connu en général
- Les métalliques sont mieux connus que les composites
- Les propriétés en fonction du taux de déformation sont investies pour des niveaux bas
(dε/dt < 100 s-1) ou haut (dε/dt > 1000 s-1 ), entre ces deux limites la plage est importante
et mal connue, elle concerne particulièrement les transports terrestres (automobile et
ferroviaire).
Exemple de la recherche dans ce domaine effectuée à l’UTC (collaboration contrat Cifre UTC
/ Bombardier Transport, thèse J. Pasquiet) : canon pneumatique pour le crash permettant
d’atteindre des énergies de 10 kJ et des vitesses de 100 m/s soit 400 km/h.
- 118 -
Chapitre 0 : Généralités
Nadia BAHLOULI IPST-ULP
Cours Matériaux Composites / DESS Mécanique avancée et Stratégie industrielle
Figure 3 : Projectile avec électronique embarqué pour test sur structure sandwiche composite
- 119 -
Chapitre 0 : Généralités
Nadia BAHLOULI IPST-ULP
Cours Matériaux Composites / DESS Mécanique avancée et Stratégie industrielle
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
M.L. Benzeggagh, Polycopié du cours MQ13 en 4 tomes sur les matériaux composites
Zoheir Aboura, « Etude du processus de délaminage Mode I, Mode II et Mode mixte (I plus
II) de matériaux composites à renforts tissés à différentes vitesses de sollicitation », thèse de
doctorat soutenue le 25 novembre 1993, Université de Technologie de Compiègne
Howard. G. Allen, « Analysis and design of structural sandwich panels », Pergamon Press
INERN, « Les matériaux composites à structure sandwich », recueil des 5èmes Journées
d’automne, 16-17 octobre 1990, Lorient, France
- 120 -
Chapitre 0 : Généralités