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Version mise à jour en octobre 2008

La loi
sur le volontariat
Questions pratiques
La loi sur le volontariat questions pratiques
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LA LOI SUR LE VOLONTARIAT


Questions pratiques

Deze publicatie is eveneens verkrijgbaar in het Nederlands onder de titel: ‘Vrijwilligers-


werk, de wet: praktische vragen en antwoorden’.

Une publication de la Fondation Roi Baudouin, rue Brederode 21 à B-1000 Bruxelles

Auteur: Eva Hambach

Comité de relecture (de la première version): Association pour le Volontariat, Plate-forme


Francophone pour le Volontariat et Greet van Gool

Coordination pour la Fondation Roi Baudouin:


Guido Knops, directeur
Benoît Fontaine, conseiller de programme
Dany Doublet, assistante de direction

Traduction: Michel Teller

Graphisme: Tabeoka

Cette publication peut être téléchargée gratuitement sur notre site www.kbs-frb.be

Dépôt légal: D/2006/2848/15


EAN: 9782872124855
ISBN-13: 978-2-87212-485-5
ISBN-10: 2-87212-485-3

Version mise à jour en octobre 2008

Avec le soutien de la Loterie Nationale


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Avant-propos

Les bénévoles sont des éléments essentiels d’une société positive, solidaire et tolérante.
Comme bien d’autres, la Fondation Roi Baudouin en est convaincue depuis longtemps.
C’est la raison pour laquelle la Fondation a toujours soutenu le Volontariat et lui a donné
une place de choix dans ses programmes.

À présent que la loi sur le volontariat a enfin été adoptée et qu’il existe pour la première
fois un cadre légal qui clarifie un certain nombre de choses et assure aux bénévoles une
protection indispensable, le premier souci de la Fondation est de traduire cette réglemen-
tation en termes accessibles pour les personnes directement concernées: les bénévoles
et les associations locales.

C’est là l’objectif de cette brochure: apporter des réponses pratiques et utiles aux ques-
tions concrètes que les bénévoles et les associations se posent lorsqu’ils appliquent la
loi.

La réalisation de ce guide a été confiée à des personnes qui connaissent bien la réalité
du terrain. La Fondation tient à remercier chaleureusement Eva Hambach, directrice du
Vlaams Steunpunt Vrijwilligerswerk, pour son travail de rédaction ainsi que l’Association
pour le Volontariat et la Plate-forme Francophone pour le Volontariat pour leurs remarques
éclairées.

Ce guide pratique cherche à vulgariser le texte de loi, à signaler les difficultés éventuelles
et à l’illustrer à l’aide de nombreux exemples concrets. Il n’est édité que sous format pdf,
sur le site de la Fondation et sur celui de quelques organisations, ce qui permet de l’actua-
liser rapidement au cas où de nouveaux arrêtés d’exécution voient le jour.

Nous souhaitons aux utilisateurs de ce guide une lecture fructueuse qui leur permette
d’appliquer la loi sans difficultés.

La Fondation Roi Baudouin


La loi sur le volontariat questions pratiques
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Introduction 6-7
Partie 1 : QU’EST-CE QUE LE VOLONTARIAT -
COMMENT EST-IL DÉFINI DANS LA LOI? 8-11
Définition du volontariat 8
Comment la loi définit-elle une ‘organisation’? 9
Les volontaires peuvent-ils aussi travailler dans d’autres structures? 10
La loi définit-elle le volontariat de manière trop restrictive? 11
L’organisation ne peut pas faire de profit, mais qu’en est-il des
revenus procurés par notre soirée-spaghetti ou notre collecte de fonds? 11
Partie 2 : TOUT LE MONDE PEUT-IL FAIRE DU VOLONTARIAT? 12-23
Quelle est la réglementation qui s’applique aux salariés? 12
Quelle est la réglementation qui s’applique aux fonctionnaires? 13
Qu’en est-il de la réglementation qui concerne le personnel enseignant mis
en disponibilité? 14
Quelle est la réglementation qui s’applique aux personnes qui perçoivent une
allocation de l’Onem? 14
Qu’en est-il du système ‘d’autorisation générale de l’Onem en vue d’occuper
bénévolement des demandeurs d’emploi et des prépensionnés’? 17
Quelle est la réglementation qui s’applique aux personnes en congé de maladie? 18
Quelle est la réglementation qui s’applique aux personnes handicapées? 19
Quelle est la réglementation qui s’applique aux personnes souffrant d’une maladie
professionnelle ou victimes d’un accident du travail? 19
Que doivent faire les bénéficiaires du revenu d’intégration? 19
Quelle est la réglementation qui s’applique aux ressortissants étrangers? 20
Quelle est la réglementation qui s’applique aux pensionnés ? 21
Quelle est la réglementation qui s’applique aux personnes recevant un soutien
financier pour aider des personnes âgées ? 21
Quelles règles s’appliquent aux jeunes qui veulent faire du volontariat? 21
Les enfants peuvent-ils aussi exercer une activité volontaire? 22
Et les indépendants? 22
Volontariat et sécurité sociale 22
En résumé 23
Partie 3 : VOLONTARIAT ET ASSURANCES 24-45
Introduction 24
Responsabilité : clarification de quelques notions 25
Que signifie la notion de responsabilité civile? 25
Dommages occasionnés à des ‘tiers’. Qui sont ces ‘tiers’? 26
Le régime ‘normal’ de responsabilité civile et l’intervention du législateur 27
5

Quand la responsabilité civile des volontaires peut-elle être engagée? 28


La loi met l’accent sur la responsabilité civile 29
Qu’en est-il de la responsabilité civile de l’organisation? 32
Ces règles s’appliquent-elles aussi aux associations de fait? 32
L’obligation de souscrire une assurance 32
À qui s’applique l’obligation de souscrire une assurance? 33
L’assurance familiale peut-elle être une planche de salut? 35
La loi ne complique-t-elle pas excessivement
la vie des organisations? 37
La nouvelle loi indique-t-elle comment il faut assurer les bénévoles? 38
La nouvelle loi apporte-t-elle une aide aux organisations en matière
d’assurances? 39
Et l’assurance gratuite? 40
Est-il vrai qu’il n’y a pas de sanction si nous n’assurons pas nos volontaires? 41
Le volontariat entraîne-t-il encore d’autres risques?
Que dit la loi à ce sujet? 42
Faut-il aussi conclure une assurance protection juridique pour les
bénévoles? 42
Et qu’en est-il des assurances ‘accidents corporels’? 43
En résumé 45
Partie 4 : VOLONTARIAT ET ARGENT 46-52
Introduction 46
La loi ne permet-elle pas malgré tout de payer un défraiement? 47
Frais forfaitaires ou frais réels 47
Le système des frais forfaitaires 47
Le système des frais réels 48
Points d’attention 49
En résumé 52
Partie 5 : LE DEVOIR D’INFORMATION 54-57
Introduction 54
Volontariat : synonyme d’absence d’engagement? 54
Que dit la loi? 55
En résumé 57
Partie 6 : AUTRES RÈGLES EN VIGUEUR 58-62
La législation du travail s’applique-t-elle à un travail non rémunéré? 58
Le droit pénal s’applique-t-il aussi au volontariat? 60
Pour ceux qui veulent en savoir encore un peu plus… 61
Pour terminer 63
La loi sur le volontariat questions pratiques
6

Introduction

Le bénévolat peut prendre de multiples formes et il recouvre une réalité plus large que ce que
nous entendons généralement par là sur le terrain: en gros, n’importe qui peut être bénévole
ou travailler avec des bénévoles. En adoptant une loi relative aux droits du volontaire, le légis-
lateur a voulu soumettre cette activité à certaines règles.
La présente brochure concerne donc uniquement le bénévolat tel qu’il est défini dans la loi qui
a été publiée dans le Moniteur belge du 29 août 2005, modifiée entre autres par la loi portant
des dispositions diverses (27/12/2005) et par la loi votée à la Chambre le 8 juin 2006.

Il va de soi que, sur le terrain, il existe une diversité considérable d’activités bénévoles, qui
diffèrent par leur nature, leur intensité et leur fréquence: l’un fait du bénévolat tout au long de
sa vie, l’autre de manière plus occasionnelle, l’un y consacre tout son temps, l’autre quelques
jours par an. Les organisations qui accueillent les volontaires sont aussi de taille très variable.

Bénévolat et législation: comme chien et chat?


La plupart des bénévoles sont des passionnés, et ‘quand on aime, on ne compte pas’.
Était-ce dès lors bien la peine de définir juridiquement le bénévolat et de le réglementer de la
même manière que d’autres activités sociales? Ne risque-t-il pas de perdre ainsi sa spécifi-
cité?

Un cadre légal est-il réellement indispensable? Beaucoup de bénévoles froncent les sour-
cils; certaines organisations retiennent leur souffle, craignant que la loi relative aux droits des
bénévoles ne leur impose des contraintes administratives qui risquent de compromettre le
développement du bénévolat.
Cependant, il y avait aussi une forte demande de clarification afin de supprimer une bonne fois
pour toutes un certain flou et de s’atteler à améliorer la protection du bénévole.
Après bien des discussions, la loi a finalement été adoptée. Elle porte officiellement le titre de
‘loi relative aux droits des volontaires’. Dans la suite du texte, nous parlerons généralement de
‘la loi’. La loi parle de « volontaire » et non de « bénévole ». Dans la suite, nous utiliserons les
deux termes indifféremment.

La présente brochure explique le contenu de cette nouvelle loi et de ses arrêtés d’exécution
(Arrêtés royaux). Nous tenterons aussi de la situer dans son contexte afin de vous aider à
suivre le raisonnement du législateur, en indiquant clairement ce que la loi dit et ce que cela
implique.

Cette brochure s’adresse en priorité à tous ceux qui encadrent des bénévoles, que ce soit à
titre rémunéré ou non. Il va de soi que ce texte pourra aussi être utile aux nombreux bénévoles
eux-mêmes.
7

Structure du texte
Si vous lisez le texte de la loi, vous constaterez que cette brochure n’aborde pas les différents
articles dans le même ordre. C’est un choix délibéré de notre part.

La première partie est surtout consacrée au concept de bénévolat et à la définition qu’en don-
ne le législateur. Nous en profiterons pour préciser les différents éléments de cette définition.

Nous nous demanderons ensuite si n’importe qui peut devenir bénévole. Nous passerons
en revue toute une série de statuts en indiquant les conditions et les formalités à remplir. Un
tableau récapitulatif, en fin de chapitre, résumera la situation.

La partie suivante traitera de la question de la responsabilité et des assurances. Nous expli-


querons en quoi consiste la responsabilité civile de l’organisation et du bénévole, et comment
elle est régie par la loi. Qu’est-ce qu’une faute légère mais répétée, qu’est-ce qu’une faute
grave, quand parle-t-on de dol? Cette question de la responsabilité est indissociablement liée
à celle de l’assurance et à l’obligation que le législateur impose à certaines organisations d’as-
surer la responsabilité civile des bénévoles. Nous dirons aussi un mot d’autres couvertures,
comme l’assurance protection juridique et l’assurance accidents corporels.

La quatrième partie porte sur les systèmes de défraiement: nous expliquerons la différence
entre le système des frais forfaitaires et celui des frais réels, et nous attirerons votre attention
sur certains points si vous décidez de rembourser aux bénévoles les frais encourus.
Là aussi, un tableau récapitulatif vous permettra de vérifier si toutes les catégories de bénévo-
les peuvent bénéficier d’un défraiement et de savoir ce qui a été précisé par Arrêté royal.

La cinquième partie s’intéresse à l’engagement mutuel entre l’organisation et le béné-


vole et aux obligations en matière d’information. Enfin, nous verrons que d’autres dispositifs
légaux, comme la législation sur le travail et éventuellement le droit pénal, s’appliquent aussi au
bénévolat.

La rédaction
La loi sur le volontariat questions pratiques
8

Qu’est-ce que

Partie
1 le volontariat et comment
est-il défini dans la loi?
Le bénévolat se déroule durant le temps libre. Comme le mot l’indique, n’est-on pas libre
de faire ce qu’on veut à ce moment-là ? Pas tout à fait: il existe certaines règles. La loi sur
le volontariat a pour but de protéger le bénévole.

Définition du volontariat

La loi définit ce qu’est un ‘volontaire’. C’est quelqu’un qui :

exerce une activité


Il faut donc ‘produire’ quelque chose durant son temps libre: encadrer une activité, orga-
niser une fête, donner un cours,… Si on ‘consomme’ simplement des loisirs, on n’est pas
un bénévole mais tout au plus un membre d’une organisation.

{ Exemple
Anita accompagne une organisation de mal-voyants à un concert.
Dans ce cas, elle est bénévole. Si elle se rend à ce même concert
avec son conjoint et pour son propre plaisir, elle n’est pas béné-
vole.

sans rétribution
Le bénévolat consiste par définition en un travail non rémunéré. Des défraiements peuvent
être accordés, mais uniquement pour couvrir les frais encourus : jamais pour rémunérer
des prestations.

ni obligation
Les bénévoles ne peuvent pas être contraints, ni même incités, à s’engager. Si vous faites
appel à des stagiaires, des ALE, des demandeurs d’emploi mis au travail… ce ne sont pas
des bénévoles et ils ne relèvent donc pas de cette loi.
9

au profit d’autres personnes ou de la collectivité


Le volontariat doit être effectué au service d’un groupe, d’une organisation ou de la col-
lectivité. Les prestations ne peuvent pas être destinées à la personne elle-même. La loi ne
s’applique donc pas aux groupes d’entraide (dans la mesure où ils se bornent à faire de
l’entraide), ni aux systèmes de type LETS (réseau d’échange de services dans lequel les
membres se donnent des coups de main mutuels), aux aidants proches qui prennent en
charge des membres de leur famille ou aux personnes qui se rendent des services entre
voisins ou entre amis.

en dehors du contexte normal de travail


Une organisation peut, sous certaines conditions, utiliser comme bénévole quelqu’un qui
est déjà lié à elle par un contrat de travail, un contrat de services ou une désignation sta-
tutaire, même s’il s’agit d’un travail à temps partiel. Attention: le volontariat ne peut pas se
situer dans le prolongement de l’activité professionnelle (rémunérée).

dans une organisation


De plus, les activités doivent se dérouler au sein d’une organisation.

Comment la loi définit-elle une ‘organisation’?

Elle désigne par là une structure en dehors du cadre familial ou privé, c’est-à-dire un groupe
de personnes qui s’associent alors qu’en principe elles n’ont pas de rapports entre elles
(donc, pas les membres d’une même famille).

{ Exemples
Simone distribue des livres aux patients de l’hôpital universitaire.
Jean-François est chauffeur bénévole pour des personnes à
mobilité réduite.
Robert et Elise accompagnent des malades en pèlerinage à
Lourdes.
Sylvain est guide-nature pour la section locale des RNOB.
Ahmed est dirigeant dans un mouvement de jeunesse.
Malika participe à l’organisation de la fête du quartier.
Renée travaille bénévolement dans une asbl pour enfants rou-
mains abandonnés.

On le voit, la définition d’une organisation est large. Le trait commun des organisations
telles qu’elles sont définies dans la loi est qu’elles ne cherchent pas à faire du profit:
ce sont des organisations sans but lucratif (qu’elles soient ou non dotées de la personnalité
juridique).
La loi sur le volontariat questions pratiques
10

Il peut s’agir d’une organisation privée qui est dotée d’une personnalité juridique: l’asbl.
Mais aussi d’organisations publiques telles qu’un hôpital, un CPAS, une ville ou une com-
mune. Enfin, la loi s’applique aussi aux activités bénévoles exercées au sein des associa-
tions de fait. Elle en donne même une définition.
La caractéristique des associations de fait est qu’elles sont composées d’individus sans
liens structurels entre eux: des gens qui décident de ‘faire quelque chose ensemble’, que
ce soit une activité de loisir ou une action en faveur de la société, sans que cela s’inscrive
dans un cadre juridique, mais pour autant qu’ils poursuivent un objectif désintéressé.

{ Exemple
Songeons entre autres aux actions qui se sont mises en place
pour les victimes du tsunami ou à des comités locaux qui voient
le jour dans le cadre du Télévie, ou de Cap 48. Mais toutes les
associations de fait ne sont pas des actions ponctuelles de ce
genre: il y a aussi de nombreuses initiatives qui fonctionnent
pendant des années sans prendre nécessairement la
forme d’une asbl, comme des chorales, des comités de
parents, des comités de quartier, des clubs de sport,…

Les associations de fait présentent plusieurs avantages. Elles peuvent voir


le jour et cesser leurs activités n’importe quand et sans formalités. C’est
pratique. Mais il y a aussi des inconvénients. Du point de vue des assurances
et de la responsabilité, ce sont des structures plus ‘faibles’. Nous reviendrons
plus loin sur ce point (voir plus loin).

Les volontaires peuvent-ils aussi travailler dans d’autres


structures?
Non. La loi est formelle: elle autorise uniquement le bénévolat dans des organisations
qui ne cherchent pas à faire du profit.
11

{ Exemples
• Nous sommes une jeune entreprise qui vient de démarrer et nous
ne sommes pas encore certains qu’elle pourra être rentable.
Pouvons-nous faire appel à des bénévoles?
• Chaque matin, notre boulangère est seule dans son magasin.
Elle va devoir s’absenter plusieurs fois le mercredi matin pour
aller chez le kiné. La paroisse peut-elle envoyer une bénévole
pour la remplacer?

Cette loi ne peut donc jamais s’appliquer à des personnes qui accepteraient de travailler
bénévolement en aidant par exemple à la cueillette des cerises, en assurant la permanence
téléphonique dans une entreprise ou en s’occupant d’enfants dans une crèche privée. Ces
personnes ne sont pas protégées par la loi. Des organisations commerciales, comme une
société anonyme ou une sprl, ne peuvent pas faire appel à des bénévoles au sens de cette
loi. Le principe est clair, mais il subsiste néanmoins une série de cas limites…

La loi définit-elle le volontariat de manière trop restrictive?


Non, le législateur a un rôle de protection à jouer. Le bénévolat ne peut conserver sa spé-
cificité que si on évite les abus et si on empêche qu’il ne soit utilisé pour contourner la
législation. Cette délimitation rigoureuse permet de protéger les bénévoles et de conserver
au bénévolat le sens que nous voulons lui donner: “des activités qui apportent une plus-
value à la société, sans recherche de profit ”.

L’organisation ne peut pas faire de profit, mais qu’en est-il des revenus
procurés par notre soirée-spaghetti ou notre collecte de fonds?

{ Exemples
• Dans notre club, nous exploitons une cantine, dont les recettes
sont destinées aux équipes de jeunes.
• Chaque année, nous vendons des petits personnages en
massepain. Grâce à cela, nous pouvons réduire les frais de
participation à notre cours de cuisine.
• Notre école organise une fois par an une ‘Semaine santé’: le
comité des parents prépare des tartines avec des aliments
sains et les vend.

Tout cela ne pose aucun problème. En effet, l’argent que ces activités rapportent ne va pas
dans le portefeuille des initiateurs ou n’est pas reversé à des ‘actionnaires’: il est destiné à
l’organisation, qui le réinvestit dans du matériel, des locaux ou des activités.
La loi sur le volontariat questions pratiques
12

Partie
2 Tout le monde peut-il
faire du volontariat?
En dehors des limites fixées par la loi, certaines catégories
de personnes sont soumises à des règles particulières

Nous vous conseillons de vérifier dans chaque cas si toutes les formalités indispensables
ont été accomplies, et ce aussi bien dans l’intérêt des bénévoles que de l’organisation.
Voici quelques règles qui s’appliquent à certaines catégories de personnes ainsi que les
raisons qui les motivent.

Quelle est la réglementation qui s’applique aux salariés?

{ Exemples
• Pierre travaille dans un supermarché. Il est aussi entraîneur
bénévole dans un club de volley-ball.
• Natacha, directrice du personnel dans un grand groupe phar-
maceutique, est bénévole dans une association de protection
des oiseaux.

Les salariés peuvent faire du bénévolat où et quand ils le veulent, sans devoir demander
l’autorisation à leur employeur ou à leur hiérarchie. Le bénévolat relève de leur vie privée.

Formalités
Non.

Mais attention
Quelqu’un qui est salarié dans une organisation (telle que définie par la loi) ne peut pas
exercer la même activité à titre bénévole.

{ Exemple
Charles a un contrat à temps partiel dans une asbl. Durant son
temps libre, il accomplit des tâches bénévoles pour la même
asbl.
13

Cependant, le volontariat est autorisé si les tâches qui sont confiées au bénévole sont
fondamentalement et essentiellement différentes de celles qu’il exerce comme salarié ou
si le volontariat se déroule dans une autre structure ou asbl.

La question de savoir si, dans un tel cas, un défraiement peut être perçu est controversée.
Nous estimons pour notre part que la loi sur le volontariat prévaut en cette matière. Or, elle
autorise le remboursement des frais. Mais l’administration fiscale le conteste au motif qu’il
existe une relation de travail.

{ Exemple
Caroline travaille au Musée d’Art moderne. Elle fait du bénévolat
pour les Amis du Musée, une asbl distincte de son employeur.
Dans ce cas, Caroline peut percevoir des défraiements,
puisqu’elle dépend pour son activité bénévole d’une autre autorité
hiérarchique que pour son travail salarié.

Quelle est la réglementation qui s’applique aux fonctionnaires?

{ Exemple
Albert travaille pour La Poste et fait aussi un peu de bénévolat.
Son nouveau supérieur hiérarchique lui demande tout à coup de
solliciter une autorisation pour exercer cette activité.

Les fonctionnaires constituent une catégorie à part, parce qu’ils relèvent d’une réglemen-
tation spécifique: celle de la fonction publique et du droit administratif. Un fonctionnaire
doit demander une autorisation pour toute activité qu’il ou elle veut exercer en dehors de
sa fonction. Y compris donc pour des activités qui se déroulent dans la sphère privée,
comme le bénévolat.

Un système kafkaïen?
Demander une autorisation pour quelque chose qui relève de sa vie privée? La loi sur le
bénévolat est muette sur ce point, car il s’agit en fait d’un système de contrôle de l’adminis-
tration. Celle-ci veut s’assurer que les fonctionnaires aient en dehors des heures de travail un
comportement correct qui ne porte pas atteinte aux ‘valeurs de la fonction publique’.

Formalités?
Pas de formulaires particuliers. Dans la pratique, tel supérieur hiérarchique exigera qu’une
autorisation lui soit demandée et tel autre pas.
La loi sur le volontariat questions pratiques
14

Pour certains fonctionnaires, l’obligation de demander une autorisation peut être


un obstacle à l’exercice d’une activité bénévole. En effet, le choix d’une organi-
sation n’est pas toujours neutre et peut se heurter à des préjugés.

Qu’en est-il de la réglementation qui concerne le personnel


enseignant mis en disponibilité?
Il n’y a pas de problèmes pour les personnes qui travaillent dans l’enseignement: il leur est
permis d’exercer une activité bénévole, même avec un statut de mise en disponibilité.

Quelle est la réglementation qui s’applique aux personnes qui


perçoivent une allocation de l’Onem?
Les bénéficiaires d’une allocation de l’Onem sont tenus d’informer l’Onem qu’ils souhai-
tent exercer une activité bénévole.
La nouvelle loi assouplit et facilite cependant un peu les choses pour les bénévoles. En
effet, ce n’est plus à l’allocataire de prouver que son activité est bel et bien du bénévolat,
mais à l’Onem de démontrer le contraire. En pratique, l’Onem fera donc des difficultés s’il
soupçonne une fraude.

Les demandeurs d’emploi


Les demandeurs d’emploi doivent signaler par écrit à l’Onem leur intention de faire du
bénévolat. Ils peuvent ensuite entamer immédiatement leur activité bénévole.

Il appartient à l’Onem de réagir ou non. Si le chômeur bénévole ne reçoit pas de


réponse dans les deux semaines qui suivent sa notification, il peut considérer que son activité
bénévole est autorisée.

Un accord tacite de l’Onem ne signifie pas qu’il n’y aura pas de contrôle ultérieur.
Une inspection peut avoir lieu à tout moment.

Il se peut aussi que l’Onem réagisse par la négative dans ce délai de deux semaines
ou impose des restrictions. Dans ce cas, le demandeur d’emploi doit cesser son activité
bénévole ou l’adapter en conséquence.

L’Onem doit indiquer les raisons de son refus ou des restrictions imposées:
- soit parce qu’il ne s’agit pas d’une activité bénévole;
- soit parce que l’activité est normalement exercée, ou devrait normalement être exercée,
par du personnel rémunéré;
15

- soit parce que le bénévole n’aurait plus assez de temps pour rechercher un emploi ou
répondre à des offres d’emploi;
- soit encore parce que les défraiements accordés ne respectent pas les dispositions de
la loi.

Conséquences d’un refus


Le bénévole doit cesser ses activités.

{ Exemple
Un demandeur d’emploi veut travailler bénévolement à la cantine
d’un club de sport. L’Onem refuse. Le demandeur d’emploi doit
cesser ses activités bénévoles et s’il rechigne à le faire, c’est à
l’organisation de veiller à ce qu’il ne travaille plus à la cantine. En
effet, elle est également informée de la décision de l’Onem.

Le demandeur d’emploi ne peut pas encourir de sanction du fait qu’il a travaillé quelques
jours comme bénévole. L’Onem passe donc l’éponge, sauf si le demandeur d’emploi pour-
suit ses activités même après avoir reçu un refus ou s’il s’agit d’un abus manifeste. En cas
de contrôle, il fera certainement l’objet d’une sanction.

{ Exemple
Un demandeur d’emploi donne un coup de main bénévole lors d’un
festival de musique et perçoit pour cela, outre une série d’avantages
en nature, un défraiement de 40 euros par jour. L’Onem découvre
qu’il exerce cette activité depuis deux jours et communique son
refus. En outre, le bénévole a déjà perçu à deux reprises un dé-
fraiement supérieur au maximum prévu par la loi sur le volontariat.
Il peut être sanctionné pour cela.

Comme l’organisation signe également le formulaire de demande, elle peut vérifier


si les bénévoles sont en règle. En cas de doute, elle risque elle aussi d’être sanc-
tionnée et de voir sa réputation compromise. L’Onem l’informe également de sa
décision de refus ou de restriction des activités bénévoles.

Les prépensionnés
Les prépensionnés et les prépensionnés à temps partiel, qui devaient eux aussi demander
une autorisation avant la loi, bénéficient de la même mesure d’assouplissement. Ils sont
soumis aux mêmes dispositions que les demandeurs d’emploi.
La loi sur le volontariat questions pratiques
16

Cependant, comme ils ne doivent plus être ‘disponibles sur le marché de l’emploi’, l’Onem
ne peut plus invoquer cet argument. Son éventuel refus ne peut donc être basé que sur les
trois autres raisons. C’est-à-dire :

- parce qu’il ne s’agit pas d’une activité bénévole ;


- parce que l’activité est normalement exercée, ou devrait normalement être exercée, par
du personnel rémunéré ;
- parce que les défraiements accordés ne respectent pas les dispositions de la loi.

La pratique démontre que beaucoup de prépensionnés ne pensent pas à signaler


leur activité bénévole, qu’ils exercent parfois depuis des années. Pourquoi ne pas
régler immédiatement ces formalités? On pourrait conseiller de joindre un formu-
laire C45B (autorisation de volontariat) dès la demande de départ à la pension ou
de l’intégrer aux formulaires existants.

Les travailleurs en pause-carrière


Lorsque quelqu’un est en pause-carrière et perçoit une allocation de l’Onem (aussi
modique soit-elle), il a les mêmes obligations qu’un demandeur d’emploi: il doit en avertir
l’Onem.

Les demandeurs d’emploi à temps partiel


Les modalités sont identiques que pour les demandeurs d’emploi à temps plein.

Les personnes en stage d’attente


Ceux qui se sont inscrits à l’Onem mais qui ne perçoivent pas encore d’allocation peuvent
faire du bénévolat sans la moindre formalité.
Mais dès le moment où une allocation d’attente leur est versée, le système est le même
que pour les demandeurs d’emploi: l’Onem doit en être averti.

Bien que la loi n’impose aucune obligation aux organisations, celles-ci ont tout
intérêt à informer les candidats des formalités à accomplir pour pouvoir devenir
bénévoles.
17

Pourquoi la loi ne supprime-t-elle pas ces formalités?


Parce que ce n’est pas possible. L’une des missions de l’Onem consiste à vérifier si les
allocations sont octroyées à bon droit.
L’Onem veut donc conserver la faculté d’exercer un contrôle. C’est pour cela que l’obli-
gation de l’avertir a été maintenue. L’avantage est que le demandeur d’emploi ou le pré-
pensionné ne peut pas être sanctionné ou soupçonné injustement de travail au noir. Pour
l’organisation, l’avantage est qu’en cas d’inspection, elle peut montrer que tout le monde
est en règle au niveau des formalités.

L’Arrêté royal stipule que l’accord de l’Onem est en principe à durée indéterminée,
mais n’exclut pas des dérogations à cette règle. Il indique aussi clairement que
l’allocataire ne peut recevoir des défraiements qu’au sens où ils sont définis
dans la loi relative aux droits des volontaires.

L’autorisation générale de l’Onem en vue d’occuper bénévolement des


demandeurs d’emploi et des prépensionnés

Le système d’autorisation générale


Une organisation peut solliciter auprès de l’Onem une autorisation générale pour faire
appel à des bénévoles demandeurs d’emploi ou prépensionnés. Si elle l’obtient, les
choses sont encore plus simples. En fonction de la décision de l’Onem, il est en effet
possible que ce soit l’organisation elle-même qui signale qu’elle occupe bénévolement un
chômeur ou un prépensionné.

Les organisations peuvent demander cette autorisation générale à la direction générale de


l’Onem. Il existe un formulaire spécial à cet effet: le formulaire C 45 F, qui peut être télé-
chargé via le site de l’Onem (www.onem.be).
Nous savons qu’en pratique l’Onem n’accorde pas ces ‘autorisations générales’ à la
légère. Il va de soi qu’ici aussi, certains éléments peuvent influencer son jugement dans
un sens positif ou négatif: l’Onem suit en effet un raisonnement semblable que pour les
évaluations individuelles. En général, les petites organisations auront sans doute du mal à
obtenir cette autorisation générale.

Conseil : si votre organisation fait partie d’une entité plus grande, telle qu’une fédération, il
peut être opportun que la demande transite par celle-ci.
La loi sur le volontariat questions pratiques
18

Si l’autorisation générale n’est pas octroyée, il faut suivre la procédure ‘indivi-


duelle’ classique.

Cette autorisation générale a-t-elle encore un sens avec la nouvelle loi?


Cela dépend du type d’autorisation que reçoit l’organisation.

- L’Onem peut accorder une autorisation générale qui permet à l’organisation de faire appel
à des demandeurs d’emploi et à des prépensionnés sans autre formalité: les bénévoles
s’engagent sans devoir entreprendre quelque démarche que ce soit. Dans un tel cas,
une autorisation générale peut encore être utile.
- L’Onem accorde aussi des autorisations générales en imposant comme condition que
chaque demandeur d’emploi et prépensionné lui signale malgré tout qu’il s’engage
comme bénévole.

Parfois, l’Onem fait une distinction entre les prépensionnés et les demandeurs d’emploi:
seuls ces derniers sont tenus de lui signaler leur engagement bénévole lorsqu’une autori-
sation générale a été accordée à l’organisation.

Le seul avantage du système pour l’organisation est alors qu’elle sait de manière presque
certaine que le bénévole ne se verra pas opposer un refus.

L’autorisation générale accordée par l’Onem n’est pas à durée indéterminée: la décision de
l’Onem précise la durée pendant laquelle elle est valable. L’organisation doit donc veiller à
la renouveler à temps.
La décision indique aussi les formalités obligatoires à effectuer.

Quelle est la réglementation qui s’applique aux personnes en congé


de maladie?
La loi n’améliore pas la situation des personnes en congé de maladie, qui perçoivent une
allocation de la mutuelle: elles doivent encore demander l’autorisation du médecin-conseil,
qui doit estimer si le bénévolat est compatible avec l’état de santé du demandeur.

Il est dommage que la loi reste aussi ‘sévère’ pour les personnes en congé
de maladie. L’avis du médecin-conseil n’est pas toujours très clément et on
constate de nombreuses différences d’interprétation, ce qui fait que la décision
n’est pas dénuée d’un certain arbitraire… Le demandeur peut toujours prendre
contact avec la mutualité elle-même, qui aide en général à rechercher une bonne
solution.
19

Formalités?
Oui : la demande est à adresser au médecin-conseil. Il existe des formulaires à cet effet
que l’on peut demander à la mutuelle et qu’il faut également lui remettre.

Quelle est la réglementation qui s’applique aux personnes handicapées?


Les personnes qui perçoivent une allocation du Service public fédéral Sécurité sociale
n’ont aucun souci à se faire: elles peuvent effectuer sans problème une activité bénévole.

Formalités?
Pas de formalités nécessaires.

Quelle est la réglementation qui s’applique aux personnes souffrant


d’une maladie professionnelle ou victimes d’un accident du travail?
Ces personnes ont des revenus qui proviennent du Fonds des Maladies Professionnelles
ou du Fonds des Accidents du Travail. Ces instances n’imposent aucune obligation de
demande d’autorisation préalable.
Les personnes qui font partie de cette catégorie sont donc entièrement libres de s’engager
comme bénévoles.
L’employeur (précédent) ne peut-il pas créer des difficultés?
En théorie, l’employeur pourrait mettre en doute l’incapacité de travail de la personne qui
effectue du bénévolat, mais le risque est faible.

Formalités?
Aucune.

Que doivent faire les bénéficiaires du revenu d’intégration?


Selon l’Arrêté royal en la matière, les personnes qui bénéficient du revenu d’intégration
doivent avertir leur assistant(e) social(e) qu’elles ont l’intention de faire du bénévolat.

Formalités?
En vertu de l’arrêté d’exécution (15/02/2007, publication au Moniteur 7/03/2007), la per-
sonne bénéficiaire d’un revenu d’intégration doit informer préalablement le CPAS.

Sans pouvoir indiquer de chiffres précis, il est certain qu’il y a peu de bénéficiaires
du revenu d’intégration qui travaillent bénévolement. Nous ne pouvons que
recommander de ne pas leur imposer de contraintes et de règles excessives,
mais plutôt de rechercher des pistes susceptibles de rendre le bénévolat plus
attrayant pour eux aussi.
La loi sur le volontariat questions pratiques
20

Quelle est la réglementation qui s’applique aux ressortissants étran-


gers (hors Union européenne)?
Il faut attendre encore un peu avant de connaître la réglementation définitive applicable
aux bénévoles étrangers. Le raisonnement de base de la nouvelle loi, contrairement à
l’ancienne, est que la législation relative aux travailleurs étrangers ne s’applique pas au
bénévolat.

Les modalités précises devront encore être fixées dans un Arrêté royal. Les critères
devront exclure le travail au noir effectué sous couvert de bénévolat. Dans l’attente de cet
Arrêté royal, on ne peut que se baser sur la réglementation précédente, qui reste provisoi-
rement d’application.

La réglementation actuelle
Le volontariat des ressortissants étrangers est régi par la loi du 30/4/1999 relative à
l’emploi de travailleurs étrangers. Cela signifie que plusieurs législations sociales sont
concernées:
- les étrangers qui sont dispensés d’un permis de travail (personnes avec droit de séjour
illimité ou ayant épousé un Belge ou un ressortissant de l’UE) peuvent faire du volonta-
riat;
- les étrangers titulaires d’un permis de travail A, B ou C ne peuvent pas faire de volonta-
riat. En effet, un permis de travail n’est valable que pour du travail salarié;
- les demandeurs d’asile ne peuvent pas faire de volontariat. Il y a cependant une régle-
mentation spécifique pour les services communautaires dans les centres d’asile;
- les personnes sans titre de séjour légal ne peuvent pas faire de volontariat.

Les catégories d’étrangers suivantes peuvent faire du travail bénévole:


les parents au premier degré de ressortissants belges
les ressortissants de l’UE
les étrangers titulaires d’un permis de séjour
les étrangers titulaires d’une carte d’identité pour étrangers
les étrangers titulaires d’un Certificat d’inscription au Registre des Étrangers sans
restriction de séjour (y compris les réfugiés reconnus).

Les infractions à ces règles ne sanctionnent pas l’étranger lui-même, mais l’organisation
qui l’occupe. Les sanctions peuvent aller jusqu’à une amende de 15.000 euros, voire
75.000 euros si l’étranger réside illégalement dans notre pays.
21

Quelle est la réglementation qui s’applique aux pensionnés ?


Rien ne s’oppose à ce qu’un pensionné fasse du bénévolat. La législation relative aux pen-
sions stipule qu’un retraité doit signaler qu’il exerce une activité génératrice de revenus.
Comme le bénévolat est par définition non rémunéré, aucune formalité n’est exigée.

Formalités?
Aucune.

Quelle est la réglementation qui s’applique aux personnes recevant un


soutien financier pour aider des personnes âgées ?
Pas de problème. Ce groupe peut faire du bénévolat.

Formalités ?
Aucune.
Il y a un Arrêté royal qui stipule que les compensations reçues dans le cadre du bénévolat
ne sont pas considérées comme des revenus.

Quelles règles s’appliquent aux jeunes qui veulent faire du volontariat?


Il n’y a rien qui empêche des jeunes de faire du bénévolat. L’âge minimum est de 15 ans, à
condition que le jeune fête ses 16 ans dans la même année-calendrier.

Toute organisation est libre de fixer elle-même un âge minimum plus élevé en fonction de
certains critères: le public avec lequel elle travaille, le caractère sensible de la problémati-
que, les responsabilités à assumer,….

Formalités?
Aucune.

Et pour les jeunes qui veulent partir à l’étranger?


Dans ce cas, informez-vous auprès d’organisations spécialisées, qui pourront vous fournir
tous les renseignements utiles.
La loi sur le volontariat questions pratiques
22

Les enfants peuvent-ils aussi exercer une activité volontaire?


Non, pas de façon systématique. Mais l’école ou le mouvement de jeunesse peuvent
mettre sur pied des activités bénévoles ponctuelles avec des enfants, pour autant qu’elles
revêtent une dimension pédagogique ou éducative.

{ Exemple
Jasmine a 9 ans. Avec ses camarades de classe, elle va nettoyer
le parc communal.

Et les indépendants?
Un indépendant peut faire du bénévolat. Pour éviter tout problème, il est préférable que
l’activité bénévole ne se situe pas dans le prolongement direct de l’activité indépendante.

{ Exemples
• Marcel est formateur et consultant indépendant. Durant ses
loisirs, il balise des itinéraires pédestres pour son club de
randonnée.
• Nancy est kinésithérapeute indépendante. Le dimanche, elle
masse les cyclistes amateurs d’une équipe locale.

Formalités?
Aucune.

Exception
Tout comme les salariés, les indépendants en situation d’invalidité doivent obtenir
une autorisation du médecin-conseil de la mutuelle.

Volontariat et sécurité sociale

Les personnes qui ont un statut particulier ne risquent pas de perdre leurs droits
à la sécurité sociale tant qu’elles respectent les règles indispensables en signalant
qu’elles font du bénévolat ou en demandant une autorisation en ce sens. Le béné-
volat en tant que tel n’ouvre pas de droits à la sécurité sociale. Il s’agit d’activités
qui se déroulent durant le temps libre et qui ne sont pas assimilées à du travail parce
qu’elles ne donnent pas lieu au paiement de cotisations sociales.
23

En résumé

Le tableau ci-dessous permet de voir en un coup d’oeil quelles sont les formalités que la
loi impose aux bénévoles et pour quelles catégories de personnes les modalités concrètes
doivent encore être précisées.

Catégories de volontaires Formalités? Est-ce stipulé dans


la loi?

Salariés Non Non

Fonctionnaires Autorisation supérieur, direction Non

Personnel enseignant avec statut de Non Non


mise en disponibilité

Demandeurs d’emploi Obligation d’avertir l’Onem Régi par A.R

Prépensionnés Obligation d’avertir l’Onem Régi par A.R

Travailleurs en pause-carrière Obligation d’avertir l’Onem Régi par A.R

Demandeurs d’emploi à temps partiel Obligation d’avertir l’Onem Régi par A.R

Jeunes en stage d’attente Non


À l’étranger: le signaler

Incapacité de travail: allocation versée Autorisation du médecin-conseil Question réglée


par la mutuelle

Victimes de maladie professionnelle Non Non


ou d’accident du travail

Bénéficiaires du revenu d’intégration Avertir l’assistant(e) social(e) Régi par A.R

Étrangers (hors UE) Encore à spécifier Modalités encore à


préciser

Pensionnés Non Non

Jeunes Non Non

Enfants Non, mais ne pas faire appel à eux Pratique générale droit du
de manière systématique travail

Indépendants Non Non

Indépendants en invalidité Oui, demander l’autorisation Non

L’autorisation générale permettant de faire appel à des bénévoles reste en vigueur.


La loi sur le volontariat questions pratiques
24

Partie
Introduction
3 Volontariat
et assurances

S’il y a des accidents spectaculaires qui font la une de l’actualité, un bénévole peut aussi
commettre de petites erreurs dans son activité quotidienne et occasionner un préjudice à
des personnes ou des groupes, liés ou non à l’organisation ou à l’activité.

{ Exemples
• Lors d’une fête, Gérard renverse de la graisse sur le sol.
Pendant qu’il va chercher un torchon, Carine glisse sur cette
flaque, se casse le poignet et, dans sa chute, renverse une
table pleine de verres. Heureusement, l’organisation possède
une police d’assurance qui rembourse tous les dégâts.
• Une voiture renverse un groupe de jeunes en train de faire une
promenade. L’accident fait un mort et plusieurs blessés.

Lorsque quelqu’un commet une faute qui occasionne un préjudice à autrui, la première
question qui se pose est de savoir qui va indemniser la victime et s’il y a une assurance
qui couvre ces dégâts.

La loi relative aux droits des volontaires garantit un système de protection en prévoyant
un régime d’assurance spécifique.
Mais il convient d’être attentif à un certain nombre de points:
>> il s’agit de la responsabilité civile
>> les volontaires jouissent d’une certaine ‘immunité’
>> ce régime d’assurance ne s’applique pas à toutes les organisations qui travaillent
avec des bénévoles.
En gros, on peut faire la distinction suivante:
>> pour les organisations qui relèvent du régime d’assurance spécifique prévu par la loi:
• la responsabilité civile des volontaires ne peut pas être engagée (sauf dans un cer-
tain nombre de cas – voir plus loin)
• l’organisation est obligée de souscrire une assurance pour couvrir sa responsabilité
civile liée aux risques de l’activité bénévole
25

>> pour les organisations qui ne relèvent pas du régime d’assurance spécifique prévu
par la loi:
• la responsabilité civile des volontaires est régie par les règles habituelles du droit
• les volontaires peuvent voir leur responsabilité civile engagée à titre personnel
• l’organisation n’est pas obligée de souscrire une assurance pour couvrir sa respon-
sabilité civile liée aux risques de l’activité bénévole.

Nous allons d’abord voir de plus près en quoi consiste la notion de responsabilité civile.

Responsabilité : clarification de quelques notions

Que signifie la notion de responsabilité civile?


En droit commun, on entend par ‘responsabilité civile’ l’obligation, pour une personne qui
a commis une faute, une imprudence ou une négligence, de réparer le dommage qui en
résulte ou d’indemniser la victime.

Mais pour la loi, la responsabilité civile incombe désormais en principe à l’organisation.


Comme l’indique l’encadré, cette disposition ne s’applique cependant pas à toutes les
organisations.

On ne peut parler de responsabilité civile que si trois éléments sont réunis: une faute (ou
une négligence ou une imprudence), un dommage et un lien de causalité entre la faute
et le dommage. Pour pouvoir obtenir une indemnité, la personne lésée va donc tenter de
démontrer que la responsabilité de quelqu’un d’autre est en cause.

{ Exemple
Avec quelques autres bénévoles d’une asbl qui fournit des
services de proximité, Georgette va arracher les mauvaises
herbes dans les parterres de la maison de repos. Mais par erreur,
elle arrache aussi quelques plantes rares. La maison de repos,
qui a beaucoup investi dans ces plantations, subit un préjudice.
Comme celui-ci est dû à une erreur commise par une bénévole,
la maison de repos se tournera vers l’organisation: ce sera à elle
d’intervenir, et pas à Georgette.
La loi sur le volontariat questions pratiques
26

Dommages occasionnés à des ‘tiers’. Qui sont ces ‘tiers’?


La responsabilité civile fait toujours intervenir des ‘tiers’. Ceux-ci sont définis de manière
large dans le contexte du volontariat:

Il peut s’agir de véritables tiers

{ Exemple
Lorsque Charly, qui entretient bénévolement notre domaine
naturel, a voulu abattre un chêne malade, l’arbre est tombé sur la
serre du voisin.

Le voisin n’a rien à voir avec l’organisation en question, mais il a subi un préjudice à cause
d’une faute commise par un bénévole qui travaille pour cette organisation. Le bénévole ou
l’organisation devra donc le dédommager.

Il peut s’agir de bénéficiaires du volontariat

{ Exemple
Chaque lundi, Annette va tenir compagnie à un couple de
personnes âgées. À cause d’un geste maladroit, elle a renversé le
poste de télévision. Son organisation ou elle-même est civilement
responsable de ce dommage.

Les ‘bénéficiaires’ de l’activité bénévole peuvent réclamer une indemnisation s’ils subis-
sent un préjudice à cause d’une faute commise par un bénévole.

Il peut s’agir d’autres bénévoles

{ Exemple
Nicole et Daniel sont deux bénévoles actifs dans une organisation.
Daniel fait une chute suite à une négligence de Nicole et casse
ainsi son appareil photo. Il peut demander à être indemnisé pour
le préjudice qu’il a subi à cause de la faute commise par une autre
bénévole.

Les ‘collègues’ bénévoles sont aussi considérés comme des tiers entre eux. Dès lors,
quand un bénévole subit un préjudice par la faute d’un autre bénévole, il peut être indem-
nisé, même s’il existe un lien familial entre les deux bénévoles qui sont actifs dans une
organisation concernée par le régime d’assurance spécifique instauré par la loi.
27

La loi sur le volontariat parle simplement de ‘tiers’, sans définir plus précisément les diffé-
rents groupes décrits ci-dessus, mais il est clair qu’ils font partie de ces tiers.

Le régime ‘normal’ de responsabilité civile et l’intervention du législateur


Selon le droit commun, celui qui a commis la faute et qui a occasionné le dommage peut
voir sa responsabilité civile engagée (hormis quelques exceptions bien précises).

La loi a cependant voulu instaurer une protection en faveur des volontaires. Ceux-ci sont
donc en quelque sorte ‘immunisés’ dans certaines organisations: si, dans l’exercice de
leur activité bénévole, ils commettent une faute qui occasionne un dommage à des tiers,
leur responsabilité personnelle ne peut plus être engagée. La personne préjudiciée doit
s’adresser à l’organisation pour obtenir réparation.

Mais cette protection légale n’est pas totale: elle ne s’applique pas à toutes les organisa-
tions qui travaillent avec des bénévoles.

Un régime spécifique s’applique aux : Les règles ordinaires du droit s’appliquent aux :
• Organisations dotées de la personnalité juridi- • Associations de fait qui n’occupent pas de
que privée personnel
• Organisations dotées de la personnalité juridi- • Associations de fait qui ne sont pas liées à une
que publique organisation dotée de la personnalité juridique
• Associations de fait qui occupent au moins 1 • Associations de fait qui ne sont pas liées à une
membre du personnel autre association de fait occupant au moins une
• Associations de fait qui sont liées à une orga- personne
nisation dotée de la personnalité juridique (et
qui peuvent être considérées comme étant une
section de celle-ci)
• Associations de fait qui sont liées à une autre
association de fait occupant au moins une
personne

La responsabilité civile des volontaires de ces La responsabilité civile des volontaires de ces orga-
organisations ne peut pas être engagée, sauf en nisations peut être engagée
cas de faute légère mais répétée, de faute grave
ou d’agissements malhonnêtes
La loi sur le volontariat questions pratiques
28

Quand la responsabilité civile des volontaires peut-elle être engagée?


Il faut distinguer deux situations:

• Premier cas : bien que le volontaire jouisse normalement d’une ‘immunité’, sa responsa-
bilité civile personnelle est engagée.

Cette ‘immunité’ signifie que le volontaire (actif dans une organisation qui relève du régime
spécifique de responsabilité civile instauré par la loi) ne peut en principe pas être rendu
personnellement responsable des conséquences des fautes qu’il commet.

Il se peut pourtant que le bénévole doive lui-même supporter le dédommagement.


C’est le cas lorsqu’il:
- commet une faute légère mais de manière répétée

{ Exemple
Martine, qui travaille bénévolement à la cafétéria de l’asbl, part
une fois de plus en oubliant de fermer à clé la porte de la cafétéria,
alors qu’on lui en a déjà fait la remarque à plusieurs reprises. Cette
nuit-là, des voleurs s’introduisent dans la cafétéria. La responsa-
bilité de Martine peut être engagée étant donné qu’il s’agit de sa
part d’une faute répétée.

- commet une faute grave

{ Exemple
Aline avait un verre dans le nez lorsqu’elle est allée chercher quel-
ques enfants à la plaine de jeux. En faisant une manoeuvre, elle
a endommagé la haie et la balançoire d’un voisin. Il s’agit d’une
faute grave et dont, en plus, l’intéressée ne pouvait ignorer le
degré de gravité.

- occasionne un préjudice en toute connaissance de cause, par des agissements malhonnêtes.

Cette idée d’agissements malhonnêtes – ou de ‘dol’, en jargon juridique – peut ajouter


une dimension pénale, dans le cas d’un bénévole qui cherche délibérément à nuire à
l’organisation ou à autrui.
29

• Second cas: la loi ne confère aucune ‘immunité’ au volontaire

La loi ne prévoit aucune ‘immunité’ pour les bénévoles qui sont actifs dans certaines
associations de fait, ce qui signifie concrètement qu’ils bénéficient donc d’une protection
moindre: le/la bénévole peut voir sa responsabilité personnelle engagée même en cas de
faute légère entraînant un dommage pour un tiers. Dans le jargon juridique, on dit que ce
sont les règles du droit commun qui s’appliquent.

Il s’agit d’associations de fait qui:


- n’occupent pas de personnel
- ne sont pas liées à une organisation dotée de la personnalité juridique
- ne sont pas liées à une autre organisation de fait qui occupe du personnel.

Les petites associations de fait, moins structurées, de type plus occasionnel ou plus spon-
tané, ne sont donc pas soumises au régime spécifique de protection de la responsabilité
civile des volontaires instauré par la loi.

L’absence d’un système de protection pour ces volontaires implique que c’est
l’assurance familiale du bénévole qui devra intervenir en cas de dommage.
Rien n’empêche cependant l’association de fait de conclure malgré tout une
assurance couvrant sa propre responsabilité civile et celle de ses bénévoles:
c’est un gage de sécurité.

La loi met l’accent sur la responsabilité civile


En effet, il y a plusieurs formes de responsabilité. La loi ne parle que de la responsabilité
civile de certaines organisations. Elle établit en outre une distinction entre la responsabilité
contractuelle et extracontractuelle, en tout cas en ce qui concerne l’obligation de sous-
crire une assurance. D’autre part, il existe aussi la responsabilité pénale (voir le chapitre
‘Assurances’).

La responsabilité civile est régie par le Code civil. Elle concerne des faits ou des problèmes
entre des individus.
La loi sur le volontariat questions pratiques
30

Qu’est-ce que la responsabilité civile extracontractuelle?


C’est la responsabilité qui résulte d’une faute commise par une personne et d’un préjudice
subi par une autre, sans que ces deux personnes n’aient passé de contrat ou de conven-
tion entre elles.

{ Exemple
Chaque semaine, Esméralda fait la tournée des chambres de
l’hôpital avec une bibliothèque mobile. Elle fait une fausse
manœuvre et renverse le chariot. Tous les livres tombent sur les
pieds d’un visiteur, qui se retrouve avec l’orteil cassé.

Concernant l’obligation de souscrire une assurance (voir plus loin), la loi ne parle
que de la responsabilité civile extracontractuelle. C’est elle qui est la plus courante,
aussi bien dans la vie de tous les jours que dans le domaine du bénévolat.

Qu’est-ce que la responsabilité contractuelle?


La responsabilité civile contractuelle est liée aux obligations à respecter lorsque l’on
conclut un contrat ou une convention. Celui qui ne respecte pas ces obligations, sauf pour
cas de force majeure par exemple, doit indemniser l’autre partie pour le préjudice subi.

{ Exemples
• Vous organisez une fête et vous louez une installation coûteuse
pour soutirer la bière au fût. Vous pourriez souscrire une assu-
rance pour le cas où vous la casseriez.
• L’organisation propose une excursion et loue une vingtaine
de chambres dans un hôtel. Mais finalement, il n’y a que cinq
inscrits. L’hôtel peut exiger un dédommagement.

Il existe aussi des polices d’assurance qui couvrent la responsabilité contractuelle.


C’est à chaque organisation de décider si elle a besoin (occasionnellement ou non)
de ce type d’assurance.
31

Qu’est-ce que la responsabilité pénale?


Quant à la responsabilité pénale, elle se situe dans un tout autre domaine.

{ Exemple
Thierry reçoit un procès-verbal pour excès de vitesse: deux
semaines plus tôt, il a appuyé un peu trop fort sur l’accélérateur
alors qu’il se rendait au supermarché pour faire des courses pour
l’organisation dans laquelle il est bénévole. Il devra payer l’amende
lui-même et ne pourra pas invoquer le fait qu’il s’agissait de
bénévolat.

La loi ne dit rien en matière de responsabilité pénale. C’est normal: la responsabilité


pénale relève du Code pénal, qui concerne des faits et des problèmes entre un citoyen et
la société.

Le principe de base qui s’applique à la responsabilité pénale n’est pas le lien causal entre
la faute et le dommage, mais bien: l’infraction, la preuve de l’infraction et la mesure de la
peine (sanction ou amende).

Le propre de la responsabilité pénale est qu’elle incombe à celui qui a commis l’infrac-
tion.

C’est un autre système: la responsabilité est cette fois liée à la preuve que quelqu’un a
commis un acte illicite. Cette preuve suffit à engager la responsabilité pénale de l’auteur
de l’infraction et à le condamner au paiement d’une amende, à l’exécution d’une peine de
prison,…

L’organisation ne doit pas supporter en tant que telle la responsabilité pénale du bénévole.
Elle pourra seulement être considérée comme civilement responsable des dommages
occasionnés à des tiers.

En résumé
La responsabilité civile incombe légalement à l’organisation. La loi oblige uniquement
l’organisation à assurer la responsabilité civile extracontractuelle.
La loi sur le volontariat questions pratiques
32

Qu’en est-il de la responsabilité civile de l’organisation?


En tant qu’instance ayant ‘autorité’ sur les bénévoles, l’organisation peut voir sa respon-
sabilité civile engagée pour des dommages que des bénévoles occasionnent à autrui.
En outre, elle peut aussi être rendue personnellement responsable si on considère qu’elle
est directement ou indirectement à l’origine de la faute, par exemple parce qu’elle n’a pas
donné une formation ou une information suffisante à ses bénévoles.

Une organisation a bien sûr intérêt à éviter de devoir réclamer des dommages et
intérêts. N’hésitez pas à proposer une autre tâche à un bénévole ou à le décharger
d’une fonction si vous voyez qu’il n’est pas à la hauteur ou qu’il manque de rigueur.
Veillez aussi à ce que le volontaire puisse entamer sa mission en étant bien préparé et
donnez-lui les informations, l’encadrement et la formation nécessaires.

Ces règles s’appliquent-elles aussi aux associations de fait?


Comme nous l’avons dit, elles ne s’appliquent qu’à certaines associations de fait, dont la
responsabilité civile peut être engagée, tout comme celle d’autres organisations. Mais le
problème pour l’association de fait est qu’elle n’est pas dotée de la personnalité juridique:
elle est issue de la réunion d’un certain nombre de personnes physiques, qui peuvent elles-
mêmes être rendues civilement responsables.

En obligeant certaines associations de fait (ou la fédération dont elles dépendent) à sous-
crire une assurance RC, le législateur cherche à les protéger également et à éviter des
drames personnels.

Il est indispensable de vérifier si votre organisation possède ou non la ‘personnalité


juridique’ (asbl, administration locale etc.) et, s’il s’agit d’une association de fait,
si elle est ou non visée par le nouveau régime spécifique de responsabilité civile.
Quel est le statut de la section locale qui fait partie d’un ensemble plus vaste? C’est
une question qui mérite absolument d’être posée dans toute la discussion sur la
responsabilité.

L’obligation de souscrire une assurance

La loi oblige certaines organisations à assurer au moins leur propre responsabilité civile
pour les dommages que des bénévoles occasionnent à des tiers (voir aussi ci-dessus :
‘qui sont les tiers ?’) pendant le déroulement des activités bénévoles ou sur le chemin qui
y conduit ou qui en revient.
33

La loi définit les bénévoles comme des personnes qui « exercent une activité
sans rétribution ni obligation au profit d’une ou de plusieurs personnes, autres
que celle qui exerce l’activité, d’un groupe ou d’une organisation ou encore de la
collectivité dans son ensemble, qui est organisée par une organisation autre que
le cadre familial ou privé de celui qui exerce l’activité ». Cette définition englobe
donc aussi les administrateurs qui gèrent bénévolement une organisation. Dès
lors, ceux-ci ne peuvent pas être exclus en tant que tels de la couverture assu-
rance. Nous vous conseillons de vérifier auprès de votre assureur qu’elles sont
bien incluses dans la police!

À qui s’applique l’obligation de souscrire une assurance?

L’obligation de souscrire une assurance concerne les mêmes organisations que celles qui
sont soumises au régime spécifique de protection (ou ‘d’immunité’) des volontaires en
matière de responsabilité civile.

La loi donne une définition de l’association de fait (voir partie 1). Elle établit donc une
distinction entre plusieurs types d’associations de fait en matière de responsabilité civile
et d’assurance. Seules les associations de fait qui occupent du personnel et/ou qui font
partie d’une structure plus large (ou ‘coupole’) sont tenues de souscrire une assurance.

Type d’organisation Obligation de s’assurer pour


Personnalité juridique privée (asbl, fondation,…) Organisation elle-même

Personnalité juridique publique (CPAS, administra- Organisation elle-même (éventuellement via police
tion locale,…) d’assurance générale de la ville ou de la commune)
Association de fait soumise à l’obligation légale de
s’assurer

1 Association de fait soumise à l’obligation Association de fait elle-même


légale de s’assurer

2 Association de fait liée à une association L’association de fait ‘de tutelle’ (occupant du person-
de fait occupant au moins 1 membre du nel)
personnel
Association de fait pouvant être consi- L’organisation ‘de tutelle’ doit s’assurer pour elle-
3
dérée comme une section locale d’une même et pour les associations de fait qui font office
organisation dotée de la personnalité de sections locales
juridique

Le régime de responsabilité prévu par la loi s’applique dans tous ces cas. Les bénévoles jouissent d’une
immunité, sauf dans les trois cas mentionnés ci-dessus (voir page 29).
La loi sur le volontariat questions pratiques
34

Cette obligation ne s’applique donc pas aux associations de fait ponctuelles, spontanées
et occasionnelles (même si, en réalité, celles-ci comprennent aussi des associations de
fait qui fonctionnent depuis longtemps), dans lesquelles la responsabilité civile reste régie
par les règles du droit commun. Autrement dit, le volontaire peut voir sa responsabilité
personnelle engagée et être obligé de réparer ou d’indemniser lui-même les dommages
occasionnés. Il peut (ou doit) alors faire appel à son assurance familiale.

En tout cas, on ne peut que conseiller à chaque association de fait de prendre les mesu-
res de prudence qui s’imposent et de conclure une assurance protégeant aussi bien les
membres que les volontaires.

Les associations de fait qui ne sont pas légalement obligées de souscrire une
assurance sont cependant tenues d’informer leurs bénévoles qu’ils ne sont pas
protégés, qu’ils relèvent des règles du droit commun et que leur responsabilité
civile personnelle peut donc être engagée.

L’obligation d’assurer la responsabilité civile des volontaires


Les fautes des bénévoles qui occasionnent un préjudice à des bénéficiaires de l’activité
bénévole, à des tiers ou à d’autres bénévoles doivent être couvertes (voir plus haut).

La responsabilité civile doit être assurée aussi bien pendant la réalisation des activités que
sur le chemin menant à celles-ci. Celui-ci est défini comme le chemin normal et le plus
court entre le domicile du bénévole et l’organisation ou l’endroit où se déroule l’activité.

{ Exemple
Si un bénévole fait un crochet de 10 km pour aller voir sa tante
Mathilde avant de commencer son activité, la question de savoir
s’il est assuré ou non pendant ce trajet peut donner lieu à des
discussions.
35

Les trois composantes de la responsabilité civile (faute, dommage et lien de causalité entre
la faute et le dommage) s’appliquent ici aussi. Si la voiture du bénévole est déclarée en
perte totale suite à une sortie de route provoquée par un pneu crevé qui n’est de la faute
de personne, la RC n’interviendra pas puisqu’il n’y a pas de faute.

La loi stipule qu’une clause détaillée doit être ajoutée à l’assurance auto du
volontaire afin de couvrir aussi, par ce biais, la responsabilité de l’organisation
où il est actif. Ce régime s’applique déjà à la responsabilité de l’employeur.
Concrètement, cela signifie qu’en cas de sinistre, c’est l’assurance auto du
volontaire qui interviendra, même s’il utilisait son véhicule privé pour les besoins
de son activité bénévole.

Faute grave, faute légère répétée, dol: l’assurance n’intervient-elle pas ?


Il se peut que l’assurance de l’organisation n’intervienne pas en cas de faute grave, de
faute légère répétée ou de dol parce que de telles exclusions (en tout cas pour la faute
grave et le dol) sont explicitement prévues dans le contrat. Pour éviter des contestations
sans fin, il vaut mieux mentionner la faute légère et répétée dans la police d’assurance de
l’organisation. La ‘tierce partie’ peut néanmoins exiger que son préjudice soit indemnisé.
Le bénévole peut alors faire appel à son assurance familiale.

L’assurance familiale peut-elle être une planche de salut?


Il n’est pas certain que l’assurance familiale interviendra si la police RC de l’organisation
ne le fait pas, car si le bénévole est immunisé, c’est la responsabilité de l’organisation qui
est en jeu. Cette dernière ne peut pas se décharger de sa responsabilité. En tout cas, la
police familiale ne peut pas exclure la faute légère et répétée. En ce qui concerne les fautes
graves, elle ne peut exclure que celles qui sont énumérées de manière explicite et limitative
dans le contrat.

Par contre, la faute délibérée et l’acte malhonnête seront probablement exclus (sauf chez
quelques assureurs et à des conditions bien précises).

Ne faut-il pas obliger les bénévoles à souscrire une assurance familiale?


On peut difficilement les obliger à le faire: la décision de souscrire une assurance familiale
résulte d’un choix personnel qui n’a pas grand-chose à voir avec le bénévolat.

La ‘familiale’ est une assurance responsabilité civile pour des faits qui se déroulent dans la
sphère privée. Comme il s’agit aussi d’une police RC, elle intervient lorsqu’une personne
(ou un membre de la famille) commet une faute qui occasionne un préjudice à un tiers.
Il convient ici aussi de pouvoir démontrer le lien de causalité entre la faute et le dom-
mage.
La loi sur le volontariat questions pratiques
36

{ Exemple
En sortant la voiture du garage, Robert tourne trop court et
endommage le vélo du voisin. Le cadre et le guidon sont tordus,
l’éclairage est cassé et la roue arrière est voilée. Robert peut faire
appel à son assurance familiale pour indemniser son voisin.

Jusqu’ici, on avait parfois tendance à considérer l’assurance familiale comme


‘la’ solution pour couvrir les bénévoles. L’organisation ne souscrivait pas elle-
même d’assurance et laissait le bénévole se débrouiller avec sa propre compa-
gnie en cas de problème. Sauf pour le bénévolat effectué dans des associations
de fait indépendantes, sans personnel et sans liens structurels avec d’autres, la
nouvelle loi relègue au second plan l’assurance familiale, qui n’est d’ailleurs pas
obligatoire: c’est à l’organisation de couvrir ses bénévoles, et pas aux bénévoles
de s’assurer individuellement.
Dans certains cas (les associations de fait qui ne sont pas soumises à l’obliga-
tion de s’assurer), la police familiale continuera à jouer un rôle déterminant: en
effet, le bénévole risque alors de voir sa responsabilité personnelle engagée,
même en cas de faute légère.

Pourquoi la loi parle-t-elle tout de même de l’assurance familiale?


Le législateur veut manifestement éviter que l’assureur n’exclue le bénévolat de la police
familiale.

Jusqu’à présent, certaines compagnies refusaient d’indemniser les dommages en invo-


quant un élément de doute: l’activité bénévole relevait-elle de la sphère privée ou était-elle
plutôt un prolongement de l’activité professionnelle?

Afin d’éviter ces litiges, la loi précise clairement que le bénévolat est considéré comme
faisant partie de la vie privée et qu’il ne peut dès lors plus être exclu de l’assurance ‘fami-
liale’.

Ceci peut jouer un rôle dans deux cas: d’abord lorsque le bénévole est protégé mais qu’il
commet une faute considérée comme répétée ou grave; ensuite lorsque le bénévole est
actif dans une association de fait qui est régie par le droit commun et qui n’a pas souscrit
d’assurance pour les activités bénévoles. Dans ces deux cas, le bénévole doit se tourner
vers son assurance familiale.
37

La loi ne complique-t-elle pas excessivement la vie


des organisations?

Non, car la loi veut en tout cas garantir une bonne protection pour les bénévoles et éviter
qu’ils ne soient victimes de leur engagement désintéressé.

Le fait que la responsabilité soit imputable à l’organisation décharge les bénévoles d’un
poids important. C’est aussi tout bénéfice pour l’image du bénévolat.

Ces nouvelles dispositions légales s’inspirent de celles qui s’appliquent aux salariés (art.
18 de la loi sur les contrats de travail): la loi stipule clairement que les bénévoles sont actifs
‘pour le compte d’une organisation’, tout comme un salarié travaille pour le compte de son
employeur. Les bénévoles sont des sortes de ‘préposés’, ils travaillent pour l’organisation,
même si c’est de manière non rémunérée.

Le message adressé aux organisations est qu’il ne suffit pas de faire appel à des bénévoles:
il faut aussi bien réfléchir à leurs tâches, les encadrer, les rappeler à l’ordre si nécessaire…
Un incident, même minime et même couvert par une assurance, n’est jamais agréable et
peut porter atteinte à l’image de l’organisation ou du bénévolat.

Le fait que la responsabilité soit imputable à l’organisation décharge les béné-


voles d’un poids important. C’est aussi tout bénéfice pour l’image du bénévolat.

En ce qui concerne certaines associations de fait (occasionnelles, non structu-


rées,…), la loi met le doigt sur la plaie, mais sans apporter de réponse satisfai-
sante. Comme elles ne sont soumises ni au régime spécifique de responsabilité
civile, ni à l’obligation de souscrire une assurance, ces structures restent dans
une position de faiblesse : en cas de problème, tous les membres de l’association
de fait risquent en effet de voir leur responsabilité personnelle mise en cause.
Ceci peut avoir des conséquences funestes pour les personnes (membres ou
bénévoles) qui n’ont pas d’assurance familiale.
La police collective prévue dans la loi pourrait donner à ces initiatives la possi-
bilité de s’assurer.
La Loterie nationale finance une assurance gratuite pour les bénévoles, qui est
proposée par l’intermédiaire des provinces (voir ci-dessous). Cette police répond
surtout aux besoins des activités et/ou initiatives temporaires et occasionnelles.
Il n’est pas sûr que les provinces (pour la Wallonie) et la COCOF (pour Bruxelles)
proposeront encore cette assurance après le 31/12/2008. Renseignez-vous au-
près de votre province ou de la COCOF !
La loi sur le volontariat questions pratiques
38

La nouvelle loi indique-t-elle comment il faut assurer


les bénévoles?

La loi sur le volontariat explore deux pistes.


D’une part, elle définit, dans un arrêté d’exécution distinct, le contenu de ce qu’on appelle
les conditions minimales de garantie; d’autre part, un arrêté d’exécution concerne la mise
en œuvre d’une assurance collective.

Que contient l’arrêté royal sur les conditions minimales de garantie?

L’obligation de s’assurer pour les organisations occupant des bénévoles a été concrétisée
dans un arrêté d’exécution (19/12/2006, publication au Moniteur belge le 22/12/2006).

Un arrêté d’exécution précise un certain nombre de modalités pratiques relatives à une


mesure d’ordre plus général. Celui-ci porte sur les conditions minimales de garantie et vise
à donner une série de repères pour les organisations et les compagnies d’assurance.

L’objectif est d’indiquer clairement quels sont les éléments qui doivent absolument être
inclus dans une assurance (extracontractuelle) responsabilité civile pour le volontariat.
L’arrêté précise les montants minimaux des garanties couvertes et la portée territoriale de
la police d’assurance. Il énumère aussi une série d’exclusions.

Cependant, ces conditions de garantie sont vraiment minimalistes. Le contenu des polices
d’assurance existantes est souvent supérieur à ce que prévoit l’arrêté royal.

Prenez le temps qu’il faut pour conclure ou pour modifier une police d’assu-
rance!
Quelques conseils et quelques points auxquels il faut être attentif:
- décrivez correctement les tâches que les bénévoles devront accomplir (ou
mettez à jour la description de ces tâches)
- définissez bien ce qui est couvert par l’assurance: ne songez pas uniquement
aux bénévoles réguliers, mais aussi aux bénévoles spontanés, occasionnels,
voire mineurs
- n’acceptez pas sans broncher toutes les exclusions prévues dans l’Arrêté
royal: en effet, l’organisation reste civilement responsable, même si elle n’est
pas assurée pour tout!
39

L’organisation doit-elle se charger de modifier la police d’assurance?


Non. En principe, l’organisation qui possède déjà une police d’assurance pour le volonta-
riat ne doit rien faire de particulier. C’est à la compagnie d’assurance d’adapter la police
afin qu’elle réponde aux exigences de l’Arrêté royal. Pour la plupart des organisations, cela
signifie surtout que les montants de garantie couverts seront relevés. Si la police prévoit
actuellement une couverture mondiale (éventuellement à l’exception des États-Unis et du
Canada), ne changez rien. L’Arrêté royal propose une couverture territoriale beaucoup plus
limitée mais il ne sert à rien de procéder à cette modification.

Ce qui est important, par contre, c’est que l’organisation se penche à nouveau sur sa po-
lice d’assurance (qui a peut-être été conclue bien des années plus tôt) et vérifie si elle est
encore d’actualité:
- L’organisation fonctionne-t-elle toujours avec le même nombre de bénévoles que dans
le passé ou bien ce nombre a-t-il sensiblement augmenté ou diminué?
- Les activités sont-elles définies avec suffisamment de précision? De nouvelles activités
ne sont-elles pas venues s’ajouter?
Tous les changements doivent être communiqués à la compagnie d’assurance.
L’organisation a tout intérêt à fournir des informations correctes et complètes. Cela évitera
bien des contestations le jour où il faudra faire appel à l’assurance.

Celui qui souscrit une assurance a en effet un devoir d’information: il faut donc communi-
quer à l’assureur toutes les modifications essentielles intervenues au niveau des activités,
du nombre de bénévoles, de l’organisation,…

La nouvelle loi apporte-t-elle une aide aux organisations en


matière d’assurances?

La loi sur le volontariat évoque la possibilité d’une assurance collective proposée (contre
paiement) par les pouvoirs publics.

Cette assurance collective n’existe pas. Une sorte de ‘convention-cadre’ a été conclue
entre les autorités fédérales et quelques compagnies d’assurance et elle donne un certain
nombre de garanties.

Les compagnies d’assurance qui ont signé cette convention s’engagent à:


- confirmer que la police d’assurance est conforme aux conditions minimales de garantie
telles qu’elles sont définies dans l’arrêté royal (ce qui est donc très restrictif)
- permettre aux associations de fait, qui ne sont pas tenues de s’assurer, de conclure
également une police d’assurance auprès de ces compagnies
La loi sur le volontariat questions pratiques
40

- rechercher une formule permettant d’effectuer une analyse de risques adaptée afin que
la police corresponde aux besoins de l’organisation.

En fait, cela donne donc la possibilité à chaque organisation d’obtenir des renseignements
et de conclure éventuellement une police d’assurance, ce qui n’est pas la même chose
qu’une police collective.

C’est pourquoi toute organisation a intérêt à négocier avec le courtier ou la compagnie.

Que conseillons-nous aux organisations qui travaillent avec des bénévoles?


Pour ceux qui ne sont pas encore assurés:
- consultez éventuellement les compagnies d’assurance qui ont signé la
convention-cadre pour leur demander des informations et une offre
- vérifiez le modèle d’assurance-type qui a été établi par des associations de
terrain: ce modèle constitue une bonne base pour conclure une police d’assu-
rance
- demandez-vous si votre organisation ne peut pas collaborer avec une organi-
sation similaire pour conclure une police commune.
Pour ceux qui sont déjà assurés:
- il n’est guère intéressant pour eux de souscrire une assurance collective qui,
en fait, n’en est pas une
- ils peuvent cependant vérifier leur police pour voir si elle est conforme à la loi
sur le volontariat et si elle est encore bien adaptée aux besoins de leur organi-
sation.

Et l’assurance gratuite?

Parallèlement à la loi sur le volontariat, l’ancien secrétaire d’État aux entreprises publiques
a pris une initiative qui a vu la Loterie nationale mettre un montant important à la disposi-
tion des associations pour qu’elles puissent bénéficier d’une assurance collective gratuite.

Cette assurance gratuite est proposée par les provinces et possède une série d’atouts.
Son principal avantage est d’offrir une assurance responsabilité civile, accidents corporels
et assistance juridique qui ne coûte rien aux organisations. Celles-ci doivent seulement
veiller à obtenir une reconnaissance de la province (les procédures peuvent être un peu
différentes d’une province à l’autre).
41

Le contenu de cette assurance gratuite est le même dans toute la Belgique et est basé sur
le modèle de l’assurance-type pour les bénévoles. Il n’y a donc rien à redire sur la portée
de cette police.

Son inconvénient majeur est que le nombre de journées où l’organisation occupe des
bénévoles est limité (maximum 100 jours/homme), ce qui en fait plutôt une assurance qui
convient à des activités temporaires ou occasionnelles. Cela n’empêche pas chaque orga-
nisation (en dehors des administrations publiques) de pouvoir y faire appel.

Si vous voulez plus d’informations sur cette assurance gratuite, le mieux est
de prendre contact avec votre province ou la COCOF. Les adresses peu-
vent être trouvées via le site de l’Association des Provinces wallonnes
(www.apw.be) pour la Wallonie et de la COCOF (www.cocof.be) pour Bruxelles,
et www.vrijwilligerswerk.be pour les organisations néerlandophones. La Com-
munauté germanophone propose également cette assurance. Il est probable
que, à partir de 2009, les provinces et la COCOF ne disposeront plus du subside
de la Loterie nationale, et que donc cette assurance gratuite ne pourra plus être
proposée par les provinces et la COCOF.

Est-il vrai qu’il n’y a pas de sanction si nous n’assurons pas nos volontaires?
Pas si vite! Même si la loi elle-même ne prévoit pas de sanction, celle-ci intervient tôt ou
tard: s’il se passe quelque chose et s’il s’avère que le bénévole n’est pas correctement
assuré par l’organisation, les conséquences pour cette dernière et pour ses dirigeants
peuvent être lourdes, non seulement sur le plan financier mais aussi sur celui de sa répu-
tation.

De plus, certains pouvoirs publics lient l’octroi de subventions à l’obligation d’assurer les
bénévoles. Les organisations qui ne satisfont pas à cette obligation ne peuvent donc pas
être subventionnées.
La loi sur le volontariat questions pratiques
42

Le volontariat entraîne-t-il encore d’autres risques?


Que dit la loi à ce sujet?

On peut évidemment songer à une foule d’autres risques, dont beaucoup peuvent être
assurés. Nous allons brièvement évoquer ici deux types de couvertures prioritaires pour
ceux qui veulent correctement protéger les bénévoles: l’assurance protection juridique et
l’assurance accidents corporels.

Faut-il aussi conclure une assurance protection juridique pour les bénévoles?
La loi laisse pour l’instant ce point en suspens: le texte de la loi n’impose rien, mais il se
peut qu’une obligation soit instaurée plus tard par un Arrêté royal. Pour l’instant, il semble
cependant peu probable que cette obligation soit imposée à bref délai.

Qu’est-ce qu’une assurance protection juridique?


Comme le nom l’indique, il s’agit d’une série de services d’assistance qui protègent
l’assuré lorsque celui-ci est impliqué, ou risque d’être impliqué, dans une procédure
judiciaire, administrative ou autre. Ces services peuvent l’aider à faire respecter ses droits
s’il est mis en cause ou à obtenir réparation s’il a subi un préjudice.
L’assistance fournie permet par exemple de faire appel à des avocats, de désigner et de
payer des experts,… bref de mettre tous les atouts dans son jeu pour pouvoir défendre ses
droits de manière optimale.
43

Faut-il attendre que cette assurance soit obligatoire ou bien la souscrire dès à présent?
Le mieux est de ne pas attendre. Vous pouvez soit souscrire une police ‘protection juridi-
que’ distincte, soit demander à votre assureur qu’il intègre une clause en ce sens dans la
police RC.
Tout bien calculé, cette assurance n’est pas très chère.

Et qu’en est-il des assurances ‘accidents corporels’?

{ Exemples
• En décorant la salle de réunion pour la fête annuelle de l’asso-
ciation, Denise tombe de l’escabeau et se casse le coude.
• Fernand accompagne bénévolement un groupe de jeunes.
Au cours d’un jeu, il trébuche sur une corde et tombe sur le
visage.Résultat: une dent cassée, une autre déchaussée et des
lunettes brisées.

Un accident est vite arrivé et les frais (soins, revalidation, voire perte de salaire) peuvent
parfois atteindre des montants élevés. Pourtant, la loi n’impose pas pour l’instant de sous-
crire une assurance accidents. Il se peut que l’Arrêté royal à venir le fasse.
Qu’elle soit obligatoire ou non, nous vous conseillons de conclure une assurance ‘acci-
dents corporels’ pour les bénévoles.

Pourtant, l’assurance responsabilité civile ne couvre-t-elle pas déjà tous les dommages, y
compris corporels?
Une assurance responsabilité civile n’intervient que si les dommages corporels sont dus à
la faute (prouvée) d’un tiers. Ce tiers peut être un autre volontaire. Mais cette assurance ne
couvre pas les accidents où seule la responsabilité de la victime est engagée.
La police RC n’intervient pas non plus dans les accidents pour lesquels on ne peut pas
désigner de responsable.

{ Exemple
Un bénévole part faire des courses à vélo. Il fait une chute, sans
qu’aucune autre personne ne soit impliquée. Il ne peut donc ren-
dre personne responsable: il s’agit d’un accident.
La loi sur le volontariat questions pratiques
44

Un accident est défini dans ce contexte comme un fait inopiné et non intentionnel, pro-
voqué par un concours de circonstances et occasionnant des séquelles physiques ou la
mort d’une personne.

Attention: le concept d’accident est généralement décrit ou défini de manière


(plus ou moins) précise dans les conditions générales de la police concernée,
qui est bien entendu “la loi des parties” dans l’affaire en question. Il faut donc
vérifier chaque fois s’il y a une définition dans la police concernée et en quoi elle
consiste.

Dans le cas d’un accident comme décrit, l’assurance RC ne pourra pas intervenir.

Certaines compagnies d’assurance définissent le concept d’accident de


manière plus large que d’autres. Par exemple, certains assureurs exigent que
les séquelles physiques puissent être ‘constatées objectivement’; ou encore,
une piqûre d’insecte peut être assimilée à un accident par un assureur mais
pas par l’autre. Cependant, ces différences ne dépendent pas seulement de la
compagnie, mais aussi de l’organisation : c’est à elle de décider du montant des
indemnités à verser ainsi que de leur durée (en cas d’invalidité temporaire ou
permanente).

Qu’en est-il de l’assurance accidents physiques?


La prime d’assurance accidents est élevée. Il y a plusieurs raisons à cela, comme l’évalua-
tion du risque par l’assureur mais aussi l’étendue de l’assurance elle-même.

Les organisations qui emploient aussi du personnel rémunéré ont la possibilité d’étendre
aux bénévoles la police ‘accidents du travail’, qui est de toute manière obligatoire pour
elles. Il leur est aussi tout à fait possible de souscrire une assurance ‘accidents corporels’
distincte.
L’assurance gratuite pour les volontaires couvre également les accidents corporels.

Lorsque vous demandez des devis de polices ‘accidents’ pour les bénévoles,
vous avez intérêt à bien comparer tous les éléments: la définition du terme de
‘volontaire’, les activités qui sont couvertes, l’étendue de la couverture (en cas
de décès? intervention dans les frais d’enterrement? indemnité versée aux
proches? invalidité permanente? limitation dans le temps? Tous les frais médi-
caux sont-ils remboursés? les bris de lunettes, les frais dentaires, les prothè-
ses, les habits déchirés?…).
45

En résumé

Assurance Légalement obligatoire? Texte définitif?


Garantie minimale?*

Responsabilité civile organi- Oui pour les organisations dotées Régi par l’AR relatif aux condi-
sation de la personnalité juridique et les tions minimales de garantie (du
associations de fait (qui occupent 19/12/2006, publication MB
au moins un membre de person- 22/12/2006)
nel) ainsi que pour les associa-
tions de fait qui font partie d’une
structure plus vaste (‘coupole’)
ou qui peuvent être considérées
comme constituant une section
de celle-ci
Protection juridique Non, mais pourra être imposée
plus tard par un Arrêté royal
Accidents corporels Non, mais pourra être imposée
plus tard par un Arrêté royal
Assurance familiale Non

Vérifiez si la définition des ‘bénévoles’ appliquée par votre assureur s’étend aussi aux administrateurs
bénévoles.

*Les conditions minimales de garantie sont les éléments qui doivent absolument figurer
dans une police d’assurance pour les volontaires. Autrement dit, il s’agit des conditions
de base de toute police d’assurance responsabilité civile extracontractuelle couvrant les
risques inhérents au volontariat.
La loi sur le volontariat questions pratiques
46

Partie
Introduction
4 Volontariat
et argent

La réglementation en matière de défraiement est parfois source de confusion. Rappelons


les grands principes en vigueur.

{ Exemple
Nous fournissons des services aux habitants du quartier. Tout
le monde peut faire appel à notre service d’interprétariat. Les
interprètes bénévoles reçoivent 12 euros par prestation, en plus
de leurs frais de déplacement. Si nous tenons une comptabilité
correcte, tout est en ordre, non?

Non, vous flirtez avec la législation. Le bénévolat est par définition non rémunéré. Bien
qu’un bénévole travaille ‘pour le compte’ de l’organisation, il n’est pas un travailleur bon
marché.
Si vos bénévoles perçoivent une rétribution pour leurs prestations, vous vous inscrivez
dans la logique du travail rémunéré, à la différence que vous ne respectez pas les obliga-
tions qui s’en suivent. Cela peut vous coûter cher.

Bien qu’on puisse bien sûr attendre des bénévoles qu’ils s’impliquent correctement, on ne
peut pas tout à fait comparer leur situation à celle de travailleurs rémunérés. Un contrat
de travail est ce qu’on appelle une ‘obligation de résultat’: en échange d’un salaire, il faut
un résultat (en termes de norme, de quantité, de qualité,…) ou l’une ou l’autre forme de
réalisation. Les bénévoles, eux, s’engagent seulement à faire de leur mieux, sans qu’il n’y
ait forcément un résultat à la clé.
Vous ne pouvez donc pas rémunérer les bénévoles pour leurs prestations, sinon vous
enfreignez la législation et la spécificité du bénévolat risque de se perdre.
47

La loi ne permet-elle pas malgré tout de payer un défraiement?


Certainement, mais un défraiement n’est pas un salaire: c’est un remboursement de frais
réels ou forfaitaires encourus par le bénévole. Ce système, qui existe depuis longtemps,
vise à réduire autant que possible le coût du bénévolat: le but est d’éviter qu’en plus du
temps et de l’énergie que les bénévoles consacrent à l’organisation, ils ne doivent y aller
de leur poche pour payer certains frais.
Les systèmes qui régissent les défraiements sont formalisés dans la loi.

Frais forfaitaires ou frais réels

Il existe deux systèmes permettant de rembourser les frais: celui des frais forfaitaires et
celui des frais réels.

Le système des frais forfaitaires


Le principe est que l’organisation peut payer au bénévole un montant bien précis, qu’elle
détermine elle-même, sans que le bénévole ne doive produire de justificatifs.

Dans ce système, il y a des plafonds. Ils s’élèvent pour 2008 à:


- 29,05 euros/jour
- 1.161,82 euros/an.

Ces plafonds valent pour une année calendrier et sont indexés chaque année.

Avantages du système forfaitaire


L’organisation ne doit pas harceler constamment les bénévoles pour qu’ils remettent leurs
justificatifs et preuves de paiement.

Pas de calculs compliqués par bénévole: il suffit de déterminer le montant attribué à tous
les bénévoles ou à certaines catégories d’entre eux.

Si vous voulez faire une distinction entre les bénévoles en accordant un défraie-
ment à l’un et pas à l’autre, veillez à bien motiver votre décision afin de ne pas
créer de tensions entre les bénévoles.
La loi sur le volontariat questions pratiques
48

Inconvénients du système forfaitaire


Il faut tenir une liste nominative des bénévoles dans laquelle les montants sont consignés
jour par jour.

On peut le noter dans un cahier (ou dans un fichier sur PC) dans lequel sont mention-
nées les coordonnées des bénévoles (nom, adresse, date de début et de fin d’activité du
bénévole dans l’organisation). Vous y indiquerez les montants et les dates correspondantes.
En cas de contrôle fiscal, vous devrez présenter la comptabilité et cette liste.

Le système des frais réels


Ce système consiste à rembourser aux bénévoles les frais qu’ils ont effectivement consentis,
sur présentation de justificatifs.

Avantages du remboursement des frais réels


Tout ce que le bénévole dépense dans le cadre de son activité peut lui être remboursé.
Il n’y a donc pas de plafonds, pour autant que ces montants n’aient pas un caractère
déraisonnable et que leur utilité puisse être démontrée.

{ Exemples
• Lucie est chargée d’assurer la promotion de son organisation.
Bien qu’il s’agisse d’une petite association principalement
active sur le plan local, elle rentre une note de frais de plus de
3.000 euros pour ‘frais de déplacements’. Lors d’un contrôle,
il s’avère que l’organisation ne peut pas avancer d’explica-
tion convaincante pour ce montant de 3.000 euros payé à une
bénévole. Le fisc n’accepte pas ce raisonnement: il considère
ces ‘défraiements’ comme des revenus et Lucie se retrouve
ainsi dans une tranche d’imposition plus élevée.
• Grégory, qui est un as du bricolage, achète du matériel
technique pour la troupe de théâtre du quartier. Sa facture
s’élève à 1.890,99 euros. La preuve est incontestable, il n’y a
aucun problème.

Vous ne devez donc pas tenir de liste nominative. Par contre, il faut bien sûr demander et
conserver les justificatifs et preuves de paiement.
49

Inconvénients du remboursement des frais réels


Les bénévoles qui ne consentent pas de frais ne peuvent bien sûr pas être remboursés en
vertu de ce système.
En outre, le système exige une gestion sans faille et oblige à conserver les justificatifs.

Points d’attention

1. L’organisation choisit elle-même le système qu’elle veut adopter. Mais pour un même
bénévole, elle ne peut pas changer de régime durant la même année-calendrier.

{ Exemple
En 2005, Pierre obtient le défraiement de ses frais réels de photo-
copies et de déplacements. Il devra se tenir à ce système durant
toute l’année 2005, y compris dans d’autres organisations où il se
fait aussi rembourser ses frais. Ce n’est qu’en 2006 qu’il pourra
éventuellement passer au régime forfaitaire.

On ne peut jamais mélanger les deux systèmes dans le chef d’un seul et même bénévole:
c’est soit l’un, soit l’autre.

{ Exemple
“Des bénévoles ont accompagné une excursion. Nous voudrions
leur verser un montant forfaitaire de 25 euros en plus du rembour-
sement de leur ticket de train (18,4 euros). Est-ce légal?” Non:
soit vous remboursez le ticket de train et les autres dépenses
éventuelles (boissons, repas… sur présentation du ticket de
caisse), soit vous leur octroyez un défraiement forfaitaire de 25
euros.
La loi sur le volontariat questions pratiques
50

2. Indiquez clairement aux bénévoles s’ils percevront ou non un défraiement. La loi vous
oblige d’ailleurs à le faire dans le cadre de votre devoir d’information (voir plus loin).

{ Exemples
• “Je suis bénévole dans trois organisations, dont deux me paient
un défraiement. Puis-je combiner ces deux remboursements?“
Oui, à condition de ne pas dépasser le montant maximal par
jour/trimestre/an (mais il n’est pas permis de combiner un
système de frais réels dans une organisation et de frais forfai-
taires dans une autre).
• “Mon mari et moi sommes tous deux bénévoles. Pouvons-nous
percevoir l’un et l’autre un défraiement?” Oui, car il s’agit d’un
droit individuel.

La loi stipule que l’organisation doit indiquer au bénévole si un défraiement sera


versé et, si oui, selon quel système.
Bien que la loi ne vous y oblige pas, il est conseillé de bien informer le bénévole
des plafonds en vigueur, notamment en lui signalant qu’en cas de défraiement
forfaitaire, c’est à lui de veiller à ne pas dépasser les plafonds fixés.

Le défraiement n’est donc pas un droit absolu du bénévole: il ne peut pas l’exiger.

3. Vous pouvez rembourser les frais de transport. Ce remboursement relève du rembour-


sement des frais réels:
- transports publics: ticket de train, de tram ou de bus
- voiture: l’indemnité forfaitaire s’élève depuis le 1er juillet 2008 à 0,3093 euro/kilomètre
(montant indexé)
- vélo: l’indemnité s’élève à 0,15 euro/kilomètre.

4. Les bénéficiaires d’un revenu de remplacement peuvent percevoir des défraiements


sans risquer une réduction de leurs allocations s’ils satisfont aux conditions imposées
par la loi: les montants sont exemptés puisqu’il ne s’agit pas de revenus.
51

5. Si l’organisation propose des services rémunérés aux ‘bénéficiaires du bénévolat’, il est


recommandé que les paiements soient faits directement à l’organisation elle-même et
non pas au bénévole. Pourquoi? Parce que l’organisation ne peut pas toujours vérifier
ce que le bénéficiaire donne au bénévole, parce qu’un paiement effectué au bénévole
peut donner l’impression qu’il s’agit d’une ‘rémunération de prestations’ et parce qu’en
cas de problème, il risque d’y avoir une confusion pour savoir qui était le commanditaire
réel: l’organisation ou le bénéficiaire qui a directement payé le bénévole? Prudence!

6. N’établissez pas de fiches d’impôt pour payer les défraiements: vous ne feriez que
compliquer la vie de l’organisation et celle du bénévole. En effet, comme ces fiches ne
comportent qu’un montant total, l’administration fiscale ne peut pas en déduire qu’il
s’agit de la somme de petits défraiements payés tout au long de l’année. Si le bénévole
joint cette fiche à sa déclaration fiscale, il risque de devoir payer davantage d’impôts
parce que l’administration peut considérer ce montant comme des ‘revenus’.

7. Les défraiements sont exemptés d’impôts et de cotisations de sécurité sociale. Le fait


d’exercer des activités bénévoles qui donnent lieu à un défraiement n’ouvre bien sûr
aucun droit en matière de sécurité sociale. Précisons aussi que les frais encourus dans
le cadre du bénévolat ne sont pas fiscalement déductibles dans le chef du bénévole!

8. Dès le moment où ils dépassent les plafonds du système forfaitaire ou que le rem-
boursement des frais réels atteint des proportions déraisonnables, le volontaire et
l’organisation courent de grands risques et l’organisation peut être accusée de fraude
fiscale, de non-respect de la législation sociale, de violation de la législation du travail,
etc.
La loi sur le volontariat questions pratiques
52

En résumé

Type de volontaire: Défraiements admis? Attention!


Salariés Oui
Fonctionnaires Oui
Personnel enseignant avec statut de mise Oui Attention! Il vaut mieux qu’ils ne
en disponibilité perçoivent pas de défraiement
pour du bénévolat exercé dans
un établissement scolaire.
Demandeurs d’emploi Oui
Prépensionnés Oui
Travailleurs en pause-carrière Oui
Demandeurs d’emploi à temps partiel Oui
Jeunes en stage d’attente Oui
Incapacité de travail: allocation versée par Oui
la mutuelle
Victimes de maladie professionnelle ou Oui
d’accident du travail
Bénéficiaires du revenu d’intégration Oui Est régi par A.R. : autorisé
moyennant le respect des règles
du jeu.
Étrangers Oui Modalités encore à préciser
Pensionnés Oui
Intervention pour aide Oui
aux personnes âgées
Revenu garanti pour Peuvent recevoir un défraiement
personnes âgées
Jeunes Oui Rien dans la loi

Droit aux allocations Défraiements admis. Une combi-


familiales naison avec un job de vacances
(réglementation spécifique) est
possible.
Droit aux allocations Oui
familiales garanties
Indépendants Oui
53
La loi sur le volontariat questions pratiques
54

Partie
Introduction
5 Le devoir d’information

Le bénévolat est régi par la loi ‘relative aux droits des volontaires’. Quand on lit le texte de
cette loi, on s’aperçoit que celle-ci se réfère à d’autres domaines, comme la fiscalité, la
sécurité sociale, la législation du travail, certains principes juridiques généraux ou encore la
législation relative aux assurances. C’est logique: le bénévolat n’est pas coupé du monde,
il dépend d’autres domaines de la vie sociale. Nous allons à présent analyser ces éléments
de plus près.

Volontariat: synonyme d’absence d’engagement?


L’un des principes de base de l’activité bénévole est qu’elle ne résulte pas d’une
obligation: on ne peut pas contraindre quelqu’un à faire du bénévolat. Cette absence de
contrainte implique-t-elle pour autant une absence d’engagement?
Absolument pas: le bénévole n’échappe pas à toute forme d’engagement.

Ce n’est d’ailleurs pas propre au bénévolat: celui qui accepte de garder les
enfants de la voisine, par exemple, ne le fait pas sans engagement, mais accepte une
responsabilité et un ensemble de devoirs tacites. De même, on attend du bénévole,
comme de tout le monde dans la vie, qu’il se comporte ‘en bon père de famille’.

Dès le moment où le bénévole et l’organisation se sont mis d’accord et où le bénévole


entame son activité, il y a un engagement. Le bénévole comme l’organisation acceptent
un certain nombre de droits et de devoirs, même s’ils ne sont pas écrits sur papier. Il y a
des règles du jeu.

Certaines organisations rédigent un contrat de bénévolat qui reprend toute une série de
conventions et de règles. Ces contrats, parfois très détaillés, peuvent aussi prévoir des
procédures de sanction et de résolution de conflits. Mais ce n’est pas le fait qu’il existe ou
non un contrat sur papier qui fait la différence: les règles en vigueur peuvent aussi résulter
d’un accord oral. Autrement dit: ce n’est par parce qu’aucun contrat écrit n’a été établi et
que rien n’a été signé qu’il n’y a pas d’engagement réciproque.
55

Cette forme d’engagement pose-t-elle problème?


Non, au contraire. La reconnaissance de cet engagement réciproque est une protection,
tant pour le bénévole que pour l’organisation. Il est indéniable que l’organisation compte
sur le bénévole pour accomplir des tâches et/ou des activités; il est tout aussi incontestable
que l’organisation doit faire de son mieux pour encadrer, former et informer le bénévole.

{ Exemple
Beaucoup d’organisations confient de larges responsabilités à
leurs bénévoles: pour gérer l’organisation et conclure des contrats
en son nom, pour encadrer des enfants lors d’un camp, pour for-
mer des jeunes, pour gérer un site naturel,… L’organisation part
du principe que le bénévole agit de bonne foi et ne nuit pas à ses
intérêts.
D’un autre côté, elle se charge aussi de bien insérer le bénévole
dans son fonctionnement: en lui faisant suivre une formation en
soins palliatifs ou une initiation à la coopération au développe-
ment, en mettant à sa disposition du matériel ou des vêtements de
travail, en organisant des moments de rencontre,…

Les deux parties s’engagent donc à coopérer de manière optimale.

Que dit la loi?


La loi n’oblige pas à mettre par écrit tous les engagements concrets, mais elle instaure tout
de même un devoir minimal d’information.

L’organisation est obligée de communiquer à ses bénévoles les éléments suivants:

• L’objet social et le statut juridique de l’organisation


- Pour les organisations dotées d’une personnalité juridique, les choses sont simples:
l’objet est indiqué dans leurs statuts.
- Les associations de fait doivent en outre indiquer le(s) responsable(s) de l’association.
• Le fait que l’organisation a bien conclu une assurance pour couvrir sa responsabilité
civile
- Si les futurs Arrêtés royaux ajoutent d’autres assurances obligatoires (protection
juridique, accidents corporels), celles-ci devront aussi être indiquées. Ce n’est pas
encore le cas pour l’instant.
L’association de fait qui ne tombe pas sous l’obligation d’assurance doit informer le
volontaire qu’il tombe sous le ‘droit commun’ : il ne bénéficie donc pas d’une immunité
et il peut donc être tenu personnellement civilement responsable, même si cette organi-
sation dispose d’une assurance pour ses volontaires.
La loi sur le volontariat questions pratiques
56

• Le cas échéant, d’autres assurances, comme une assurance spéciale ‘responsabilité’


pour les administrateurs, doivent aussi être mentionnées
• Si des défraiements sont payés et, si oui, dans quels cas
- Cela signifie qu’il faut clairement indiquer quel est le système de remboursement (frais
forfaitaires ou réels) appliqué par l’organisation.
• L’obligation pour le bénévole de respecter le secret professionnel.

Ces éléments peuvent figurer dans une note d’engagements ou une ‘convention’,
mais ce n’est pas indispensable. Ils peuvent aussi être mentionnés sur le site
internet, dans le magazine d’information distribué aux membres ou sur un tableau
placé dans un lieu où passent tous les volontaires. En revanche, il n’est pas con-
seillé de les communiquer uniquement de manière orale: en cas de problème,
l’organisation doit pouvoir fournir la preuve qu’elle a bien donné cette information
aux bénévoles.
57

En résumé

Devoir d'information : ce qu'il faut communiquer


Pour les organisations privées (dotées Pour les associations de fait:
d’une personnalité juridique: asbl, pouvoirs
locaux,...):
L’objet social de l’organisation L’objet social de l’organisation
(vous pouvez reprendre ce qui figure dans les (extrait de documents ou résultant d’un débat
statuts) interne: déterminez clairement pourquoi l’association
a vu le jour!)
Le statut juridique de l’organisation: asbl, Le statut juridique de l’organisation: association de
établissement d’utilité publique, commune,… fait
L’identité du ou des responsable(s) de l’association
de fait: au moins un nom, plus si possible (voir aussi
‘responsabilité’ et ‘assurances’)
Qu’une assurance responsabilité civile a été Soit qu’une assurance responsabilité civile a été
conclue pour couvrir les risques relatifs au conclue (par l’organisation de tutelle ou par l’asso-
volontariat. ciation elle-même) pour couvrir les risques relatifs au
volontariat.
Soit que l’association de fait n’est pas tenue de
souscrire une assurance responsabilité civile et que
la responsabilité personnelle des bénévoles peut
donc être engagée.
Le cas échéant, que d’autres assurances pour le bénévolat ont été conclues, par exemple une assurance
protection juridique ou une assurance accidents corporels.

S’il existe ou non un système de défraiement S’il existe ou non un système de défraiement

Dans l’affirmative, si cela se fait selon le régime des frais forfaitaires ou des frais réels (ou éventuellement
d’une rémunération en nature).
Que le bénévole est tenu au respect du secret Que le bénévole est tenu au respect du secret
professionnel. professionnel.

Les modalités de l’information sont libres: l’information peut être transmise individuellement, collective-
ment, oralement ou par écrit.
La loi sur le volontariat questions pratiques
58

Partie
6 Autres règles
en vigueur
L’organisation peut convenir d’autres règles avec ses bénévoles. Mais ces dispositions
ne peuvent pas contrevenir aux règles générales qui régissent la vie en société, comme la
législation du travail ou les dispositions du droit pénal.

La législation du travail s’applique-t-elle à un travail non rémunéré?


La loi ne fait pas explicitement référence à la législation du travail. Il n’empêche que
certaines mesures de protection prévues par la législation du travail peuvent malgré tout
s’appliquer au bénévolat parce qu’il s’agit souvent de situations dans lesquelles le
bénévole exerce une activité ‘sous l’autorité’ de quelqu’un. Or, la législation du travail a
entre autres pour but de protéger les personnes qui travaillent ‘sous l’autorité’ d’autrui.

La législation du travail a connu une extension considérable sous l’effet de la concertation


sociale, de dispositions légales et de la jurisprudence. Si le législateur reconnaît bien sûr
la différence entre le bénévolat et le travail rémunéré, il n’empêche que certaines règles
s’appliquent malgré tout au bénévolat afin de protéger le travailleur non rétribué qu’est le
bénévole.

Le législateur a choisi de perpétuer la pratique existante. La législation du travail peut donc


s’appliquer au bénévolat, mais sans que cela n’ait pour effet d’empêcher celui-ci. Concrè-
tement, cela signifie que l’inspection sociale n’a absolument pas l’intention d’effectuer des
contrôles auprès des volontaires pour vérifier le respect de la législation sociale. Ainsi, il
n’est certainement pas défendu d’organiser des activités un dimanche ou un jour férié.

En théorie, les éléments suivants de la législation du travail s’appliquent donc au


bénévolat.
59

Le Code en matière de bien-être sur le lieu de travail


C’est un ensemble de réglementations et de conditions de travail visant à protéger les
salariés, notamment en matière de sécurité, de santé, d’hygiène sur le lieu de travail,
d’environnement,…
Ces règles s’appliquent aussi au volontariat.

La loi sur l’inspection du travail


L’inspection du travail peut aussi contrôler des organisations qui font appel à des béné-
voles afin de vérifier le respect des lois sociales ou des dispositions relatives au bien-être
sur le lieu de travail.

En simplifiant beaucoup, cela revient à dire que l’organisation doit veiller à faire preuve de
correction avec les bénévoles: en mettant à leur disposition le matériel, les locaux et l’infor-
mation indispensables, en ne les exposant pas à des pressions ou à un stress inutiles, en
n’abusant pas de leur bonne volonté, en ne recourant pas à de ‘faux bénévoles’ qui sont
payés sous la table,...

L’interdiction du travail des enfants


Comme nous l’avons déjà dit, on ne peut travailler bénévolement qu’à partir de 16 ans. Les
enfants ne peuvent donc pas être bénévoles, sauf lorsqu’il s’agit ‘d’activités à caractère
pédagogique ou éducatif’.

L’interdiction du travail de nuit


Hormis certaines exceptions, l’interdiction du travail de nuit (entre 20 heures et 6 heures
du matin) est de règle en Belgique. Il en va de même pour le bénévolat. Ce qui peut poser
des problèmes: que dire à des bénévoles qui encadrent un camp de vacances? À ceux qui
sont de service pendant la fête de la maison des jeunes? Aux bénévoles de la Croix-Rouge
qui sont de permanence lors des grands festivals de l’été? Aux bénévoles qui participent à
une réunion du Conseil d’administration?

Les règles en matière de durée du travail


La durée hebdomadaire du travail est de 38 heures. Cette règle s’applique aussi aux béné-
voles, tout comme celles relatives aux pauses et aux temps de repos.
Le principe du repos dominical vaut aussi pour les bénévoles. Cela soulève aussi des
problèmes pour beaucoup d’organisations. En effet, une grande partie de la vie associative
(promenades-nature, manifestations culturelles,…) se déroule le week-end.
Quelques exceptions ont déjà été prévues (expositions, foires annuelles, marchés, brade-
ries, manifestations sportives, défilés).
La loi sur le volontariat questions pratiques
60

L’interdiction de toute discrimination


Tout comme sur le lieu de travail, il va de soi que toute discrimination à l’égard d’autres
personnes est formellement interdite dans le cadre du bénévolat: personne ne peut être
discriminé pour des motifs touchant à son sexe, sa religion, son origine nationale ou
ethnique, sa couleur de peau, son orientation sexuelle ou autre.

Étrangers et volontariat
Ce point doit encore être précisé (voir partie 2).

Autres dispositions
D’autres dispositions s’appliquent bien sûr aussi, comme la protection de la femme
enceinte, les règles de protection de la jeunesse, l’interdiction de toute forme de
harcèlement sexuel,… Le législateur ne va sans doute pas exclure le bénévolat de ces
principes fondamentaux de protection, mais les appliquer de manière un peu moins
rigoureuse et prévoir certaines exceptions (p.ex. pour la réglementation relative aux
commissions paritaires, à l’application du règlement de travail aux bénévoles,…).

Le droit pénal s’applique-t-il aussi au volontariat?


Ce n’est pas parce qu’on travaille bénévolement qu’on échappe à la loi: tout individu peut
voir sa responsabilité personnelle engagée s’il comment une infraction ou un délit.
C’est la responsabilité pénale.
L’une des dispositions du Code pénal qui s’appliquent aussi au bénévolat est le secret
professionnel.

Le secret professionnel
Le secret professionnel implique que les bénévoles doivent faire preuve de discrétion et ne
pas trahir la confiance que d’autres leur accordent. Les bénévoles reçoivent souvent des
informations personnelles ou intimes, qu’ils ne sont pas en droit de divulguer: toutes les
informations concernant l’état de santé d’une personne, sa situation familiale et sociale,
ses pratiques sexuelles, ses problèmes sociaux, ses convictions personnelles, philosophi-
ques ou religieuses doivent rester secrètes.

Il n’est pas possible de suivre constamment les bénévoles pour éviter qu’ils ne se montrent
trop bavards. Mais il est essentiel, dans l’intérêt de l’organisation, d’attirer leur attention sur
le secret professionnel. Cela fait d’ailleurs partie du devoir d’information.
61

{ Exemple
La petite Marie vit dans une famille pauvre. Elle ne doit pas
payer de cotisation et peut participer gratuitement aux activités
de l’association. Un bénévole parle de cette situation à d’autres,
au point que les parents de Marie finissent par être mal vus
par d’autres familles et que Marie se fait exclure par les autres
enfants.

La responsabilité pénale des bénévoles peut être mise en cause s’ils ne respectent pas le
secret professionnel. La violation de la confiance peut avoir des conséquences émotion-
nelles, immatérielles et même matérielles pour la victime.

C’est le bénévole en tort qui peut être sanctionné. L’organisation peut aussi
être impliquée dans la mesure où sa réputation risque d’être ternie. Encadrer,
informer et même sélectionner les collaborateurs bénévoles sont des moyens
pour éviter les problèmes.

Comme la loi ne cite plus en toutes lettres l’article 458 du Code pénal relatif
au secret professionnel, l’organisation a tout intérêt à bien expliquer à chaque
bénévole en quoi le secret professionnel le concerne dans sa propre pratique si
l’activité l’exige.

Pour ceux qui veulent en savoir encore un peu plus…


Le partage du secret professionnel
Il existe aussi le partage du secret professionnel, qui permet de communiquer malgré tout
des ‘informations sensibles’ à d’autres lorsqu’il en va de l’intérêt de la personne concernée.
Ce principe s’applique surtout dans le secteur médical et social.
Si votre organisation applique ce principe, précisez clairement aux bénévoles en quoi il
consiste et à qui ils peuvent et ne peuvent pas parler.
La loi sur le volontariat questions pratiques
62

La non-assistance à personne en danger


Le concept de ‘non-assistance à personne en danger’ n’est pas mentionné dans la loi,
mais fait partie du droit pénal. De même que n’importe quel autre citoyen, un bénévole
doit prêter assistance aux personnes en danger, faute de quoi il peut être passible d’une
sanction.

{ Exemple
Un bénévole actif dans un club sportif constate qu’un jeune joueur
présente systématiquement des traces d’hématomes alors que
l’enfant a déjà parlé de mauvais traitements qu’il avait subis.
Il a l’obligation d’intervenir.

Ce ne sont ici que quelques éléments du droit pénal. La liste est bien sûr beaucoup plus
longue: elle comprend aussi les infractions au code de la route, l’absence de mention
de l’éditeur responsable sur des publications, des dépliants ou des affiches, l’abus de
confiance, l’escroquerie, les coups et blessures volontaires…
63

Pour terminer
La loi sur les droits des volontaires est maintenant une réalité. Elle est entrée en vigueur
le 1er août 2006, sauf pour les articles 5, 6 et 8 bis qui n’entreront en vigueur que le
1er janvier 2007. Il s’agit des dispositions relatives à la responsabilité civile et aux
assurances.

Dans cette brochure, nous avons approfondi les principaux éléments de la loi et expliqué
ce que le législateur voulait dire exactement dans les différents articles. Nous avons attiré
l’attention sur les nouveautés et sur les passages nécessitant d’être concrétisés davan-
tage.

Nous avons tenté en outre de donner quelques conseils pratiques. Il va de soi que l’appli-
cation de la loi suscitera encore pas mal de questions supplémentaires.

Nous nous tiendrons au courant des ajouts et des informations supplémentaires relatives à
la loi et à ses conséquences pratiques afin d’en informer les personnes intéressées.

Pour rester informé, nous vous recommandons de consulter régulièrement les sites
suivants :
www.kbs-frb.be
www.volontariat.be
www.yaqua.org
www.onem.be

La rédaction
La loi sur le volontariat questions pratiques
64

Association pour le Volontariat asbl


Rue Royale, 11 – 1000 Bruxelles
Tél. +32-2-219 53 70 – Fax +32-2-219 32 48
Courriel: volontariat@skynet.be - http://volontariat.be

Depuis 30 ans, l’Association pour le Volontariat (AV), et son équipe de volontaires, a pour
but la promotion du volontariat et la reconnaissance de l’action volontaire.
Ses priorités l’amènent à soutenir le monde associatif par la promotion de l’engagement
citoyen du public, en Communauté française et en Région wallonne.

Ses missions:
• valoriser le volontariat tant vis-à-vis du grand public que du secteur associatif et des
institutions publiques;
• promouvoir l’information, le recrutement, la formation et l’orientation d’un volontariat
structuré;
• promouvoir la concertation et la coordination entre les organisations de volontariat en
Communauté française et en Région wallonne.

Ses activités sur le terrain:


• Services aux candidats volontaires: accueil et aide dans le choix des associations.
• Service de documentation, de publications et d’études relatives au volontariat.
• Programmes de formations rencontrant les préoccupations des associations et
ciblées pour les volontaires.

L’apport bénéfique du volontariat au bien-être de la collectivité donne à l’AV toute sa raison


d’être.
65

La Plate-forme Francophone du Volontariat


Contact: admin-pfv@hotmail.com
Site animé par la Plate-forme: www.yaqua.org

La Plate-forme Francophone du Volontariat est une asbl pluraliste qui a pour but la
reconnaissance et la promotion du volontariat dans la société. Elle a également pour
objet de faciliter, favoriser et encourager la pratique du volontariat et l’activation de
nouveaux bénévoles. Elle s’efforce de développer la qualité de l’exercice du volontariat.
La plate-forme organise une représentation de ses membres auprès des organisations,
institutions et autorités qui, étant donné leurs buts, fonctionnements ou compétences, ont
un rapport avec les volontaires. Elle est compétente dans les matières générales du volontariat
et s’abstient d’intervenir dans les compétences particulières de ses membres.

www.yaqua.org
‘S’engager, c’est simple’: telle est la devise de Yaqua.org, un site animé par la
Plate-forme Francophone du Volontariat.
S’engager, c’est agir pour construire un monde plus juste et solidaire. Il y a mille manières de
s’engager qui correspondent à la diversité des tempéraments, des compétences offertes, du
temps libre, des informations disponibles, des centres d’intérêt.
L’objectif de Yaqua est d’aider le grand public à s’y retrouver dans la multiplicité des
modes d’intervention citoyenne et de renforcer la visibilité des initiatives existantes. Yaqua
cherche à faciliter la rencontre entre les personnes qui veulent offrir bénévolement temps
et compétences et les collectifs, groupes ou associations qui oeuvrent au profit de la
collectivité. Yaqua espère aussi inciter certaines personnes à mettre sur pied des initiatives
nouvelles, en donnant des pistes et des exemples précis.

Concrètement, Yaqua offre plusieurs types de services:


• une base de données: les associations peuvent y créer une fiche de présentation qui leur
permet de donner une plus grande visibilité à leur action et à leurs projets. Cette base de
données peut être consultée par toute personne prête à mettre bénévolement un peu de
son temps et de ses compétences au service du bien commun;
• un ‘guide de l’engagement’ proposant un éclairage spécifique et des informations
pratiques sur de nombreux modes d’engagement répartis en trois grands chapitres: agir,
consommer (de façon responsable) et participer;
• une boîte à outils pour associations et volontaires (législation, statut, etc.);
• des informations sur l’actualité associative;
• une bibliothèque, etc.
La loi sur le volontariat questions pratiques
66

Fondation Roi Baudouin


Agir ensemble pour une société meilleure
www.kbs-frb.be

La Fondation Roi Baudouin est une fondation indépendante et pluraliste au service de la


société. Nous voulons contribuer de manière durable à davantage de justice, de démo-
cratie et de respect de la diversité. Chaque année, la Fondation soutient financièrement
quelque 2.000 organisations et individus qui s’engagent pour une société meilleure. Nos
domaines d’action pour les années à venir sont la pauvreté, la démocratie, le patrimoine, la
philanthropie, la santé, le leadership, l’engagement local, la migration et le développement
dans les pays du Sud. La Fondation a vu le jour en 1976, à l’occasion des 25 ans de règne
du roi Baudouin.

Nous travaillons avec un budget annuel de 48 millions d’euros. À notre capital propre et à
l’importante dotation de la Loterie Nationale s’ajoutent des Fonds de particuliers, d’asso-
ciations et d’entreprises. La Fondation Roi Baudouin reçoit aussi des dons et des legs.

Le Conseil d’administration de la Fondation Roi Baudouin trace les grandes lignes de notre
action et assure la transparence de notre gestion. Une cinquantaine de collaborateurs sont
chargés de la mise en œuvre. La Fondation opère depuis Bruxelles et est active au niveau
belge, européen et international. En Belgique, elle mène aussi bien des projets locaux que
régionaux et fédéraux.

Pour réaliser notre objectif, nous combinons diverses méthodes de travail. Nous soutenons
des projets de tiers, lançons nos propres actions, stimulons la philanthropie et constituons
un forum de débats et réflexions. Les résultats sont diffusés par l’entremise de différents
canaux de communication. La Fondation Roi Baudouin collabore avec des pouvoirs pu-
blics, des associations, des ONG, des centres de recherche, des entreprises et d’autres
fondations. Nous avons un partenariat stratégique avec le European Policy Centre, une
cellule de réflexion basée à Bruxelles.

Vous trouverez davantage d’informations au sujet de nos projets, de nos manifestations et


de nos publications sur www.kbs-frb.be. Une lettre d’information électronique vous tient
au courant. Vous pouvez adresser vos questions à info@kbs-frb.be ou au 070-233 728

Fondation Roi Baudouin, rue Brederode 21, B-1000 Bruxelles


tél 02-511 18 40, fax 02-511 52 21
Les dons de 30 euros ou plus versés sur notre compte 000-0000004-04 sont fiscalement
déductibles.

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