Manly P.

Hall
Dix règles de base pour mieux vivre

1. Arrête de t'en faire

L’idée populaire selon laquelle un inquiet est un citoyen réfléchi et consciencieux
est fausse. Les Égyptiens s’en sont rendu compte lorsqu’ils ont inclus l’inquiétude
parmi les péchés cardinaux. Ne confondez pas réflexion et inquiétude. La
personne réfléchie projette des solutions, mais l’inquiet se dissout simplement
dans son propre doute. Si vous réfléchissez clairement, vous aurez moins de
raisons de vous inquiéter. L'inquiétant non seulement subit à plusieurs reprises le
même désastre, mais mine sa santé et ennuie tous les autres avec lesquels il
entre en contact. Il y a beaucoup de choses dans ce monde qui nécessitent une
réflexion réfléchie, mais il n’y a vraiment rien d’autre à craindre que la peur.

2. Arrêtez d'essayer de dominer et de posséder vos amis et votre famille

Chacun de nous aime sentir qu’il dirige sa propre vie. Dès que nous
reconnaissons le droit des autres à rechercher la vie, la liberté et le bonheur
selon leurs propres rêves, espoirs et aspirations, nous commençons à conserver
nos propres ressources. Il est très débilitant de donner des conseils qui sont
ignorés ou rejetés, et tout aussi décevant de tenter de posséder et de dominer
des personnes qui immédiatement ressentent et combattent nos tendances
dictatoriales. Nous sommes blessés lorsqu’ils ne voient pas les choses comme
nous. Si nous réservons des conseils pour nous-mêmes et pour ceux qui nous
les demandent et qui sont donc reconnaissants, toutes les personnes concernées
s'en porteront mieux.

3. Ambition modérée
Il y a une tendance à négliger les bénédictions naturelles et simples alors que
nous nous précipitons vers des objectifs lointains. Chaque individu possède
certaines capacités. S’il peut reconnaître ses propres capacités et travailler avec
elles, il peut atteindre sa sécurité personnelle. Cependant, s’il recherche
constamment ce qui n’est pas raisonnablement accessible, il ne pourra jamais
connaître le bonheur ou le contentement. Le sage constate les résultats
désastreux d’ambitions incontrôlables et choisit la modération. Il n’est pas
nécessaire d’être célèbre pour être heureux, ni d’être le principal citoyen de la
communauté pour satisfaire son instinct social. Les ambitieux paient
généralement trop cher pour ce qu’ils obtiennent et sont d’autant plus misérables
une fois qu’ils l’ont obtenu.

4. N’accumulez pas plus que ce dont vous avez besoin

Il n’y a pas de véritable distinction à être l’homme le plus riche du cimetière. De
nombreux citoyens sérieux agissent comme s’il y avait des poches dans les
linceuls. Nous sommes censés avoir dépassé la croyance primitive selon laquelle
nous devrions enterrer les biens d'un homme avec lui afin que son esprit puisse
en profiter dans l'au-delà. Ici encore, la solution médiane est la plus sage.
Réservons une partie de notre énergie au plaisir et ne nous consacrons pas
entièrement à la tâche d’accumulation. Beaucoup d’hommes qui ont gagné un
million n’ont pas vécu pour le dépenser. Une vie riche peut être plus pratique
qu’un compte bancaire monumental.

5. Apprenez à vous détendre

Une grande tension est une abomination. Plus nous devenons tendus, plus nous
risquons d’agir de manière stupide et, selon les vieux bouddhistes, la stupidité est
un péché capital. Aujourd’hui, de nombreuses personnes soi-disant efficaces sont
perpétuellement au bord de la dépression nerveuse. Il est peu probable que cela
soit dû au surmenage mais plutôt à des impulsions déraisonnables venant de
l’intérieur d’eux-mêmes. Certains disent qu’ils surexploitent leurs ressources pour
conserver leur emploi ou entretenir des familles extravagantes. Que vous le
croyiez ou non, vous êtes un meilleur producteur et un meilleur pourvoyeur si
vous ne vous effondrez pas d'épuisement psychique à un moment critique où
vous avez le plus besoin d'une bonne santé. Si vos associés ne s’en rendent pas
compte, ils auront peut-être besoin de conseils pratiques.

6. Cultiver le sens de l'humour

Comme jamais auparavant, nous devons éclaircir et éclaircir les coins où nous
nous trouvons. Plus nous prenons nos responsabilités et nous-mêmes au
sérieux, plus nous devenons ennuyeux. C’est une grâce salvatrice de réaliser
que, même si vivre est une affaire sérieuse, nous pouvons la prendre trop au
sérieux. Gardez également à l’esprit que le véritable humour n’est ni amer, ni
cynique, ni critique. C'est la capacité de rire avec le monde et non du monde. Si
nous devons rire de quelqu’un, que ce soit nous-mêmes. L'humour est une épice
dans la vie. Cela ajoute de la saveur au travail, du plaisir à jouer, du charme au
développement personnel et prouve aux autres que nous avons une sécurité en
nous-mêmes. Un rire sincère et joyeux, comme le rire joyeux des enfants,
soulage les tensions et redonne la bonne humeur. D’ailleurs, cela fait des amis et
inspire confiance.

7. Trouvez une raison à votre propre existence

À moins que vous ne croyiez en quelque chose de plus grand que vous-même,
que vous ayez un objectif plus vital que l’accumulation ou l’avancement dans les
affaires ou la société, vous ne faites qu’exister, vous ne vivez pas. Un modèle
simple consiste à réaliser que les lois de la Nature qui vous placent ici semblent
concerner principalement la croissance. Vous réussissez dans la mesure où vous
grandissez, et vous grandissez dans la mesure où vous devenez une personne
plus sage, plus utile et plus sûre d’elle. En d’autres termes, nous vivons pour
apprendre, et par ce processus même, nous apprenons à vivre. Élargissez votre
horizon, développez un intérêt pour tout ce qui est beau, beau et utile. Un grand
bien intérieur vient de l’amour pour la musique, l’art, la grande littérature, la
philosophie générale et la foi simple. Renforcez l’intérieur de votre nature et
l’extérieur sera meilleur.

8. Ne faites jamais intentionnellement de mal à autrui

Jamais, en paroles ou en actes, ne rendez le mal pour le bien, ni le mal pour le
mal. Éliminez les pensées et émotions négatives et destructrices de votre
personnalité, sinon elles contribueront finalement à votre misère. En regardant
autour de nous, nous constatons les résultats tragiques d’individus et de nations
qui nourrissent des rancunes ou nourrissent des instincts de vengeance. La vie
inoffensive sauve ceux qui la vivent de bien des chocs mortels dont la chair est
l'héritière. Nos attitudes critiques et notre longue mémoire des maux causés par
d’autres ne font que réduire notre efficacité actuelle et mettre en danger notre
santé et notre vitalité.

Même l’homme égoïste se rend compte qu’il ne peut pas se permettre de garder
rancune, et l’altruiste ne permettra tout simplement pas aux rancunes de
s’accumuler parce qu’il sait mieux et croit mieux.

9. Attention à la colère
Lorsque la mauvaise humeur nous contrôle, nous ne sommes plus capables de
nous contrôler. Dans un moment de colère, nous pouvons créer une situation à
laquelle il faudra des années pour remédier. Pourquoi devrions-nous passer notre
temps à essayer de nous remettre de nos propres erreurs ? Si nous
désapprouvons, exposons notre cas simplement et tranquillement, et rappelons-
nous que nous ne devons jamais essayer de corriger quelqu'un lorsque nous
avons déjà commis une faute aussi grave que la sienne. Un caractère colérique
est un sérieux handicap dans les affaires ou à la maison. Il est inutile de dire que
nous ne pouvons pas contrôler la colère. C’est autant admettre que nous avons
perdu le pouvoir de nous contrôler. Si nous sommes mécontents de la
méchanceté des autres et de l’irritabilité collective de cette génération, veillons à
ne pas faire partie des facteurs irritants.

10. Ne blâmez jamais les autres pour nos propres erreurs

Ce n’est guère nécessaire. Chacun de nous semble avoir une incroyable capacité
à mal faire les choses et à faire des choix imprudents. En fait, nous sommes en
difficulté parce que nous n’avons pas fait un usage constructif du pouvoir et des
capacités que nous avons reçus en tant que droit de naissance. Les autres ne
peuvent nous faire du mal que lorsque notre vie intérieure est trop faible pour
résister à l’épreuve ou à l’épreuve. Au lieu de ressentir du ressentiment face aux
malheurs et de chercher à excuser nos propres limites, nous devons faire face
aux faits. Soit nous sommes plus forts que le problème et pouvons le résoudre
intelligemment, soit le problème est plus fort que nous et la seule solution est
d’augmenter notre propre force. Les autres ne sont pas responsables de notre
malheur. Chaque homme doit rechercher sa propre tranquillité d’esprit et, comme
l’expriment si bien les Mille et Une Nuits, le bonheur doit se mériter.