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UNIVERSITÉ ABOUBEKR BELKAID, TLEMCEN

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FACULTÉ DE LA TECHNOLOGIE
DÉPARTEMENT DE GÉNIE-CIVIL
Cours de MDS pour Licence 2

INTRODUCTION A
LA MINERALOGIE
DES ARGILES
Pr. ALLAL Mohammed Amine
aminallal@yahoo.fr
UN MINERAL, QU’EST CE QUE C’EST ?...

« ON A DONNÉ LE NOM DE
MINÉRAUX AUX CORPS QUI,
PLACÉS À LA SURFACE OU DANS LE
SEIN DU GLOBE TERRESTRE, SONT
DÉPOURVUS D'ORGANISATION ET
N'OFFRENT QUE DES ASSEMBLAGES
DE MOLÉCULES SIMILAIRES, LIÉES
ENTRE ELLES PAR UNE FORCE QUE
L'ON APPELLE AFFINITÉ »
René-Just HAÜY (vers 1800)
ALLAL M. Amine, Chap. 3, Minéralogie des argiles, 2
UN MINERAL, QU’EST CE QUE C’EST ?...

 La minéralogie, une des plus anciennes parmi les


Sciences de la Terre, a pour but l'étude des minéraux,
éléments ou composés naturels formant la croûte
terrestre.
 Les différents domaines de la minéralogie viennent de
la définition même de l'espèce minérale. Depuis
quelques décennies, les minéralogistes ont
généralement adopté la définition suivante :
UN MINÉRAL EST UN SOLIDE NATUREL,
MACROSCOPIQUEMENT HOMOGÈNE, POSSÉDANT
UNE STRUCTURE ATOMIQUE ORDONNÉE ET UNE
COMPOSITION CHIMIQUE DÉFINIE.
 La composition chimique est à la base de la
classification des minéraux depuis le milieu du XIXe
siècle
ALLAL M. Amine, Chap. 3, Minéralogie des argiles, 3
UN MINERAL, QU’EST CE QUE C’EST ?...
Un minéral est un solide naturel, macroscopiquement
homogène, possédant une structure atomique
ordonnée et une composition chimique définie.

SOLIDE : A l’exception du mercure natif, aucun liquide


n’est considéré comme un minéral.
NATUREL : Qu’on ne peut pas reproduire
artificiellement.
HOMOGENE : Formé par une seule phase solide, et
aucune méthode physique de séparation ne peut
permettre d’en isoler des composés plus simples.
COMPOSITION CHIMIQUE DEFINIE : Les exceptions
fréquentes à cette règle proviennent de l’existence de
solutions solides provoquant des variations plus ou
moins continus de composition.
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ET UNE ARGILE C’EST QUOI ?
 Le terme ARGILE trouve son origine du mot
grec ARGILOS dont la racine ARGOS signifie
blanc, puis dans le mot latin ARGILLA.
 C’est donc la couleur blanche des matériaux
utilisés en céramique qui en est l’origine.
 L’argile est une matière première utilisée
depuis la plus haute antiquité par toutes les
civilisations (extrême orient/Japon vers
-10000 ans, Syrie vers -9300 ans, Niger et
Hoggar vers -9300 ans, Italie du sud vers
-8150 ans, etc.).

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ET UNE ARGILE C’EST QUOI ?

 L’ARGILE EST UN MATERIAU DE LA


COUCHE SUPERFICIELLE DE L’ECORCE
TERRESTRE.
 ELLE SE FORME LE PLUS SOUVENT PAR
ALTERATION DES MINERAUX DES
ROCHES SOUS L’ACTION DES EAUX DE
SURFACE.
 SA GENESE PEUT ETRE DUE A L’ACTION
D’EAUX HYDROTHERMALES.
 DANS L’UN ET L’AUTRE CAS, IL Y A UN
LIEN ETROIT ENTRE L’EXISTENCE DE
L’ARGILE ET CELLE DE L’EAU.
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ET UNE ARGILE C’EST QUOI ?
 LES ARGILES SONT CONSIDEREES
COMME DES MATERIAUX SENSIBLES
ET FACILEMENT ALTERABLES, EN
QUELQUE SORTE DES « STRUCTURES
EN EVOLUTION ». C’EST CETTE
PARTICULARITE QUI EST A LA BASE
DE LA PLUPART DE LEURS
UTILISATIONS ET QUI EN FAIT UNE
MATIERE PREMIERE EMPLOYEE PAR
L’HOMME DANS LES TEMPS LES PLUS
RECULES.
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UNE ARGILE C’EST….
ARGILE

DEFINITION DEFINITION
GRANULOMETRIQUE MINERALOGIQUE

PARTICULES DE CE SONT DES


TAILLE ALUMINO
INFERIEURE A 2 SILICATES
MICRONS HYDREUX
[PHYLLOSILICATES]

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STRUCTURE DES ARGILES
LES MINERAUX ARGILEUX SONT DES SUBSTANCES
CRISTALLINES (Un cristal est un arrangement
régulier d’atomes ou d’ions, dans l’espace. On dit
qu’il forme un réseau à trois dimensions).
LES CRISTAUX DES ARGILES RESSEMBLENT A DE
MINCES PLAQUES OU PLAQUETTES.
DES ETUDES PAR DIFFRACTION AUX RAYONS X
ONT PERMIS AUX CHERCHEURS D’ETABLIR QUE
CES PLAQUETTES SONT UN EMPILEMENT DE 2
TYPES DE FEUILLETS DE CRISTAUX DE BASE.
 LES FEUILLETS EN TETRAEDRE, OU DE SILICE.
 LES FEUILLETS EN OCTAEDRE, OU D’ALUMINE.

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mm

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LES MINERAUX ARGILEUX
IL EXISTE A LA SURFACE DE LA TERRE PLUS DE
400 MINERAUX ARGILEUX (VOÏVONITCH et Al. in
Analyse minéralogique des sols argileux, éd.
Eyrolles).
07 MINERAUX CONSTITUENT LA QUASI TOTALITE
DES DEPOTS NATURELS, ET SONT:
 LA KAOLINITE ;
 L’HALLOYSITE ;
 L’ILLITE ;
 LA MONTMORILLONITE ;
 LA CHLORITE ;
 L’ATTAPULGITE ;
 LES ALLOPHANES.
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QUELQUES MINERAUX…
 KAOLINITE : Formée d’un assemblage d’une couche de
silice et d’une couche d’alumine. Elle est considérée comme
un assemblage 1:1. Elle est électriquement neutre. Les
feuillets de base successifs sont maintenus ensemble par
des liens hydrogènes entre les hydroxyles des feuillets en
octaèdre et les atomes d’oxygène de la couche de silice.
Ceci empêchant l’hydratation entre les eux feuillets. La
kaolinite est une argile stable, non gonflante, et les
doubles feuillets ne se séparent pas dans les conditions
normales. Cette structure est détruite par chauffage à
450°c.
 Sa formule structurale est Si2O5Al2(OH)4
 Elle est très utilisée en céramique, principale composante
de la porcelaine.
 L’HALLOYSITE est une kaolinite hydratée.
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QUELQUES MINERAUX…
 L’ILLITE : C’est un minéral avec une structure 2:1.
Dans son cas les espaces entre les couches sont
reliés par un atome de potassium, qui en
comblant le « trou » entre les feuillets, crée un
lien très fort entre les couches, plus fort que les
liaisons hydrogènes. Les molécules d’eau ne
peuvent pas s’intercaler entre les doubles
feuillets.
 La formule structurale est
AlxSi4-xAlx (OH)2 O10

Kx (ou Na, Ca, ou Mg)

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QUELQUES MINERAUX…
 MONTMORILLONITE : Elle est aussi appelée
SMECTITE. C’est un minéral argileux à structure
2:1 (2 feuillets de silice et un feuillet d’alumine).
Les forces qui soudent les sommets des feuillets
de silice sont faibles (forces de Van Der Waals)
par rapport aux autres forces de liaison. En
présence d’humidité, la montmorillonite gonfle
par adsorption d’eau dans l’espace interfoliaire.
Ce sont des argiles gonflantes, et donc très
« dangereuses ».
 On appelle généralement BENTONITE, une
MONTMORILLONITE très pure et dont les
particules sont très très fines.
 Formule structurale Al2(Si4O10)(OH)2.nH2O

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LES MINÉRAUX ARGILEUX SE CARACTÉRISENT PAR
TROIS PROPRIÉTÉS PRINCIPALES:
> LEUR FORME ET LEUR SURFACE SPÉCIFIQUE;
> LEUR CAPACITÉ D’ADSORPTION D’EAU ET DE
GONFLEMENT;
> LEURS MULTIPLES POSSIBILITÉS D’ÉCHANGES
IONIQUES.
LES ARGILES SONT DÉFINIES DEPUIS LE XIX° SIÈCLE
COMME DES MINÉRAUX DE PETITE TAILLE. CES
MINÉRAUX NE SONT DONC PAS IDENTIFIABLES AU
MICROSCOPE OPTIQUE. EN FAIT, LA MAJORITÉ DES
ARGILES ONT DES CARACTÉRISTIQUES COMMUNES,
CE QUI JUSTIFIE À POSTERIORI LA DÉFINITION. LA
FINE TAILLE DES ARGILES LEUR CONFÈRE UNE
SURFACE IMPORTANTE PAR RAPPORT AU VOLUME
DES PARTICULES.
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FORME ET SURFACE SPÉCIFIQUE
> EN FLOCONS, CARACTÉRISÉS PAR UNE MÊME DIMENSION
DANS LES DEUX DIRECTIONS, ET UNE ÉPAISSEUR
ÉQUIVALENTE À (1/20)ième DE LA LONGUEUR ;
> EN LATTES, AVEC UNE DIMENSION PLUS LONGUE,
ÉPAISSEUR TOUJOURS ÉQUIVALENTE À (1/20)ième DE LA
LONGUEUR ;
> EN AIGUILLES, AVEC DEUX DIMENSIONS PLUS OU MOINS
IDENTIQUES ET LA 3ième BEAUCOUP PLUS GRANDE (ASSEZ
RARE).

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LE SYSTEME ARGILE-EAU
 DANS LA NATURE, IL SEMBLE QUE LES PARTICULES
ARGILEUSES SOIENT A PEU PRES TOUJOURS
HYDRATEES. EN EFFET, ON TROUVE DES COUCHES
D’EAU AUTOUR DE CHAQUE PARTICULE D’ARGILE.
ON APPELLE CETTE EAU « EAU ADSORBEE ou LIEE».

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LE SYSTEME ARGILE-EAU

POURQUOI, ET DE QUELLE
FAÇON L’EAU PEUT-ELLE
ETRE ADSORBEE (ET COLLEE)
A LA SURFACE D’UNE
PARTICULE D’ARGILE ?
That is the question…

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LE SYSTEME ARGILE-EAU
...POURQUOI ?
PARCE QUE LES MOLECULES D’EAU SONT
POLAIRES ET POSSEDENT DONC UN MOMENT
DIPOLAIRE NUL. LA CHARGE POSITIVE DU
DIPÔLE EST ATTIREE PAR LES CHARGES
NEGATIVES DES PARTICULES D’ARGILES.

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LE SYSTEME ARGILE-EAU
CETTE EAU DES PREMIERES COUCHES, DITE
LIEE NE POSSEDE PAS LES MEMES
CARACTERISTIQUES DE STRUCTURE, DE
DENSITE ET DE VISCOSITE QUE L’EAU
LIQUIDE (le mouvement n’est pas libre).

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LE SYSTEME ARGILE-EAU
SON COMPORTEMENT
EST PROBABLEMENT
DIFFERENT DE LA
VISCOSITE CLASSIQUE ,
ET CERTAINEMENT
ANISOTROPE.
L’ENSEMBLE,
CONSTITUE PAR CETTE
EAU LIEE, ET PAR UNE
PARTIE DE L’EAU LIBRE,
EST APPELE DOUBLE
COUCHE. [l’épaisseur de
la double couche dépend
du minéral argileux et de
la teneur en eau]
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LE SYSTEME ARGILE-EAU
LE ROLE DE CETTE EAU
ADSORBEE DANS LE
COMPORTEMENT
MECANIQUE DES
ARGILES EST TRES
IMPORTANT, CAR,
DANS LE DOMAINE
HABITUEL DES
CONTRAINTES (et des
températures), ELLE
EMPECHE
GENERALEMENT TOUT
CONTACT DIRECT
ENTRE LES
PARTICULES
(élimination entre
100°C et 500°C).

ALLAL M. Amine, Chap. 3, Minéralogie des argiles, 25


Petites particules et grandes surfaces de
contact : notion de surface spécifique….

 On caractérise généralement ces


matériaux par le concept de surface
spécifique Su qui s’exprime en aire par
unité de de volume, telle que :
Su = S/V

(S étant la surface totale d’un


échantillon de volume V)

ALLAL M. Amine, Chap. 3, Minéralogie des argiles, 26


Petites particules et grandes surfaces de
contact : notion de surface spécifique….
 Particules sphériques (de rayon R)
Su = (4.π.R2)/(4/3.π.R3) = 3/R = 6/D
 Particules cubiques (de côté a)
Su = (6.a2)/a3 = 6/a
a (cm) Su (cm²)
1 6
0,01 600
0,0001 60000

 On voit combien la dimension de la particule


élémentaire conditionne les caractéristiques du
système, puisque pour un diamètre ou une arête de
1 μm la surface atteint 6 m².
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Divers types de liaisons au sein des
matériaux argileux
Il est possible de distinguer des liaisons structurales
très fortes (covalentes, ioniques et de covalence) au
sein des molécules même, et les liaisons entre
particules minérales. Parmi ces dernières, il faut
retenir, classées par intensité de forces croissantes:
 Les forces d’attraction moléculaires de Van Der
Waals, qui sont, en partie, responsables de l’extrême
cohésion des argiles (malgré qu’elles soient de faible
intensité).
 Les liaisons hydrogènes de nature électrostatique.
 Les liaisons par introduction d’ions dans la
structure.
 Les liaisons texturales qui ne sont autre que la
cimentation des particules par un apport externe
(marne par exemple).
ALLAL M. Amine, Chap. 3, Minéralogie des argiles, 28
FORCES S’EXERÇANT ENTRE
DEUX PARTICULES D’ARGILE
 L’ASSOCIATION DES MINERAUX ARGILEUX ET DE LEUR
COUCHE D’EAU ADSORBEE CONSTITUE LE FONDEMENT
DE LA STRUCTURE DES ECHANTILLONS D’ARGILE.
 LES PARTICULES D’ARGILE PEUVENT PRESENTER UNE
REPULSION ELECTROSTATIQUE RECIPROQUE
(concentration en ions des particules et leur hydratation,
distance qui sépare les particules due a la double couche,
orientation des molécules d’eau), ET SUBIR UNE
ATTRACTION (affinité avec les liens hydrogène, force de
Van der Waals, autre type de lien chimique).
 SI ON FAIT UN BILAN DES FORCES D’ATTRACTION ET DE
REPULSION, ON CONSTATE QU’AU DELA D’UNE DISTANCE
ENTRE PARTICULES DE 1000Å LES FORCES
D’ATTRACTION L’EMPORTENT, LA REPULSION DOMINANT
ENTRE 10Å ET 1000Å, ET L’ATTRACTION DOMINE EN
DESSOUS DE 10Å.

ALLAL M. Amine, Chap. 3, Minéralogie des argiles, 29


FORCES S’EXERÇANT ENTRE
DEUX PARTICULES D’ARGILE
 AINSI, LES PARTICULES PEUVENT
FLOCULER OU SE DISPERSER (se
repousser). DANS PRESQUE TOUS LES SOLS
ARGILEUX, LES PARTICULES FLOCULENT
JUSQU’À UN CERTAIN POINT. LA
DISPERSION N’EST POSSIBLE QUE DANS
DES SOLUTIONS TRES DILUEES (teneurs en
eau très élevées) ET AVEC AJOUT D’UN
DEFLOCULANT QUAND C’EST NECESSAIRE
(hexametaphosphate de sodium).

ALLAL M. Amine, Chap. 3, Minéralogie des argiles, 30


SYNTHESE
(d’après Jean Pierre MAGNAN)

ALLAL M. Amine, Chap. 3, Minéralogie des argiles, 31


Conséquence du gonflement des argiles dans la déstructuration d’un
sol (Revue « La Nature », 1981).

ALLAL M. Amine, Chap. 3, Minéralogie des argiles, 32


MERCI DE VOTRE AIMABLE ATTENTION

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