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Claire BRANS

Myriam CORNET

Nicole COUSSAERT

Arlette DAMBREMEZ

Eveline FOREST

Liliane GUSMAN

PrŽcis de CinŽmatique

U. L. B. - Atelier de physique
coordonnŽ par G. GUSMAN

1994-1995

Les Cahiers du CeDoP


PrŽface

Ce texte est le rŽsultat du travail des membres de lÕatelier de physique au cours


de lÕannŽe 1994-1995. Des professeurs de la CommunautŽ fran•aise, de la Ville de
Bruxelles et de lÕULB se sont rŽunis de nombreuses fois pour confronter leurs
expŽriences pŽdagogiques, rŽflŽchir ˆ la didactique de leur discipline sur un point
particulier, la cinŽmatique, et finalement proposer ce texte. DÕabord, il nous a semblŽ
que notre travail devait sÕarticuler autour de la mati•re qui fait partie de celle des
classes terminales du secondaire tout autant que du dŽbut de lÕenseignement
supŽrieur, universitaire et non universitaire, dans des sections o• la physique est
une mati•re enseignŽe en premi•re annŽe. CÕest donc ˆ cette pŽriode clŽ dans la vie
dÕun Žtudiant que nous avons pensŽ. Il Žtait Žvident que la base de tout le cours de
physique Žtait la cinŽmatique et que cÕŽtait lˆ que notre effort devait porter.

Dans quel esprit devions-nous travaillerÊ? D•s le dŽbut, nous voulions faire un
texte ˆ usages multiples. Mais, en m•me temps, nous ne voulions pas dÕun cours. Il
est en effet essentiel que chaque enseignant donne un cours adaptŽ ˆ sa personnalitŽ
propre tout autant quÕˆ la classe ˆ laquelle il sÕadresse. DÕautre part, il existe
suffisamment de bons livres que nous pouvons recommander. Malheureusement, ils
sont souvent chersÊ; il faut donc choisir. De plus, ils contiennent de nombreux
chapitres non nŽcessairement adaptŽs aux besoins spŽcifiques de la classe. CÕest
pourquoi nous avons optŽ pour un prŽcis de cinŽmatique.

A qui ces notes sÕadressent-ellesÊ? Aux professeurs pour quÕils les consultent peut-
•tre comme on consulte un dictionnaireÊ:Ê pour se rappeler une dŽfinition rigoureuse,
pour Žtudier avec leurs Žl•ves, de fa•on approfondie, quelques probl•mes exemplaires
qui ont ŽtŽ sŽlectionnŽs dans ce but, aussi pour leur suggŽrer de rŽsoudre les autres
probl•mes. Mais nÕoublions pas les Žl•ves, qui peuvent utiliser cette brochure comme
rŽfŽrence, peut-•tre comme un mŽmento exempt, nous lÕespŽrons, des fautes
inŽvitables dues ˆ des expressions mal recopiŽes du tableau noir. Pourquoi ces notes
ne sÕadresseraient-elles pas aux Žl•ves qui se sont trompŽs, qui ont suivi un cours de
physique du niveau faible et qui dŽcouvrent que beaucoup de notions, par trop
rigoureuses ou techniquement exigeantes, leur font dŽfautÊ? Ce texte les aidera ˆ
compenser leur manque de formation, seuls ou Žventuellement avec une aide
extŽrieure. Pensons aussi ˆ certains Žtudiants de lÕenseignement supŽrieur,
universitaire ou non, qui sont effrayŽs par les mots employŽs et surtout par le
rythme rapide qui ne leur permet pas dÕ•tre ˆ la fois attentifs pour comprendre et
aptes ˆ prendre des notes correctes et compl•tes. Cet abrŽgŽ peut certainement les
aider pendant ces premi•res heures o•, trop souvent, leur rŽussite ou leur Žchec se
joue dŽjˆ. De toute fa•on, nous serons heureux de conna”tre les rŽactions suscitŽes
parmi les Žl•ves qui auront parcouru ces pages. Nous en tiendrons compte dans notre
travail futur.
Je voudrais surtout souligner la grande joie que jÕai eue personnellement ˆ
rencontrer ces professeurs et ˆ travailler avec eux. JÕai appris ŽnormŽment ˆ leur
contact surtout en ce qui concerne ce qui est rŽellement ressenti comme difficile par
un Žtudiant de premi•re candidature. Il est parfois surprenant de constater que les
vraies difficultŽs ne sont pas du tout lˆ o• lÕenseignant croit les trouver.
Peut-•tre la cinŽmatique appara”tra-t-elle un peu plus facile ˆ certains Žtudiants.
CÕest ˆ ces coll•gues du secondaire quÕils le devront.

Je remercie mes coll•gues Claire Brans, Myriam Cornet, Nicole Coussaert, Arlette
Dambremez, Eveline Forest et Liliane Gusman, dÕavoir consacrŽ autant dÕheures de
leurs loisirs ˆ ce travail et dÕ•tre venues aussi rŽguli•rement. Il Žtait essentiel que
nous fussions nombreux pour avoir des approches aussi variŽes que possible. Merci
aussi ˆ tous leurs Žl•ves qui ont bien voulu lire le projet initial de ce texte. Leurs
remarques nous ont fort aidŽs.

Peut-•tre nous retrouverons-nous lÕan prochain dans un nouvel atelier afin de


poursuivre cette rŽflexionÊ?

Guy GUSMAN
Table des mati•res

1. Introduction ........................................................................................................ 2

2. Vecteur position .................................................................................................. 4

Exemple 1................................................................................................... 5

3. Vecteur vitesse.................................................................................................... 6

3.1. Vitesse moyenne....................................................................... 6

3.2. Vitesse instantanŽe .................................................................. 7

Exemple 2................................................................................................... 8

4. Vecteur accŽlŽration............................................................................................ 9

4.1. AccŽlŽration moyenne............................................................... 9

4.2. AccŽlŽration instantanŽe .......................................................... 10

Exemple 3................................................................................................... 10

Application pratique 1 : le mouvement circulaire uniforme ..................... 11

4.3. Composantes normale et tangentielle de lÕaccŽlŽration.............. 12

Exemple 4................................................................................................... 15

Exemple 5................................................................................................... 16

Application pratique 2 : le saut ou tir parabolique .................................. 17

5. Passage de lÕaccŽlŽration ˆ la vitesse et ˆ la position par intŽgration ................... 20

5.1. Le mouvement rectiligne uniforme............................................ 21

5.2. Le mouvement rectiligne uniformŽment accŽlŽrŽ ...................... 22

Application pratique 3 : la livrŽe dÕune balle de tennis............................. 23

6. IntŽgration et dŽrivation graphiques ................................................................... 25

Application pratique 4 : une balle qui rebondit ....................................... 26

Exercices complŽmentaires non rŽsolus....................................................... 28

ULB - CeDop 1
1. Introduction

Le but de la cinŽmatique est de dŽcrire de fa•on quantitative le mouvement


dÕobjets sans sÕintŽresser aux causes qui les produisent.

Les questions auxquelles nous allons essayer de rŽpondre sontÊ:

- O• se trouve un objetÊ?

-ÊBouge-t-ilÊ? Comment, rapidement, lentementÊ?

Va-t-il se dŽplacer de plus en plus vite ? ou, au


contraire, freine-t-ilÊ?

- O• se trouvera-t-il dans quelques minutesÊ? etc.

mais ne seront pasÊ: - Pour quelle raison tourne-t-il ?

- Ou, quelle est la cause de sa chuteÊ?

Cela reviendra ˆ Žtudier systŽmatiquement la position, la vitesse et lÕaccŽlŽration


dÕun objet en mouvement et ˆ dŽfinir les relations qui lient ces trois grandeurs
physiques.

Pour commencer, nous allons simplifier le travail en assimilant les objets dont
nous dŽcrirons le mouvement ˆ des petites particules, des points matŽriels, cÕest-ˆ-
dire des mobiles ponctuels qui seraient semblables ˆ des objets rŽels vus de tr•s loin,
une voiture qui se dŽplace le long dÕune route vue dÕavion, par exemple. Par la suite,
notre description pourra •tre affinŽe et nous pourrons nous intŽresser au mouvement
dÕune partie de lÕobjet par rapport ˆ une autre telle que la rotation des roues autour
de leur axe ou celle du volant produite par le conducteur.

Nous dŽcrirons la position et le mouvement dÕun objet par rapport ˆ dÕautres


objets pris comme rŽfŽrence tels quÕun Žl•ve par rapport ˆ la classe, la craie par
rapport au tableau, la lune par rapport ˆ la terre ou au soleil. Comme le m•me objet
peut •tre regardŽ par plusieurs personnes ayant des positions diffŽrentes, il faut
donc prŽciser le syst•me de rŽfŽrence ou le rep•re que chacun utilise.

Il est bien sžr commode que les diffŽrents observateurs se servent tous de la
m•me horloge (pour quÕils fassent du m•me ŽvŽnement des descriptions synchrones)
et du m•me syst•me dÕunitŽs (pour que les dimensions dÕun m•me objet ne varient
pas suivant le rep•re choisi ; ces conditions sont rŽalisables en mŽcanique non
relativiste o• les vitesses sont tr•s petites comparŽes ˆ 3.108 mÊs -1, la vitesse de la
lumi•re.

ULB - CeDop 2
De fa•on gŽnŽrale, nous travaillerons dans les unitŽs du S.I., soit en m•tres (m)
pour les longueurs et en secondes (s) pour les temps, sauf si, pour des raisons de
commoditŽ, on en emploie dÕautres (on dira couramment que la terre met 1 an ˆ
parcourir sa trajectoire autour du soleil plut™t que 31.106 s)Ê; dans ce cas, on le
prŽcisera dans lÕŽnoncŽ.

Pour simplifier les dessins (sans restreindre la gŽnŽralitŽ du texte), nous allons
regarder le mouvement dÕun point P ˆ deux dimensions, reprŽsentŽ dans le plan de
lÕune de ces feuilles de papier. Quand P se dŽplace, il passe par un ensemble de
points formant une courbe appelŽe sa trajectoire. Nous pouvons faire dÕun m•me
mouvement une description plut™t gŽomŽtrique ou plut™t algŽbrique. Nous
prŽsenterons ces deux points de vue Žquivalents en juxtaposant, ˆ gauche une
description gŽomŽtrique et, ˆ droite une Žtude analytique.

ULB - CeDop 3
2. Vecteur position

Pour dŽcrire le mouvement du point P sur cette feuille de papier, il faut choisir
une origine O qui servira de point de rep•re.

P(t) y
P(t)
y(t)
®
r(t) ®
trajectoire r (t)

O
. ®
1y
O ® x( t) x
1x

La position de P est repŽrŽe ˆ chaque Nous avons choisi un rep•rerorthonormŽ


r
instant par le vecteur r tracŽ ˆ Oxy, et des vecteurs unitŽ 1x et 1y sur
r
partir de lÕorigine O. Ce vecteur r a chacun des axes. Dans ce rep•re, la
une valeur r (ou norme, moduleÉ), position de P est donnŽe, en cm, parÊ:
une direction (ou droite dÕaction) et
r
un sens (indiquŽ par la fl•che). r = (2, 3)

La trajectoire de P est le lieu On peut Žcrire ce m•me vecteur de


gŽomŽtrique de toutes les positions plusieurs fa•ons diffŽrentes :
r
de lÕextrŽmitŽ deÊ r . r r
r
r = 2 1x + 3 1y

ou encore sous dÕautres formes telles queÊ:


r r ® ®
r =2i+3j ou r = 2 e1Ê + 3 e2Ê

Si on travaille ˆ 3 dimensions, on ajoutera une composante suivant z et on aura


r
par exemple pour le vecteur position r = (2, 3, 1). Dans la suite, nous nous limiterons
le plus souvent ˆ deux dimensions.

DÕune fa•on gŽnŽrale, la position dÕun point peut •tre prŽcisŽe ˆ un certain
instantÊt par un vecteur dont les composantes x et y sont donnŽes (calculŽes ou
mesurŽesÉ) ˆ cet instant dans un rep•re orthonormŽ OxyÊ:
r r r r r
r (t) = (x (t), y (t)) ou r (t) = x (t) 1x + y (t) 1y ou r (t) = x (t) i + y (t) j É

ULB - CeDop 4
x(t) et y(t) correspondent aux coordonnŽes des projections du point respectivement
sur les axes Ox et Oy ˆ lÕinstant t considŽrŽ. Remarquons que dÕautres rep•res sont
parfois utilisŽs tels que la longitude et la latitude employŽes par les gŽographes et les
navigateurs.

Maintenant que nous savons repŽrer la position dÕun point, nous pouvons nous
demander quelle est lÕŽquation de la trajectoireÊÊde lÕobjet. Comme cette courbe
gŽomŽtrique est indŽpendante du temps (la trajectoire de la terre autour du soleil est
une ellipse dont le soleil occupe un des foyers et aujourdÕhui, la terre est quelque part
sur cette trajectoire), il faut donc Žliminer ce param•tre temps t des Žquations
paramŽtriques pour trouver lÕŽquation de la trajectoire.

EXEMPLE 1

r
r (t) = (2 t2, t2 - 1) y

ou sous la forme paramŽtrique : 1

x(t) = 2 t2 et y(t) = t2 - 1 0 1 2 3 4 x

A partir de la premi•re de ces


Žquations : -1


t2 = -> y = 0,5 x - 1
2

Il sÕagit visiblement dÕune droite, ou plus prŽcisŽment dÕune demi-droite puisque


t2Êʳ 0 et donc, xÊnÕest jamais < 0.

ULB - CeDop 5
3. Vecteur vitesse

3.1. Vitesse moyenne

P(t) y
® P(t)
Dr y( t)
Dt ® Dy DyÊ/Dt ®
® Dr P(t +Dt) Dr
r ( t)
Dt P(t +Dt)
y(t+Dt) ®
® Dr
r ( t+Dt)
DxÊ/Dt

O
. ®
1y

O ® x( t) x(t+Dt) x
1x Dx

r
La position de P est repŽrŽe ˆ Comme on a divisŽ le vecteur D r par le
r
lÕinstant t par r (t), un peu plus tard, scalaire Dt, cela veut dire que lÕon divise
r
ˆ lÕinstant ÊtÊ+ÊDt, elle sera indiquŽe chacune des composantes de D r par DtÊ:
r
parÊ r (tÊ+ÊDt). Si ces deux vecteurs
sont diffŽrents, P sÕest dŽplacŽ de r x(t Ê+ÊDt)Ê-Êx(tÊ)Ê y(t Ê+ÊDt)Ê-Êy(tÊ)Ê
r r r < v >=( , )
D r Ê= r (tÊ+ÊDt) - r (t). Dt Dt

Nous pouvons nous demander si ce DxÊ , DyÊ


= ( )
Dt Dt
dŽplacement est important ou non
par rapport ˆ lÕintervalle de
qui reprŽsente la vitesse moyenne entre
tempsÊD t. Pour rŽpondre ˆ cette
t et t + D t.
question, nous diviserons le
r
dŽplacement D r par Dt et dŽfinirons
Pour la clartŽ du dessin ci-dessus, les
la vitesse moyenne au cours de cet r r
r vecteurs r (t) et r (tÊ+ÊDt) nÕont pas ŽtŽ
intervalle de temps Dt , < v >Êt ; t+Dt ,
r reprŽsentŽs.
que nous Žcrirons < v > afin dÕallŽger
la notationÊ:
r r r
r ÊD r ÊÊ r (tÊ+ÊDt)Ê-Ê r (t)ÊÊ
< v > = =
Dt ÊDt

ULB - CeDop 6
3.2. Vitesse instantanŽe

Mais attention, si l'on regarde une voiture qui part de Bruxelles, va ˆ Ostende et revient deux
heures plus tard ˆ son point de dŽpart, suivant cette dŽfinition, sa vitesse moyenne au cours de
ces deux heures est nulle puisque le dŽplacement total au bout de ces deux heures est nul alors
que lÕespace parcouru ne lÕest pas.

Donc, il faut •tre prudent et prendre des intervalles de temps suffisamment petitsÊ; du point de
vue mathŽmatique, on fera tendre Dt vers zŽroÊ; dans ce cas, on remplace Dt par dt. Bien r
r ÊD r Ê
entendu, le dŽplacement tend aussi vers zŽro, on lÕŽcrit d r et il faudra calculer la limite
Dt
pour Dt ® 0.

CÕest la vitesse instantanŽe, ou plus bri•vement la vitesse, qui s'obtient donc en calculant la
vitesse moyenne pour un intervalle de temps de plus en plus court.

P (t) ® y
v (t) P(t) ®
vy v( t)
®
Dr
® Dt
r ( t)
® P (t +Dt)
r ( t+Dt)
®

O
. sens du mouvement 1y
® x
O vx
1x

r
Apr•s avoir reprŽsentŽ r ˆ l'instantÊt, Nous trouverons donc la vitesse dÕun
r r r
nous reprŽsentons r + D r ˆ l'instant objet de vecteur position r (t) en
r
t + Dt. Le vecteur vitesse s'obtient en dŽrivant r (t) par rapport au temps :
calculant le rapport entre le r
r r Êd r (t)Ê dxÊ , dyÊ
vecteurÊD r et le scalaire Dt, puis en v (t) = =( ) = (vx , vy)
faisant tendre Dt vers 0. dt dt dt

MathŽmatiquement, la vitesse A lÕaide du thŽor•me de Pythagore, on


instantanŽe se dŽfinitr donc comme r : peut, ˆ partir de v x et de vyÊ , calculer
r ÊD r (t)Ê = Êd r (t)Ê la valeur de la vitesse (en anglais Ç
v (t) = lim
rDt ® 0 ÊDt dt speedÊÈ) ˆ lÕinstant t :
dŽrivŽe de r (t) par rapport ˆ t.
v =+ ÊvxÊ2Ê+ÊvyÊ 2
DÕautre part, on remarque que la r
r ainsi que lÕangle entre ce vecteur v (t)
direction du vecteur D r , de sŽcant ˆ
la trajectoire au dŽpart, devient et lÕun des axesÊ; par exemple, lÕangle
r
progressivement tangent ˆ celle-ci a entre v (t) et lÕaxe x se calculera ˆ
lorsque D t ® 0 et que son sens partir de sa tangente :
correspond ˆ celui du mouvement. vyÊ
tg a =
vxÊ

ULB - CeDop 7
dyÊ
De m•me que la dŽrivŽe de y par rapport ˆ une variable dÕespace x, , se note
dx
parfois y Õ, on Žcrit quelquefois la dŽrivŽe de la position par rapport au temps sous la
.
r
r
Êd r (t)Ê . .
forme : rÊ = = ( xÊ ,Ê yÊÊ )
dt

La vitesse s'exprime en m s -1 dans le S.I. Rappelons que 1 mÊs -1 vaut 3,6 km h-1.

EXEMPLE 2
r
Reprenons le probl•me prŽcŽdent o• r (t) = (2 t2, t2 - 1).
r
La vitesse est donnŽe parÊ: v (t) = (4 t , 2 t).
r r r
A titre dÕexemplesÊ:Ê v (- 2) = (- 8, - 4) v (0) = (0, 0) et ÊÊ v (1) = (4, 2)

Ces trois vitesses montrent que lÕon dŽcrit le mouvement dÕun objet qui se dirige
vers lÕorigine pour t < 0, touche lÕaxe des y ˆ lÕinstant t = 0, fait demi-tour, puis
repart dÕo• il vient pour tÊÊ>Ê 0.

Si lÕon calcule les valeurs de ces trois m•mes vitesses, on aura :

vÊ(- 2) @ 8,9 mÊs-1 vÊ(0) = 0 et vÊ(1) @ 4,5 mÊs-1

ULB - CeDop 8
4. Vecteur accŽlŽration
r r
Il est important de remarquer que si v (t) ¹ 0 , cela signifie une modification ˆ
r
l'instant tÊÊd'au moins une des trois caractŽristiques du vecteur r (t), sa direction,
son sens ou encore sa valeur v(t). Nous allons refaire exactement le m•me type de
r
raisonnement pour voir comment la vitesse v (t) varie au cours du temps et nous
r
allons construire le vecteur accŽlŽration a (t).

4.1. AccŽlŽration moyenne

Regardons le point P en deux instants voisins, t et t + D t. La vitesse a


r r r
visiblement changŽ et nous voyons sur le dessinÊqueÊ v (tÊ+ÊDt)Ê=Ê v (t)Ê+ÊD v .

La variation relative de la vitesse au cours de lÕintervalle Dt est donnŽe par


lÕaccŽlŽration moyenne Ê:
r
r ÊD v Ê
< a Ê> =
Dt

P (t) ®
v (t)

® P (t +Dt) DÕun point de vue algŽbrique, ceci


v (t) nous am•ne ˆ dŽfinir lÕaccŽlŽration
®
® v (t+Dt)
v (t+Dt) ® comme la dŽrivŽe de la vitesse et ˆ
Dv
calculer ses composantes dans le rep•re
Oxy :
sens du mouvement
r
r ÊD v Ê
< a Ê> =
Dt

Remarquons tout de suite que la ÊDvxÊ ÊDvyÊ


r =( , )
direction de D v , cÕest-ˆ-dire celle de Dt Dt
r
< a Ê> est diffŽrente de celles de
r Êvx(tÊ+ÊDt)Ê-Êvx(t)Ê Êvy(tÊ+ÊDt)Ê-Êvy(t)Ê
chacun des deux vecteurs v (t) et ,
r =(
Dt Dt
)
v (t + Dt).

En effet, de fa•on gŽnŽrale, le vecteur


r
< a Ê> nÕa pas de raison dÕ•tre
tangent ˆ la trajectoire. Nous
reviendrons sur ce point un peu plus
loin dans le texte.

ULB - CeDop 9
4.2. AccŽlŽration instantanŽe

Une fois de plus (comme prŽcŽdemment), nous allons passer ˆ la limite Dt ® 0 pour obtenir
lÕaccŽlŽration instantanŽe.

Par dŽfinitionÊ:
r r
r ÊD v (t)Ê = Êd v (t)Ê ÊdvxÊ ÊdvyÊ
,
a(t) = lim = ( )
Dt ® 0 ÊDt dt dt dt
r r
= (a x , ay) = ax 1x +ay 1y = a x i + ay j = É

et a(t) = + a x2Ê +Êay2

Ordre de grandeur de quelques accŽlŽrationsÊ:

dŽmarrage d'un train : 0,3 m s-2

dŽmarrage d'une voiture de courseÊ: 6 m s -2

chute libre au voisinage de la surface de la terre : 10 m s -2

arr•t brutal d'une voiture lors d'un choc : 1 000 m s-2

EXEMPLE 3
r
En reprenant encore le probl•me prŽcŽdent, r (t) = (2 t 2, t2 - 1), nous obtenons
facilementÊ:
r
a(t) = (4, 2) et a @ 4,5 mÊs-2

Visiblement, lÕaccŽlŽration est constante au cours du temps. De plus, dans ce


r r
probl•me, nous remarquons, quÕˆ tout instant, les deux vecteurs a(t) et v (t) ont
toujours la m•me direction :
r r r r r r
v (0) = (0,0) = 0. a(0) v (1) = (4, 2) = 1. a(1) et v (-2) = (-8, -4) = -2. a(-2)

Ceci est dž au fait que la trajectoire est rectiligne. LÕaccŽlŽration est tangentielle,
r
tout comme la vitesse. Mais attention, le coefficient numŽrique placŽ devant a nÕest
pas un simple nombre, il a les dimensions dÕun tempsÊ!

ULB - CeDop 10
Application pratique 1 : le mouvement circulaire uniforme

Ecrivons les Žquations qui dŽcrivent ce type de mouvement dans un rep•re Oxy.
Mettons le centre de la trajectoire circulaire ˆ lÕorigine O. Dans ce rep•re, la position
de P est dŽcrite par le vecteurÊ:
r
r = (R cos q ; R sin q)

Nous pouvons vŽrifier que la trajectoire de P est bien circulaire. En effetÊ:

r = R2Êcos2qÊ+ÊR2Êsin2q = R = rayon de la circonfŽrence.

Introduisons maintenant le mouvementÊ: lÕangle q dŽpendra du temps et nous


lÕŽcrirons q(t). Il ne reste plus alors quÕˆ prŽciser que le mouvement est uniforme. Ceci
signifie que si, apr•s un temps t, le point P a tournŽ dÕun angle q, 2 q seront dŽcrits en
2 t, de fa•on gŽnŽrale q µ t.

Si nous choisissons quÕˆ lÕinstant t = 0, q = 0, nous pourrons Žcrire q = w t et notre


r
expression de r prend la forme :

r
r (t) = (R cos w t ; R sin w t)
r
Elle dŽcrit le mouvement dÕun point qui, ˆ t = 0, se trouve en r (0) = (R ; 0) et
dqÊ .
tourne ˆ la vitesse angulaire constante w =
dt

La pŽriode du mouvement, temps nŽcessaire pour faire un tour complet, T, est


constante. Il existe une relation simple entre la vitesse angulaire w et la pŽriode TÊ.
En effet, puisque q = w t, apr•s un tour complet (t = T et q = 2 p radians), 2 p = w T,
2pÊ
etÊ: w=
T
r r
Le fait que r (t) = r (t + T), quelle que soit la valeur de t, nous rappelle que le
mouvement est pŽriodique.
r
[LÕŽcriture la plus gŽnŽrale dÕun mouvement circulaire uniforme avec r (0)
r
quelconque sera donnŽe par r (t) = (R cos {w t + j} ; R sin {w t + j}). PourquoiÊ?
j sÕappelle la phase ˆ lÕorigine (du temps) et ne dŽpend que de lÕinstant o• lÕon
a dŽclenchŽ le chronom•tre.]

r
Cherchons la vitesse : v (t) = (- w R sin w t ; Êw R cos w t)

et sa valeur : vÊ(t) = w R = constante

r r
ensuite lÕaccŽlŽration : a(t) = (- w 2 R cos w t ;Ê - w 2 R sin w t) = - w 2 r (t)

ULB - CeDop 11
v2Ê
puis sa valeur : aÊ(t) = w 2 R = = constante
R

Nous remarquons que : r


y v
r r
1.ÊLes vecteurs v (t) et a(t) varient au cours du r r
temps alors que leurs valeurs v et a sont a r
constantes. q
0 x
2.ÊLÕaccŽlŽration est centrip•te, cÕest-ˆ-dire
r
quÕelle est radiale (m•me direction que r (t) mais de
sens opposŽ et donc dirigŽe vers le centre de la
trajectoire).

Nous pouvons aussi vŽrifier que lÕaccŽlŽration est radiale en montrant que :
r r
a(t) . v (t) = 0

4.3. Composantes normale et tangentielle de lÕaccŽlŽration

LÕapplication prŽcŽdente ainsi que lÕexemple 3 nous sugg•rent de regarder


lÕaccŽlŽration dans un rep•re tr•s particulier, et bien utile, construit ˆ partir de la
tangente et de la normale ˆ la trajectoire en P.

Nous voyons que lÕaccŽlŽration a deux composantes :

- la premi•re, anÊ, est la projection sur la normale. Comme dans le mouvement


r
circulaire uniforme (Application pratiqueÊ1), elle fait tourner le vecteur v sans en
modifier la valeur.

- la seconde, a tÊ, est la projection sur la tangente. Comme lorsque la trajectoire est
rectiligne (EXEMPLE 3), elle nous apprend si la valeur de la vitesse a variŽ (lÕobjet se
dŽplace plus ou moins vite).

Nous choisirons le sens de lÕaxe tangent identique ˆ celui du mouvement et celui


de la normale dirigŽ vers la convexitŽ de la trajectoire.

ULB - CeDop 12
Dans ce cas, nous avons les ®
n v
valeurs suivantes pour les ® t
® 1t
composantes
1n
P
dvÊ dv / dt
-ÊtangentielleÊ: at =
dt
vÊ2/ R
v2Ê ® trajectoire
-ÊnormaleÊ: an = - a
R

r
dÕo• lÕexpression compl•te de aÊ:

r dvÊ r v2Ê r Le dessin ci-dessus correspond


a= 1t - 1
dt R n ˆ un objet qui ralentit.

La prŽsence de ces deux termes peut se comprendre. Comme la vitesse est tangentielle, elle
sÕŽcrit dans ce rep•re :
r r
v (t) = v(t) 1t

DŽrivons pour trouver lÕaccŽlŽration :


r
r r d 1t
r Êd v (t)Ê dvÊ
a (t) = = 1t + v(t)
dt dt dt

Il y a bien deux composantes. D•s maintenant, nous voyons que la composante tangentielle
nous indique si lÕobjet va plus ou moins vite. La composante normale, par contre, nous montre
si lÕobjet tourne.
r r
En effet, ˆ tÕ, le vecteur unitŽ 1t Õ nÕa plus la m•me direction que 1t tout en ayant la m•me
r
longueur que lui. Une composante normale, dirigŽe suivant la concavitŽ de la trajectoire, d 1t
lui a ŽtŽ ajoutŽe :
r r
d 1t = - db 1n

Nous avons employŽ la notation db pour nous rappeler quÕil sÕagit dÕun terme tr•s petit
(comme dx ou dt). Calculons sa valeur.

ULB - CeDop 13
Regardons deux points tr•s n'
voisins, P (t) et PÕ (t + dt). n t
®
La trajectoire peut •tre assimilŽe ® 1t
1n ®
ˆ la circonfŽrence tangente de rayon - db 1 n
dq P'
R et de centre O. P ® t'
® 1t'
1 t'
Appelons ds lÕespace parcouru, le
dq
long de la trajectoire, de P ˆ PÕ :

ds = R dq 0

o• dq est lÕangle au centre (exprimŽ


en radians).

ds
La trigonomŽtrie nous montre que db / 2 = dq / 2 ® db =
r R
d 1t 1 ds r
dÕo• : = - 1n
dt R dt
r
d 1t
ds v2 r
et comme est la vitesse v(t), on obtient v(t) = - 1
dt dt ÊR n

r dvÊ r v2Ê r
ce qui donne lÕexpression compl•te de lÕaccŽlŽration, soit a = 1t - 1
dt R n

En rŽsumŽ :

¥ La composante normale an (dont le sens positif est vers la convexitŽ) indique si la


trajectoire est courbe. Si cette derni•re est suffisamment rŽguli•re, il y a toujours une (et une
seule) circonfŽrence qui lui est tangente. CÕest le rayon R de cette circonfŽrence qui appara”t au
dŽnominateur. La prŽsence de cette composante an implique un changement de direction de
r
v (t).

¥ L'autre composante tangente ˆ la trajectoire, atÊ, nous dit si la valeur de la vitesse change.

¥ Si, ˆ un certain instant et dans un rep•re donnŽ, un objet se dŽplace le long dÕune droite,
dvÊ
R ® ¥ et donc anÊ=Ê0. Dans ce cas (seulement), a t = a =Ê . On voit que ceci est strictement
dt
liŽ au caract•re rectiligne du mouvement observŽ.
r
¥ DÕautre part, a est toujours orientŽ vers le c™tŽ concave de la trajectoire.

ULB - CeDop 14
EXEMPLE 4

Une voiture qui gravit une c™te passe dÕune position o• elle accŽl•re en P ˆ une
autre position Q o• elle est ralentie. Ceci est dŽcrit par la composante tangentielle.
La composante normale, par contre, permet ˆ la voiture de suivre la courbure de la
pente.

® Q
at 1t ®
an 1n
®
a

®
® a
an 1n
®
P at 1t

Lorsque nous sommes dans une voiture qui roule en suivant une trajectoire de
forme quelconque, le tachym•tre indique ˆ peu pr•s la valeur v(t) de la vitesse
instantanŽe de cette voiture. Lorsque lÕaiguille de ce tachym•tre bouge, cela montre
que cette valeur varie au cours du temps et que la voiture a une accŽlŽration
tangentielle dv(t) / dt = a t ¹ 0. Au contraire, si la voiture tourne avec une valeur de
la vitesse constante (mouvement uniforme), dv(t) / dt =Ê0, lÕaiguille est immobile alors
quÕil y a une accŽlŽration normale ou radiale a n ¹ 0.

Comment peut-on donc prŽciser si la vitesse dÕun objet augmente ?

Il faut regarder la composante Si nous abordons ce probl•me de


tangentielle de lÕaccŽlŽration, mani•re analytique, nous pouvons voir
a t = dv(t) / dt. que la vitesse augmente si v2 cro”t,
r donc si d(v2) / dt > 0.
Si elle est positive, alors at 1t a le r r
r Mais : d(v2) / dt = d( v . v ) / dt
m•me sens que v et v augmente
r r r r r r
LÕangle entre a et v est aigu. = 2 v . d v / dt = 2 v . a

Dans la situation inverse, le signe


La vitesse de lÕobjet augmente si
de a t est nŽgatif, a t 1t est de sens
r r r
opposŽ ˆ v et v diminue. LÕangle a . v = ax vx + ay vy > 0
r r
entre a et v est alors obtus. r r
Par contre, elle diminue si a . v < 0.

ULB - CeDop 15
EXEMPLE 5

Le mouvement hŽlico•dal - Mouvement ˆ 3 dimensions

Un objet est en mouvement de rotation uniforme dans le plan Oxy. Mais


regardons-le en nous Žloignant du plan de rotation ˆ partir de lÕinstant t = 0,
perpendiculairement ˆ lui suivant un axe z dont nous mettons lÕorigine au point O,
centre de la circonfŽrence. Il sÕagit, par exemple dÕun point de la t•te dÕune vis que
lÕon enfonce. Sa trajectoire nous appara”tra comme une hŽlice et nous dŽcrirons son
mouvement par le vecteur positionÊ:
r
r (t) = (R cos w t ; R sin w t ; v0 t)

Au bout dÕune pŽriode de rotation T = 2 p / w, il y aura eu un dŽplacement


suivantÊz, lÕaxe de lÕhŽlice, Žgal au pas de lÕhŽlice donnŽ par :

d = v 0 T = 2 p v0 / w

Le dessin qui suit reprŽsente ce mouvement en perspective.

Ce mouvement se rencontre Žgalement lorsquÕon monte un escalier en Òcolima•onÓ


ˆ vitesse ascensionnelle constante ou lorsquÕon enfonce un tire-bouchon. CÕest aussi
celui dÕun Žlectron ou de toute particule chargŽe qui pŽn•tre dans un champ
dÕinduction magnŽtique uniforme dirigŽ suivant lÕaxe z.

ULB - CeDop 16
Application pratique 2 : le saut ou tir parabolique

Commen•ons par Žtudier un mouvement dŽcrit, ˆ partir de t = 0, par le vecteurÊ:


r
r (t) = (3 t, - 5 t2 + 4 t)

que lÕon peut aussi Žcrire sous la forme des Žquations paramŽtriquesÊÊ:

x=3t
y = - 5 t2 + 4 t

DÕabord, cherchons la trajectoire en Žliminant le tempsÊ:


x x2 4x
x=3t ® t= que nous portons dans y = - 5Êt2 + 4 t ® y=-5 +
3 9 3

Cette Žquation dŽcrit une parabole qui passe par l'origine des axes O, se situe
dans le plan Oxy puisque z = 0 et dŽcrit le jet dÕun ballon par exemple, comme on le
voit sur le dessin qui suit.

y (m)

®
vÊ(0,5)
®
rÊ(0,5)
®
aÊ(0,5)
0 1 2 3 x (m)

r r dx , dy
Calculons la vitesse du mobile v (t) : v (t) = ( ) = (3, - 10 t + 4)
dt dt
r
Puis, par exemple, sa vitesse initiale : v (0) = (3, 4)

ainsi que la valeur de cette vitesse initialeÊ: v (0) = 3 2Ê+Ê42 = 5 m s -1

Nous pouvons aussi obtenir cette valeur en calculant lÕexpression littŽrale de la


vitesse, qui dŽpend du tempsÊ: v(t) = Ê32Ê+Ê(-10ÊtÊ+Ê4)2Ê

Puis sa valeur ˆ t = 0 : v(0) = Ê32Ê+Ê42 = 5 m s-1


r r
Au bout de 0,5 s, r (0,5) = (1,5 ; 0,75) et la vitesse est donnŽe par v (0,5) = (3, -Ê1)

et sa valeur est de : v (0,5) = Ê32Ê+(-1)Ê2 = 10 m s-1 @ 3,2 m s-1

ULB - CeDop 17
r ÊdvxÊ , ÊdvyÊ
On peut faire de m•me avec lÕaccŽlŽration : a(t) = ( ) = (0, -10) qui
dt dtÊ
est constante, dirigŽe suivant y cÕest-ˆ-dire verticalement et vers le bas. LÕobjet
tombe dans le champ de la pesanteur avec une accŽlŽration de 10 m s-2.
r
r Êd v (t)Ê Êdv(t)
Remarquons que si a(t) = est correct, par contre a ¹
dt dt

En fait le mouvement de lÕobjet correspond, horizontalement suivant x, ˆ un


mouvement rectiligne uniforme et, verticalement suivant y, ˆ un mouvement
rectiligne uniformŽment accŽlŽrŽÊ: lÕobjet se dŽplace uniformŽment horizontalement
alors quÕil monte, sÕarr•te et finalement retombe sur le sol verticalement.

Une question intŽressante est de trouver le sommet de la parabole. Pour un


physicien, le sommet est le point le plus haut : cela signifie quÕen ce point la
composante verticale de la vitesse sÕannule, avant v y Žtait > 0, apr•s vy est < 0, et,
au sommet, vy = 0.

Donc le sommet est atteint ˆ un temps t* tel que vy (t*) = - 10 t* + 4 = 0, soit


t* = 0,4 s.
r
A cet instant, lÕobjet se trouve au point r (0,4) = (1,2Ê; - 0,8 + 1,6 ) = (1,2Ê; 0,8) et
r
sa vitesse est v (0,4) = (3, 0), seule sa composante horizontale est ¹ 0.
r
A partir de la vitesse initiale v (0) = (3, 4), on peut calculer lÕangle de tir qÊ. En
effet, comme v x (0) = v(0) cos q et v y (0) = v(0) sin q, on peut dire que lÕobjet est
lancŽ vers le haut ˆ la vitesse de 5 m s -1 , suivant un angle q avec lÕhorizontale qui se
vyÊ 4Ê
calcule ˆ partir de tg q = = et vaut 53¡.
ÊvxÊ 3

Pour conna”tre la portŽe du tir, D, nous devons calculer la distance parcourue,


cÕest-ˆ-dire la valeur de x ¹ 0 telle que y = 0. Nous obtenons D = 2,4 m.

Si nous voulons gŽnŽraliser ce probl•me pour rendre compte de tous les lancers
possibles, nous Žcrirons de fa•on littŽrale :

r 1
r (t) = ( v x (0) t ; - a t2 + vy (0) t )
2

r 1
r (t) = ( v(0) cos q t ; - a t2 + v(0) sin q t )
2

Si le tir ne sÕŽtait pas fait depuis lÕorigine, on aurait lÕexpression plus compliquŽe
suivanteÊ:

r 1
r (t) = ( x(0) + vx (0) t ; y(0) + vy (0) t - a t2 )
2

ce qui montre quÕun bon choix du rep•re simplifie souvent les expressions !

ULB - CeDop 18
Ceci nous permet maintenant dÕaborder toute une sŽrie de probl•mes connexesÊ:

De quelle fa•on faut-il lancer une balle de golf pour que, ˆ m•me valeur de la
vitesse initiale, elle retombe le plus loin possible ?

Traduisons : quelle est la valeur de q telle que la portŽe, D = x(tÕ), soit la plus
grande possible lorsque la balle retombe sur le solÊ? A ce moment, la hauteur de la
balle y(tÕ) est ˆ nouveau nulle (elle lÕŽtait au dŽpart, ˆ t0 = 0).

1
y(t) = - 2 a t2 + v(0) sin q t = 0

2Êv(0)ÊsinÊqÊ
-> t0 = 0 et tÕ =
Êa

Au bout de ce temps, le dŽplacement horizontal D vaut :

2Êv(0)2ÊÊsinÊqÊÊcosqÊ v(0)2ÊsinÊ2qÊ
D = x(tÕ) = v(0) cos q tÕ = =
a a

Si lÕon veut que D soit le plus grand possible, il faut chercher les extrema de la
fonction D(q) Ê:

dDÊ
=0 -> q = 45¡
dq

CÕest effectivement ce qui se passe lorsque lÕon peut nŽgliger les frottements entre
la balle et lÕair.

Nous pouvons Žgalement nous demander sous quel angle il faut lancer la balle
pour atteindre le point le plus haut possible. Dans ce cas, la rŽponse que lÕon peut
obtenir par un calcul similaire au prŽcŽdent est Žvidemment q = 90¡.

ULB - CeDop 19
5. Passage de lÕaccŽlŽration ˆ la vitesse et ˆ la position
par intŽgration
r r r
Nous avons appris ˆ calculer, en dŽrivant , v (t) et a(t) ˆ partir de r (t) :
r r
r Êd r (t)Ê r v (t)
v (t) = et a(t) = Êd
Êdt Êdt

Souvent, cÕest le probl•me inverse qui se pose. En effet, Newton a montrŽ que cÕest
lÕaccŽlŽration qui se dŽduit des forces physiques qui sÕappliquent aux diffŽrents objets
r
dont on veut dŽcrire le mouvement. Il faut donc gŽnŽralement remonter de a(t) vers
r r r
v (t) et ensuite de v (t) vers r (t). Au lieu de dŽriver des fonctions, nous devrons
procŽder ˆ l'opŽration inverse, c'est-ˆ-dire intŽgrer.
r
r Êd r (t)
Comme v (t) = , nous pouvons aussi Žcrire cette expression sous la forme :
Êdt
r r
d r (t) = v (t) dt

ce qui se lit : Ç Le dŽplacement dÕun objet pendant lÕintervalle de temps dt est


donnŽ par le produit de sa vitesse par cet intervalle de tempsÊÈ. En effet, comme dt
est tout petit, la vitesse peut •tre considŽrŽe comme constante pendant cet intervalle.
En fait, cette Žquation en cache deux, ˆ 2 dimensionsÊ(ou trois, ˆ 3 dimensions) :

dx(t) = v x(t) dt et dy(t) = vy(t) dt

Le dŽplacement ne suffit pas pour conna”tre la position de lÕobjetÊ; il faut


Žvidemment savoir dÕo• il part, cÕest-ˆ-dire sa position juste avant ce dŽplacement.

Regardons la logique du calcul :

ˆ t0 = 0 on est en x(0)

ˆ t1 = dt x(dt) = x(0) + dx = x(0) + v x(0) dt

ˆ t2 = 2 dt x(2 dt) = x(dt) + dx = x(dt) + vx(dt) dt

= x(0) + v x(0) dt + v x(dt) dt

ÉÉÉÉÉÉ

ˆ tn= n dt x(n dt) = x(0) + v x(0) dt + v x(dt) dt + É + vx({n-1}Êdt) dt

ULB - CeDop 20
Ce que nous venons de construire est la somme des petits dŽplacements
ŽlŽmentaires, cÕest-ˆ-dire lÕintŽgrale de la vitesse depuis lÕinstant de dŽpart jusquÕˆ
lÕinstant final :

tÊÊ
x(t) = x(0) + ó
õ Êv(t) dt
0ÊÊÊ


[Si lÕinstant initial est t0 et non t = 0, nous Žcrirons : x(t) = x(t0) + ó
õÊ v(t) dt ]
t 0ÊÊÊ

Nous avons les m•mes expressions pour y(t) et Žventuellement z(t).

Et si lÕon nous donne seulement lÕaccŽlŽrationÊ? Nous allons alors procŽder


exactement comme on lÕa fait ci-dessus r ˆ partir de la vitesse. Nous r intŽgrerons
lÕaccŽlŽration pour obtenir la vitesse v (t), connaissant une vitesse v (t0). Ensuite,
r r
connaissant Žgalement r (t0), nous intŽgrerons encore une fois cette vitesse v (t) pour
r r r
obtenir r (t). Ces donnŽes v (t0) et r (t0) apparaissent comme des constantes
dÕintŽgration.

Commen•ons par appliquer notre technique ˆ deux types de mouvements simples :

5.1. Le mouvement rectiligne uniforme (ou MRU)

Dans ce cas, la valeur de la vitesse est indŽpendante du temps, l'accŽlŽration ax est


nulle, et la solution de :

ÊÊÊt 2Ê ÊÊÊt 2Ê

x(t 2) = x(t 1) + ó
õÊvxÊdt = x(t1) + vx ó
õÊdt
t1ÊÊÊ t1ÊÊÊ

est simplement x(t 2) = x(t 1) + vx (t2 - t 1)

Si nous avons choisi t 1 comme instant initial, soit t1 = 0, et t 2 comme l'instant t


auquel nous dŽsirons conna”tre la position de l'objet, l'expression prŽcŽdente s'Žcrit :

x(t) = x(0) + vx t

ULB - CeDop 21
5.2. Le mouvement rectiligne uniformŽment accŽlŽrŽ (ou MRUA)

Dans cette situation, l'accŽlŽration est non nulle mais indŽpendante du temps.

Nous avons :

dvxÊ
ax =
dt

que nous pouvons Žcrire

dvx = ax dt

et intŽgrer :

ÊÊvx(t)Ê tÊ tÊÊ

õ óÊaxÊdtÊ = ax ó
óÊÊÊÊÊdvxÊ = vx(t) - vx(0) = õ õ Êdt
ÊÊÊÊvx(0)ÊÊÊ 0ÊÊÊ 0ÊÊÊ

parce que ax ne dŽpend pas du temps, l'intŽgrale est donc simple et l'on obtient :

vx(t) - vx(0) = ax t
ou vx(t) = v x(0) + ax t

Pour obtenir la position x(t), il faut intŽgrer v x(t) et, de plus, conna”tre la position
dxÊ
initiale x( 0) de l'objet (il s'agit de la constante d'intŽgration). Rempla•ons vx(t) par
dt
dans l'Žquation prŽcŽdente :
dxÊ
= vx(0) + ax t
dt

En multipliant les deux membres par dt, nous obtenonsÊ:

dx = (vx(0) + ax t) dt

que nous pouvons intŽgrer parce que le membre de gauche ne dŽpend que de la
position et celui de droite uniquement du tempsÊ:

x(t)Ê tÊ tÊ tÊ tÊ
ó
õÊdxÊÊ = ó õÊaxÊtÊdt = vx(0) ó
õÊvx(0)ÊdtÊ + ó õÊÊdtÊ + ax ó
õÊÊtÊdt
x(0)ÊÊÊÊÊ 0ÊÊÊ 0ÊÊÊ 0ÊÊÊ 0ÊÊÊ


x(t) - x(0) = vx(0) t +Ê ax t2
2

finalement : x(t) = x(0) + vx(0) t + ax t2
2

ULB - CeDop 22
Application pratique 3 : la livrŽe dÕune balle de tennis
r
Un joueur livre une balle, ˆ t = 0, ˆ la vitesse initiale v (0) = (14 mÊs-1 ; 0 ; 5 mÊs-1),
soit une composante horizontale vx(0) = 14 mÊs-1 et verticale vz (0) = 5 mÊs-1.
Nous avons choisi un rep•re dont lÕaxe Ox est oblique par rapport aux bords du court
afin de simplifier les calculs. La balle est livrŽe depuis un coin du terrain, ˆ 2Êm•tres
au-dessus du sol o• nous avons mis lÕorigine du rep•re, ce qui se traduit par
r
r (0) = (0 ; 0 ; 2). Elle est soumise ˆ lÕaccŽlŽration de la pesanteur gÊ=Ê10 mÊs-2
r
verticale et dirigŽe vers le bas, a (t) = (0 ; 0 ; - 10 mÊs -2). Dans la suite, nous omettrons
dÕŽcrire de fa•on explicite les unitŽs qui sont toujours donnŽes dans le SI.

Quelles sont la vitesse et la position ˆ lÕinstant tÊ?

1•re Žtape, la vitesse :

tÊÊ tÊÊ t ÊÊ
vx(t) = 14 + óÊax(t)Êdt
õ vy(t) = 0 + óÊay(t)Êdt
õ vz(t) = 5 + óÊaz(t)ÊdÊt
õ
0ÊÊÊ 0ÊÊÊ 0ÊÊÊ

= 14 + 0 =0+0 tÊÊ
=5- ó
õÊ10Êdt
0ÊÊÊ
= 14 =0
= 5 - 10 t

r
Le vecteur vitesse est donc donnŽ par v (t) = (14 ; 0 ; 5 - 10 t)

2•me Žtape, la position :

tÊÊ tÊÊ tÊÊ


x(t) = x(0) + ó
õÊvx(t)Êdt y(t) = y(0) + ó
õÊvy(t)Êdt z(t) = z(0) + ó
õÊvz(t)Êdt
0ÊÊÊ 0ÊÊÊ 0ÊÊÊ

tÊÊ tÊÊ
= 0Ê+ ó
õÊ14Êdt
=0+0
=2+ ó
õÊ(5Ê-Ê10Êt)ÊdtÊ
0ÊÊÊ 0ÊÊÊ
=0
= 14 t = 2 + 5 t - 5 t2

r
La position est donnŽe par r (t) = (14 t ; 0 ; 2 + 5 t - 5 t 2)

ULB - CeDop 23
Nous pouvons, par exemple, nous demander quelles sont la vitesse et la position
r
de la balle au bout de 0,5 s : v (0,5) = (14 ; 0 ; 0) ® v (0,5) = 14 m s-1
r
et r (0,5) = (7 ; Ê0 ; Ê3,25)

® la balle a parcouru 7 m•tres horizontalement et se trouve 1,25 m•tres plus


haut que lÕendroit dÕo• le lancer a ŽtŽ effectuŽ.

On peut vŽrifier que, si le joueur adverse ne rattrape pas la balle, elle retombe sur
le sol au bout de 1,3 secondes environ et ˆ 18,2 m•tres horizontalement de lÕendroit
dÕo• le lancer a ŽtŽ effectuŽ.

ULB - CeDop 24
6. IntŽgration et dŽrivation graphiques

Remarquons que l'expression qui est ˆ l'origine de l'intŽgrale et qui correspond au


dŽplacement de l'objet depuis t1 jusqu'ˆ t2, peut •tre ŽvaluŽe graphiquement.

A titre dÕexemple, dŽcomposons lÕintervalle t2 - t 1 en trois parties ou p a s


dÕintŽgrationÊ; nous aurons :

x( t2 ) = x(t1) + vx(t1) Dt + vx(t1 + Dt) Dt + vx(t1 + 2ÊDt) Dt

qui peut •tre ŽvaluŽe ˆ partir de la surface hachurŽe sur la figure de gauche ci-
dessous, ce qui nous permet d'aborder le probl•me de l'intŽgration sous forme
graphique lorsque la vitesse est donnŽe par une courbe dont on ne conna”t pas
forcŽment l'Žquation.

Nous pouvons amŽliorer le rŽsultat en divisant ce m•me intervalle en n parties,


cela donnera :

x( t1 + n Dt ) = x(t 1) + vx(t1) Dt + vx(t1 + Dt) Dt+ É + vx(t1 + {n-1}ÊDt) Dt

L'aire de la partie non hachurŽe qui se trouve en dessous de la courbe v(t) tend
vers zŽro comme Dt. L'intŽgrale, peut •tre ŽvaluŽe en mesurant la surface totale
comprise entre la courbe v(t), l'axe du temps, et les perpendiculaires ˆ cet axe aux
instants t 1 et t2 comme on le voit sur la figure de droite.

v x (t ) v x (t )

vx (t1 + 2 Dt)
vx (t1 + Dt)

vx (t1)

t1 t1 + Dt t1 + 2ÊDt t2 t t1 t2 t

L'intŽgration graphique est, tr•s souvent, la seule possibilitŽ d'estimer l'intŽgrale


d'une fonction. Il est frŽquent, en effet, qu'une grandeur ne soit mesurŽe, au
laboratoire par exemple, qu'ˆ certains instants seulement et que donc sa dŽpendance
exacte, au sens mathŽmatique du mot, vis-ˆ-vis du temps ne soit pas connue.

ULB - CeDop 25
Il en est de m•me pour la dŽrivŽe. A partir de la figure de gauche, on peut Žvaluer
lÕaccŽlŽration moyenne entre t1 + Dt et t 1 + 2 Dt par exemple. Elle vaut (voir cours
de mathŽmatique) :

vxÊ(t1Ê+Ê2ÊDt)ÊÊ-ÊvxÊ(t1Ê+ÊDt)Ê
<a x > =
DtÊ

Application pratique 4 : une balle qui rebondit

Un enfant joue ˆ la balle. La balle est lancŽe en l'air dÕun coup de piedÊ; ensuite,
elle retombe sur le sol o• elle rebondit quelques fois. Les graphiques ci-dessous
reprŽsentent les composantes horizontale, vx(t), et verticale, vzÊ(t), de la vitesse de
cette balle au cours du temps. A lÕinstant initial t = 0, la distance de la balle au pied
du joueur est x(0) = 0 et, dÕautre part, ˆ t = 1 s, la hauteur de la balle est donnŽe par
zÊ(1)Ê=Ê5Êm.

ComplŽter les graphiques ci-dessous (courbes, unitŽs, Žchelles des ordonnŽes) en y


reprŽsentant, pour 0 s £ t £ Ê3,5 s les composantes de

¥Ê son accŽlŽration az (t),

¥Ê sa position z (t).

v x (t ) (m / s) vz(t) (m / s)

10 10

2 2
0 0
1 2 3 tÊ(s) 1 2 3 t (s)
-2 -2

- 10 - 10

ULB - CeDop 26
1. Calculons, ˆ titre dÕexemple, la valeur de azÊ(t) entre 1Êet 2 s :

vzÊ(2)Ê-ÊvzÊ(1)Ê -10Ê-Ê0Ê
<a z (t)> = = = - 10 m s-2.
2Ê-Ê1 1

On vŽrifie que lÕaccŽlŽration az (t) est constante dans tout lÕintervalle de temps
0 s £ t £ 3,5 s. De m•me, ax(t) = 0 m s-2 pour 0 s £ t £ 3,5 s.
Nous pouvons reprŽsenter graphiquement ces deux composantes comme suitÊ:

a x (t ) (m / s2) a z (t) (m / s2)


2 2
0 0 t (s)
1 2 3 t (s) 1 2 3

-10 -10

2. Le dŽplacement vertical de la balle au bout de la premi•re seconde est donnŽ par


la surface du triangle de hauteur 10 m et de base 1 s, soit 1/2 . 10 m s-1 . 1 s = 5Êm.

Comme on donne z(1), et que z(1) = z(0) + 5 m


® z(0) = z(1) - 5 m = 5 m - 5 m = 0 m.
La hauteur de la balle ˆ t = 0 vaut z(0) = 0 m. De m•me,
z(2) = z(1) + 1/2Ê. (-10 m s-1 )Ê. 1 s = 5 m - 5 m = 0 m.
Les autres points sÕobtiennent de la m•me fa•on.

3. Horizontalement, le dŽplacement de la balle au bout de la premi•re seconde est


donnŽ par la surface du rectangle de hauteur 4 m et de base 1 s, soit :
4 m s-1 . 1 s = 4 m ® x(1) = x(0) + 4 m = 0 + 4 m ® x(1) = 4 m.
De m•me x(2) = x(1) + 4 m s-1 . 1 s = 4 m + 4 m = 8 m, et ainsi de suite.

xÊ(t) (m) zÊ(t) (m)


12
5
8

0 1 2 3 t (s) 0 1 2 3 t (s)

z(t) est une fonction quadratique de t (intŽgrale dÕune fonction linŽaire), sa


reprŽsentation graphique correspond ˆ une sŽrie de paraboles.

ULB - CeDop 27
Exercices complŽmentaires non rŽsolus

1. Un mobile se dŽplace dans un plan Oxy. Les composantes de la vitesse sont


donnŽes sur les graphiques ci-dessousÊ:

vx (t ) (m /s ) vy (t ) (m /s )

10 10
5 5
0 1 2 3 4 5 6 t (s) 0 1 2 3 4 5 6 t (s)
-5 -5
-10 -10

Parmi les affirmations suivantes, lesquelles sont exactesÊ?

a. Pour 0 s < t < 2 s, la projection de lÕaccŽlŽration sur Oy est > 0

b. Pour t = 2 s, lÕaccŽlŽration est nulle

c. Pour 4 s < t < 5 s, le vecteur accŽlŽration est parall•le ˆ Oy

d. Pour 4 s < t < 6 s, lÕabscisse x(t) du mobile est constante

e. A t = 4 s, le mobile a la m•me position quÕen t = 0 s

f. Pour 4 s < t < 6Ês, la trajectoire est une parabole

g. Pour 0 s < t < 2 s, la projection de la position du mobile sur lÕaxe Oy se dŽplace


vers les y < 0

Ecrire, ˆ lÕinstant t = 5 s,

¥Êles valeurs de la vitesse et de lÕaccŽlŽration

¥ les angles respectifs entre les vecteurs vitesse et accŽlŽration et lÕaxe Ox

¥Êles valeurs des accŽlŽrations tangentielle et normale ainsi que le rayon de


courbure de la circonfŽrence tangente ˆ la trajectoire.
(Cette derni•re question peut vous sembler tr•s difficile !)

ULB - CeDop 28
2. Les cinq graphiques suivants reprŽsentent la composante v x(t) de la vitesse
dÕun objet.

A B
vx (t ) vx (t ) vx (t ) C vx (t ) D vx (t ) E

0 t 0 t 0 t 0 t 0 t

Mettre chacun des graphiques v x(t) ci-dessus en rapport avec les graphiques de
x(t) et de ax(t), ci-dessous, qui lui correspondent.

x( t) 1 x( t) 2 4
x( t) 3 x( t) x( t) 5

0 t 0 t 0 t 0 t 0 t

6 7 8 9 10
a x (t ) a x (t ) a x (t ) a x (t ) a x (t )

0 t 0 t 0 t 0 t 0 t

ULB - CeDop 29
On peut souvent Žtablir une correspondance entre x(t), v x (t) et ax (t) en cinŽmatique
et dÕautres grandeurs dans des domaines tr•s variŽs. LÕexercice qui suit en est une
illustration.

3. Un biologiste Žtudie le taux de croissance (cÕest lÕanalogue de la vitesse en


cinŽmatique) de fŽcondation des fleurs d'une esp•ce par des abeilles sur un terrain. Il
note rŽguli•rement les valeurs numŽriques du nombre de fleurs fŽcondŽes par jour.
Cette grandeur est reprŽsentŽe par la fonction continue n(t). Au dŽbut, les premi•res
fleurs Žclosent et attirent de plus en plus d'abeillesÊ; n(t) cro”t de mani•re linŽaire.
Apr•s cette pŽriode initiale, toutes les abeilles participent ˆ la fŽcondation et n(t)
reste constante. Finalement, il y a de moins en moins de fleurs nouvelles et donc n(t)
dŽcro”t jusqu'ˆ la valeur zŽro, au moment o• toutes les fleurs ont ŽtŽ fŽcondŽes.

Le graphique ci-dessous reprŽsente n(t), le nombre de fleurs fŽcondŽes par jour, en


fonction de t, en jours.

n (t)
nombre / jour

60

40

20

0 5 10 15 20 25 30 t (jours)

dn(t)Ê
¥ÊDessiner g(t) = .
dt

¥ÊReprŽsenter ensuite la fonction N(t) = ó


õÊn(t')Êdt' qui correspond au nombre
Ê0ÊÊÊ
total de fleurs fŽcondŽes ˆ l'instant t et dŽterminer, par exemple, le nombre de
fleurs fŽcondŽes ˆ la fin du vingti•me jour, soit N(20).

ULB - CeDop 30
Dans les probl•mes qui suivent, nŽgliger les frottements avec lÕair.

4. Un projectile est lancŽ ˆ la vitesse de 10 m s -1 successivement sous deux angles


de tir 35¡ et 55¡. Chercher la portŽe et le temps de vol pour chacun des tirs.

5. Une boule de neige est lancŽe dÕune hauteur de 1,8 m au-dessus du sol, avec
une vitesse initiale de 10 m s-1 dans une direction faisant un angle de 30¡ au-dessus
de lÕhorizontale. Chercher les composantes des vecteurs position et vitesse de la balle
apr•s 1 seconde. Pendant combien de temps la balle restera-t-elle en lÕairÊ? Quelle
sera sa portŽeÊ?

6. Au cours dÕun saut, un skieur quitte le tremplin suivant une direction formant
un angle de 20¡ au-dessus de lÕhorizontale. Il met 3 s pour retomber en un point situŽ
15 m plus bas que son point dÕenvol. Chercher les composantes de sa vitesse au
moment du dŽcollage.

7. Une grenouille qui se donne une vitesse initiale v0 veut sauter, en terrain plat,
le plus loin possible. Sous quel angle doit-elle dŽcoller du sol ?

8. Un chat veut sauter sur le rebord dÕune fen•tre. Elle se trouve ˆ une distance
horizontale D de lui et ˆ une hauteur H par rapport au sol. Il veut se lancer avec la
vitesse initiale la plus petite possible. Sous quel angle va-t-il sauter ?

9. Un cascadeur ˆ moto dŽcolle dÕune rampe inclinŽe ˆ 30¡ au-dessus de


lÕhorizontale. Il arrive ˆ sauter au-dessus dÕun ensemble de vŽhicules qui occupe une
longueur de 20 m et retombe ˆ la hauteur de son point de dŽpart. Chercher les
composantes de sa vitesse initiale.

ULB - CeDop 31

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