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Pourquoi lutter contre

les stéréotypes de sexe


auprès
des plus jeunes enfants ?

Mouvement Français pour le Planning familial - Dordogne


74 boulevard Ampère 24000 Périgueux
05 53 53 11 96 planningfamilial24@wanadoo.fr #
Tout d’abord posons – nous la question :

Qu’est-ce qu’un stéréotype ?

Définitions
#
Qu’est-ce qu’un stéréotype ?
La notion de stéréotype implique trois dimensions :
La dimension du modèle : une certaine vision d’un groupe de
personnes se construit dans les mentalités à partir de croyances souvent
éloignées de la réalité ; on parle aussi de représentation collective

Exemple : les italiens sont des amants remarquables, les japonais sont des « accros » au
travail…

La dimension du préjugé : à partir du modèle qui a été


construit collectivement, on émet un jugement qui vise à sanctionner
ou non ce modèle et donc à rejeter le groupe de personnes visé

Exemple : ne pas aimer les américains (USA) parce qu’on croit qu’ils regardent tous des
émissions de télé-réalité idiotes

La dimension de la discrimination : elle constitue la mise en


acte du préjugé puisque de l’appréciation, on passe au comportement
qui sépare, isole et stigmatise le groupe visé.
Exemple : ne pas embaucher quelqu’un parce qu’il a plus de 50 ans
#
En résumé…

Avec le
préjugé :
j’aime /
Avec la Avec la
je n’aime pas
représentation discrimination :
collective : j’exclus
je crois
Tel est le
processus que
je mets en
place lorsque
j’utilise un
stéréotype
#
Les stéréotypes de sexe concernent plus
précisément les hommes et les femmes.

Il existe en effet des représentations collectives


qui induisent un modèle à respecter
pour incarner véritablement
un homme / une femme

Ces modèles, propres à chaque société,


évoluent en outre avec les années
en fonction des changements sociaux et historiques.
#
Examinons les caractéristiques
classiques qui définissent
habituellement
ce que doit être une femme
et ce que doit être un homme
dans une conception stéréotypée

#
Stéréotype de sexe :
fille/femme

identité
psychologique rôle social

belle, tendre, douce, tourné vers la sphère privée,


maternante, sage, la famille, l’intérieur de la
pudique, réservée, maison, les enfants
timide

curieuse, bavarde, Métiers en relation


commère, émotive, avec ces éléments.
« pleureuse », coquette
#
Stéréotype de sexe :
garçon/homme
identité
psychologique rôle social

viril, force, courage,


tourné vers la
volontaire,
sphère publique,
responsable,
pourvoyeur des
protecteur biens matériels
pour sa famille
insensible ,
« ne pleure pas », Métiers en relation
violent, dominateur avec ces éléments.

#
Quelques phrases pour illustrer les stéréotypes de sexe …

Les blondes sont idiotes


Les hommes ne pleurent pas
Les femmes ont un instinct maternel
Les hommes sont des guerriers
Les femmes sont dépensières
Les hommes ne parlent jamais d’eux-mêmes
Les femmes jacassent tout le temps
Les hommes ont le sens de l’orientation
Autant d’affirmations stéréotypées se présentant comme
vraies et même décrivant une réalité absolue car
« naturelle » « inscrite dans les gènes » #
Pourquoi avons-nous des stéréotypes ?
Comment apparaissent-ils ?

Transmission
et fabrication
#
La transmission et la fabrication
des stéréotypes,
y compris des stéréotypes de sexe,
s’effectuent selon deux modes complémentaires:
 la socialisation
 l’influence du groupe de référence

#
La socialisation
passe par

#
L’influence du groupe de référence

#
Les stéréotypes de sexe,
comme les autres stéréotypes,

se transmettent reflètent la place des groupes


et se fabriquent homme/femme dans l’ensemble de
par la socialisation la société :
à ce titre, ils se trouvent de manière
transversale dans tous les domaines
de la vie sociale

#
Et les enfants dans tout ça ?

Enfants
et stéréotypes
#
La transmission des stéréotypes
touche les enfants dès leur plus jeune âge
par le biais de la socialisation.
Très tôt, ils utilisent les stéréotypes mis à leur
disposition dans leur environnement social
et les transposent dans leurs jugements.

Voici deux exemples d’expériences menées dans le


cadre de recherches en psychologie sociale

#
La répartition des bonbons chez les L’école des petits malins :
enfants
On présente à un groupe d’enfants de cinq
Dans un centre de loisirs, on attribue une couleur bleue ans un spectacle de marionnettes, où
ou rouge à chaque enfant accueilli. deux amis, Moussa et Jean, cinq ans,
Puis, on fait venir un enfant dans une pièce où on lui vivent des aventures. Simon, un autre
enfant, ne retrouve plus son doudou. Qui
demande de répartir des bonbons dans deux sacs
a volé le doudou de Simon ?
marqués pour les Rouges ou pour les Bleus.
On lui précise qu’il a toute liberté dans ses choix mais
que lui-même n’aura que deux bonbons. L’expérience La chercheuse demande alors aux enfants
est répétée sur tout le groupe d’enfants. spectateurs de lever la main à ses
propositions de réponse à la question :
Résultats : les enfants du groupe des Bleus attribuent 87 % des enfants
25 bonbons aux Bleus et 16 aux Rouges. Les enfants pensent que le voleur est Moussa.
du groupe des Rouges attribuent 27 bonbons aux
Rouges et 13 aux Bleus. Conclusion
Conclusion L’expérience ne montre pas que les
Le simple fait de se reconnaître dans un groupe enfants sont racistes mais qu’ils sont
suffit à pratiquer le favoritisme pour son propre réceptifs aux « valeurs sociales »
groupe au détriment de l’autre. accordées à certains groupes sociaux

Les récits complets de ces expériences se retrouvent sur le site


préjugés-stereotypes.net du laboratoire de recherches de Clermont Ferrand #
Les stéréotypes de sexe font partie des
stéréotypes transmis par la socialisation
L’influence des parents est ici primordiale.

Une étude de l’Observatoire Fisher-Price a montré que les parents


conservaient une représentation stéréotypée
marquée concernant les filles et les garçons.

Pourtant ces stéréotypes ont évolué depuis les années soixante : ils
sont en particulier plus permissifs pour les petites filles. Au
contraire, ils sont devenus plus rigides encore pour les petits
garçons qui sont sanctionnés immédiatement lorsqu’ils tentent s’en
écarter.
#
Extraits de l’étude « Les jouets ont-ils encore un sexe ? » réalisée pour l’Observatoire Fisher-Price 2004

Cependant, il y a accord entre les mères et les pères


dans les portraits qu’ils dressent des filles et des garçons en général :

« la vraie petite nana » est coquette, charmeuse, « un vrai petit mec » est téméraire,
capricieuse, « chochotte », calme et posée, direct, bagarreur, têtu et espiègle
mature, calculatrice, volontaire, indépendante
#
Pourquoi faut-il lutter
contre les stéréotypes de sexe ?

Conséquences sociales
et impact individuel
#
Comme tous les stéréotypes,
les stéréotypes de sexe ont un impact
sur la construction individuelle
des identités psychologiques

#
Avec la catégorie de l’âge,
le sexe est l’une des premières dimensions
acquises par le bébé pour organiser
sa vision et sa compréhension du monde.

C’est une catégorie importante aussi


pour que le bébé se reconnaisse en tant qu’être sexué
et s’établisse comme garçon ou fille.
C’est ce qu’on appelle
la construction de l’identité sexuée

Cette reconnaissance comme fille ou garçon requiert des processus cognitifs


complexes et atteint un premier palier à l’âge de 6-7 ans.
Le processus est ensuite de nouveau
mis en mouvement au moment de la puberté.
#
La construction de l’identité sexuée requiert
des modèles qui permettent d’identifier des
caractéristiques désignées comme appartenant
au genre féminin et au genre masculin.
Plus les modèles construits par les enfants
sont établis à partir de stéréotypes,
plus les enfants mettront plus tard en place des
comportements discriminants :

plus les représentations sont rigides,


plus le rejet et l’exclusion sont violents.
#
Les modes de socialisation différenciée
ont un impact sur
l’estime et la confiance en soi
Le mode éducatif de « souplesse structurée »
(Sylvie Pionchon) conduit les petits garçons
à l’autonomie et à la responsabilité

#
Le mode éducatif de « rigidité » (Sylvie Pionchon)
conduit les petites filles à une moindre confiance et
à une moindre estime de soi

#
Comme tous les stéréotypes,
les stéréotypes de sexe aboutissent à des
conséquences sociales
visibles et parfois dramatiques

#
Conséquences sur l’orientation scolaire :

Exemple :

Taux de réussite au bac 2008 des filles en Aquitaine :


supérieur de 3 points à celui des garçons
MAIS
en Aquitaine comme ailleurs

moins d’1/3 de filles en classes préparatoires


et dans les grandes écoles scientifiques
¼ de filles en écoles d’ingénieurs

#
Conséquences sur l’emploi

Exemple :

Du fait d’une orientation scolaire différenciée garçon/fille


près de la moitié des emplois occupés par des femmes sont
concentrés dans
11 des 86 familles professionnelles existantes.

En Dordogne
2/3 des femmes se concentrent dans seulement
3 familles de métiers
(services aux personnes, secrétariat, grande distribution et
commerce : emplois moins rémunérateurs)

#
Conséquences sur l’insertion sociale

En 2008, en Dordogne :
66 % des bénéficiaires du RSA sont des femmes
53% bénéficiaires du RMI sont des femmes
1 100 femmes sont bénéficiaires de l’API.
Elles bénéficient plus souvent que les hommes
de contrats aidés.

#
Enfin les stéréotypes de sexe ont un lien avec les
violences conjugales, véritable fléau social

En France tous les 2,5 jours


1 femme décède sous les coups de son compagnon
En Dordogne en 2007 :
210 plaintes ont été enregistrées
par la Police et la Gendarmerie pour violences conjugales
(sachant que seulement 9% des femmes victimes de violences
portent plainte
ce qui laisse imaginer un chiffre noir très important)

#
Comment lutter
contre les stéréotypes de sexe

auprès des enfants ?

Propositions
#
En oeuvrant dans le champ parental :
Par la sensibilisation des parents aux conséquences d’une
intégration et d’une appropriation des stéréotypes de sexe par les
enfants dans leur vie future
En oeuvrant dans le champ culturel :
Par la proposition aux enfants d’une multiplicité de modèles
permettant d’ouvrir le champ des représentations collectives et
permettent ainsi une conception de la féminité et de la masculinité
en dehors d’une vision stéréotypée.
En oeuvrant dans le champ professionnel :
 Par la formation des professionnels en lien avec l’enfance sur
la question des stéréotypes de sexe pour que cette problématique
soit intégrée dans les projets éducatifs des crèches, des centres de
loisirs, de écoles sportives, des écoles maternelles et primaires
etc #
#

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