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Le devoir

Analyse de la notion :
Toute action qu’un homme est obligé d’accomplir en vertu d’une règle est un devoir. Il y a
dans le devoir un caractère obligatoire qui ne s’impose à des êtres conscients le devoir est une
contrainte sur la liberté mais cette contrainte n’est ni irrésistible ni nécessaire car le sujet est
libre de s’y soustraire ou pas. Généralement le devoir est accompli car il procède d’un choix
raisonné, mais ça n’est pas toujours le cas car la raison d’être du devoir n’est pas toujours
bien comprise par l’individu qui l’accompli. Si le devoir est fait c’est à cause de la menace
d’une sanction qui provient de la société dans laquelle l’individu a choisi de vivre. Il existe
des devoirs plus ou moins volontaires et plus ou moins consentis pas les individus. On
distingue 3 types de devoirs : juridique, moral et religieux. Le premier est une obligation
parfaite car elle donne le droit à autrui d’en exiger l’accomplissement sous peine de
poursuites spécifiées par la loi. La seconde est une obligation imparfaite dans la mesure où il
ne donne pas un tel droit à autrui. Le troisième peut être parfait ou imparfait selon les cas.
Certaines règles ne relèvent que du seul rapport d’un individu à dieu. L’obligation parfaite
implique l’idée d’une contrainte extérieure. Imparfaite implique l’idée d’une contrainte
intérieure. En philosophie on utilise le terme obligation plus volontiers pour le devoir
juridique et devoirs pour les devoirs moraux.

I Les diverses formes de devoir


1) Le devoir moral se distingue t il toujours du devoir juridique ?
Le devoir moral oblige intérieurement et implique le plein consentement de l’individu tandis
que l’obligation juridique est plus ou moins forcée à cause de la sanction et l’home si consent
par peur du châtiment. Mais il existe des obligations juridiques qui sont aussi des devoirs
moraux : le viol. On les distingue par l’attitude intérieure, par l’intention qui motive
l’obéissance du sujet et du devoir. Si quelqu’un ne se conforme à une loi que par peur des
représailles ou intérêt personnel cette loi n’aura pour lui que la signification de l’obligation
juridique. En revanche si quelqu’un obéit à la même loi par pure respect de celle-ci de
manière désintéressée il s’agira d’un devoir moral. Cette idée à déjà été remarquée par Kant,
Les fondements de la métaphysiques des mœurs 1785 « Il est sans doute conforme au devoir
qu’un commerçant n’aille pas faire payer plus cher le client inexpérimenté. Et même c’est ce
que ne fait jamais dans tout grand commerce un marchand avisé. Il établit au contraire un prix
fixe, le même prix pour tout le monde, on est donc loyalement servi, mais ce n’est pas
suffisant et de loin pour qu’on en déduise que le marchand est agit par devoir et par des
principes donnés, car un intérêt l’exigeait. Voilà donc une action qui était accomplie non par
devoir ni par désir mais seulement par une intention intéressée. Le devoir est la nécessité
d’accomplir une action par respect pour la loi. Or si une action accomplie par devoir doit
exclure complètement l’influence du désir et avec lui un objet de la volonté, il ne reste rien
pour la volonté puisse la déterminer si ce n’est qu’objectivement la loi et subjectivement un
pur respect pour cette loi pratique. Par suite la maxime d’obéir à cette loi du préjudice de tous
mes désirs. »
Je ne dois éprouver aucun plaisir à faire mon devoir sinon ce serait une action intéressée et de
cet instant ce plus moral pour tant. Le devoir doit donc être désintéressé. Il n’y a aucun intérêt
à accomplir le devoir. Le devoir moral consiste à considérer autrui comme une fin en soi
d’une manière désintéressée et non pas comme un moyen d’une manière intéressée selon
Kant. Ce qui compte pour Kant se sont les intentions, pour lui le devoir est fondé sur
l’impératif catégorique venant de nous même et il le distingue de ce qu’il appelle les
impératifs hypothétiques (si… alors) = il y a une condition donc ce n’est pas une action
morale. Pour Kant le devoir moral se distingue toujours du devoir juridique
Certains devoirs sont communément jugés moraux et semblent se différencier des devoirs
juridiques : devoir d’hospitalité, ce ne sont pas des désirs, mais s’agit il de vrais devoirs
moraux ? Durkheim faisait la différence entre la morale ordinaire et extraordinaire. La
première consiste en devoirs qui sont en même temps que l’obligation juridique, cette morale
oblige qu’on obéisse à des lois uniquement par respect pour elle. La deuxième contient des
devoirs que la loi n’impose pas, ceux qui pratiquent cette morale vont acquérir dans la société
une valeur morale exceptionnelle (Abbé Pierre). La position de Durkheim est matérialiste et
elle ramène la morale au droit et le devoir à l’obligation juridique. Pour Durkheim il n’y a pas
de différence entre morale et morale juridique = « morale provisoire », le fait de respecter les
lois en cours dans un pays donné à un moment donné.

2) Quelle est la différence entre le devoir et le désir religieux ?


Le caractère obligatoire de certains devoirs moraux vient dans de nombreux cas du respect
qu’un individu a pour la divinité à laquelle il croit. Le devoir de ne pas tuer en tant que tel
vient de l’instinct sacré de la vie. En tant de guerre l’ennemi qu’on tue possède également un
caractère sacré (cannibalisme). Convention de guerre stipule que le droit de tuer prend se droit
sacré seulement lorsqu’il se bat en tant que soldat contre un autre. Cela n’existe plus depuis le
fin de la guerre d’Indochine (1954) parce que depuis il y a des guerres totales = destruction
systématique = enfant aussi ennemi = crime de guerre. La vie d’un point de vue moral est
considérée comme un droit divin, une sacralisation. Ceci analysé par J.Lock (1632-1711) Le
second traité du gouvernement civil. « Cependant bien que l’état de nature soit un état de
liberté ce n’est nullement un état de licence. Certainement un homme en cet état a une liberté
incontestable par laquelle il peut disposer comme il veut de la personne ou de ce qu’il
possède. Mais il n’a pas la liberté et le droit de se détruire lui-même non plus que de faire tort
à aucune personne ou de la troubler dans ce qu’elle fait. Il doit faire de la liberté la meilleure
et le plus noble usage que sa propre considération de lui et autrui. »
De ce point découle toute une suite de devoir qui sont liés au libre exercice de la volonté
humaine et qui se manifeste par le respect de la personne humaine. Ce cependant la morale
laïque est donc la dérivée tardive de la religion. Pour Bergson le commandement religieux ne
se distingue pas radicalement de l’obligation morale. Les deux sources de la morale et de la
religion 1932 « On se plait à dire que la religion est l’auxiliaire de sa morale en ce qu’elle faut
craindre ou espérer les peines et les récompenses. On fait intervenir la religion sans doute
mais pas dans ce qu’elle a de plus spécifiquement religieux. Si tant qu’on s’élève ou envisage
encore l’éducation morale comme un dressage et la moralité comme une discipline. » Dans le
sens où la religion vient de religare elle a un intérêt social et on ne voit donc pas la différence
avec la morale. On va dresser les individus à se comporter de telle ou telle manière. Rapport
entre un individu et ce qu’il estime comme la divinité pas besoin de moral car pas en compte
dans la société.
Le devoir religieux n’a pas pour fonction un lien mystique de l’homme avec le divin. Il ne
vise qu’à sonder entre eux les gens d’une même religion, il est un devoir social, un devoir
entre autrui et de ce fait il est essentiellement un devoir moral.

II La valeur du devoir
1) Le devoir moral est il d’origine sociale ?
Selon Lactance la religion consiste à relier les hommes entre eux et on peut donc penser que
les croyances et les pratiques religieuses ne sont que des expressions. Si les impératifs moraux
étaient en même temps des impératifs sociaux cela impliquerait la part que tout individu
agitant dans l’instant du fonctionnement de la société avec une parfaite adhésion à cette
société = principe de la morale provisoire qui se définit par des impératifs hypothétiques. Si
je n’agis pas comme cela alors je serais exclu donc j’ai intérêt à me soumettre à la société et à
y adhérer. Dans ce cas la morale serait l’origine sociale, position de Durkheim mais pas du
tout celle de Kant et de la philosophie. Texte fondamental de l’impératif catégorique,
Fondement de la métaphysique des mœurs 1785 « Quand je conçois un impératif
hypothétique en général je ne sais pas d’avance ce qu’il contiendra jusqu’à ce que la condition
me sois donnée. Mais si c’est un impératif catégorique que je conçois je sais aussitôt ce qu’il
contient. L’impératif catégorique est unique et c’est celui-ci : agis uniquement d’après la
maxime qui fait que pour vouloir, en même temps une loi universelle. » De ce point de vue
pas d’origine morale. Durkheim dit que les devoirs moraux auraient leurs sources dans la
conscience sociale dépassant la conscience. La conscience sociale communiquerait aux
individus les règles à respecter envers lesquelles ils épouseraient de la compassion de la
crainte et du respect. Ces règles tiendraient lien d’impératif catégorique. Pour Durkheim la
morale est d’origine sociale en revanche pour Kant non.

2) Existe-t-il des devoirs universels ?


En supposant que les devoirs moraux soient d’origines sociales, on ne doit pas empêcher de
considérer certains d’entre eux comme universels, ils sont partout tous les mêmes et ne
souffrent d’aucune exception. L’anthropologie a montré des constantes universelles sans
aucune exception : la prohibition, l’inceste. Selon Freud se sont des tabous fondamentaux qui
constituent les devoirs moraux de tout corps sociales ainsi que le principe de toute pédagogie
ou en toute éducation morale : intériorisé par le sur moi, il se constitue par rapport aux
principes de plaisir. Le sur moi collectif est considéré comme le gardien d’une morale
universelle. S’il y a des institutions il va y avoir des lois qui ont pour buts la préservation de la
société. Nietzche insiste sur un autre devoir moral : tenir ses promesses : une société est
fondée sur l’aide mutuelle que les individus s’apportent, une telle entraide exige la fiabilité
que chacun considère ses engagements. Les individus sont dressés à considérer ses promesses.
Nietzche (1844-1900) La généalogie de la morale 1887, il va analyser d’où viennent les
valeurs. « Elevé un animal qui a le droit de promettre n’est ce pas là la tâche paradoxale que
la nature s’est assignée de l’homme ? N’est ce pas le véritable travail de l’homme sur lui-
même ? Prend la signification quelque soit le degré de cruauté, tyrannie, stupidité, idiotie qui
lui est propre, ce n’est que la moralité des mœurs et la camisole de force sociale que l’homme
a été rendu prévisible. » Ce qui est privilégié dans la société humaine c’est la communauté
contre l’individu, faire de la société un troupeau.

III La valeur du devoir


1) Le devoir moral peut il être libérateur ?
Le devoir est considéré comme source de servitude car il impose toujours une contrainte à la
volonté des hommes. On est lié par le devoir. C’est l’étymologie pour le mot obligation
pourtant cette contrainte du devoir est souvent accepté par l’individu de plein gré : devoir
moral considéré comme une d’auto détermination. Selon Kant ce poids moral est en nous,
l’impératif catégorique n’est pas imposé de l’extérieur il procède de notre propre législation
en obéissant au concept à l’autonomie de la volonté = liberté d’un point de vue kantien, le
devoir moral exige de l’individu qu’il agirait des règles qui se seraient lui-même donnée et
qu’il voudrait voir que tous les hommes suivent c'est-à-dire qu’il se gouverne selon des lois
dont il est lui-même l’auteur. Le devoir est donc libérateur, c’est un raisonnement totalement
arbitraire et rationnel. Autre point de vue Nietzche, mais arrive au même résultat par des
raisons correctes. Cela consiste à dire qu’en considérant l’autre comme son semblable,
l’individu engendre en l’autre l’intention de lui rendre l’appareil en répondant au besoin de
s’acquitter d’un être, d’une dépendance ressentie vis-à-vis de lui, de ne plus être obligé et de
ce fait le devoir moral l’a aussi libéré. Nietzche Aurore 1881 paragraphe 112 Pour l’histoire
naturelle du devoir et du droit « Nous devoirs se sont les droits que les autres ont sur nous.
Comment les ont-ils acquis ? Par le fait qui nous considère comme capable de prendre des
engagements t de les tenir, qu’ils ont tenu pour leurs égaux et pour leurs semblables et qu’en
conséquences ils nous ont fait confiance. C’est donc notre fierté qui nous ordonne de faire
notre devoir, nous voulons rétablir notre autonomie en supposant à ce que les autres ont fait
pour nous quelque chose que nous faisons pour eux. » Considération venant du vécut et d’un
sentiment de fierté. L’idée de Nietzche existe en Asie.

2) La pratique du devoir peut elle être dangereuse ?


Traité autrui comme son égal ou comme on dit aimé son prochain comme soi même sont des
devoirs moraux utiles socialement dans la mesure où l’observance enraille l’agressivité des
hommes les uns envers les autres, ce qui pacifie la société. Freud l’obéissance
inconditionnelle à ces devoirs peut provoquer des troubles psychologiques ou des névroses
par le biais du refoulement, de la pulsion de l’agressivité dans l’inconscient et les soustraire
dans le contre de la conscience, le surgissement brutal du refoulement. Freud (1856-1939)
Malaise dans la civilisation 1930 « Nous sommes en droit d’adresser des reproches au sur moi
collectif touchant chez exigences éthiques. Le commandement aime ton prochain comme toi-
même est à la fois la mesure de défense la plus forte contre l’agressivité et le meilleur des
procédés antipsychologique du sur moi collectif, quel obstacle puissant à la civilisation doit
être l’agressivité si s’en défendre rend tout aussi malheureux que de s’en réclamer. » En
obéissant de façon aveugle au devoir moral qui lui commande d’estimer par-dessus toutes les
conduites conforment à un intérêt qui dépasse sa personne, l’homme a refoulé de manière
inconditionnelle toute motivation émanant de sa sensibilité personnelle. Entrainer
l’insensibilité, la dureté avec soi même et les autres génère l’égoïsme et puis le rigorisme. Ce
dernier va mener jusqu’à des attitudes moralement condamnable, la morale du devoir peut
mener à l’immoralité.
Hannah Arendt (1906-1975) Eichmann à Jérusalem, rapport sur la banalité du mal 1963
« Eichmann déclara qu’il a vécut selon les préceptes moraux de Kant et particulièrement la
définition qu’il donne du devoir. Le juge indigné de ce que Eichmann ose invoquer le nom de
Kant en liaison avec ses crimes, décida d’interrogé l’accusé. Eichmann produisit une
définition approximative mais correct de l’impératif catégorique. Je voulais dire à propos de
Kant que le principe de ma volonté doit toujours être tel que le principe des lois générales. »
Pour Kant les lois universelles agissent uniquement d’après la maxime « du fait que tu veux
vouloir en même temps qu’elle devienne une loi universelle. » Premièrement impératif
catégorique, deuxièmement considérer autrui comme une fin en soi de manière désintéressé.
Ce qu’Eichmann dit pourrait être la pensée de n’importe quel fanatique, la pratique rigoriste
du devoir peut être dangereux.

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