Ressources
< Besoins
L’inégalité besoins-ressources
• 1.1 L’objet de la science économique
• Une ressource est tout ce qui peut satisfaire un
besoin, mais quelques distinctions doivent être
faites:
Les ressources
Les ressources
comprennent aussi
les biens et les
services
Non
Marchands
marchands
Ressources Ressources non
économiques économiques
• Le besoin, c’est le sentiment d’un manque, qui nous
pousse à consommer, donc à travailler, donc à
prendre des risques.Cet univers des besoins est en
expansion, avec le niveau de vie, les innovations
technologiques, la progression des services et la
diffusion des informations.
Un service est une activité humaine visant à
satisfaire un besoin autrui. Un service ne peut pas
être stocké.
Un bien peut être matériel ou immatériel. Un baril
de pétrole est un bien matériel, une marque, ou un
procédé de fabrication, un fonds de commerce,
sont des bien immatériels.
• 1.2 La méthode de la science économique
Hypothèses, lois et
Approche positive et
modèles en science
approche normative
économique
Individualisme Microéconomie et
méthodologique et Macroéconomie
holisme
• Chapitre 2 : Les agents et le circuit économique
• Un agent économique ou unité institutionnelle en comptabilité nationale est un centre de
décision économique indépendant (un ménage, une entreprise, une banque, une administration
).
• Les agents économiques entretiennent entre eux des opérations économiques que l’ on peut
repérer par des flux économiques . Un flux économique est la variation d’ une quantité de biens et
services ( flux réels) ou de monnaie ( flux monétaires).
• Le repérage des flux économiques permet de mettre en évidence un circuit économique . Il s’ agit
d’ une représentation simplifiée de l’ activité économique , faisant apparaître la circulation des
biens et de la monnaie entre les agents.
Institutions sans but lucratif au services des Produire des biens et services non marchands
ménages à partir de contributions volontaires des
ménages
Ménages Consommer
• 2.Les opérations des agents économiques
Les opérations sur biens et services: elles indiquent la provenance et la destination des biens et
services . Dans une économie nationale, les biens et services rencontrés proviennent de la
production nationale et des importations .Ces biens et services sont utilisés pour partie à la
consommation , pour partie à l’ investissement et pour partie à
l’ exportation.
Les opérations de répartition :elles concernent la répartition des revenus créés entre les
différents agents . Cette répartition des revenus prend différentes formes , de la rémunération du
travail au dividende en passant par les loyers et les intérêts.
Les opérations financières: elles recouvrent l’ ensemble des relations entre agents à capacité de
financement et agents à besoin de financement.
Les opérations avec l’ extérieur: elles indiquent l’ ensemble des flux économiques entre les agents
résidents sur le territoire économique et les agents non résidents appartenant au reste du monde.
• 3. Le circuit économique
• L’ économie rassemble des millions de personnes engagées dans de nombreuses activités: achat,
vente , travail , fabrication etc. Pour comprendre comment l’ économie fonctionne , nous devons
trouver un moyen de simplifier notre conception de toutes ces activités . En d’ autre termes, nous
avons besoin d’ un modèle qui explique comment l’ économie est organisée et comment ceux qui
y participent interagissent les uns avec les autres . Ce modèle est appelé le diagramme de flux
circulaire.
• Dans ce modèle , l’ économie est simplifiée afin de n’ inclure que deux types de décideurs : les
ménages et les firmes . Les firmes produisent des biens et des services en utilisant des intrants tels
que le travail , la terre et le capital . Ces intrants sont appelés facteurs de production . Les
ménages possèdent les facteurs de production et consomment tous les biens et services que les
firmes produisent.
• Les ménages et les firmes interagissent dans deux types de marchés . Sur les marchés des biens et
services , les ménages sont les acheteurs et les firmes sont les vendeurs . Sur les marchés des
facteurs de production ,les ménages sont les vendeurs et les firmes sont les acheteurs.
Marchés des biens et
Valeur services Dépense
des Les firmes vendent
ventes Les ménages achètent
Biens et
Biens et services
services
vendus
achetés
Firmes Ménages
Possèdent et vendent des Achètent et consomment
biens et services des biens et services
Louent et utilisent des Possèdent et vendent des
facteurs de production facteurs de production
Flux de monnaie
L’ équilibre emplois-ressources des agents économiques est un équilibre entre demande globale et
l’ offre globale sur le marché des biens et services :
• TC=
• Exercice 1 :
• On connait pour une année donnée, les grandeurs suivantes, calculés à prix
courants :
• Solution :
• Dépenses de consommation finale privée+dépenses de consommation finale des
administrations publiques+ la formation intérieure brute de capital (dépense
d’investissement)+ Exportation nettes de biens et services (Exportations-Importations)= PIB
aux prix du marché 3950+1870+y – 220=6820
• y=6820-5600=1220
• PIB aux prix du marché+Revenus de facteurs reçus du reste du monde-Revenus de facteurs
versés au reste du monde=PNB aux prix du marché
• 6820+2460-X=6900
• X=6900-9280=2380
• Produit national net au prix du marché= Produit national brut t au prix du marché-
Amortissements
• Produit national net au prix du marché+ Amortissements
• = Produit national brut t au prix du marché
• 5870+1030=6900
• Exercice 2 :
• On connait, pour une année donnée, les grandeurs suivantes calculées à prix
courants :
•
Epargne nette des particuliers 1510
Exportation nettes de biens et services 280
(Exportations-Importations)
Revenus de facteurs reçus du reste du 2210
monde
la formation intérieure brute de capital 1850
(dépense d’investissement)
Amortissements 1510
Revenus disponible net des particuliers 7930
Revenus de facteurs versés au reste du 2470
monde
PIB net au prix du marché 9420
• Calculez la consommation finale privée, les dépenses de consommation des administrations publiques et
le produit national brut aux prix du marché. Sachant que :
• Épargne brute des particuliers=Revenus disponible des particuliers-dépenses de consommation privée.
• Solution :
La consommation finale privée :
• Epargne nette des particuliers= Revenus disponible net des particuliers- La consommation finale privée
• La consommation finale privée=7930-1510 =6420
Les dépenses de consommation des administrations publiques
• PIB net au prix du marché= PIB brut au prix du marché- Amortissements
• PIB brut au prix du marché= PIB net au prix du marché+ Amortissements
• PIB brut au prix du marché=9420+1510=10930
• PIB brut au prix du marché=Dépenses de consommation finale privée+dépenses de consommation finale
des administrations publiques+ la formation intérieure brute de capital (dépense d’investissement)+
Exportation nettes de biens et services (Exportations-Importations)
II. La consommation
• 1. Définition
• La consommation désigne l’utilisation d’un bien ou d’un service qui entraîne à terme sa
destruction.
• On distingue la consommation intermédiaire de la consommation finale :
• La consommation finale : valeur des biens et services utilisés par les ménages pour
satisfaire directement des besoins individuels et des services non marchands des
administrations.
• Il faut cependant se souvenir que toute modification du prix d’ un produit a plusieurs effets :
tout d’ abord ,cette variation de prix (toutes choses étant égales par ailleurs) modifie le
pouvoir d’ achat du revenu et donc la demande de ce produit . On appelle cela l’ effet
revenu . Ensuite ,si le prix d’ un bien augmente alors que toutes les autres restent constants
, sa demande devrait logiquement baisser. C’ est ce que l’ on appelle effet de substitution.
• L’ effet Giffen constitue une exception : la hausse du prix d’un bien inférieur peut s’accompagner
d’une hausse de sa demande. Si un bien occupe une grande place dans le budget des ménages, la
hausse de son prix provoque une baisse du pouvoir d’achat du revenu ,et conduit le ménage à
accroître la demande de ce bien inférieur qui se substitue à d’autres.L’économiste Giffen étudie le
cas particulier de la pomme de terre en Irlande au
• XIX siècle.
• Un autre économiste , Thorstein Veblen désigne le fait que l’élasticité prix de la demande est
positive pour certains biens de luxe et certains groupes sociaux. La hausse du prix du bien, le rend
plus désirable aux yeux de certains qui considèrent son prix élevé comme une source de
distinction. On évoque un effet de snobisme. Dans l’ouvrage Théorie de la classe de loisir (1889), T.
Veblen montre plus largement le caractère social des comportements de consommation.
• Dans sa théorie de l’ intérêt (1830),Irving Fisher élabora des modèles d’ arbitrage inter temporel
où le choix entre consommation présente et consommation future est fonction des taux d’intérêt
et des préférences du consommateur .L’ idée est que lorsque le taux d’ intérêt augmente , l’
épargne placée par le consommateur se bonifie et lui permet d’ augmenter sa consommation.
• Dans l’ouvrage Une théorie de la fonction de consommation (1957) Friedman transpose
l’analyse microéconomique de la consommation (travaux de Fisher) au niveau
macroéconomique . La consommation est principalement fonction du revenu permanent,
c’est-à-dire le revenu moyen anticipé sur l’ensemble de la vie. Il dépend des revenus
actualisés du travail et des actifs possédés.
• L’approche en termes de cycles de vie, développée par Modigliani, Brumberg et Ando, insiste
sur le fait que les flux d’endettement et d’épargne permettent aux ménages d’obtenir durant
leur vie un profil de consommation stable à partir de revenus fluctuants. En période de
jeunesse, l’emprunt permet de consommer ; en période d’activité, l’épargne progresse et un
patrimoine est constitué ; à l’âge de la retraite, la consommation est alimentée par une «
désépargne ».
• Utilité marginale: utilité de la dernière unité consommée . Elle diminue lorsque la quantité
consommée augmente , et cela jusqu’ au point de satiété où elle devient nulle.
• L’ utilité marginale d’ un verre d’ eau devient de moins en moins grande après quelques
verres , puis nulle lorsque la personne finit par étancher sa soif.
• Supposons qu’il existe sur le marché deux produits A et B .Le raisonnement marginaliste
consiste à dire que le consommateur va comparer l’ utilité d’ un DH supplémentaire de
dépense dans la consommation A et dans celle du produit B.
• On note :
• PA : le prix du bien A
• PB : le prix du bien B
• Mais l’ achat du bien A augmente la quantité consommée et amène donc à une baisse de l’
utilité marginale de A. Les achats du bien A s’ arrêteront par conséquent lorsque l’ utilité du
dernier dh dépensé dans A sera devenue égale à celle du dernier dh dépensé dans B.À l’
équilibre , on aura donc :
2 exemples de courbes
d’indifférence
Combinaison
Optimale
Correspondant
Au point de
tangence
Droite de
budget
Quantité du
bien A
• La maximisation de l’ utilité se faisant toujours sous la contrainte du budget .Par exemple ,si
le bien A vaut 20 dh , le bien B 30 dh et que notre personne dispose
• Le choix optimal sera celui qui maximise la satisfaction sous contrainte du budget , ce qui
correspond graphiquement au point de tangence entre la droite de budget et la courbe d’
indifférence.
• Keynes émet l’ hypothèse que la consommation est fonction du revenu mais qu’ elle s’ élève
moins vite que celui-ci .Si on note R le revenu global et C la consommation globale,alors R-C
mesure l’ épargne globale ( que nous noterons désormais S comme saving ).On en déduit
immédiatement que cela signifie que l’ épargne S augmente plus vite que le revenu
.Schématiquement on peut résumer cela ainsi:
• Représentation schématique de l’ hypothèse de keynes
Hausse du revenu R
R
C
La consommation C s’ élève mais moins
Vite que le revenu( loi psychologique
Fondamentale)
Temps
• Mathématiquement, l’ hypothèse de keynes se traduit par la relation linéaire suivante :
• Pour aller plus avant dans cette approche , il nous faut à présent définir ce qu’ est la
propension moyenne à consommer:
• Propension moyenne à consommer : part du revenu qui est consommée .Avec les notations
employées plus haut, cela donne C/R.
• Propension moyenne à épargner: part du revenu qui est épargnée. Avec les notations
employées plus haut, cela donne S/R.
• Dit autrement ,les ménages les plus pauvres ont proportionnellement une consommation
plus importante que les ménages les plus riches.
• III. L’investissement
• L’investissement consiste fondamentalement à engager du capital dans le processus de
production.
• Au sein d’une économie le taux d’investissement se mesure par le rapport FBCF sur PIB. La
formation brute de capital fixe est constituée de l’investissement productif des entreprises,
de l’investissement des administrations et de l’investissement des ménages (achats de
logements).
• La FBCF doit être distinguée des placements financiers qui, eux, constituent une épargne.
• 1. RENTABILITÉ ET FINANCEMENT DE L’INVESTISSEMENT
• C’est la somme actualisée des flux financiers pendant les périodes d’investissement
• VAN =-I0+
• avec :
• I0 : montant de l’investissement
• NE: durée de vie économique
• a : taux d’actualisation
• Si la VAN est positive, l’investissement est réalisé ; si elle est négative, il ne l’est pas.
• Selon John Maynard Keynes l’efficacité marginale du capital désigne la rentabilité attendue
de l’investissement, les recettes attendues des projets ne sont pas « certaines », elles
résultent des anticipations des chefs d’entreprise.
• L’entreprise peut émettre des obligations, c’est-à-dire des titres de créances qui
représentent une partie d’un emprunt à long terme. Le plus souvent elle verse aux
détenteurs du titre une rente annuelle et rembourse le capital à échéance.
• L’entreprise peut aussi émettre des actions c’est-à-dire des titres financiers
représentatifs d’une partie du droit de propriété sur une entreprise. Le souscripteur de
l’action contribue au financement de l’entreprise en échange d’un droit de vote lors de
l’assemblée générale (qui élit le conseil d’administration) et d’un droit au partage des
bénéfices à travers la perception d’un dividende.
• L’emprunt est un financement obtenu le plus souvent auprès d’une banque. Le coût de ce
mode de financement est constitué par le taux d’intérêt.
• c) Le taux d’intérêt
• Le taux d’intérêt représente le coût du capital. En principe toute chose égale par ailleurs la
baisse des taux d’intérêt dynamise l’investissement puisqu’un plus grand nombre de projets
d’investissement deviennent rentables.
• d) Les profits
• Le « théorème » de Schmidt (ancien chancelier Allemand) a popularisé l’idée que les profits
constituent un moteur de l’investissement : « les profits d’aujourd’hui sont les
investissements de demain et les emplois d’après-demain ». Une hausse des profits permet
de financer les investissements par le canal de l’autofinancement. Plus la rentabilité
économique de l’investissement est grande, plus l’incitation à investir est forte. Le taux de
rentabilité économique(ou taux de profit) est le rapport entre le profit réalisé et le capital
engagé.
• 3.Le multiplicateur keynésien d’ investissement
• Rappelons ici l’ égalité fondamentale entre l’ offre et la demande globale dans le cadre d’
une économie fermée (en l’ absence d’importations et d’ exportations):
• ∆ Y = ∆I, ∆C= c ∆I . Mais , ces dépenses de consommation vont alors procurer des revenus
supplémentaires à ceux auprès de qui elles ont été réalisées pour un montant donc de c ∆I .
Ceux –ci vont à leur tour en consacrer une partie à la consommation pour un montant de c²
∆I et ainsi de suite…
• En récapitulant les vagues successives de revenus et de consommation on obtient le schéma
suivant:
• ∆I ∆ Y = ∆I ∆C= c ∆ Y = c ∆I
• ∆ Y= c ∆I ∆C= c ²∆I
• ∆ Y= (1+ c+ c ²+ c ³+…..) ∆I
• ∆ Y=(1/1-c) ∆I
• La fonction d’ épargne est traditionnellement assurée par des ménages, mais les entreprises
et les administrations peuvent également épargner.L’ épargne nationale regroupe l’ épargne
des ménages , des entreprises et des administrations.
Épargne
des
ménages
Épargne des
Épargne des administrations
entreprises
Épargne
financière Épargne non
financière Bénéfices
nets non
Amortissements distribués
Épargne
contractuelle
(remboursements)
Placements Thésaurisation Achats
financiers immobiliers
Investissements
des entreprises
individuelles
• Pour les ménages ,les formes d’ épargne sont diverses: placer de l’ argent sur un compte,
acheter des actions ou des obligations , conserver des billets chez soi….On distingue ainsi l’
épargne financière( placements financiers et thésaurisation) et l’ épargne non financière(
logements et investissements).L’ épargne des entreprises correspond à leur
autofinancement c’ est à dire aux amortissements et aux bénéfices non distribués.
• Les ménages épargnent pour acheter ultérieurement , pour se protéger contre certains
risques, pour assurer leur retraite . Selon la théorie du cycle de vie, les ménages accumulent
durant leur vie active pour désépargner pendant leur retraite.
• Les ménages peuvent aussi épargner en vue d’ obtenir des intérêts . Sur ce point
• Les courants théoriques s’ opposent . Pour les classiques , le taux d’ intérêt détermine le
partage du revenu entre l’ épargne et la consommation . Un taux élevé justifie ainsi la
renonciation à une consommation immédiate . Pour Keynes au contraire , le partage
consommation épargne est seulement fonction du revenu.
Le niveau de l’ inflation : l’ épargne financière augmente en période de forte inflation car les
ménages compensent la diminution de la valeur réelle des patrimoines due à la hausse de
prix.
• R=P=C+I
• S = R-C
• W net= PmL – FD
• Si l'individu décidait de travailler et de renoncer à la formation, il serait payé à sa
productivité marginale du travail (PmLT). Son coût d'opportunité (CO) d'aller faire la
formation ou son coût de renonciation vient donc:
• CO= PmLT- PmL
• S'il arbitre en faveur de la formation, il calcule son salaire net. Celui-ci est la différence
entre ses revenus potentiels (PmLT) et le coût total de l'investissement en formation
constitué par les frais directs et le coût d'opportunité. Ce salaire net est le suivant :
•
• W’net=PmLT- CT =PmLT- ( FD + CO) = PmLT- ( FD
+PmLT- PmL)
• Le salaire net de cet individu est égal à la différence entre les revenus potentiels et les
coûts totaux de formation. Si les gains attendus sont supérieurs aux coûts, l'individu
trouve un avantage d'investir dans la formation et dans l'éducation.
• En ce qui concerne la seconde contrainte du modèle, elle s’attache au profil âge-gains.
L’investissement en capital humain dépend des perspectives de gains. Or, celles-ci
évoluent au fil du temps et de l’âge de la personne. Aussi, la courbe de ce profil exhibe-
t-elle une concavité caractéristique et qui peut même décroître au-delà d’un certain âge
:
Gains
âge
• Où U désigne le profil d’une personne non qualifiée qui n’a pas investi dans son capital
humain. Son salaire est rigide. Il ne diffère pas en fonction de l’âge. La courbe en T
décrit le profil d’une personne ayant choisi de poursuivre sa formation au-delà du
cursus scolaire obligatoire. Son capital humain accroît durant la période
d’investissement puis décroît lorsque le coût de la formation dépasse les gains qu’il
peut en retirer. En consacrant une part importante de son temps à son éducation et à sa
formation, l’individu en T consent, durant une période déterminée de sa vie, à gagner
moins que la personne en U, quoique moins qualifiée. Ce temps de formation a un coût,
direct et indirect, que l’apprenant estime en fonction de ses gains futurs .Si l’on observe
la courbe en T, on s’aperçoit que le capital humain se déprécie en fonction de l’âge de la
personne. Le rendement marginal du capital humain est donc décroissant. Ceci
s’explique par la logique d’investissement. Cette logique conçoit l’éducation comme un
stock de connaissances qui s’accumule et se déprécie au fil du temps.
1.1 Les critiques du modèle de G.Becker
• Ce modèle de BECKER qui suppose que l'investissement en éducation accroît les gains futurs
comporte des limites, car reposant sur un certain nombre d'hypothèses qui ne sont jamais
confirmées. C'est pour quoi on lui attribue certaines critiques. La première hypothèse porte
sur la corrélation, supposée robuste, entre le niveau d’éducation – education - et les
compétences acquises – abilities. Or, concrètement on n’a jamais pu établir de liens clairs
entre le niveau d’éducation – nombre d’années d’études – et l’acquisition de réelles
connaissances voire de compétences. La deuxième hypothèse porte sur le lien entre les
compétences acquises et le niveau de salaire. De façon empirique, il a en effet été établi
que le niveau d’éducation général de la population active influait sur le niveau des salaires
par le biais de l’accroissement de la productivité. Toutefois, sur la base des recensements de
1940 et de 1950 aux Etats Unis, on a pu observer que des différences importantes
subsistaient entre le niveau de formation des personnes (nombre d’années d’études) et le
niveau des salaires. Sur ce point, G. S. Becker a tenté de démontrer que ces différences
incombaient principalement à la diversité des personnes et à la multiplicité des facteurs
déterminants (âge, sexe, origine, statut social, etc.).
• 2. La formalisation de Mincer
• La fonction de rémunération ou équation de Mincer (1974) permet d’estimer le
rendement privé de l’éducation de la manière suivante :
• log(y)=a+bCH+cEP+d(EP)²+e
• Avec :
• Pour cette théorie l'éducation n'apporte rien aux individus. Elle ne sert qu'à montrer
les différences qui existent entre les individus. D'une certaine manière, la théorie du
filtre remet en cause les efforts, les ressources mobilisées en faveur de l'éducation. Elle
se pose la question de pourquoi tout ce temps et tout cet argent dans l'éducation si elle
ne sert qu'à trier et à classer les individus.
• Cette dernière, dans sa version, comporte elle aussi certaines limites. Si l'éducation ne
sert qu'à trier et à montrer les différences entre les individus, pourquoi elle n'est pas
personnels, pourquoi maintenir tous ces élèves et étudiants dans des salles ou dans des
campus et pourquoi consacrent-ils toute leur vie à apprendre? Pour toutes ces
essentiel des initiateurs du filtre consiste à montrer que l'éducation comporte une
double fonction. D'une part elle se double d'une demande de diplôme qui permet de
• Il envisage le marché du travail organisé selon une file d’ attente où les premiers sont
les plus formés. Les individus sont incités à élever leur niveau de formation pour gagner
des places dans la file d’ attente.
Chapitre 5 : La croissance économique
• La croissance économique, c'est 1' augmentation, au cours d'une période donnée, d'un
indicateur synthétique de production (habituellement le pourcentage annuel
d'augmentation du produit intérieur brut). Le développement est un processus de
transformation des techniques et des structures économiques, politiques et sociales qui
engendre le recul de la pauvreté, 1 'augmentation du niveau de vie (revenu par
habitant) et d'éducation, l'allongement De 1 'espérance de vie.
• de vie).
• Le développement est une fin en soi, la croissance est un instrument subordonné au
développement. Il va de soi que le progrès de la qualité de vie des hommes, leur
capacité à satisfaire leurs aspirations et à exercer pleinement leur liberté sont des fins
légitimes.
Amélioration
Croissance Modernisation
du niveau Augmentation du
de la population des équipements
de qualification stock de capital fixe
active
de la main-d’œuvre
Augmentation de la production
(Croissance économique)
• 4. Calcul de la productivité globale des facteurs
(PGF)
• Le modèle de croissance proposé par les keynésiens Harrod et Domar dans les
années 1940 aboutit à l’idée que la croissance est par nature déséquilibrée. Elle a
peu de chances d’être durable et de permettre le plein-emploi. Globalement la
question des enjeux technologiques est absente de ces travaux. Le progrès
technique considéré comme exogène est « neutralisé ».
• l’épargne et l’investissement).
• La possibilité d’une croissance équilibrée suppose que ces trois taux coïncident et
donc que le taux de croissance garanti soit justement le taux de croissance de
plein-emploi ; or, la probabilité d’une telle égalité est faible car le taux de
croissance garanti a peu de chances d’être atteint puisqu’il résulte de plusieurs
facteurs différents et indépendants et il y a peu de chances qu’il coïncide lui-même
avec le taux de croissance de plein emploi. L’hypothèse de la croissance équilibrée
est jugée improbable, d’où la thèse « d’une croissance sur le fil du rasoir ».
• c) Le modèle de Solow
• Dans le modèle de Solow, sans progrès technique, la fonction de production
• est :
• Y=f(K,L)
• Y est la production K le capital, L Le travail
• Elle vérifie les propriétés suivantes :
• 1) Dérivées partielles premières continues, positives et décroissantes. La
décroissance traduit l’hypothèse que les rendements marginaux de chacun des
inputs, pris séparément, sont décroissants.
• 2) Homogénéité de degré 1. Les rendements d’échelle sont constants,
• c’est-à-dire que si tous les facteurs de production sont multipliés par une
• quantité donnée, il en sera de même pour la production
• Comme F est homogène de degré 1, on peut réécrire la fonction de production par
tête :
• y= f(k) où y = Y/L et k = K/L sont les grandeurs par tête
• [et f (x) = F (x, 1)].
• y
La fonction de production montre comment la quantité de capital par
travailleur k détermine la quantité produite par travailleur y=f(k)
f (k)
Production par travailleur
• c=(1-s)y
• s le taux d’épargne , a une valeur comprise entre 0 et 1 .Cette fonction de
consommation indique que la consommation est proportionnelle au revenu .
Chaque année , une fraction (1-s) du revenu est consommée et une fraction s
épargnée.
• Pour voir ce que cette fonction de consommation implique pour l’investissement ,
nous substituons (1-s)y à c dans l’identité comptable du revenu national:
• y= (1-s)y+i
• En réaménageant les termes , nous obtenons:
• i=sy
• Cette équation montre que l’investissement est égal à l’épargne . Le taux d’épargne
s est donc la fraction de la production affectée à l’investissement
• Nous avons maintenant introduit les deux élément principaux du modèle de Solow
, la fonction de production et la fonction de consommation .Pour un stock de
capital k donné, la fonction de production y=f(k) détermine les quantités que peut
produire l’ économie et le taux d’ épargne s détermine la répartition de cette
production entre la consommation et l’investissement.
• Nous avons vu que l’investissement par travailleur est une fraction de la production
par travailleur sy. En substituons la fonction de production à y , nous pouvons
exprimer l’investissement par travailleur en termes d’une fonction du stock de
capital par travailleur :
• i=s f(k)
•• y
f (k)
Production par travailleur
Production par travailleur
Consommation par
travailleur
S f (k)
c
• Δk = sf(k) - dk
Amortissement dk
Investissement et amortissement
dk2 S f(k)
i2 Investissement
i*=dk*
i1
dk1
S2 f(k)
Investissement et amortissement
S1 f(k)
1. Une hausse du
2. Augmente le taux d’ épargne
stock de capital
de l’ état
stationnaire
Nouvel état
Ancien état
stationnaire
stationnaire
k1 k2
• Δk= i - (d+n) k
• n le taux de croissance, constant au cours du temps, de la population .
• Cette équation montre comment l’investissement net et la croissance de la
population affectent le stock de capital par travailleur. L’investissement net
correspond à l’investissement nouveau diminué de l’ amortissement: il accroit
donc le stock de capital k tandis que la croissance démographique le réduit . Nous
avons déjà rencontré cette équation dans le cas particulier d’une croissance
démographique nulle ( n=0).
Pour cette équation utilisable, il suffit de substituer sf(k) à i . Ceci permet de réécrire l’
équation comme suit:
Sf(k)
Investissement stabilisateur
k
k*
État stationnaire
Capital par travailleur
• Tout comme l’ amortissement, la croissance démographique est source de
réduction du stock de capital par travailleur . Si n est le taux de cette croissance
démographique et d le taux d’ amortissement, (d+n)k est le volume
d’investissement nécessaire pour maintenir constant le stock de capital par
travailleur k . Pour que l’ économie demeure en état stationnaire , l’investissement
sf(k) doit compenser l’impact de l’ amortissement et de la croissance
démographique (d+n)k, ce qui se passe exactement à l’intersection des deux
courbes du graphique.
• Y=f (K,L)
• Y=f (K,L.E)
• E représente efficience du travail . Celle –ci reflète l’ état des connaissances de la
société considérée sur les méthodes de production: l’ efficience du travail augmente à
mesure que les technologies disponibles deviennent plus performantes ( mécanisation
de la production au début du XX eme siècle et autonomisation ensuite, par exemple),
mais aussi que l’état de santé , la formation ou le savoir-faire de la population active s’
améliore.
• Le terme L.E mesure le nombre de travailleurs efficients. L’hypothèse la plus simple que
l’on puisse formuler à l’ égard du progrès technologique est qu’il induit un
accroissement de l’ efficience du travail E à un taux constant donné g .Si g=0.02, chaque
unité de travail accroit son efficience à concurrence de 2%par an :en conséquence , la
production croit exactement comme si le nombre de travailleurs avait augmenté de
2%.Cette forme de progrès technologique , appelée « progrès technologique
accroissant l’ efficience du travail », accroit donc l’ apport du travail à la croissance de la
production , dans la mesure où le travail L croit au taux n et que l’ efficience de chaque
unité de travail E augmente au taux g : le nombre de travailleurs efficients L.E augmente
donc au taux n+g.
Investissement stabilisateur
(d+n+g)k
Investissement stabilisateur
sf(k)
Investissement
État stationnaire
k* k
Capital par travailleur efficient
• L’introduction du progrès technologique , accroissant l’ apport du travail au taux g ,
affecte notre analyse d’une manière très proche de celle que nous avons étudiée
pour la croissance démographique .k désignant maintenant le volume de capital
par travailleur efficient , la hausse du nombre de travailleurs efficients
• Δk=sf(k)-(d+n+g)k
• humain étaient liées tandis que Becker se penchait sur les raisons économiques de
l’accumulation du capital humain. En reliant ces deux approches, on trouve
naturellement un modèle de croissance économique endogène, où le capital
humain joue un rôle fondamental.
2.La théorie de la croissance endogène
• Dans les années 1980, plusieurs économistes (P. Romer, R. Lucas et R. Barro
notamment) façonnent de nouvelles théories de la croissance couramment réunies
sous le qualificatif de « croissance endogène ».
Capital physique
Capital public CROISSANCE
(infrastructure)
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& développement
• 1. Le modèle « AK »
• Le modèle AK constitue le modèle de croissance endogène le plus simple. La seule
différence avec le modèle de Solow réside dans la spécification de la fonction de
production.
a. Présentation du modèle AK
• Le capital est supposé être le seul facteur de production et la technologie est
linéaire dans le capital. Le capital ne doit pas être assimilé au seul capital physique.
Le travail peut être assimilé au capital humain, variable qui s’accumule au cours du
temps. La fonction de production s’ écrit :
• =A
• Le paramètre A représente le niveau de la technologie et le stock de capital
accumulé à la période t.Le point le plus important du modèle réside dans la nature
de la technologie. En effet, puisque la production s’ effectue à rendement
constants, la productivité marginale du capital est indépendante du niveau de l’
accumulation (dans le modèle de Solow , cette productivité marginale était une
fonction décroissante du stock de capital) :
• =A; =0
• = sA- (
• Le taux de croissance est une fonction des paramètres définissant la technologie A,
la dépréciation et les préférences des consommateurs s.On parle alors de
croissance endogène. Pour obtenir un taux de croissance positif , il faut que les
différents paramètres intervenant dans le taux de croissance du capital vérifient :
• sA > (
• La dépréciation et la croissance de la population ne doivent pas être trop grandes
au regard de la propension à épargner et du niveau de la technologie.
•
2.Croissance économique et éducation
• « L’éducation de base est une condition préalable du décollage, de même que, par
la suite, la formation d’une main-d’oeuvre qualifiée est l’une des clés de la
croissance à long terme ». Cette assertion de Barthélemy J-C. et Varoudakis (1996)
tranche avec la polémique sur l’existence d’une relation causale entre l’éducation et
la croissance économique. Elle soulève deux problématiques fondamentales : le
type d’éducation pour le décollage qu’Aghion et Howitt (2000) appellent capacité
d’« imitation » et un autre type favorable à l’innovation, facteur d’une croissance à
long terme venté par Romer (1990) et ses successeurs. Les économies d’imitation
doivent investir prioritairement dans les niveaux scolaires favorisant les imitations
et la mise en œuvre des nouvelles techniques, soit l’enseignement primaire et
secondaire. On y trouve les pays à revenu faible et intermédiaire. Pour connaître
une croissance ,les secondes doivent contribuer à l’innovation
• Technologique et disposer pour cela d’une masse importante de main
d’œuvre qualifiée. Cela justifie un investissement important dans
l’enseignement supérieur permettant de soutenir la croissance
économique. Les pays développés font partie de ce second groupe
d’économies.