Steve Majerus
Docteur en Sciences Psychologiques,
Chargé de Recherches FNRS
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• Etat végétatif (EV): ouverture des yeux, absence de réponses verbales et motrices, activités
motrices de type réflexe possibles => INCONSCIENCE
•Distinction entre état végétatif et de conscience minimale: basée essentiellement sur des
méthodes psychologiques (observation comportementale méthodique et rigoureuse). La portée
du diagnostic est lourde puisqu’il peut décider du maintien ou non d’une assistance médicale.
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La psychologie est :
• A l’intersection entre le biologique et le culturel
• L’étude scientifique des processus mentaux et du comportement
Les processus psychologiques:
- dépendent de l’interaction des cellules du système nerveux
- se déroulent dans un contexte de croyances culturelles et de valeurs
• La psychologie porte simultanément sur l’esprit, le cerveau et la culture
Limites de la psychologie :
• Déterminisme biologique et culturel : possibilités et contraintes à l’intérieur desquelles les
individus pensent, éprouvent des sensations et agissent.
Déterminisme biologique :
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Déterminisme culturel :
Exemple 1 : le concept de ponctualité pourrait être considéré comme naturel dans nos sociétés
où on peut se déplacer facilement alors que ce n’était pas de même dans le passé car voyager
était une aventure. Les sociétés nomades ont une autre représentation de la mobilité.
Exemple 2 : la relation au licenciement est différent : impensable au Japon car grande famille,
ici uniquement d’un point de vue économique suivant l’offre et la demande.
• Anthropologie psychologique : Margaret Mead, Ruth Benedict
• Benedict (1964) : «L’histoire de l’individu est d’abord et avant tout un ajustement aux
modèles et aux normes traditionnellement transmis par la communauté»
• Plus récemment, psychologie interculturelle : étudier les processus psychologiques et leurs
différences à travers les cultures
• Regain d’intérêt lié aux événements internationaux récents («choc des civilisations»)
Racines philosophiques
– « Libre arbitre » vs « Déterminisme » de l’action humaine
– René Descartes (1596-1650) vs Démocrite (460 –370 av. J.C)
– Problème du corps et de l’esprit, inné vs acquis
• Sans résoudre ces questions, la psychologie apporte un éclairage différent, mettant en
relation le psychologique (pensée et comportement humains), son substrat biologique et
l’influence de l’environnement/culturel
De la philosophie à la psychologie
• Philosophie : logique et argumentation
• Au 19ème siècle : certains philosophes préconisent l’utilisation de la méthode scientifique
(vérification empirique) pour étudier ces questions
• 1879 : fondation du premier laboratoire de psychologie (Wilhelm Wundt ; Leipzig)
• Structure de la conscience à Structuralisme. Les questions principales de ce mouvement
étaient de savoir ce qu’était notre conscience (pense-t-on en couleurs, en images, en son).
(Titchener, 1867-1927, avait le projet de faire le tableau périodique des éléments de la
conscience.
• Fonction des processus psychologiques à Fonctionnalisme (William James, 1842-1910)
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La perspective comportementale
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• Proche des philosophes rationalistes (Descartes) : rôle de la raison pour créer des
connaissances
• Exemple: les concepts (chien, chat) sont des abstractions mentales; dans la réalité physique,
LE chien ou LE chat n’existent pas
• Idée, concept, représentation : ensemble de neurones qui s’activent ; différents ensembles
pour différentes représentations ; certains concepts peuvent être à cheval entre deux
ensembles prototypiques
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Généralités :
• Sensation = les organes sensoriels captent les informations et les transmettent au cerveau
• Perception = sélection et interprétation des informations transmises
• Sensation + perception : portes vers le monde extérieur et intérieur
• Sensation + Perception = processus actifs
• Sensation + Perception = le résultat d’adaptations évolutionnaires
• Sensation + Perception = le résultat d’apprentissages
• Sensation + Perception ≠ photographie fidèle de la réalité physique
Seuils perceptifs
• Seuil absolu
• Seuil différentiel
Loi de Weber
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La vue
• Stimulus: lumière
• Lumière = radiations électromagnétiques (photons)
qui oscillent à des fréquences plus ou moins grandes
• Fréquence différente = couleur différente
• Intensité différente = luminosité différente
L’œil
• Transmission de la lumière via la cornée, la
pupille et le cristallin à la rétine
• Transformation de la lumière en impulsions
neuronales (électriques) transmises au cerveau
• La taille de la pupille varie en fonction de la
luminosité, de la peur, du stress et de l’excitation
sexuelle
• Cristallin permet la focalisation sur des objets qui se trouvent à différentes distances
La rétine
• Photorécepteurs: cônes et bâtonnets
• Bâtonnets: très sensibles; permettent la
vue à faible lueur
• Cônes: réagissent aux couleurs et au noir
et blanc; nécessitent plus de lumière
• Disposent de pigments photosensibles
modifiant leur structure chimique sous
l’effet de la lumière, et déclenchant un
potentiel d’action (signal électrique)
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De la rétine au cerveau
L’audition :
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Perception du langage
• Les sons du langage (consonnes et voyelles) sont perçus en fonction de la composition
fréquentielle (spectrale) de l’onde sonore et le changement plus ou moins bref de cette
composition
• La perception du langage dépend d’un apprentissage et est très flexible
VOT = temps entre le relâchement d’une consonne occlusive et le début des vibrations des
cordes vocales.
Cet intervalle est plus court pour les consonnes sonores que les sourdes.
L’olfaction et la gustation :
Le toucher :
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La douleur
• Phénomène complexe
• Modulé par anxiété, stress, normes sociales et culturelles
• Peut avoir des sources non sensorielles (exemple: douleur fantôme)
• Théorie du contrôle des portes (double circuit de la douleur: gros axones qui ferment la porte
à la douleur avant que l’information provenant des petits axones ne puisse transmettre son
message via la moelle épinière)
Effet placebo
Cognition et perception
• Pour donner sens, l’information perçue doit être organisée et interprétée
• Pour la vision:
– Organisation en percepts selon la forme, la profondeur, le mouvement et la
constance perceptive
• Organisation selon la forme: la distinction figure/fond à
• Organisation selon la forme: décomposition en éléments et recombinaison
en fonction des représentations stockées en mémoire ↓
Organisation selon la forme: ce processus peut aboutir à des mauvaises interprétations, les
illusions perceptives
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Perception et personnalité
• Exemple de la douleur chronique
– Patients souffrant d’un zona
– Risque de développement de douleurs chroniques
– Ceux qui développaient plus tard des douleurs chroniques présentaient, au moment du
diagnostic, des traits d’anxiété et de dépression plus élevés, étaient moins satisfaits de leur vie
personnelle, et avaient une tendance à s’appesantir davantage sur leur maladie
Perception et culture
• La sensibilité aux illusions visuelles semble liée aux cultures, et surtout aux styles
architecturaux et picturaux (! Mais, études pas toujours irréprochables au niveau
méthodologique!)
• Langage et phonèmes (langues tonales versus langues non-tonales)
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Plan
• L’apprentissage : Généralités (dont phobies : peur des souris et des araignées)
• La mémoire : des systèmes multiples pour acquérir et traiter des connaissances
• Mémoire, apprentissage et vie quotidienne
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– Généralisation du stimulus conditionnel (salivation pour toutes les cloches de son proche,
peur des animaux sauvages menaçants)
– Extinction : la réponse conditionnée disparaît peu à peu si le stimulus conditionnel n’est
plus associé avec le stimulus inconditionnel dans le futur (on fait sonner la cloche à une heure
différente de l’heure du repas du chien ce qui fait que progressivement il ne salive plus au son
de la cloche)
– Association temporelle entre stimulus conditionnel (cloche) et stimulus inconditionnel
(viande) (idéalement, le stimulus conditionnel doit précéder le stimulus inconditionnel, et ceci
de peu de temps : cloche juste avant nourriture plus efficace qu’après)
– Inhibition latente : l’exposition répétée à un stimulus neutre sans stimulus inconditionnel va
rendre un apprentissage conditionnel plus difficile (exemple du livre : on prend de l’eau à une
fontaine depuis notre enfance tous les jours puis tout à coup après avoir pris de l’eau de la
fontaine on tombe malade, on ne développe pas de suite une aversion pour la fontaine ; par
contre si on est à un endroit inconnu et qu’on boit à une fontaine inconnue puis qu’on tombe
malade, on évite cette fontaine par la suite)
– Prédispositions biologiques : certaines peurs se mettent en place plus facilement que
d’autres, c’est le cas de la peur de certains types d’animaux. On est surpris le soir
d’apercevoir une souris et ça fait peur, plus tard ça fait peur aussi. C’est une peur assez peu
adaptée puisqu’on n’a pas peur des voitures alors qu’elles sont plus dangereuses pour nous
que les souris ! (peur des serpents vs peur des voitures)
– Conditionnement paradoxal : la réponse conditionnelle est l’inverse de la réponse
inconditionnelle (exemple: toxicomanie, la première fois, au contact de la seringue et de la
substance, on a une réaction appropriée en fonction de la substance mais à force de répéter, la
substance à la même dose ne produit plus les mêmes effets, on a un apprentissage où la
réaction est l’inverse de la réponse inconditionnelle physiologique attendue.)
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Bases neuronales
• Travaux sur escargot marin (Aplysia) :
les neurosciences l’ont beaucoup étudié
pour les mécanismes d’apprentissage déjà
vus (puisque cortex non nécessaire). Ces
animaux ont peu de neurones et ils sont
bien plus gros et donc plus facilement
observables.
• On a remarqué que les connexions entre neurones
sensoriels et moteurs sont renforcées via:
– Facilitation de la libération de
neurotransmetteurs au niveau pré-synaptique
– Facilitation de l’excitation au niveau post-
synaptique
– Création de nouvelles protéines permettant la
construction de connexions (dendrites)
supplémentaires (apprentissage à plus long terme)
– Potentialisation à long terme (similaire que ci-
dessus mais pour groupes de neurones plus
importants)
Conditionnement operant
• Loi de l’effet: le comportement est fonction de ses conséquences (E. Thorndike, 1898). Ces
conséquences vont déterminer si le comportement sera répété dans le futur ou pas. Si on
étudie et qu’on réussit, ça augmente les chances qu’on étudie à nouveau. Il peut aussi y avoir
renforcement négatif en cas de non-occurrence : on roule en voiture, on se tient aux
limitations de vitesse et on ne reçoit pas de PV et dans le futur on continue. Si on roule trop
vite et qu’un flic nous arrête, en principe la fois d’après on tente de réduire la vitesse =
punition.
• Conditionnement instrumental
• L’apprentissage est fonction des conséquences de la réponse
• Ces conséquences peuvent renforcer un comportement (via un renforcement positif ou un
renforcement négatif = absence de stimulus aversif)
• Ces conséquences peuvent diminuer la probabilité d’un comportement (via une punition
positive ou négative = absence de stimulus appétitif, on étudie pour un examen et on le rate,
on arrête donc d’étudier)
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Stimuli discriminatifs
• Contingences de renforcement peuvent être présentes que de façon intermittente
• Stimulus discriminatif permet de connaître quand les contingences de renforcement seront
présentes
• Exemple: chat sur table de cuisine : il sait qu’il peut quand ses maîtres ne sont pas là mais
qu’il ne peut pas quand ils sont là à maîtres = stimulus discriminatif.
Contexte
• Un comportement est souvent déterminé par de nombreuses contingences de renforcement :
publicités pour associer la cigarette à un environnement social agréable ; publicités qui
associent le fait de fumer au cancer.
• Economie comportementale: analyse des coûts et bénéfices impliqués dans le comportement
operant
• Contexte socioculturel détermine l’usage de renforcements plutôt que de punitions ou
l’inverse (tous les copains fument)
• Caractéristiques de l’individu et état émotionnel (refus de la punition si on est anxieux)
Type de renforçateurs
• Renforçateurs primaires (renforcent de façon directe, sans apprentissage préalable) : le
nomade qui chasse et est couronné de succès et se nourrit à continue
• Renforçateurs secondaires (renforcent suite à un apprentissage) : par exemple, symboles qui
s’échangent
– Exemple: ‘billets d’argents’ vs ‘chameaux’ comme renforçateurs secondaires
• Renforcements positifs : liés à un système d’approche comportementale et associé aux
sentiments d’espoir, de joie et de soulagement (système de neurotransmission
dopaminergique)
• Renforcements négatifs (et punition) : liés à un système d’évitement comportemental et
associé aux sentiments d’anxiété (système de neurotransmission norépinéphrine)
Applications et développements
• Extinction de la peur pour des objets phobiques en créant un autre apprentissage à la souris
qui est un stimulus positif : réaction de relaxation
• Diminution de la douleur via contrôle operant de réactions physiologiques (biofeedback)
• Economie, publicité, etc…
• Dépression: « learned helplessness »
– Aucun comportement ne pourra changer la situation et apporter des renforcements positifs
ou négatifs ; ça s’est produit dans une situation et la personne généralise cela.
– Style d’attribution dépressif (interne, global et stable) = attribution causale (interne = se
reproche les fautes ; globale = généralise les choses et se dit que c’est stable et que quoi
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Apprentissage et société
• Apprentissage par observation (apprentissage vicariant = on reproduit un comportement
parce qu’on l’a vu renforcé pour quelqu’un d’autre)
• Albert Bandura, courant socio-cognitiviste, s’est intéressé au lien entre l’apprentissage et les
interactions.
• Différentes formes d’apprentissage peuvent produire des effets opposés : on a montré à des
enfants différents films où les modes d’interactions étaient différents :
- résolution du conflit sur le mode agressif
- résolution du conflit par le dialogue
et après qu’ils aient vu les différentes versions, on a vu que ceux qui
avaient vu les films agressifs avaient tendance à reproduire
davantage les comportements agressifs même s’ils trouvaient que ce
n’était pas bien. D’autres qui avaient déjà des modèles agressifs et
ont vu des films agressifs augmentent leurs réactions agressives.
Une partie des mécanismes qui peuvent justifier cet apprentissage
sont des amorçages : on a vu ce comportement donc il est plus
probable de s’en servir parce qu’il est dans notre mémoire.
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Aspect de la boucle phonologique : cette composante peut encore être découpée, mais
au moins deux processus différents : pour retenir une série de chiffres, on la stocke dans une
mémoire à court terme mais il y a aussi le processus de récapitulation subvocale qui permet de
rafraîchir l’information dans la mémoire phonologique. On considère qu’en l’absence de
récapitulation de l’information, elle a disparu en 2 secondes, tandis qu’avec récapitulation elle
reste plus longtemps à on peut entraîner une personne qui a une mémoire à court terme
faible en entraînant le processus de récapitulation subvocale.
Quand on présente une liste à retenir, ce sont en général les éléments du milieu qui
sont le moins bien retenus (= effet de primauté, supériorité des informations présentées en
début d’une liste ; = effet de récence, supériorité des informations présentées en dernier).
L’administrateur central permet de réciter et de manipuler. Un processus important est
- la mise à jour : les consignes changent à on doit changer de stratégie car la tâche
n’est plus la même.
- La double tâche : réaliser deux choses en même temps. Bavarder et prendre note en
même temps à conflit dans la mémoire de travail.
- La manipulation : traiter l’information qu’on a en mémoire pour la changer : conflit
entre informations de deux cours
Mesure de la MCT
• Répétition immédiate de courtes séries de chiffres ou de mots (boucle phonologique)
– Effets de longueur et de similarité phonologique
– Effets de récence et de primauté
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Neuroimagerie : IRMf
L’homogénéité du champ magnétique est différente en
fonction de la proportion d’oxyhémoglobine et de
déoxyhémoglobine dans le sang : l’oxyhémoglobine ne modifie
pas le champ alors que la déoxyhémoglobine crée des
inhomogénéités du champ : la vitesse de diminution de Mxy est
plus importante dans les régions actives car plus homogènes, et le
signal mesuré sera d’autant plus fort
Neuropsychologie de la MCT
• Patients avec déficit de la mémoire à court terme verbale
– Difficultés à mémoriser de nouvelles informations verbales, un nouveau numéro de
téléphone, calcul mental, compréhension de phrases longues et abstraites
– Restent capables de se souvenir et d’apprendre de nouvelles informations épisodiques (i.e.,
ce qu’ils ont fait hier, ce matin, il y a 10 minutes…)
• Patients avec déficit de la mémoire à court terme visuo-spatiale
– Difficultés en imagerie mentale (i.e., exercices de géométrie), copie de dessins
• Patients avec déficit de l’administrateur central
– Difficultés en situation de double tâche (compréhension du discours dans un groupe), mise à
jour de l’information …
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• Encodage:
– Profondeur de l’encodage: surface (son des mots pour un poème) vs signification (ne reste
pas s’il ne représente rien ; reste longtemps si il a un rapport personnel). Le choix dépend de
l’usage qu’on veut faire par après : il faut les mots exacts pour le texte de théâtre tandis que ce
n’est pas important s’il faut faire une comparaison è différentes spécificités :
– Spécificité de l’encodage : adéquation entre mode d’encodage et exigences lors du
rappel
– Spécificité du contexte : adéquation entre contexte d’encodage et contexte de
récupération (les visages des gens de commu deviennent familier, on les reconnaît
devant l’amphi mais pas nécessairement en vacances parce que le contexte n’est pas le
même ; par contre si on les a rencontrés aussi au cours de soirées,… on les reconnaîtra
parce que mémorisation dans divers contexte) à on se souvient mieux avec
l’encodage multimodal.
à Avantage d’un encodage multimodal, y compris émotionnel (sauf en cas de stress car il y a
production d’une substance chimique qui perturbe le fonctionnement normal de la mémoire
épisodique)
• " Ce qui touche le coeur se grave dans la mémoire " (Voltaire)
– Espacement : encodage « groupé » permet de disposer de toute l’information à un moment x
– Espacement : encodage « espacé » permet d’assurer un maintien à long terme maximal
• Consolidation:
– Importance de l’apprentissage « espacé » plus efficace que le rapproché
– Importance du sommeil (phase paradoxale), permet de consolider les informations
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La mémoire sémantique
• Connaissances factuelles, générales ou personnelles, dépourvues de tout souvenir du
contexte d’apprentissage
• En lien étroit avec le système langagier
• Informations accessibles de façon explicite, même si souvent apprises de façon implicite
• Accès rapide et automatique aux informations
La mémoire sémantique = mémoire à long terme à la fois implicite et explicite, elle se
caractérise par un accès rapide et quasi automatique à l’information. Cette mémoire s’enrichit
avec l’expérience et donc avec l’âge.
• Réseaux sémantiques
• Diffusion de l’activation
• Effets d’amorçage
• Organisation hiérarchique
Bases cérébrales : Patients avec déficit de la mémoire sémantique : lésions dans des régions
cérébrales multiples, en général au niveau des lobes temporaux et pariétaux
Ce type de lésion apparaît le plus souvent auprès de personnes âgées suite à un AVC ou une
forme de démence particulière, la démence sémantique
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La mémoire procédurale
• Procédures, routines, habiletés
• Habiletés sensori-motrices activées et réalisées automatiquement (conduite de la voiture)
• Mémoire implicite (car difficile à expliciter de façon verbale)
Bases cérébrales :
Patients avec déficit de la mémoire procédurale: lésions au niveau des
ganglions de la base et/ou du cervelet
Ce type de lésion apparaît en partie dans la maladie de Parkinson ou
d’autres syndromes de dégénérescence corticosous-corticale ainsi que
dans certaines formes de psychoses (schizophrénie)
Considérations générales
• En réalité les différents systèmes de mémoire interagissent
– MCT: rappel de mots vs rappel de non-mots
– MCT: utilisation de stratégies récupérées en mémoire à long terme
– Mémoire épisodique et sémantique : l’apprentissage à long terme dépend des capacités
de la MCT
• En réalité les systèmes de mémoire interagissent avec d’autres systèmes cognitifs
– Attention et MCT
– Attention et encodage en mémoire épisodique
– Emotion et mémoire épisodique
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Fonctionnement mnésique
= Fonctionnement cognitif
= Fonctionnement intégré
= Fonctionnement interactif
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Etude 1 :
• Participants : 59 étudiants universitaires, âgés de 18 à 25 ans ; Langue maternelle: français
1°
2°
3°
4° Apprentissage d’un
nouveau vocabulaire =
4 paires mot-non-mot :
Médecine - /divfak/
Beau-frère - /GezkCl/
Machine - /kiksRs/
Donner - /mastSs/
5°
6°
7°
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La mémoire épisodique : elle permet de se situer dans le passé et de savoir qui on est, elle se
développe lentement
• Amnésie développementale
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La mémoire épisodique
• Durée
• Précision
• Flashbulb memories
Pourquoi oublie-t-on?
• Détérioration spontanée
• Interférence (beaucoup d’informations de plus en plus similaires s’accumulent et vont se
superposer les unes sur les autres).
• Oubli motivé
Mémoire et culture
• Récit d’une histoire: « erreurs » de reconstruction dépendent des schémas et connaissances
culturellement déterminés
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Méthode S.Q.3R.
– Survey : détecter la structure du texte ou de la matière (facteur organisationnel, mémoire
sémantique)
– Question: transformer information en questions (facteur motivationnel et mémoire
sémantique)
– Read: lire en apportant des réponses aux questions formulées
– Recite : réciter les réponses trouvées (encodage et consolidation)
– Revise : répéter l’ensemble et l’intégrer aux connaissances préexistantes
Il faut faire cette répétition de façon espacée et ça marche très bien.
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Plan :
- pensée : les unités de pensée
- pensée : les actes de pensée conscients et inconscients
- langage : du son au sens
- langage : développement
Catégorisation
- en utilisant les traits définitionnels : liste de propriétés qui permettent de classer un
objet selon telle ou telle catégorie (nombre de membres, son, mouvements, fourrure)
- en utilisant la représentation prototypique : comparer l’objet qu’on a à classer selon sa
similitude avec la représentation prototypique qu’on a d’une classe donnée.
- en utilisant des exemplaires : on compare à un exemplaire d’une classe donnée. On a
un chien, on compare les animaux à l’image de notre chien qu’on a en tête.
• Traits définitionnels: « effortful »; explicite
• Représentation prototypique: « rapide et automatique »; implicite
• Exemplaires: « effortful »; explicite et implicite
La représentation prototypique est la plus rapide.
Organisation hiérarchique :
- niveau de base : niveau large, le plus distinctif et le plus riche
- niveau subordonné : niveau plus spécifique (exemplaire)
- niveau super-ordonné : niveau le plus large et le plus abstrait, beaucoup moins
distinctif. Important car il permet de comparer des objets qui pourraient ne pas avoir
beaucoup de similitudes.
Catégories et culture
• Aborigènes d’Australie : femme, feu et danger: même catégorie parce que même racine
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Raisonnements déductif et inductif: difficiles à distinguer dans la réalité car ils sont
étroitement liés
• Pour disposer d’une hypothèse, il faut d’abord l’avoir formulée; formulation d’une
hypothèse dépend souvent d’une induction (à partir de l’observation de certains faits)
• Raisonnement analogique : une situation nouvelle est interprétée à partir d’une situation
similaire ancienne
• Processus très exploité dans la vie quotidienne:
– Iraq = Nazis, Hitler
– Iraq = Vietnam
• C’est un processus dépendant fortement de représentations en mémoire à long terme
(épisodique et sémantique) : il faut savoir ce qu’était la guerre du Vietnam, aussi de
conditionnement culturel.
La résolution de problèmes :
• Résolution de problèmes: transformation d’une situation en une autre afin d’atteindre un but
précis
• Transformer un état initial non satisfaisant en un état final satisfaisant, via une série
d’opérateurs (cognitifs puis comportementaux). Ces opérateurs sont des actes mais avant ils
sont cognitifs (il faut imaginer les étapes à réaliser) et il faut que le problème soit
correctement définit
• Importance de la définition du problème
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Pensée et conscience :
• Facteurs conscients et inconscients peuvent déterminer les différents processus de pensée
• Heuristiques de pensée (raccourcis de pensée)
– Heuristique de représentativité: comparaison d’un objet avec un prototype, sans tenir
compte de la probabilité réelle
– Heuristique de disponibilité: les faits facilement accessibles en mémoire sont jugés les plus
probables ou typiques (exemple: fréquence des accidents de voiture et d’avions)
• Détermination des comportements à avoir et ne pas avoir en situation sociale : basée très
souvent sur des apprentissages implicites
• Résolution de problème implicite : « pop up » ; « eureka »; résolution de problème continue
même si vous n’y pensez plus de façon consciente et contrôlée
• Rôle de l’émotion : décisions lors d’un achat; choix d’un partenaire
• Modèles du traitement de l’information: cerveau = ensemble d’unités (noeuds)
interconnectées (modèles connexionnistes) qui forment la base des représentations et qui
peuvent effectuer plusieurs traitements en parallèle, même sans contrôle cognitif
• Scanner figure page 7.11
Le langage
• Succession de sons qui transmettent une signification : au départ simplement une onde
acoustique mais qui permet de transformer une variable psychologique en une variable
physique qui permet de transmettre des idées, des mots, des émotions, d’une personne à une
autre
• Langage très important pour formuler, transmettre et partager nos pensées
Langage et pensée
• Hypothèse de Whorf, linguiste américain qui a proposé que le langage forme la pensée,
donc le langage détermine la façon dont nous pensons.
• MAIS hypothèse contredite par le fait qu’il existe l’inconscient, des représentations imagées
qui se rapportent à des objets, des animaux
• Hypothèse contredite car les bébés et les enfants savent catégoriser sans encore avoir de
langage verbal intérieur : ils regardent plus longtemps des choses nouvelles. Si on lui présente
plusieurs exemples de chien et qu’il reconnaît que chaque fois c’en est un, il va regarder les
images de moins en moins longtemps, si on lui met un chat à la place son langage va se fixer
plus longtemps, signe qu’il reconnaît quelque chose de différent.
• Tribu « Dani »: n’ont que deux mots pour les couleurs (donc selon Whorf ils ne devraient
distinguer que deux couleurs) mais savent discriminer toutes les couleurs de base à pensée
peut être indépendante du langage
• En même temps, des concepts plus abstraits nécessitent une formulation par le langage
• Pensée forme le langage puisque nous ne pouvons mettre en langage quelque chose que
nous ne pensons pas !
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Ces niveaux sont activés par des expériences sur des patients qui présentent des lésions qui
affectent les différents niveaux.
Les activations des différents niveaux se font en parallèle (schéma non important)
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Le développement du langage
Exemple :
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• Procédure
• Les participants croyaient participer à une
expérience portant sur la créativité et l’influence du
bruit sur les performances.
• Les participants devaient colorier des dessins
complexes de la façon la plus originale possible.
• Phase 2 : tâche de MCT : on leur faisait répéter de longs mots dont certains étaient
composés comme la longue séquence de sons qui avait été répétée.
• Répétition de non-mots de structure CVCVCV…
• 2-7 syllabes
• 4 conditions
» non-mots légaux
» diphones légaux mais séquences syllabiques illégales
» diphones illégaux mais séquences syllabiques légales
» non-mots illégaux
• Non-mots appariés sur FP du français
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• Prédisposition innée à acquérir le langage et à organiser les éléments du langage mais il lui
faut une exposition au langage pour se rendre compte que ça existe à à la fois inné et acquis
– Exemple: enfants sourds de parents normo-entendant qui vont très vite commencer à
communiquer par signes
– Langage des jumeaux, d’enfants vivant de façon isolée du monde extérieur
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Plan :
• L’intelligence: un concept fonctionnel, créé et extrêmement large. Il n’a de sens que par
rapport à sa mesure et aux outils utilisés pour ce faire.
• La mesure de l’intelligence
• Les approches théoriques de l’intelligence
• Intelligences extrêmes et formes d’intelligence
Questions :
• C’est quoi, être « intelligent »?
• Est-ce que le niveau d’intelligence est fixé dès la naissance?
• C’est quoi, être un « génie »?
• Sommes-nous tous intelligents de la même façon? Y a-t-il plusieurs types d’intelligence ?
L’intelligence :
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• Sir Francis Galton (1822-1911), érudit qui a laissé des contributions scientifiques dans de
nombreux domaines. C’est l’époque de Darwin et des théories évolutionnaires :
• Intelligence et classes sociales supérieures : processus évolutionnaire à survie du meilleur
adapté. Les scientifiques de l’époque utilisaient ces arguments pour justifier leur statut de
privilégié. Pour montrer ça, Galton s’est installé lors d’une foire internationale à Londres vers
1886 sur un stand où il a testé plus de 10 000 personnes : tests de réaction, de mémoire…
• Premier à utiliser des mesures d’intelligence (tâches simples) et à les « corréler » avec
d’autres variables qui n’étaient pas liées au niveau de scolarisation
• Aussi le premier à voir qu’il n’y avait pas de corrélation entre niveau d’intelligence et classe
sociale
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• Approche psychométrique
– Identifier des variables sous-jacentes (latentes ; facteurs) qui expliquent
(statistiquement) la forte association entre un certain nombre de mesures:
• Corrélation forte entre tests de vocabulaire et de raisonnement verbal à
facteur sous-jacent: aptitudes verbales
• Procédé statistique utilisé : analyse factorielle
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• Rapidité du traitement :
– Étroitement liée aux performances scolaires primaires ou universitaires
• Connaissances de base :
– Quantité d’informations stockées en mémoire à long terme (sémantique) et facilité d’accès à
ces informations
• Exemple : joueur d’échec spécialiste sait prévoir plusieurs coups à l’avance ou musicien de
jazz professionnel sait improviser de façon mélodieuse MAIS se situent par rapport à des
structures déjà connues (configurations du plateau et des pièces ; partitions connues).
Intelligence et hérédité
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• Causes
– Génétiques (trisomie 21, syndrome de Williams, …)
– Toxiques (phénylcétonurie, alcoolisme de la mère)
– Complications au cours de la grossesse, naissance
– Environnement (enfants abandonnés…)
– Non-spécifiques
• Retard mental :
– Ne signifie pas des « déficits » dans tous les domaines ou de la même manière
– Exemple du Syndrome de Williams
– Exemple de l’autisme
Syndrome de Williams :
• Trouble développemental neuro-cognitif associé à une microdélétion au niveau du
chromosome 7 (élastine, LIM-kinase 1)
• Caractéristiques physiques et faciales distinctives : nez retroussé, visage de type « elfe »,
problèmes cardio-vasculaires et rénaux, hypercalcémie, hyperacousie
• Retard mental léger à modéré
• Déficits sévères des habilités et de la MCT visuospatiale (scannent les visages pour tenter
d’identifier)
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• Aspects lexico-sémantiques :
• Vocabulaire réceptif et productif est riche
• Cependant, importante hétérogénéité et niveau de vocabulaire à l’âge adulte reste
souvent en-dessous du niveau attendu par rapport à l’âge chronologique
• Aspects morpho-syntaxiques:
• Difficultés pour l’accord entre le genre et l’article et la conjugaison des verbes
(imparfait)
• Difficultés grammaticales pourraient être plus particulièrement liées aux aspects qui
ont également une fonction sémantique (fonction sémantique des prépositions, genre)
• Aspects phonologiques:
• Souvent caractérisés comme les aspects les mieux préservés
• Langage oral est fluent et l’articulation est correcte, sans déformations phonologiques ou
phonétiques
• Bonnes capacités d’imitation de sons (‘cocktail party’ speech)
• Bonnes capacités de la MCT phonologique (répétition de non-mots)
• Hyperacousie
• Langage écrit:
• Malgré un niveau langagier mieux développé que prédit par le niveau de QI, surtout au
niveau phonologique, l’apprentissage de la lecture est souvent très difficile, voire impossible ;
peut-être lié aux problèmes visuo-spatiaux mais pas sûr. Il faut aussi un bon niveau
phonologique, ce qui est pourtant le cas chez eux.
Les surdoués
• Être surdoué: QI > 140
• Souvent limité à un domaine particulier
• Par exemple: capacités mathématiques surdéveloppées; capacités musicales extraordinaires
• Pas de problèmes particuliers d’adaptation (sauf cas extrêmes, QI > 180)
Créativité :
• Les personnes « surdouées » ne sont pas nécessairement plus créatives (corrélation nulle
entre un QI > 120 et le taux de créativité)
• Créativité dépend de nombreux facteurs:
– Pensée divergente (cf. la boîte d’allumettes)
– Indépendance d’esprit
– Energie
– Prise de risque
– Passion pour une tâche
– Susceptibilité de trouble bipolaire (trouble maniacodépressif) – 30% alors que cela touche
2-3% de la population (Robert Schumann). On ne connaît pas encore très bien la relation de
cette association.
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Plan :
• La conscience : définitions
• Approches théoriques et données empiriques
• Etats de conscience modifiés:
– Sommeil
– Hypnose, méditation
– Drogues
– Coma, état végétatif
Questions :
• La conscience: un concept qui peut être étudié d’un point de vue scientifique ?
• A quoi le sommeil sert-il ? (état inconscient mais dont on peut conserver un souvenir ;
souvent pas sans rapport avec ce qu’on vit soit dans le contenu, le thème, les personnes)
• Conscience – inconscience : une dichotomie ou un continuum?
« La conscience n'est dans le chaos du monde qu'une petite lumière, précieuse mais fragile. »
(définition de la conscience comme une chose qui a une fonction, permet d’organiser
l’environnement mais est plus réduite)
Céline (Louis Ferdinand Destouches, dit Louis-Ferdinand), Semmelweis.
« Les douleurs de la conscience sont des choses dangereuses. Extirpons la conscience – il n'y
aura plus de douleur. » (aspect phénoménologique)
Evtouchenko (Ievgueni Aleksandrovitch), Les Affres de la conscience.
« Quand la bourse se rétrécit, la conscience s'élargit. » (effort mental pour arriver à un but
positif dans une situation difficile = définition fonctionnelle de la conscience)
Fail (Noël du), Contes et discours d'Eutrapel.
La Conscience
• « Cogito, ergo sum » (conscience pour soi, conscience d’exister mais des personnes peuvent
être conscientes d’elles-mêmes mais inconscientes de leurs effets sur l’environnement ;
parfois même distanciation du corps où on n’a plus l’impression de le contrôler)
• Définir la conscience : difficile …
• Définir les fonctions de la conscience : possible
• Conscience : focalisation de la pensée sur un ensemble limité d’informations à direction et
contrôle de l’expérience interne et externe (on parle avec son voisin et on conduit de façon
automatique ; un chat arrive et on freine dans un état de conscience à la conscience intervient
quand les réflexes ne suffisent pas ;)
• Conscience intervient quand mécanismes de base, automatismes, procédures échouent ou ne
sont pas suffisants
• Fruit de l’évolution? ça serait aussi un produit de l’évolution car permet d’aborder les
situations complexes plus facilement
• Nécessité avant tout des capacités attentionnelles
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Attention :
• Trois mécanismes principaux:
– Préparation (alerte) et Maintien de la vigilance
– Orientation vers les stimuli sensoriels importants (piéton au bord de la route)
– Contrôle du contenu / division de l’attention à mémoire de travail (réagir dans une
situation dangereuse en continuant la conversation mais risque de surcharge de l’information)
Attention : Alerte
Attention : Orientation,
intermédiaire et postérieure
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Approches théoriques :
• Perspective psychodynamique (Freud, 1900):
– Conscience
– Pré-conscience : informations pas très conscientes mais qui risquent de le devenir
très rapidement.
– Inconscience
• Perspective cognitive
– Mémoire explicite – implicite ; schémas; routines; procédures (lire : on ne sait pas
comment on fait mais on le fait, on ne déchiffre pas toutes les lettres)
– Mémoire de travail: centration de l’attention sur les percepts, les représentations en
mémoire, les habilités nécessaires pour résoudre un problème à moment donné
Données empiriques :
• Perception subliminale
– Stimuli présentés à une vitesse trop rapide pour être identifiés, mais suffisamment
rapide pour être perçus
– Peuvent influencer processus cognitifs ultérieurs
• Apprentissages émotionnels sans conscience
– Patients amnésiques vont avoir des réactions émotionnelles pour des événements
appris, même s’ils n’ont aucun souvenir d’avoir vécu l’événement en question (quand
ils se retrouvent dans une situation similaire à une situation dont ils ne se souviennent
pas mais lors de laquelle ils ont eu peur)
• Processus inconscients
– Rapides
– Automatiques
– Adaptation aux régularités de l’environnement
– Traitement en parallèle / simultané (traitement d’informations visuelles, tactiles,…
sans pour autant qu’on en ait conscience)
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Conscience et cerveau
• Patients ‘split-brain’: déconnexion des hémisphères car corps
calleux fin ou inexistant
– Garçon de 10 ans : sait répondre oralement si informations
présentées à l’hémisphère gauche ; et par désignation de lettres si
informations présentées à l’hémisphère droit ; HG : sentiments plus
positifs que ceux mentionnés par HD
La conscience est limitée à un hémisphère cérébral en fonction de
l’entrée auditive
• Cécité corticale
– Patients qui ont une lésion au niveau des aires occipitales
striées: ne ‘voient’ plus
– Par contre, restent capables (jusqu’à un certain degré) de
décrire où se trouve un objet, ou de décrire sa forme, voire
de l’éviter
• Existence d’une deuxième voie visuelle plus basique
(mésencéphalique - thalamique)
• Amnésie
– Souvenirs explicites impossibles
– Mais utilisation implicite de l’information apprise possible
• Localisation de la conscience ?
– Le tronc cérébral est important pour être éveillé et des lésions aux niveaux de structures du
tronc cérébral créent coma, perte de conscience
– Conscience subjective: réseau fronto-pariétothalamique : boucles de rétroaction entre
processus conscients et inconscients
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Le sommeil
• Durée du sommeil
– Très variable dans le domaine biologique
– Très variable d’une personne à une autre
• En moyenne, varie entre 6.5 et 8.5 heures
• Rythme du sommeil déterminé par le rythme circadien : cycles quotidiens de lumière et
d’obscurité
• Peuvent être décalés d’une personne à une autre
• Rôle de l’hypothalamus, relié à la rétine via une voie neuronale spécifique à production de
mélatonine pendant l’obscurité
Fonction du sommeil
• Régulation du métabolisme énergétique et de la température corporelle (en cas de manque
continu, ça s’effondre)
• Durée du sommeil liée à la mortalité
• Consolidation des informations en mémoire épisodique ou procédurale
– Sommeil lent (pour mémoire explicite?) et paradoxal (pour mémoire implicite?)
particulièrement importants
Sommeil et mortalité
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Hypnose / méditation
• Méditation
– Modification du flux de la conscience : conscience dirigée vers l’intérieur, sur des
stimuli très simples (respiration); toute pensée en lien avec un but est prohibée
– Apparition d’ondes alpha, voire theta (= ondes caractéristiques du sommeil)
– Utile pour la maîtrise du stress
• Hypnose
– Relaxation profonde et suggestibilité
– Sens modifié du temps, de soi et de la volition
– Tout le monde n’est pas hypnotisable
– Prédisposition: facilité à former des images visuelles mentales vives ; propension à
se laisser absorber par ses fantasmes
– Peut provoquer une analgésie : applications en anesthésie !
– Activité cérébrale spécifique
– En situation d’anesthésie, des apprentissages sont possibles lesquels peuvent être
rappelés dans un état d’hypnose ultérieur
– Récupération de souvenirs refoulés : moins sûr !
• Problème : état de suggestibilité accrue : la conscience de soi-même se distancie du corps et
des sensations, on est donc à la merci de celui qui hypnotise et suggère
• Alcool
– Dépresseur: ralentit l’activité du système nerveux central
– Effet sédatif
– Favorise l’activité du GABA, inhibant la noradrénaline, impliquée dans les réactions
d’anxiété
– Si abus à atrophie corticale
• Amphétamines et Cocaïne
– Stimulants: augmente l’activité du système nerveux autonome et/ou central
– Amphétamines : Mécanismes similaires à la dopamine (euphorie, niveau d’activité)
et la noradrénaline (anxiété, vivacité)
– Amphétamines : psychoses chez individus vulnérables; mort par overdose
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• Marijuana (cannabis)
– Hallucinogène : création d’hallucinations ; sensation de planer (« stoned ») ;
euphorie ; diminution de l’attention ; diminution des capacités de jugement et de
résolution de problèmes; paranoïa ou panique parfois
– Abus : facteur de risque pour passer aux drogues dures ; action sur le système
dopaminergique àbaisse du système dopaminergique à problèmes de mémoire
épisodique
Conclusions
• La conscience peut être définie à un niveau
– Quantitatif : Présente ou absente (éveil)
– Qualitatif : vécu subjectif du contenu de la conscience (drogues à émotions,
percepts qui se détachent de la réalité)
– Par rapport à son objet : conscience de soi versus conscience de son environnement
(hypnose, méditation)
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Plan
• Les émotions: aspects biologiques, psychologiques et culturels
• Le stress : aspects biologiques, psychologiques et culturels
• L’adaptation au stress (coping)
Questions
• Jusqu’à quel degré contrôlons-nous nos émotions?
• Quelle est l’origine des émotions : physiologique ou psychologique?
• Comment faire face au stress?
• Le stress nuit-il vraiment à notre santé physique?
L’émotion
• Réaction physiologique et psychologique suite à un événement extérieur ou intérieur,
entraînant souvent une évaluation de cet événement comme positif ou négatif
• Activation physiologique, végétative est souvent très similaire entre différentes émotions :
augmentation du rythme cardiaque, du tonus musculaire pour peur, rage et excitation sexuelle
• Activation « viscérale » est relativement lente (plusieurs secondes) par rapport à la rapidité
du vécu subjectif d’une émotion (la transpiration après être monté sur scène)
• Néanmoins, le type de modification des réactions viscérales peut distinguer les émotions au
niveau quantitatif :
– Augmentation du rythme cardiaque: plus importante pour colère et peur que pour bonheur
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• Expression de l’émotion :
– Semble avoir un impact positif sur l’état de santé
– Pour des événements émotionnels négatifs, permet de diminuer l’état d’alerte dans lequel
se trouve le corps, surtout à plus long terme
– Au niveau cognitif, permet de réorganiser les souvenirs de l’événement, et de diminuer
leur impact émotionnel (surtout si expression via écrit)
– Mais, attention, résultats controversés et parfois contradictoires !
• Le bonheur:
– Différences culturelles: sociétés individualistes rapportent des taux
de bonheur plus élevés que sociétés collectivistes
– Un revenu minimum semble nécessaire pour être heureux, mais
non suffisant
Abraham Maslow
(1908-1970)
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• Culture et émotions:
– Culture détermine néanmoins la modulation de l’expression de ces émotions
– Américains et Japonais expriment la répulsion de la même façon quand ils ne se sentent
pas observés, mais différemment quand ils se savent observés
• Emotions de base:
– Colère
– Peur
– Bonheur
– Tristesse
– Dégoût
• + Variations à travers les cultures : langue tahitienne : 46 mots différents pour exprimer la
colère mais aucun pour exprimer la tristesse
Quels sont les sentiments des hommes? Ce sont la joie, la colère, la tristesse, la peur,
l’amour, le déplaisir et le penchant pour. Ces sept sentiments appartiennent aux hommes sans
qu’ils ne les aient appris.
(Le Li Chi, cité par Russell, 1991, p. 426)
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Emotions et cerveau
Emotions et conscience
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• Quelques considérations:
– Rôle du contexte néanmoins bien établi
• Un visage d’une personne reflétant la peur peut être interprété comme reflétant la colère
selon le contexte
– Cependant, on peut « ressentir » de l’émotion sans activation physiologique
– Effet de la simple exposition: on préfère les choses qui nous sont familières même sans en
avoir conscience et sans nécessiter d’inférence cognitive
Stress
• Capacité d’une personne à s’adapter aux exigences internes et externes auxquelles elle doit
faire face
• Composantes physiologiques et émotionnelles
• Nécessite des réponses cognitives/comportementales
Stress et psychobiologie
• Modèle de Selye (1976): Syndrome général d’adaptation
– Alarme: libération d’adrénaline et de cortisol, activation du système nerveux sympathique
à augmentation des paramètres physiologiques (pression sanguine, rythme cardiaque, tension
musculaire)
– Résistance: mise en route du système parasympathique qui remet à la normale les
paramètres cardiaques et musculaires ; néanmoins, taux de glucose sanguin restent élevés
ainsi que concentration de certaines hormones du stress à corps continue à fonctionner à un
haut niveau d’énergie à si prolongé, le corps devient
très vulnérable à la maladie
– Epuisement: si le facteur stressogène persiste, corps
commence à s’épuiser à effondrement physiologique
à crises cardiaques si vulnérabilité
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Sources du stress
• Evénements vitaux
• Catastrophes
• Tracas quotidiens
Stress et santé
• Maux de tête, grippes, dépression, mal de dos
• Cancer ?
• Gens stressés ont tendance à fumer plus, boire plus d’alcool, dormir moins, diminuer
l’exercice physique
• Effets du stress accentués si peu de support social
• Effets du stress diminués si activité physique régulière
• Le stress a un effet dépresseur sur le système immunitaire
• Le stress peut influencer la façon dont on prête attention aux symptômes de son corps
– Déni, banalisation (c’est certainement dû au stress)
– Hypersensibilité (personnes anxieuses, dépressives)
• Personnalité de type A
– Personnes impatientes, hostiles, hyperactives, ambitieuses, esprit de compétition
– Risque important de développer des maladies coronariennes (irrigation du cœur), surtout
si la composante « hostilité » est très exprimée
• Optimisme/Pessimisme
– Attitudes optimistes mènent à un meilleur état de santé et une plus grande longévité
– Meilleur système immunitaire
– Gens optimistes : Prennent davantage soin d’eux
– Gens optimistes : Font plus facilement face aux problèmes de la vie quotidienne
Mécanismes de Coping
• Stratégies centrées sur le problème
• Stratégies centrées sur l’émotion
– Nécessitent de bonnes capacités de résolution de problème
– Nécessitent une bonne connaissance de ses propres sentiments et la capacité de se
recentrer (recadrage)
– Dimension spirituelle peut être un élément facilitateur
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Page 59
Plan :
• Le développement cognitif et ses ancrages dans le développement physique
• Le développement social
Questions :
Le développement cognitif : inné ou acquis ?
Existence de « périodes critiques » pour le développement de certaines fonctions cognitives
(langage) ?
Importance des premières expériences affectives sur le développement ultérieur
Développement et différences interindividuelles
Le développement embryonnaire
Le développement post-natal
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La motricité
Disparition des réflexes afin qu’elle se mette en
place. Il doit y avoir développement au niveau
du tonus musculaire pour pouvoir redresser la
tête, se tenir assis, se tenir debout avec ou sans
aide, ramper…
Le langage
Un nouveau-né est capable de percevoir plus de
sons que l’adulte à tous les bébés sont capables
de différencier tous les sons langagier du monde
à la naissance et c’est via la répétition exclusive
des sons d’une langue qu’il va se spécialiser et
perdre jusqu’à un certain degré la capacité de
distinguer des compositions qui n’existent pas
dans sa langue (plus on veut apprendre une
langue étrangère tard, plus on doit fournir
d’efforts).
Production de sons : voir image
La croissance
La proportion de mesure de la tête devient de plus en plus petite au fil du développement.
La formation cérébrale ne s’arrête pas au
moment de la naissance. Des choses continuent à
se développer (miélinisation, synapses).
Il y a aussi un développement inverse : le
développement cérébral est surtout caractérisé
par une élimination de structures qui se sont
mises en place au moment de la naissance. Les
neurones sont hyper-connectés, on va éliminer
les connexions non utilisées et développer les
autres. Cette disparition des connexions non
importantes est nécessaire pour ne pas être
attardé (graphiques voir dias 17 et 18).
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Le développement cognitif
- Jean Piaget (1896 – 1980)
- Biologiste, épistémologue
- S’intéresse à la construction des connaissances, sur fond théorique de courants
philosophiques tels que l’empirisme (John Locke), et la philosophie d’Emmanuel
Kant
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L’attachement
- liens affectifs durables entre enfants et parents qui permettent la survie de l’enfant
dans les premiers mois
- origine : biologie, alimentation ?
- plutôt : sécurité et réconfort
o expérience de Harlow : les singes orphelins préfèrent une « mère » (poupée)
de substitution à poil doux et chaud à une « mère » de substitution nourricière
mais froide.
o Théorie évolutionniste de John Bowlby (1969)
§ L’attachement est biologiquement nécessaire à la survie du nouveau-né
humain car il est neurologiquement et biologiquement encore immature
§ Théorie basée sur l’observation du comportement d’empreinte auprès
des animaux (vont se constituer une figure qu’ils vont suivre et qui est
la première présente au moment de la naissance)
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L’attachement
- détermine les représentations que le bébé se construit par rapport aux relations sociales
et donc aussi ses relations futures
- le style sécurisé permet de se sentir plus libre d’explorer son environnement, ce qui
peut se traduire par de meilleures capacités attentionnelles (car moins préoccupé par
des idées relatives à l’attachement)
- Détermine les représentations que le BB se construit par rapport à lui-même et son
rapport avec les autres
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La cognition sociale
- concept de soi (self) : sentiment de soi comme une entité distinctive, avec ses propres
qualités physiques et processus psychologiques (expérience pour voir si c’est le cas
chez les éléphants)
- self visuel se développe vers l’âge de 15 – 24 mois (expériences du regard dans le
miroir avec un point coloré dessiné sur le front)
- self est d’abord concret (je vis chez papa et maman, ma chambre est peinte en bleu,
…) puis devient de plus en plus abstrait et complexe (à partir de 8 ans; je suis bon en
maths, je veux devenir médecin comme papa, etc…)
La théorie de l’esprit
- ensemble d’idées à propos de l’existence d’états mentaux, comme les croyances et les
désirs, chez soi et autrui
- se développe à partir de 2 – 4 ans
- par exemple, capacité de comprendre que quelqu’un peut avoir de fausses croyances,
que la réalité et la pensée peuvent différer
- il pense que je pense que…
- je pense qu’il pense que…
Le développement humain
Le développement tout au long de la vie :
- le développement cognitif et affectif ne s’arrête pas à l’adolescence / âge adulte mais
se poursuit tout au long de la vie
- au niveau cognitif, certains aspects continuent à s’enrichir (connaissances
sémantiques, intelligence cristallisée) alors que d’autres aspects commencent à
décliner (vitesse de traitement, mémoire de travail, capacités attentionnelles,
inhibition, capacités sensorielles)
- Les expériences de la vie nécessitent des mécanismes d’adaptation et d’ajustement
émotionnel permanents, parfois assez importants
- Au fur et à mesure que l’homme vieillit, il devient de plus en plus expert en matière de
gestion des situations de vie plus difficiles, et prend des décisions de plus en plus
matures et « sages »
- Cette expertise peut subsister, même quand les fonctions cognitives de base (vitesse de
traitement …) commencent à décliner
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Souvent dans ce type de cours, on finit par croire qu’on est tous un peu malades
psychologiquement. Mais le fait de présenter quelques comportements qui font partie d’un
trouble pathologique ne veut pas dire qu’on l’a.
Je m'appelle XXXX j‘ai 15 ans. Il y a maintenant un peu plus d'un an j'ai fait une tentative de
suicide. Je n'en connais pas vraiment bien encore les raisons. J'avais juste une très grande
envie de disparaître, de pouvoir arrêter de vivre ma vie, de ne plus penser. Je pensais trop,
beaucoup trop, sur des sujets qui n'en valaient pas forcément la peine ! J'ai toujours eu
beaucoup de mal à m'endormir mais depuis un petit moment je n'y arrivais pratiquement plus,
et lorsque je m'endormais c’était d'épuisement... un très mauvais sommeil! Enfin donc un jour
j'en ai eu marre et j'ai pris de cachets pensant pouvoir flotter et cesser d'exister pendant un
petit moment! Je n'avais pas vraiment l'intention de mourir juste de m‘éclipser de ma vie
pendant quelques temps! Mais je n'ai pas été jusqu'au bout parce qu'il y avait quelque chose
de plus fort que moi qui m'a forcé à le dire à ma mère et tout s’est enchainé très vite, l'hôpital
et tout ce qui suit. J'ai suivi une psychothérapie pendant plusieurs mois qui m'a bien aidé car
à l'époque je n'avais personne à qui parler. Seulement mon problème est le suivant: depuis un
petit moment maintenant je recommence à avoir des idées noires, j'ai à plusieurs reprises eu
envie de recommencer (mais j'y ai renoncé pour diverses raisons) seulement je pense que si je
pouvais comprendre ce qui m'avait poussé à faire ce geste la première fois je pourrais éviter
de recommencer.
Cette image de moi vue comme une jeune personne à part entière, unique et prometteuse
commença à s’effondrer pendant l’hiver de mes 17 ans. Encore maintenant, j’ai le vif
souvenir de certains aspects de ma détresse émotionnelle d’alors. Par exemple, pendant
l’entraînement de basket, il m’était de plus en plus difficile de saisir la balle. Ma perception
de la profondeur et ma coordination semblaient étrangement entamées et il m’arrivait d’être
frappée à la tête sur une passe plutôt que d’attraper le ballon. Les objets autour de moi
commencèrent également à paraître différents. Les tablettes, chaises et tables avaient une
physionomie menaçante, funeste. Tout prenait une géométrie aiguë, angulaire et effrayante.
L’idée que les choses avaient une raison d’être m’échappait. Par exemple, une table ne
servait plus à y déposer des objets, mais devenait une série d’angles droits menaçants dirigés
contre moi. Un glissement similaire dans ma perception et dans mes capacités apparut lors
des conversations. Le langage devint difficile à comprendre. Progressivement, je ne sus plus
comprendre du tout ce que les gens disaient. Plutôt que de porter mon attention sur les mots,
j’observais la mécanique d’une bouche qui articule, et je voyais comme des tournevis à la
place des dents. Il devint difficile de croire que les gens étaient réellement ce qu’ils disaient
être. Ce dont je me souviens le plus était la peur extraordinaire qui me tenait éveillée des
nuits entières et l’effrayante conviction que j’étais mise à mort et devais me défendre.
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Plan
• Les principaux syndromes psychopathologiques
• Les cadres théoriques, explicatifs et d’intervention
• Psychopathologie et culture
• Classification actuelle
– DSM-IV: Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (1994)
– Classification empirique, a-théorique de l’ensemble des troubles psychologiques
– Elaboré par l’American Psychiatric Association
– Se base sur une approche médicale de la maladie mentale
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• Symptômes :
– Délires : fausses croyances (idées de persécution, de grandeur, d’être Jésus Christ)
– Hallucinations : perceptions visuelles, auditives ou tactiles en l’absence de stimulation réelle
extérieure (entendre des voix)
– Désorganisation de la pensée : pensée (et discours) par associations libres (exemple: J’étais
en train de peler des pommes de terre Nicolas, le président est un être fort, la tempête ne s’est
pas déclenchée par l’interrupteur…)
– Déficits cognitifs: mémoire de travail, attention, fonctions exécutives
• Fonctions essentielles pour contrôler consciemment les processus cognitifs et les pensées
• Types de schizophrénie :
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• Les formes :
– Trouble dépressif majeur : humeur dépressive, perte d’intérêt, difficultés à éprouver du
plaisir, trouble de l’appétit, trouble du sommeil, irritabilité, retrait social, troubles de la
concentration, sentiments de culpabilité, idées suicidaires
– Prévalence ponctuelle : 12% (25% pour prévalence au cours de la vie); risque accru pour les
femmes
– Dysthymie : dépression chronique mais de faible intensité
– Trouble bipolaire : alternance de périodes de dépression et de manie (humeur excessivement
positive, peu de besoin de sommeil, activité permanente, sentiment d’exaltation et de
grandeur, logorrhée) ; risque à développer des symptômes psychotiques
– Prévalence : 0.5 – 1.6% -> taux de suicide : 10-20%
– Plus fréquent dans les classes sociales supérieures (écrivains, artistes, compositeurs…)
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I was walking along a path with two friends—the sun was setting—suddenly
the sky turned blood red—I paused, feeling exhausted, and leaned on the
fence—there was blood and tongues of fire above the blue-black fjord and
the city—my friends walked on, and I stood there trembling with anxiety—
and I sensed an infinite scream passing through nature.
Edvard Munch
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Troubles de la personnalité:
– Ensemble de comportements, pensées inadaptés et durables, influençant la façon de penser,
de sentir et de se comporter de façon générale
– Prévalence: 10%?
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Remarquez aussi que dans la première illustration il y avait une cohérence entre la façon
dont je suis perçue par moi-même et par les autres. Après diagnostic, il n’y a plus de
cohérence. C’est-à-dire que, bien que j’étais en grande détresse, je me sentais encore
profondément être moi-même – Patricia. Cependant, les thérapeutes et plus tard mes proches
semblaient oublier Patricia et étaient plus intéressés par « la schizophrène ». Cela est
symbolisé par le remplacement de mon nom par le diagnostic dans le cercle central. Après le
diagnostic, la maladie mentale prit un statut majeur quant à la façon dont les autres me
voyaient. Le fait que j’étais une personne unique avec ma propre spiritualité, culture,
sexualité, carrière, valeurs et convictions était secondaire - on pourrait même dire accessoire.
Cela est symbolisé par les pétales détachés, et même manquants. Ce qui importait le plus
pour les psychiatres, assistants sociaux, infirmières, psychologues et thérapeutes était mon
statut de schizophrène. Mon identité avait été réduite à une maladie aux yeux de ceux qui
travaillaient pour moi. Il fallut peu de temps avant que je commence à intérioriser cette
perception flétrie et déshumanisée de moi-même.
Page 72
Psychopathologie et culture
• Est-ce que les maladies mentales sont vécues de la même façon à travers les cultures ?
– Non ! Une dépression ou une schizophrénie auront un impact plus sévère dans une société
valorisant l’individu et sa productivité économique ; les sociétés collectivistes auront tendance
à prendre en charge la personne concernée ou à lui donner un autre rôle au sein de leur société
– Par contre, la prévalence de la schizophrénie est identique à travers toutes les cultures
étudiées
• Est-ce que les maladies mentales sont vécues de la même façon à travers les cultures ?
– Les symptômes peuvent s’exprimer de façon différente à travers les cultures: dépression
pour un Indien : « coeur brisé », pour un Nigérian: « les fourmis qui n’arrêtent pas de grouiller
dans des parties du cerveau »; symptômes plus ou moins physiologiques/psychologiques en
fonction du degré d’individualisme qu’une société valorise
– Le sentiment de culpabilité ne parait être associé au tableau de la dépression qu’à partir du
début de la Révolution industrielle, valorisant la productivité individuelle
Psychopathologie
• Les troubles psychologiques ne peuvent être compris qu’en interaction avec des variables
génétiques, psychologiques, environnementales, familiales et culturelles
• La limite entre normalité et pathologie est difficile à établir en ce qui concerne le
fonctionnement psychologique, un même comportement pouvant être considéré comme
normal dans un certain contexte/une certaine culture et anormal dans un/e autre
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Contenu
• Les attitudes et la persuasion
• La dissonance cognitive
• Les stéréotypes
• L’obéissance sociale
Cette dernière phrase a déclenché certaines représentations sociales dans le groupe des
personnes de peau noire qui a fait chuter les performances, sans doute liée à l’anxiété.
Les attitudes
• Attitude :
– Association entre un acte, objet et une évaluation de cet acte/objet
– Concept fondamental en psychologie sociale
– Trois composantes:
• Composante cognitive (croyance) (par exemple, fumer diminue la nervosité, coupe
l’appétit, est cancérigène…)
• Composante affective (fumer est mauvais)
• Composante comportementale (arrêter de fumer)
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– La dissonance cognitive
• Incohérence entre une attitude et des informations nouvelles, des comportements
– Exemple : Comportement = fumer, Attitude = fumer va me tuer
• Si dissonance, état de tension, anxiété que la personne veut diminuer
→ Personne peut alors soit changer son attitude, soit son comportement
Les stéréotypes
• Nous catégorisons le monde social en fonction de représentations, de schémas ; cette
capacité permet de traiter notre environnement social de façon rapide, mais pas toujours de
façon approprié
• Si ce traitement est trop automatique et trop figé à stéréotype
– Composante cognitive : stéréotype
– Composante affective : préjugé
– Composante comportementale : discrimination
• Les stéréotypes sont au cœur des attitudes racistes (l’antisémitisme avant la guerre)
• Les stéréotypes seraient liés à son propre estime de soi : si estime de soi menacé
(chômage, dévalorisation), stéréotypes augmentent (par exemple, corrélation positive entre
chômage, prix du coton et nombre de lynchages aux Etats-Unis dans les années 30)
• Augmenter l’estime de soi de personnes enclines aux stéréotypes diminue la négativité du
jugement que ces personnes peuvent porter aux personnes ciblées par les stéréotypes
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L’obéissance sociale
• L’obéissance aveugle est un phénomène fréquent
– Soldats allemands sous le régime Nazi
– Suicides collectifs dans des sectes (culte du Temple à 900 membres ont tenté de se
suicider collectivement sur ordre du chef de la secte, en 1978)
• Est-ce lié à une personnalité particulière ou est-ce une propension commune à tout être
humain?
Ce type d’expérience pose des questions éthiques : peut-on mettre des personnes dans
des situations pareilles ? Après, elles ont eu des entretiens prolongés et n’ont pas regretté
parce que ça éclairait leur comportement et leur permettait de mieux se connaître. Si on est
conscient des comportements, on peut les éviter.
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Modalités de l’examen :
• Evaluation de la compréhension et de la reconnaissance de la matière vue au cours (= dias)
• Réponses Vrai/Faux
• Degrés de certitude à auto-estimation de son niveau de connaissances (on n’utilisera que 2,
3, 4 et 5)
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